La Vie Bruxelloise Q
oc Grande Réputation Mondiale, le Musée de Guerre du saillant d'Ypres*
LE SUD, dimanche 24 octobre 1937,
Au lieu de cela que d'âneries. D'abord
le plus ridicule et le plus déplorable de tous
les arguments il faut des trains comme
avant la guerre Mais nous ne sommes plus
avant la guerre, que diable La vie écono
mique s'est transformée. Les habitudes sont
tout autres. Et, que les démocrates de mé
tier, les politiciens professionnels nous per
mettent d'ajouter, que les moyens de com
munication doivent d'abord être adoptés aux
nécessités des travailleurs de la région. Si
Ton veuf que notre région progresse que
Ton prie, une fois pour toutes, ceux qui en
sont encore la période d'avant la guerre,
de bien vouloir rester dans leur rôle d'his
toriens ou d'archéologues.
Mais l'erreur fondamentale a consisté, non
pas demander des trains, mais combattre
les autobus. Et les combattre comment. Par
quels arguments, avec quelle mauvaise foi,
et disons-le avec les méthodes habituelles et
écœurantes qui caractérisent toutes les cam
pagnes de certains mandataires prolétariens.
Une cabale systématique a été montée de
puis deux ans. Peu peu tous les politiciens
de la région, tout le pays légal, a été entraîné
dans la bagarre, aveuglément, bêStment, ou,
ce qui revient au même, politiquement Et
pendant ce temps le pays réel utilisait de
plus en plus l'autobus, faisait circuler des pé
titions, des protestations, votait des ordres
du jour, sans que cela ébranle un instant l'in
vincible entêtement des politiciens. Pas un
seul des mandataires de la région n'avait
le courage d'étudier le problème posément,
objectivement. Les plus sages, les plus pon
dérés, tels les sénateurs Mullie et Gillès, en
trèrent dans la danse, sans réagir. C'était du
plus haut grotesque.
La S.N.C.F.B., qui était fière du résultat
obtenu, défendit la ligne avec conviction
le Ministre des Transports s'efforça de faire
entendre la voix de la raison. Rien faire.
Et nous entendîmes Bruxelles Que vou
lez-vous c'est absurde mais tous les par
tis sont d'accord, il faut céder.
Nous vous laissons juges de la colère qui
règne pour le moment dans toute la région
desservie par la ligne d'autobus. Nous eus
sions voulu voir dimanche dernier, ceux qui
criaient victoire Ypres, se rendre Zonne-
beke, Passchendaele ou Moorslede, et se
vanter de leur action d'éclat il n'en seraient
pas revenus indemnes.
Réfléchissez ce que cela représente pour
ces populations la suppression de plus de
la motié de leurs moyens de communication
la suppression de la réduction pour familles
nombreuses la suppression des réductions
des anciens combattants, croix de feu, inva
lides la suppression des tarifs réduits pour
les abonnés la semaine. Que les manda
taires anciens combattants ou ouvriers qui
ont combattu, non pas tant pour le train,
que contre l'autobus, rendent visite leurs
électeurs du parcours Ypres-Rosilers, et nous
leur promettons de faire de ces réunions pu
bliques des comptes rendus qui ne manque
ront pas de vie
Et que l'on ne vienne pas nous dire main
tenant mais nous n'avons pas voulu cela.
C'est ou bien de la mauvaise foi, ou bien
une naïveté incurable, qui donne ceux
qui en sont atteints le droit définitif au si
lence. Ils savaient parfaitement qu'en de
mandant le rétablissement du train Ypres-
Roulers, ils demandaient le retour la si
tuation qui existait avant l'expérience de
l'autobus. Ils savaient parfaitement qu'en re
demandant un tortillard Ypres-Roulers ils
établissaient une concurrence entre le train
et l'autobus, et que par conséquent, fatale
ment, immédiatement, tous les avantages de
tarifs accordés sur l'autobus disparaîtraient.
Ne leur faisons pas l'injure de croire qu'ils
l'ignoraient.
D'ailleurs si ce n'était que pour avoir
une liaison rapide Ypres-Roulers il était ab
solument inutile de combattre l'autobus. Il
suffisait de demander le train. Si on nous ré
pond oui, mais le train n'était pas viable,
ou ne pouvait pas être accordé en maintenant
l'autobus, c'est reconnaître aussitôt ce que
nous ne faisons que répéter les mandataires
politiques et les défenseurs de la régjfln,
qui crient victoire actuellement, sont respon
sables du dommage considérable causé la
population de Zonnebeke-Passchendaele-
Moorslede. Cette population indignée de
mande aux mandataires politiques de cesser
d'abuser ainsi de leurs mandats.
Cette population exige que ses droits ne
soient pas lésés, et nous l'appuyerons de tou
tes nos forces, pour que les plus honnêtes et
plus intelligents de ses mandataires, recon
naissent leur erreur, aillent au Ministère pour
demander que l'on revienne sur la décision
prise, et que l'on maintienne intégralement,
telle qu'elle existe actuellement, la ligne
Ypres-Roulers.
