la Vie Bruxelloise
LE MUSEE DE GUERRE DU SAILLANT»
as Jfr.
'LE SUD, dimanche 19 décembre 1937.
AVIATION.
UN NOUVEL AVION BELGE
DE TOURISME
Ph. V.
UN AMI DE NOTRE REGION
LE TOURISME ANGLO-BELGE
I.A QUESTION FRONTALIERE
BILLET BRUXELLOIS
On ne vient pas Bruxelles
sans passer une soirée aux
VAPIF.TES
MUSIC-HALL
Salle ultra moderne
Confort remarquable
Spectacle sélectionné
Rue de Malines (Gare du Nord)
PLUTOT SOUFFRIR QUE TRAHIR
AU SERVICE
DE L'ESPAGNE ROUGE
Bonjour, Mons eur
Avez-vous visité les Musées en ville?
Commencez par
vous serez si agréablement surpris que vous désirerez en visiter d'autres - - TOUJOURS DU NOUVEAU
LE MUSEE DE GUERRE DU SAILLANT D'YPRES ENTREE RUE DU VERGER.
La famille des avions TIPSY vient
de s'agrandir d'une unité le TIPSY
B. c. conduite intérieure.
Cet appareil est en tous points sem
blable au TIPSY B. torpédo mais sa
conduite intérieure permet d'offrir un
plus grand confort au pilote et au pas
sager.
Entièrement transparente la conduite
intérieure ne gêne en rien la parfaite
visibilité et elle termine agréablement
la ligne de l'appareil.
La réalisation du TIPSY B. c. per
met d'offrir au touriste aérien un avion
moderne et essentiellement économique
-qui assure le transport de ses deux oc
cupants pour une dépense de 4 litres
d'essence aux 1 00 Km. et ce une vi
tesse de croisière de plus de 150 Krnb.
Nous ne connaissons pas un autre en
gin de locomotion qui offre un tel ren
dement.
L'apparition d'un, tel avion sur le
marché il existe d'ailleurs dans sa
catégorie plusieurs autres types d'excel
lents appareils, en Tchécoslovaquie no
tamment devra avoir pour con
séquence une extension considérable de
l'aviation privée.
Malheureusement les formalités ad
ministratives ainsi que les frais d'utili
sation de l'avions les taxes de toute
sorte dont on afflige les malheureux pi
lotes, et aussi le manque d'aérodromes,
ne sont pas faits pour encourager les
amateurs utiliser l'avion, si écono
mique d'achat et de consommation
soit-il, pour leurs affaires ou pour leur
agrément. La parole, ici, est l'Etat
et aux collectivités communes, Cham
bres de commerce etc...
Nous avons appris avec plaisir que notre
sympathique confrère M. Patteyn, qui ne
manque pas une occasion de défendre les
travailleurs belges en France, venait de rece
voir une distinction honorifique. Nous
le félicitons cordialementet reproduisons
volontiers cet artcle du Patriote des Flandres:
Nous avons appris avec plaisir l'attribu
tion des palmes d'or de la Couronne de
Belgique notre excellent confrère et ami,
M. Joseph Pattein, journaliste et composi
teur de musique Hazebrouck.
Dimanche après-midi, dans le salon du
vice-consulat de Belgique, Cassel, M. Da
niel Tack, le distingué représentant du Roi
Léopold III, a remis M. Joseph Pattein
l'rarêté royal en date du 13 novembre der
nier, lui conférant cette haute distinction et
l'a chaudement félicité.
M. G. Lefever, directeur du Patriote des
Flandres chevalier de l'ordre de Léopoid
II, assistait cette cérémonie.
Tout en sauvegardent la main-d'œuvre na
tionale, M. Joseph Pattein s'est fait depuis
quatre ans le porte-parole autorisé dans les
journaux auxquels il collabore de la main-
d'œuvre frontalière spécialisée, mettant en
relief la fraternité d'armes de nos amis de
Belgique qui méritaient des pouvoirs pu
blics de légitimes égards.
Des œuvres musicales de M. Pattein éta
blies en collaboration avec notre confrère
M. André Biebuyck, ont été diffusées plu
sieurs reprises par la radio belge.
