I Menteurs ou escrocs Encore des avis de médecins L'AFFAIRE D'ETHIOPIE! BLOC/ ou DIRECT/ WEIDHANN 4e ANNEE No 51. Hebdomadaire t 50 cent, le numéro. DIMANCHE 19 DECEMBRE 1937. Pour qu'une nation soit, il faut qu'une solidarité nationale existe et qu'elle se cristallise dans la volonté du pouvoir. ABONNEMENT, FIN 1938 VINGT FRANCS D»oi,.ttow Ch. van RENYNGHE, 19, rue Lotwor H» TV-»*—■-■i Comote-chèoue* 1003.43. Nos aînés liquident le passé pendant que nous construisons l'avenir.' Nous voici, non pas dans le pays du rêve, mais en plein cauchemar. Il fau drait être hermétiquement bouché toiît raisonnement, pour avoir en core quelque confiance dans l'équipe gouvernementale actuelle, héritière de la méthode Coué et du mensonge offi ciel. oui permit M. van Zeeland de conduire les finances belges la failli te. L'escroquerie consiste cacher la faillite, voter des lois proposées par le gouvernement et qui creusent un peu plus profondément le gouffre, enga ger de nouvelles dépenses sous prétexte que le budget est en équilibre. Or le budget n'est pas en équilibre. O M. le Ministre Merlot déclare Charieroi La nouvelle loi des pen sions de vieillese, la hausse de l'index, qui oblige l'Etat de payer les fonction naires au coefficient 110 au lieu de 105 va désiquilibrer le budget. Le même jour M. le Ministre de Mai. oec'are aux agents de change Le budget pour 1938 est réellement et honnêtement équilibré, pour peu que la situation économique se maintienne ma's son équilibre serait compromis si, au lieu de la prospérité reconquise par un effort de près de trois ans, nous voyions se produire une nouvelle crise éco-omique. Conclusion pour Monsieur de Man la hausse de l'index n'intervient pas, ni les pensions de vieillesse dans le dés équilibre du budget. Mesurez-vous cette hypocrisie, et ces mensonges qui font que les Ministres d'un même groupe gouvernemental se moquent ouverte ment des pauvres citoyens, en les pre nant tous pour des crétins incurables. Voulez-vous un exemple plus frap pant de tartuferie M. de Man récolte les applaudissements des agents de change en leur faisant la déclaration -suivante Je puis vous donner, ce soir, la primeur d'une nouvelle qui vous réjouira sans doute, savoir que nous avons décidé aujourd'hui même de rem bourser avant la fin du mois le dernier reste de notre dette flottante extérieure, savoir les 33 millions de florins res tait de l'emprunt-or en bons Mendels- sohn (longs applaudj. Nous concevons la joie des agents r'-> change, car rembourser signifie pui ser dans la caisse et éteindre cette dette. H "las de ce remboursement n'existait cuve le souverain mépris que M. de Man c -rouvaH pour l'intelligence de ses au diteurs. En effet on apprenait le lende main oue M. de Man contractait Lon- r'-e? un emprunt d'un million pour r--er les bons Mendelssôhn. Cela s'ap- *-~"e co^s^lider la dette et non la rem- A»issi les agents de charme r"" -ettère-t-ils vivement de ne plus a^oir M de Man devant eux. car au frrj de se frapper les mains les unes r^tre les antres ils les eussent volon- (Voir suite en 4e page) L'ASSISTANCE PUBUQUE ET LA SANTE PUBUQUE. Si nous insistons sur ce point, c'est pour que nos lecteurs reconnaissent que la ques tion se pose, en dehors de toute politique, sur île terrain scieruoifique. Nous tenons établir, en pleine lumière, toutes les res ponsabilités. Les Administrations commu nales, et LES MEMBRES DES COMMIS SIONS DE L'ASSISTANCE PUBLIQUE, se trouvent devant un cas de conscience. Ils ne peuvent demeurer dans l'expectative. Ce sera notre conclusion dans le prochain ar ticle. Nous pourrions donner d'innombrables avis du Dr. de Guchteneere, du Dr. Del- chef, du Dr. Schwerz, du Dr. Ouwerx, du Dr. Depage, du Dr. Titeca, du Dr. Fafner, et... des dizaines de praticiens