Mais que l'on tente, l'été prochain un
essai de liaison rapide par Micheline entre
Roulers, sans arrêt dans les gares intermé
diaires.
C'est ainsi que la question aurait dû être
posée, et c'est ainsi que nous souhaitons,
après l'avoir étudiée sur place, que le Mi
nistère, d'accord avec tous les mandataires
politiques voudra bien la résoudre, dans un
esprit démocratique et en favorisant le tou
risme.
Ch. van Renynghe.
BILINGUISME A LA COTE
BILLET BRUXELLOIS
Nous avons publié récemment que toutes
les commissions réunies d'Ostende avaient
exprimé le désir qu'un délégué des com
munes du Littoral participe aux travaux de
la commission linguistique. L'information
précisait la faveur que les édiles ostendais
accordaient au bilinguisme.
Ainsi le mot fut lancé dans le débat le
bilinguisme la côte Oh certes il y a
loin de la coupe aux lèvres .Le bilinguisme
que d'aucuns souhaitent par idéal ou senti
ment, que d'autres défendent pour des rai
sons d'ordre pratique, ne recueillera pas dans
toutes les communes du littoral la même una
nimité qu'à Ostende. Mais le fait qu'une
ville flamande en ait posé nettement le prin
cipe, prouve surabondamment que la langue
française est suffisamment incrustée pour
que l'on ne puisse en rayer l'usage d'un
simple trait de plume.
En remontant dans l'histoire, on observe
qu'à la côte, le bilinguisme fut toujours en
faveur. La première charte constitutive éle
vant en 1267 l'agglomération au rang de
ville, était rédigée en français. Que l'on com
pulse les archives relatives l'histoire d'Os
tende et l'on sera surpris de voir que tous
les principaux documents étaient rédigés en
français. Ici les extrémistes de s'écrier
Ah, les voilà bien les mesures de coër-
cision linguistique, celles contre lesquelles
le peuple flamand s'est soulevé, l'injustice
criarde d'une langue étrangère imposée nos
populations.
Tout de même une langue qui est parlée
pendant plusieurs siècles dans les classes in
tellectuelles du pays nous sembe avoir con
quis son droit de cité.
Mais là n'est pas le problème. Sur le ter
rain historique comme sur le terrain ra-
cique, les défenseurs du bilinguisme la
côte rencontreront toujours les mêmes argu
ments qu'une idéologie faussée par I'électo-
ralisme oppose la raison. Reprendre la
question ses origines, c'est marcher dans
les sentiers archi-battus par la polémique,
c'est encore et toujours faire figure de
fransquillon avec tout ce que ce terme
comporte de péjoratif. Il faut présenter le
19 9octobre 1937.
ORGANISATIONS
PROFESSIONNELLES
Depuis de nombreuses années, les esprits
clairvoyants ont prévu l'avènement de l'ère
de l'organisation professionnelle. En effet,
en présence de l'anarchie croissante dans
tous les domaines, en présence de la trans
formation de la liberté en licence, les esprits
objectifs et constructifs avaient conclu la
certitude de la constitution d'une Confédé
ration des Organisations Professionnelles.
Aujourd'hui c'est chose faite. Cette confé
dération vit et elle vit librement, en toute
indépendance Il y aura, certes, encore beau
coup faire pour qu'elle puisse atteindre les
objectifs sains, qu'elle a donnés son acti
vité mais, les concours qui lui sont offerts
spontanément et parmi lesquels, elle n'a que
l'embarras de faire une sélection, permet
tent tous les espoirs.
La Confédération des organisations pro
fessionnelles est défendue par un courageux
petit journal La Profession L'idée maî
tresse traduit admirablement l'idéal des pro
moteurs L'Ordre dans le Travail car
ceci seul peut être un gage certain de pros
périté.
Il y a des années que des hommes sin
cèrement dévoués la chose publique tra
vaillent cette réalisation. Ils ont semé
outrance, et souvent sans grand espoir. Et
brusquement, tout cet ensemencement lève.
L'idée progesse pas de géant. Tout le
monde en parle, s'en occupe. Sa Majesté
La Presse consacre ce problème de mul
tiples articles on ne réunit plus un con
grès, une simple assemblée, sans mettre la
question l'ordre du jour, et toute per
sonnalité, un peu en vue, cherche se faire
interviewer sur ce sujet brûlant.
Dans le concert de sympathie générale
qui célèbre l'avènement de l'ère qui doit ren
dre la Belgique la prospérité, par l'union
de toutes les classes sociales, il n'y a qu'une
voix, qui non seulement s'abstient, mais en
core pousse des clameurs assourdissantes
celle du socialisme. Pour ces Messieurs du
P.O.B. il n'y a qu'un programme qui con
vienne la lutte des classes Autrement dit
l'appauvrissement de la Nation, au seul pro.
fit de leur assiette au beurre.
SPECTACLES CLASSIQUES
La Gilde Catholique des Artistes de Théâ
tre est entrée dans sa treizième année
La saison 1937-1938 promet beaucoup de
plaisir aux amateurs de beau Théâtre. Li
G.C.A.T. se spécialise dans l'interprétation
des classiques. Et pour être sûre de plaire!
son public, elle organise chaque année
référendum qui détermine le programme de
la saison suivante.