Lundi, Monsieur Joseph PATTEIN, qui
est également trésorier-archiviste de la So
ciété d'agriculture d'Hazebrouck, fut l'objet
d'une chaude manifestation de sympathie,
quand au cours du banquet, M. Henri De-
groote fit part 'de ta nouvelle distintion
dont il était l'bbjet et qu'au nom de tous
il le félicita et le remercia pour son dé
vouement.
Nous nous joignons aux nombreux amis
de M. Joseph Pattein, déjà officier de l'In
struction publique et chevalier du Mérite
agricole, pour lui adresser un cordial Pro-
ficiat
M. H. Baels .gouverneur de la province
de la Flandre-Occidentale s'est rendu Lon
dres pour assister une réunion du Co
mité mixte anglo-belee pour la publicité
en faveur de la Belgique.
Assistaient la séance outre M. Baels,
président du Comité belge, MM. De Vos,
directeur général de la Marine Bomans,
chef du service de publicité de la S.N. des
Chemins de fer belges et C. Elleboudt, re
présentant les hôteliers.
Du côté anglais, il y avait \le nombreux
délégués des Compagnies de Chemin de fer.
L'objet de la conférence était de jeter les
bases d'une publicité' de grande envergure,
dans la presse anglaise en faveur du tou
risme en Belgique, pour la saison 1938. Les
délégués anglais ayant offert aux représen
tants belges d'augmenter de 25 leur con
tribution précédente M. Baels d'accord avec
les délégués belges s'engagea faire de
même, de sorte que pour 1938 le montant
de cette publicité dépasera 400.000 francs.
En outre, les chemins de fer anglais dif
fuseront gratuitement 50.000 dépliants bel
ges et éditeront leurs frais 2.000 affiches
en faveur de la Belgique.
A l'initiative du Consulat Général de Bel
gique Lille, une importante réunion s'est
tenue jeudi en l'hôtel de ville de Courtrai.
Tous les secrétaires communaux de la région
étaient présents.
M. J. Demeyer, commissaire royal, pré
sidait. Avec précision, M. Schneider, mem
bre du Consulat, examina le mécanisme pra
tique du protocole franco-belge.
Le renouvellement des autorisations de
travail, doit se faire par échelons. Les can
tons de DuTikerque et Hazebroeck ont ter
miné leurs opérations. Les dispositions pri
ses l'égard des ouvriers frontaliers sont
assez favorables.
Pour le canton de Quesnoy.sur-Deûle, le
renouvellement des cartes commencera lun
di prochain. Pour la région de Roubaix,
Croix, Wasquehal et Wattrelos, les opéra
tions sont en cours et se termineront au
plus tard le 31 décembre. En ce qui con
cerne Je groupe de Tourcoing-Lille, elles
commenceront dans le courant du mois de
janvier.
Voici titre documentaire les pièces in
dispensables pour obtenir le renouvellement
des cartes frontalières
13 Une requête sur panier timbré 5 frs.
sienée de l'ouvrier et contresignée par l'em-
ploveur
2) Deux certificats de travail mention
nant la profession et le salaire qui devra
JU...I Il nniMimiiImiumuum
être conforme celui prévu par la conven
tion collective.
La signature de l'employeur sera légalisée
par le bourgmestre ou par le commissaire
de police. La formalité de légalisation ne
sera pas exigée 'pour les industriels occu
pant plus de 10 ouvriers
3) Un certificat de résidence délivré par
le Bourgmestre. Ce document devra préciser
que l'ouvrier habite effectivement la com
mune avec sa famille, c'est-à-dire qu'il n'y
possède pas un domicile fictif
4) Trois fiches énonçant les noms et pré
noms du frontalier, son domicile, sa date
de naissance, le nom de son employeur, la
profession exercée et les dates de renouvel
lement
5) L'ancienne carte frontalière.
Ce 15-12-1937
LA LIBERTE DE LA PRESSE
Nous avons été heureux de lire, dimanche
dernier, dans la Nation Belge, sous la si
gnature de Robert Poullet, un article con
firmant nos appréhensions vis-à-vis du pro
jet de loi que le Ministre de la Justice
va déposer sous peu au Parlement. L'impor
tance du danger est grande. Les protesta
tions de quelques quotidiens et de quel
ques hebdomadaires suffiront-elles faire en
tendre la voix de la raison et du bon sens
dans cette question, qui intéresse d'une fa
çon particulièrement intime, la défense de
TOUTES. LES LIBERTES QUE LA CON
STITUTION NOUS GARANTIT
Hélas, nous croyons pouvoir, dès pré
sent, répondre par la négative. En effet,
il y un an, lors des incidents judiciaires qui
marquèrent l'activité du Pays Réel l'As
sociation générale de la Presse Belge admit
le principe suivant toute nouvelle loi sur
la Presse devra au préalable recevoir l'ap
probation de l'A.G.P.B.