qui s'insur gent avec indignation, tant contre le dan ger de l'étatisation de la médecine, que con tre les procédés employés par le Ministère de la Sanré publique. Et il faudrait ajouter ces plaintes, ces reproches et les accusations, le dossier con stitué par les textes qui émanent des bu reaux d'oeuvres sociales, d'oeuvres de cha rité ou de protection de l'enfance. Cela nous mènerait trop loin. C'est dans LE SOIR que Louise Van den Plas proteste avec vi gueur contre la médecine fonctionnarisée Le corps médical estime que sa compétence en matière de santé dépasse celle du minis tère. Ce ne sont ni les huissiers, ni les di recteurs généraux qui dépisteront les micro bes le ministre devra bien pour cela faire appel des praticiens or, qui peut garan tir au public l'excellence de son choix Et croit-on qu'étatiser la médecine soit la meil leure méthode pour la faire progresser Peut-être a-t-il raison ce praticien qui écrit Le médecin peut parfaitement devenir un excellent fonctionnaire, mais en ce faisant il devient un mauvais médecin. Louise Van Den Plas conclut en affir mant Ce n'est pas un petit groupe d'as pirants-fonctionnaires qu'il faut satisfaire, c'est le public qu'il faut servir. Or, le public a intérêt, non pas ce que l'Etat asservisse la médecine, mais ce qu'il concerte ses efforts avec les représentants autorisés des savants et des praticiens dont les conseils lui seront fort utiles, en un domaine illimité, pour tout ce qui touche la santé publi que. REPRESENTANTS AUTORISES C'est le nœud du problème. Quand le Ministère de la Santé publique n'est qu'une officine politique et maçonnique, il ne s'agit plus de représentants autorisés mais de CREA TURES. Officine politique Nominations politi ques Représentation proportionnelle des trois grands partis traditionnels, avec droit de priorité pour les éléments bien pensants (Lire la suite en page 9 tSHBM Au moment où éclatait la guerre d'Ethio pie nos lecteurs ont lu avec un vif intérêt un article signé Jean Bastin. Cet article est devenu... un fort gros volume de plus de 400 pages. Il est édité par Desclée-De Brouwer dans la collection qui fut rendue célèbre par le livre admirable du Comte Louis de Lichter- velde Léopold II. Le titre de ce minutieux travail de Jean Bastin vous donne toute la portée de l'ou vrage L'affaire d'Ethiopie et les diplo mates Ce qui revient dire que nous ne nous trouvons pas devant un simple exposé des causes et de l'évolution du conflit italo- éthopien, mais, qu'à propos de ce conflit, Jean Bastin nous introduit dans la vie di plomatique européenne. C'est, en d'autres mots l'histoire de trois ans de vie diplo matique européenne propos du conflit italo-éthiopien. Des juristes ont pu, avec une apparence de raison, se passionner et discuter perte de vue le point de droit. C'est un aspect du problème, que M. Bastin ne néglige pas, mais qui ne suffit pas expliquer, ni juger le conflit italo-éthiopien. Et ce qui nous plaît dans ce livre, écrit sans passion cmme sans préjugés, c'est de découvrir der rière un décor juridiaue, la vérité politique de ce conflit international. Nous n'avons pas l'intention de résumer la thèse de l'auteur C'est un livre que vous devez lire, parce qu'bn le lisant vous com prendrez non seulement la genèse du conflit italo-éthiopien, mais toute la vie diploma tique de l'Europe de 1914 1937. Et, ce qui est encore plus précieux, yous y dé couvrirez le fil d'Ariane, qui vous permet tra de comprendre également les conséquen ces pour la Belgique de ces conflits aux quels nous ne paraissons pas directement mêler Cette phrase de Jean Bastin est, dans sa conclusion, d'une terrible réalité Les sanctions ayant échoué nous perdons sur tous les tableaux diplomatique, militaire, com mercial, colonial. Diplomatique