mines La voiture de l'avenir GARAGE NATIONAL Van der Bauwhede F" Le Brésil L'ETOILE 6 cv 9 cv La voiture qui consomme le moins TRACTION AVANT YPRES T^phoe 430 Prix partir de 26 900 fr et quatre roues Indépendantes Suspension Idéale Tenue de roule incomparable Maximum de sécurité jT (Suite de la première page.) Le Brésil, pour beaucoup, est encore une terre d'aventures, où il suffit de pratiquer Je système D et d'apporter très peu de capi taux pour arriver, après quelques années seu lement, créer dles situations princières. Un pays immense qui ofire qui les prendra, des ressources inépuisables, dans un décor de Paradis terrestre ce n'est là que le Brésil des poètes. Un séjour de quelques semaines seulement ■excluait toute possibilité d'étude sérieuse d'un pays presqu'aussi vaste que l'Europe et mille fois moins pénétrable Aussi ne pouvions-nous notre retour émettre de ju gement complet. Cependant si peu que nous •yons vu, il nous a été possible de faire certaines remarques auxquelles les événe ments de ces derniers jours apportent un «ésidént intérêt. Assurément, le Brésil est un pays riche, au point de vue agricole surtout. Mais plu sieurs causes, d'ordre tout-à-fait général, en travent son déevloppement. Et parmi celles- ci nous citerons, avant tout le climat tro pical dans la plus grande partie du pays, le sous-sol relativement peu riche (le fer est abondant, mais la houille fait défaut pres que totalement), le manque, enfin, de moyens de communications dans un pays aussi étendu. Tout cela, et bien d'autres raisons ont fait que le Brésil n'est pas encore la grande puissance qu'elle pourrait être. Le fait principal que nous ayons noté est d'ordre psychologique l'influence néfaste du ciimat et la fécondité dti sol qui produit en abondance et partout des produits d'alimen tation, fait que le brésilien est naturelle ment enclin ne pas travailler. Il est in dolent et se contene de peu. Il se nourrit de fruits exquis et de... viande, aussi bon marché que les fruits. Il est normal que le brésilien n'aime pas travailler dans un pays où il peut obéir la loi du moindre effort. Les travailleurs sont les nègres et les européens. Une conséquence de cet état de choses est que la grande industrie, le commerce, les transports, l'eau, le gaz, l'électricité et généralement tout ce qui suppose des capi taux importants se trouvent pour la plus grande part entre les mains de l'étranger, les américains, les allemands, les anglais, qui ont ainsi une main-mise sur l'économie du pays. L'agriculture n'échappe pas cette règle. Signalons titre d'exemple que les provinces du Sud, celles qui produisent des céréales européennes sont peuplées d'alle mands. L'allemand y est en beaucoup de ré gions la langue principale. La fierté nationale du Brésilien admet dif ficilement cet état de choses. Cela explique ■en partie les dèrniers événements. Comment faut-il juger ces événements Constituent-ils vraiment une vigoureuse réac tion nationale, un retour des sentiments de fierté et d'espoir en un avenir glorieux, une volonté ferme d'être le maître chez soi, ■et pas seulement politiquement ou ne faut-il voir là ciu'une révolution comme tou tes celles, nombreuses, qui l'ont précédée, c'est-à-dire sans lendemain et qui le plus sou vent n'étaient que le fait d'une ambition per sonnelle Si l'on ne devait pas tenir compte d'un fréteur important dont nous parlerons plus loin, nous pencherions plutôt vers cette der nière hypothèse. Lors de notre passage au Brésil, la révolution était attendue d'un jour l'autre. Il faut dire qu'au Brésil on vit toujours dans l'attente d'une révolution, si on peut appeler ainsi un coup de force centre un) Président en fonction seul rmyen pratique de prendre sa place et qui ne dure euère plus d'une journée. Les Ministères et bâtiments officiels étaient gar dés par la troupe baïonnette au canon. L'état de guerre existait officiellement. On suppo sait généralement que les candidats-prési dents