I Encore un mensonge CONCLUSION On attend M. Marck Noël. La Presse... et les trains 4e ANNEE No 52. Hebdomadaire 50 cent, le DIMANCHE 26 DECEMBRE 193t. ABONNEMENT, FIN 1938 VINGT FRANCS Y PRES. Comptedifoet* nostaux 1003.43 Pour qu'une nation soit, il faut qu'une solidarité nationale existe et qu'elle se cristallise dans la volonté du pouvoir. Ch. van RENYNGHE, 19, rue Longue de Nos aînés liquident le passé pendant que nous construisons l'avenir. Vraiment M. de Man exagère Il croit mener la Belgique, comme on con duit le troupeau docile du Parti Ou vrier belge. La lecture des hebdoma daires socialistes fournit les données les plus précises sur l'art du bourrage de crâne. Ce que nous estimons particu lièrement odieux l'égard de la classe ouvrière qui est incapable de distin guer le vrai du faux dans ces problè mes combien complexes du politique et de l'économique. M. de Man qui aurait pu être un grand homme s'il ne s'était inféodé au parti socialiste, tout comme M. van Zeeland aurait pu rendre de grands ser vices en refusant de prendre la tête d'un gouvernement tripartite et en ac ceptant seulement la formation d'un gouvernement extra-parlementaire, M. de Man après son péché véniel devant la Commission de la Bourse (rembour sement au lieu de consolidation de la dette flottante extérieure) a glissé sur la pente. Ce n'est plus cette fois un pe tit camouflage de la vérité, c'est net tement 'e MENSONGE. Ce fameux emprunt Londres qui devait permettre le remboursement des bons Mendelsohn avait été un succès éclatant. Le prestige des finances bel ges était considérable. En moins de quarante minutes l'emprunt était cou vert. Et encore un peu nous eussions vu se dérouler dans les Actualités un film, nous montrant la longue théo rie des épargnants anglais faisant la file devant un guichet, inquiets et haletants, dans la crainte de ne pouvoir partici per cette splendide opération finan cière. Eventuellement cette actualité au rait pu se terminer en faisant apparaî tre une vision séraphique la physiono mie souriante et satisfaite de M. van Zeeland, odieusement méconnu dans ton pays, mais dont le prestige l'é tranger, valait sa patrie ingrate, ce beau succès financier. C'était d'ailleurs peu près le thème des journaux... officiels. Mais la presse anglaise qui ne craind pas encore la censure Ides lois sur la presse, aue nous préparent les politi ciens traditionnels, nous apprend que L'EMPRUNT A LONDRES N'A PAS ETE COUVERT. Le public en a seule ment souscrit TRENTE POUR CENT. Le reste a été repris par le syndicat de garantie. Voici M. de Man prit la main dans le sac. Ce que M. Vandervelde doit jubiler. Ne discutons pas la significa tion de cet échec financier. Contentons- nous d'éclater de rire, quand on vient nous raconter aue la cause réside dans les dangers de l'extension du conflit at- Bo-japonais. Car ces explications après coup nous prouvent tout au plus, que le Ministre des Finances, M. de Man vou drait trouver taie excuse... son men- tattge. Après avoir trompé démagogique- Brent le peuple pour arriver au pouvoir, les socialistes trompent le pays entier L'ASSISTANCE PUBUQUE ET LA SANTE PUBUQUE. Nous pourrions allonger ce débat. Il y a un livre écrire sur cette question grave et combien d'actualité. Mais terminons-en par des considérations qui situent le problème. Premier point le danger existe il est incontestable. Le Ministère de la Santé Pu blique n'appartient pas aux ordres contem platifs. Il prétend agir, coordonner, inter venir. Il s'agit d'être d'une vigilance con stante, toujours en éveil. Les avertissements ont été assez nombreux pour que les Com missions d'Assistance publique soient préve nues. Second point ceux qui ont gérer les fondations chrétiennes, qui ont été annexées l'Assistance publique, doivent jalouse ment veiller ce que la