perte de l'amitié italienne et du marché éthiopien. Militaire défaite de la garde éthiopienne formée par des in structeurs belges. Colonial de quatrième puissance coloniale nous reculons au cin quième rang. Commercial les sanctions ont créé dans tous les pays un violent courant autarchique qui entrave terriblement notre commerce extérieur. Et le livre se termine ainsi Et voilà comment cette simple guerre coloniale fut le principal événement de notre histoire de puis la grande guerre. Jean Bastin a fait oeuvre d'érudit, mais aussi de citoyen belge. La lecture de ce travail, qui marquera dans la liste des travaux de nos historiens, est d'autant plus agréable que le style en est alerte, vivant et d'une correction parfaite. Ce nous est un agréable devoir de don ner ce compte rendu, car, pour nous, s'ajoute le plaisir de féliciter un collaborateur du SUD, un ami sympathique et un parent. Au nom des habitants de notre province nous protestons avec énergie contre la pro position de frapper d'une surtaxe de cin<j francs l'utilisation des blocs ou directs. Les amélorations apportées depuis trois ans aux liaisons entre les villes de notre province et la capitale résident uniquement dans la création de ces trains-rapides. Or ceux-ci permettent une vie commerciale beaucoup plus intense, et nombreux sont les abonnés d'une ligne, qui accomplissent quo tidiennement le trajet Bruxelles-Bruges ou Bruxelles-Ostende. Bruxelles-Courtrai, Bru- xelles-Roulers ou Bruxelles-Yprès. Le Minis tère va-t-il imposer tous ces travailleurs une taxe de dix francs par jour ouvrable, soit DEUX CENT CINQUANTE francs par mois Qui ne voit aussitôt le caractère inique de cette surtaxe. Que font les administrations communales et tes Chambres de Commerce Nous de mandons que cette semaine les administra tions communales et les Chambres de Com merce de Courtrai. Y près. Roulers, Bruges, Ostende adressent au Ministère une protes tation collective. C est le premier devoir. Et qu'ensuite elles surveillent de près, la suite donnée cette protestation dans les bureaux ministériels. Une dernière question les voyageurs qui reeviertnent de Bruxelles, quotidiennement vers Mouscron, devront-ils payer deux sur taxes. soit CINQ CENTS FRANCS PAR MOIS Poser cette question suffit pour démontrer l'odieux de cette mesure d'équilibre budgé taire... avec l'argent du cochon de payant Le Sud. La presse jubile. Les grands quotidiens. s'épanouissent Enfin, voilà des articles sen sationnels. Quel magnifique assassin Pres- qu un record, ma chère. Et, tels des necro- phores autour d'une charogne, les plumi tifs inspirés ne parviennent plus retenir les débordements de leur prose. Pouah Une seule fiche de consolation pour les journalistes Des avocats vont s in génier démontrer que W eidmann ri est qu'une victime de son atavisme, presqriurt saint d'une espèce un peu originale Un jury condamnera, peut-être regret, ce cu rieux type d'humanité C'est ce que l'on appelle en criminologie un cas patholo gique intéressant. Voulez-vous notre avis Lundi dernier on avait la certitude des six crimes de Weid mann on avait retrouvé les preuves H avait avoué. Mardi matin, l'aube il fal lait lui trancher le cou. Et que l'on rien parle plus. Ce serait plus propre que de s'inquiéter1, du passé de son grand-père Mais que de concierges eussent été prît es d'un sujet de conversation Nous conseil lons M. le Ministre de la Justice, Char les du Bus de WarrUtffe, de déposer une loi sur le bureau de la Chambre limitant quinze lignes le commentaire d'un crime. Car nous estimons plus respectable, l'ima gination des ieunes qui tombent sur cet chroniques du meurtre, que la pureté ctmr- dide de la rép/rtalion des polilico-ftnantims

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