La Vie Bruxelloise LE MUSEE DE GUERRE DU SAILLANT' VAPIETES 2 LE SUD, dimanche 27 février 1938. Bonjour, Monsieur Avez-vous visité les Musées en ville? Commencez par vous serez si agréablement surpris que vous désirerez en visiter d'autres - - TOUJOURSJDU NOUVEAU LE MUSEE DE GUERRE DU SAILLANT D*YPRES a, ENTREE RUE DU VERGER. A Dunkerque on a fait de l'excellen te besogne en faveur du tourisme fran co-belge. MAIS AU PROFIT DE LA WALLONIE Après dix ans de muf- flerie de nos régions l'égard de nos visiteurs français, ceux-ci répondent logiquement Ne vous inquiétez pas Nous n'allons pas plus longtemps vous importuner. Nous avons des plages fort agréables et nous reste- rons chez nous l'avenir. Et les wallons répondent Nous sommes in- désirables sur les plages de Flandre. Nous irons de ce côté-là, mais nous demandons en échange que les Fran- çais qui pratiquent le tourisme fron- talier viennent Tournai, Mons, Namur, dans les Ardennes, où ils se- ront cordialement reçus. Cela vau- dra mieux pour eux que de subir les vexations des Flandres. Reconnaissez que c'est fort bien joué. Et c'est totalement mérité. La vie économique de nos régions a comme principale ressource le tourisme. On a laissé agir ceux qui sabotent ce touris me. On en paye les conséquences. Bra vo Mais nous insistons seule la politi que touristique du SUD fut clairvoyan te. Si administrations communales et Chambres de Commerce du Sud de la Flandre, nous avaient soutenus, actuel lement des liens solides auraient été éta blis avec le Nord de la France. On sait où sont les responsables Malgré cela nous continuerons avec nos faibles moyens défendre les inté rêts de la région. Et nous insistons sur un point. L'élément essentiel de la pro pagande touristique est, nul n'en dou tera, l'utilisation de l'histoire et du fol klore. C'est pourquoi nous applaudis sons toute initiative nouvelle dans ce 9ens. Ne perdons pas notre temps pleu rer sur l'ignorance de notre temps, et ne demandons pas, aux hommes élus par le suffrage universel, le respect des traditions historiques, ou du moins le minimum de connaissances indispensa bles. Nous prétendons remédier cette lacune. Nous voulons recréer un cou rant d'études historiques Ypres, dans n'importe quelle langue. La langue uti lisée n'a qu'un seul but se faire com prendre. Nous espérons que les politiciens daignerons comprendre l'utilité de cette action. Qu'ils mettront de côté toutes les querelles médiocres, dont ils se re paissent. Et que, s'ils sont incapables de collaborer cette aotion, ils auront du moins la pudeur d'observer une neu tralité bienveillante. L'histoire Mais nous n'existons que par la longue et magnifique tradition qui illustra notre région. Nous devons faire valoir cet énorme capital spirituel. Des exemples En 1638 mourut Jansénius. Il fut un des plus grands es prits des temps modernes, et devint evêque d'Ypres après avoir été recteur de l'Université de Louvain. L'interpré tation de Jansénius provoqua le jansé nisme. Mais il n'existe plus guère de danger commémorer dignement Ypres le troisième centenaire de Jan sénius. Et cette occasion replacer dans la cathédrale de Saint-Martin la magnifique pierre tombale dont on a conservé le précieux texte. Saint-Martin Mais au onzième et au douzième siècle ce nom était évocateur ments est tellement flagrante, qu'05, peut espérer que, dès maintenant, le succès de l'offensive front populaire est compromis. Mais, restons vigilants. BILLET BRUXELLOIS ANNIVERSAIRE A l'occasion du Mardi-gras, la Cham bre des Représentants fêtera le premier anniversaire de l'introduction des mœurs pugilistiques dans les débats par. lementaires. Il y aura un an exactement, au sujet d'une intervention rexiste, que le front populaire opéra une offensive foudroyante coups de codes et d'ap pareils téléphoniques. On assure que pour fêter cet anni versaire Mr. Camille Huysmans aurait l'intention de rééditer son grand dis cours d'il y a quelques semaines. Il dé montrerait mieux au parlement 1938, que les arguments frappants sont la gloi re de la triomphante démocratie. Ce discours, il devra le rentrer Mr. Marcel Henri Jaspar qui boxa si sauvagement Mr. Syndic au sujet d'une question posée sur la livraison d'avions l'Espagne rouge, vient de se ranger aux côtés du même Mr. Syndic pour exiger, du Premier Ministre, des expli cations complètes. Voilà les batailleurs d'il y a quelques semaines, unis. Mr. Camille Huysmans n'a plus qu'à se taire. On ne vient pas Bruxelles sans passer une soirée aux MUSIC-HALL Salle ultra moderne Confort remarquable Spectacle sélectionné Rue de Malines (Gare du Nord) Tél. 17.63.40 d un sommet de la civilisation. Au point que le fondateur de l'Abbaye de Clairvaux, l'illustre moine de Citeaux, Saint Bernard vint .prêcher en l'église de Saint-Martin, cause de la réputa tion spirituelle de cette abbaye. Il le fit en 1138. Pourquoi ne pais célébrer dignement cet anniversaire. Et que de faits. N'est-ce pas la même année, qu'avant de partir pour la Croi sade, Thierry d'Alsace assembla ses ba rons au carrefour des Flandres, Ypres. Mais