Or, que voyons-nous actuellement
Le peu de protestations élevées contre les
projets liberticides du gouvernement éma
nent de la part des journaux qui n'ont aucun
collaborateur 'figurant dans les cadres direc
teurs de l'Association de la Presse. Par con
tre, tous les journaux des trois partis, qui
ont eux, parmi leurs collaborateurs, de nom
breux dirigeants de l'A.G.P.B. observent un
remarquable silence et, parmi eux, ceux
qui sortent de ce silence, ne le font que
pour trouver une excuse aux projets du
gouvernement la protection des libertés
démocratiques
Cette attitude est pleine d'éloquence, et
nous permet d'affirmer que la cause im
portante de la liberté de la Presse est plus
en danger que certains ne le croient, et
qu'elle ne sera pas défendue comme il con
viendrait qu'elle le soit.
Il n'y a vraiment que l'amour des li
bertés démocratiques pour conduire rapide
ment et sûrement la pire des dictatures
celle des politiciens.
Lorsque durant la guerre, les journalistes
belges préférèrent renoncer faire paraître
les journaux plutôt que de se soumettre
la censure allemande, un artiste offrit
leur association une plaquette symbolisant
ce geste Au centre, une plume brisée en
exergue, la devsie Plutôt souffrir que
trahir.
Lors de l'Exposition de Bruxelles en 1935,
cette plaquette figurait en place d'honneur
au Stand de la Presse belge.
Que feront de cette œuvre, les dirigeants
de l'A.G.P.B. lorsqu'ils auront accepté la
censure que le gouvernement se propose
d'instaurer Il y a, dans les cadres diri
geants de l'A.G P B, encore beaucoup de
journalistes qui, l'Armistice, se montraient
très fiers d'avoir pris pendant quatre ans,
comme emblème la plume brisée et com
me devise Plutôt souffrir que trahir Le
seront-ils encore Car, pour un journaliste
digne de ce nom, il nous semble qu'il n'y
a pas de différence établir suivant Je
qualificatif qui s'ajoute au mot censure
Cette mesure seule, d'où qu'elle émane, doit
provoquer sa réprobation.
On nous adresse les lignes suivantes
«Triste perspective d'une famille mar
xiste dont le chef est parti, ébloui par les
belles promesses des Delvigne et Cie.
8 heures du soir. La mère et les enfants
sont réunis autour d'une table sur laquelle
on n'a pas vu un morceau de viande depuis
longtemps. Sur la cuisinière, une bouilloire
tarde bouillir, le charbon étant rare. Autour
de la table, les enfants devisent et s'amu
sent avec un vieux jeu de domino. La mère
s'occupe restaurer un vieux tablier dont
les trous multiples la font soupirer.
Une femme entre. Ayant soigneusement
refermé la porte, elle lève le poing en guise
de salut bolcheviste et se tait.
Des deux côtés, le silence persistant de
vient pénible. Sur un signe, les deux fem
mes se rapprochent. La visiteuse tire de sa
sacoche une photographie, quelques menus
objets et un insigne, de gradé en déclarant
voix basse Il est mort au champ di'hon-
re--r pour la liberté démocratique
Les enfants, muets, regardent cette scène
sans la comprendre. Après quelques mots
encore. la visiteuse repart en levant une
nouvelle fois le poing.
Nouveau silence de quelques instants.
Tout coup un corps de femme glisse
de la chaise dans un immense sanglot
tout est fini pour elle qui nourrira la veuve
et les mioches
La parole est M. Delvigne
Nous croyons inutile d'ajouter un com
mentaire ce poignant récit. Combien de
familles se trouveront dans le dénuement
pour le même motif On frémit en y son
geant. Mais pendant ce temps les Delvigne
et Cie font ripaille.
P. L. T.