La première matinée est annoncée pour 1
dimanche 7 novembre avec Andromaque>
de J. Racine. Ensuite le 5 décembre t le
Barbier de Séville de Beaumarchais,
16 janvier Le jeu de l'amour et du ha-
sard de Marivaux et Gringoire de Th.
de Bainville enfin le 5 février Atlialie>,
de J. Racine.
Une série de belles matinées, en perspec
tive, et assurées d'une interprétation hors-
concours.
Les animateurs de la G.C.A.T. méritent
d'être largement soutenus par le public. Lent
association est essentiellement belge et vient
en aide de nombreux artistes compatriote
en chômage. Ceux de nos lecteurs qui s'in
téresseraient ces beaux spectacles classions
peuvent demander tous les renseignement!
complémentaires au bureau du journal.
P. L. t.
problème sous un autre angle le point de
vue pratique. Sur ce terrain-là les sectaires
auront quelque mal se défendre car, au
littoral, avec le bilinguisme on parle au
porte-monnaie.
Dans la classe paysanne parfois hostile
la ville et au mouvement touristique,
par suite d'une mauvaise compréhension de
ses intérêts les plus directs, le bi-Iiniguisme
rencontrera plus d'apathie, plus de défian
ce. Il se trouvera toujours quelques politi
ciens pour exploiter cet état d'esprit. Ce
.clan, dont la compréhension des intérêts
balnéaires constitue souvent une sérieuse en
trave l'extension de certaines plages, cré
dule et manœuvré s'opposera la volonté
claire et précise de ceux qui s'inclinent de
vant les nécessités.
L'intérêt pratique du bi-linguisme, nous
le trouvons la côte depuis le plus petit
commerçant au plus grand, depuis l'épicier
l'hôtelier, de la marchande de poisson au
magasin prix unique. Car notre littoral,
comme le disait si bien un conseiller com
munal ostendais, Mr. Serruys, au cours de
la discussion sur le bi-linguisme des plaques
indicatrices, c'est la côte du pays Belgique,
et non uniquement la côte flamande. On y
doit donc tenir officiellement compte de la
seconde langue du pays.
On peut dire que nos stations balnéaires
ont une double existence hivernale et esti
vale. Elles appartiennent en hiver leur po
pulation, en été elles appartiennent aux vil-
légiateurs. Que l'on établisse alors le pour
centage des langues parlées. Nous serions
étonnés si l'on trouvait un avantage au Fla
mand.
Pour les habitants de la côté, la né»
sité de connaître le Français s'avère indisj
cutable. Non seulement ils ont tenir compj
te de leur position géographique qui
plique la connaissance des deux langues t
tionales, mais ils doivent encore comptt|
sur la clientèle française, laquelle constiti
pour certaines plages du Sud-Ouest,
noyau vital. Les résultats défavorables de 11
dernière saison ne représentent pas un ::i
gument suffisamment péremptoire pour alief
guer le contraire. Nous ne citerons que
mémoire le nombre d'étrangers angli|
ou autres pour qui la connaissance, ml
me imparfaite, du Français reste toujoal
le plus sûr moyen de se guider.
Point n'est besoin d'ailleurs d'épilogutl
longtemps sur le sujet. Il n'y a pas exempi
plus précis, plus formel, que celui que n®J
trouvons dans le bon sens populaire. To4
les parents dont la situation personnelle eq
ge quelque initiative et qui ne veulent
obscurcir l'esprit de leurs enfants
vain idéalisme, réclament un meilleur
seignement du Français. Car on l'exige dij
les hôtels du groom au marmiton, on 1 ex'a
dans les grands et les petits magasins,
il n'est pas jusqu'au marchand de boule1"
Berlin qui le baragouine sur la plage.
Toutes les théories ne peuvent résiste j
de telles réalités. Le bilinguisme n'a p"5!
la côte de meilleur avocat que les faàs-1
ere£
Quiconque visites a le MUSÉE DU SAILLANT D'YPRES ira de l'avant et isêcba» toujours la Paix entre Nations. Paroles de l'Evêque de Willesdeni
k St. Maxtin's-in-the-Fields, Trafalgar-Square, Londres.
La metflesare collection qui existe complétée en 1937. Toutes les branches des différentes années j sont représentées -
Parmi l'exposition Engins défensifs et offensifs, Equipements, Curiosités d'intérêt technique et historique dont p'nsjeurs de par les faits qu elle*
évoquent, rappellent de notables exploits, des Photographies Officielles de guerre, prises par Fennemi et les alliés reproduisent les FAITS LES PLUS
IMPORTANTS DE LA GUERRE.
Conservateur Monsieur L. N. MURPHY, F.LL., Décoré de la plus hante Distinction msEtasre Française, etc., etc.
Ik ancien Combattant donne gratuitement explications. OUVERT TOUS LES JOURS, EN FACE DES HALLES. ENTRÉE RUE DU VERGER, YPRES