volonté des dona taires soit respectée. Par conséquent ils doi vent se méfier d'un Ministère voulu par la Loge, formé par la Loge, et ayant exécuter un programme dicté par la Loge. Troisième point le programme, les affir mations, les méthodes et les procédés em ployés par le Ministère de la Santé sont loin de rencontrer l'approbation des compétences en la matière les médecins. Et cela parce que le Ministère de la Santé, avec un excès de zèle, a quelque peu bafoué le corps mé dical, en donnant l'impression, qu'avant la naissance de cette officine ératiste, le pau vre citoyen belge était la victime de l'insou ciance, ou l'incurie, ou même l'incompétence du corps médcal. Ce n'étaient pas quel ques théoriciens en chambre faire ainsi la leçon des praticiens dévoués. Cela étant dit nous ne nions pas l'utilité d'une collaboration avec le Ministère de la Santé, SERVITEUR de la Médecine et non DICTATEUR. Les campagnes de presse con tre le Ministère de la Santé publique ont été très utiles surtout pour ce Ministère. D'ail leurs M. Wauters l'a parfaitement compris, et s'est montré dès le début, beaucoup plus prudent, circonspect, que le mari de Madame Vandervelde. Nous ne voudrions pas que l'on prétende que rien n'est faire, et que les assistances publiques de Belgique, doivent, par elles- suite de la page 9) M. le Ministre Marck a visité l'aérogare de Deurne. M. Marck a visité la gare de Courtrai. M. Marck travaille. Bravo Mais nous voudrions que M. Marck con tinue l'œuvre de MM. Spaak et M-H. Jas- par qui étaient, nous disaient-ils, très favo rables la création de nouveaux aérodromes de Westflandre. Les bourgmestres de Bru ges, de Courtrai et d'Ypres étant d'une iner tie, qui sera citée dans une cinquantaine d'années en exemple, comme on vous par le actuellement des bourgmestres qui, il y a cent ans, s'opposaient la création d'une ligne de chemin de fer, nous voudrions que le Ministre des Transports étudie lui-même la question. D'abord, en ce qui concerne Ypres, l'aéro drome nous est dû... en compensation Pour Courtrai, il est certain qu'une ligne aérienne avec l'Angleterre aurait de très heureuses conséquences pour le marché li- nier et les industries textiles du Courtraisis. Et Bruges n'aurait qu'à gagner au point de vue touristiques, et ne ferait que précéder de peu d'années le moment où tous les chefs-lieux d'arrondissements auront leur aérodrome. Appréciez l'effort accompli par LE SUD expositions Ypres et Courtrai, journées aéronautiques, meeting Wevelghem. Tout cela en vain, cause de l'inertie odieuse d'administrations communales rétrogrades. Allons, M. Marck, venez secouer tous ces braves gens pour y rester. Le mensonge a été dé couvert. Croyez-vous que les milieux poGtiaues réagissent avec indignation Lisez la presse, et réfléchissez-y. C. v. R. Nous souhaitons nos lecteurs une sainte fête de Noël. Nous disions en 1936 joyeux Noël. Cette année nous n'avons plus le mê me optimisme. Que nous réserve 1938 Ce n'est pas dans le désordre qu'un pays se relève. On pouvait espérer, il y a un an, que le peuple belge, travailleur et énergique, trou verait dans ses dirigeants la compréhension nécessaire, et que bien conduit il remonterait le courant. Le conflit nécessaire et fructueux, entre le pouvoir et l'opposition aurait dû amener ce résultat.Malheureusement le pou voir se montra têtu et l'opposition super ficielle. Une précieuse année a été perdue. Cependant, de part et d'autre, la leçon paraît avoir porté ses fruits. Verrons-nous en 1938 un progrès sensible Saint Noël C'est pour le chrétien, en cette nuit dte Noël, que s'ouvre l'an nouveau. C'est surtout la grande fête de la famille autour de la crèche du Divin Rédempteur. Contentons-nous d'ajouter ces paroles du Message de Noël de Sa Sainteté le Pape La charité, la charité, c'est le grand be soin