n'attendraient pas les prochaines élec tions du début de 1938 pour atteindre le pouvoir, et d'autre part, la tension qui exis tait entre certains états s'était singulièrement développée. On a tout lieu de croire que, pour conserver la présidence, laquelle deux fois consécutivement, il avait été appelé, et qu'il ne pouvait par conséquent plus occuper, Vargas n'ait pas trouvé mieux que dfe chan ger la Constitution et de faire sa révolution avant que ses rivaux l'aient faite. Le Président nous a été décrit par des personnes bien informées comme un ambiteux. Il a l'appui de l'armée, mais il serait, paraît-il peu sympathique dans les milieux de la haute banque et de la grande industrie. (Serait- ce pour cela que tous les démocrates et hom mes de gauche l'attaquent La mesure qu'il vient d'édicter et par laquelle il veut faire disparaître de ces milieux la domination des étrangers, est bien dans la ligne dé sa poli tique Cependant nous devons noter que le lendemain du coup d'Etat il a donné aux puissances étrangères les garanties les plus formelles que les capitaux étrangers seraient respectés En tout cas pour apporter son pays, qui n'a pas encore achevé sa crise de croissance, ce qui lui a manqué jusqu'ici un gouver nement sain et fort, une administration sta ble, indispensables la prospérité du pays, M Vareas doit vaincre d'abord le brésilien lui-même et son caractère tout la fois in dolent et tuibulent. Y parviendra-t-il La psychose de dictature qui se fait si fort sentir acuellement dans le mondé entier et qui, progressivement, unit des nations neu ves et fortes, atteindra sans doute aussi le Brésil. C'est un fait capital. Il ne faudrait point s'étonner, dès lors, de voir ce pays, bien gouverné et épaulé par des parrains puissants, tirer bientôt tout le parti de ses immenses richesses et constituer pour l'Alle magne, l'Italie et la péninsule Ibérique, sans parler du Japon un inépuisable ré servoir de céréales, produits agricoles, fruits, café et matières premières, et en revanche un important débouché pour leurs produits ma nufacturés. Ph. V. N. D. L. R. Nos lecteurs apprécieront vivement cet article de notre collaborateur. Mais nous insistons surtout sur le caractère psychologique du problème brésilien. Il est incontestable que l'élément fierté natio nale jouera un rôle prépondérant dans l'ef fort de redressement tenté au Brésil. Un facteur nouveau, essentiel, est inter venu le redressement économique et na tional du Portugal. Cet élément n'est pas étranger aux événements qui se passent au Brésil. Nous en avons dit assez pour que nos lecteurs comprennent l'avenir qu'il y a pour l'Europe ce que le Brésil se retourne La Belle Voiture Le Beau Berceau Le Beau Lit d'Enfant sont des spécialités des GRANDS MAGASINS 44, Rue Nord du Sablon BRUGES Tél. 334.27 Magasins de Meubles les plus vastes des deux Flandres PRIX AVANTAGEUX Expédition en Province "LE SUD, dimanche 21 novembre 1937 vers la mère-patrie Et d'autant plus pour nous Belges, que, grâce la politique éco- nomique géniale du Roi Albert, la Belgique jouit au Brésil d'un prestige considérable le voyage de notre souverain ayant laissé là- bas un souvenir profond. •if* i> nvoji.j /»i L Harmonie Royaje a organisé une loterie dotée de 2.500 francs de prix et dont le produit est destiné subvenir aux besoins des cours de musique et instruments. L'exposition des lots sera faite chez Mme Vve Mortreu, rue de la Gare. Les lots sont vendus au prix de 1 franc, et le tirage est fixé au 31 janvier. ETAT-CIVIL Naissances. Deronne Raymond, 103, Rue de Zandvoorde. Buschaert Denise, 83, rue de Ten Brielen. Logghe Frans, 44, Sentier. Décès. Graf René, rangée Franchomme. Crop Hector, 6, Ch. des Casernes. Vangheluwe Elodie, 32, rue d'Orléans. Vanbeselaere Pierre Kruyseecke. Mariage Gheysens Marie, 301Ch. de Wervicq. Desmarest Henri et Gryson Marie. LICENCE ADLrJ* SIGNIFIANT

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Le Sud (1934-1939) | 1937 | | pagina 8