de l'heure présente. On dirait que les hommes ne savent plus s'aimer. On n'entend plus retentir, sur cette terre, que les mots de haine et les mots de guerre lutte de classes, guerre civile, guerre étrangère, per sécution, massacres. Notre vœu de Noël avant de demander la Paix dans le monde, demandons que la Paix règne entre les Belges. Mais où se trouvent ceux qui divisent perpétuellement les citoyens, qui les excitent les uns contre les autres, employeurs contre employés, pau vres contre riches, croyants contre incroyants, Flamands contre Wallons, où sont-ils En ce jour de Noël, répondez Où sont ceux qui détruisent ainsi notre patrie Il est fort heureux pour le public qu'if existe encore un dernier moyen de défendre les citoyens-contribuables contre l'Etat et les politiciens la presse indépendante. L'exemple qui nous est fourni actuelle ment par la Société Nationale des Chemins de Fer suffirait illustrer admirablement cette thèse. Un premier communiqué du Mi nistère des Transports annonçait l'augmen tation des tarifs, et une série de mesures par ticulièrement vexatoires pour les abonnés. Notamment la fameuse surtaxe de 5 francs, non pas sur les blocs mais, d'après le texte officiel, sur les directs. Nous ne supposons pas que le personnel de la Société Nationale ou du Ministère soit, ce point, maladroit, que d'annoncer au public une surtaxe ne frappant que l'usage de quelques trains par une expression aussi générale les directs. Protestation véhémente de tous les abon nés. Dans le dernier numéro du SUD nous faisions échc ces protestations et nous, soulignions les dépenses excessives qui en résulteraient pour certains abonnés. La Société Nationale des Chemins de fer s'avoue battue. Mais avec quelle hypocrisie. Il n'a jamais été question de tous les di rects. La Société reçonnaît qu'elle est inca pable de rédiger un communiqué, et finale ment la fameuse surtaxe sur les directs, des tinée combler le déficit de 250 millions de la Société Nationale... ne sera appliquée, que sur les internationaux (pour favoriser le tourisme), et, admirez la candeur... sur une douzaine de directs Qui sera assez naïf que de croire la véracité de ce dé menti. Mais c'est dans l'affaire de l'autobus Ypres- Roulers que nos lecteurs pourront apprécier avec le plus de précision la mission de la presse indépendante. Quand, dans LE SUD, nous prenons position sur la question du canal, nous défendons l'Assistance publique contre la main-mise de l'Etat, nous publions une étude sur le tourisme, nous insistons sur la nécessité de soutenir la création d un théâtre provincial Bruges, etc. etc. jamais le moindre souci d electoralisme ne nous pré occupe. Nous ne connaissons que le bien général. Quand le poinr de vue que nous défendons ne correspond pas au bien géné ral, qu'on nous le dise. Toutes les remar ques seront l'objet non seulement de notre- attention, mais nous irons plus loin nous reconnaîtrons volontiers que nous avons fait fausse route. Seuls les imbéciles du genre des politiciens professionnels peuvent affirmer avec fierté qu'ils sont incapables... de com prendre qu'ils se sont trompés. Nous demandons des arguments en ré ponse nos thèses, et non les articles or- duriers oui caractérisent les polémiques des laquais de la presse libérale ou de la presse socialiste. Ainsi dans l'affaire épique de l'autobus Ypres-Roulers. Ne recherchant que la vé rité et non une quelconque popularité, nous avons donné dans LE SUD un article, qui allait l'encontre des chants de gloire rt des frétillements de certaine presse politi que le moniteur socaliste. Nous avons pris la défense des intérêts des ouvriers et des agriculteurs, du peuple, contre le journal du prolétariat Pourquoi Pas pour avoir

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Le Sud (1934-1939) | 1937 | | pagina 1