joignons l'histoire la légende. Toute l'histoire, toute la grandeur pas sée de Poperinghe est liée au fait que cette ville dépendait de la riche et puis- sainte abbaye de Saint-Bertin Saint- Omer. C'est le Comte de Flandre, Arnould qui donna la ville de Poperinghe, do nation confirmée par la charte connue de Philippe d'Alsace en 1 190. Le fait qui provoqua cette donation fut la gué- rison subite de la comtesse de Flandre Alix, en franchissant le seuil de l'ab baye de Saint-Bertin en 938. Ne croyez-vous pas qu'au lieu de se cha mailler bêtement, les jeunes intellec tuels» poperinghois feraient mieux de donner de l'illustration leur cité en organisant la commémoration de ce millénaire. Servir l'intérêt général, en dégageant le citoyen de l'obsession politicienne, et en rattachant notre population ses tra ditions et son passé, est et demeure le programme du SUD. C. V. R. La position de Mr. P. E. Janson, dans cette histoire d'avions, devient chaque jour plus critique. En effet, lors des interpellations la chambre et au sé nat, le premier Ministre avait assuré qu'il donnerait les explications les plus complètes. C'est tout juste s'il ne pla gia pas son célèbre prédécesseur en affirmant La lumière, toute la lu mière, Messieurs Hélas, aujourd'hui, un ancien Minis tre du cabinet vjn Zeeland réclame toute la lumière irauvre Mr. Janson, toujours comme son prédécesseur il est en train de s'enferrer dans une politi que aux yeux clairs En attendant, on croit s'apercevoir que la sardine de Paul de Mont prend de la taille et que si elle ne devient pas saumon, elle pourrait bien devenir bro chet. NOS LIBERTES CONSTITUTIONNELS La campagne menée par tout ce qui reste de Presse indépendante, pour la liberté de la Presse, a donné d'excel lents résultats et nous permet d'enre gistrer une très sérieuse victoire. Le fa meux projet de loi de censure présenté par Mr. du Bus de Warnaffe, ministre de la Justice, a été recalé la Com mission parlementaire de la Justice et renvoyé son auteur. Mais, ne dormons pas sur nos lau riers. D'autres dangers menacent les li bertés pour lesquelles se fit la révolu tion de 1830 et pour lesquelles nous nous sommes battus en 1914. Rappelons, pour mémoire, ce que nous avons écrit les deux dernières se maines au sujet de la liberté de réunion. Depuis lors, une offensive sournoise est déclenchée. Elle se base sur une cir culaire vieille de quelques années, qui écarte les communistes notoires des fonctions publiques. Ceux qui mènent l'offensive voudraient que les mesures prévues par cette circulaire, soient éten dues aux rexistes et en général, tous les fascistes qui ne sont pas en ad miration devant le Régime (avec R ma juscule, bien entendu). Le libre exercice des libertés garan ties par la constitution doit précisé ment permettre l'opinion publique de se tenir au courant des faits et gestes des dirigeants du régime. Au jour, où seuls les amis de celui-ci seraient auto risés occuper des fonctions officiel les, une véritable dictature serait instau rée. Ces Messieurs de l'offensive ne se sont-ils pas aperçus du pas de clerc qu'ils commettaient en partant ainsi en guerre La circulaire vise les communistes, et c'est justice. Parce que les commu nistes, de leur propre aveu travaillent la destruction de la Belgique, en tant que Nation indépendante. S'ils n'ad mettent pas les principes nationaux de la Belgique, celle-ci a le droit de les rejeter de ses cadres. Ceux qui combattent le Régime (grand R) ne combattent en lui, que ce qu'il a de malsain. Ils cherchent d'ailleurs leur foi, pour ce combat, dans l'amour qu'ils portent la Patrie. La différence entre les deux élé LE BEAU CHAT NOIR I! ne s'agit pas de celui si célèbre de Montmartre, ni de celui d'Armen- tières. Le vrai chat noir est actuelle, ment Dowing Street. Vous ne vouj rappelez pas Lorsque notre grand ex-premier Mi nistre, Paul van Zeeland, alla présenter Londres son grand rapport éconorni- que mondial, il fut salué par un chat noir, au seuil du ministère des Affai- res Etrangères Dowing Street. La Presse mondiale s'empara de ce fait important et en publia de multiplet photographies. Cela devait, disait-on, porter bonheur au fameux rapport et son auteur. Il ne semble pas qu'il en ait été ainsi, car aujourd'hui, on n» parle plus guère ni de l'un ni de l'au tre. Le chat noir est probablement resté sur le seuil de Dowing street et a sant| doute salué Mr. Eden. Il ne lui aura p porté bonheur puisque voilà cet élé gant gentleman défenestré. Et on se demande si le beau cha noir n'a pas été mis là par les sales fJ cistes du monde entier. Car, les deJ hommes qui il a porté malchance "son les deux derniers piliers de la démocra tique Société des Nations. La S. D. N sans Eden et sans van Zeeland, c'est uJ corps sans tête, ni jambes. Les funérailles du tronc seront peut être longues et coûteront sans dout encore très cher, mais on peut être cer tain que la S. D. N. ne ressuscitera plu Le monde vivra en paix sans elle, ce nous est une grande consolation, jour des funérailles, on mettra un bea chat noir sur sa tombe. P. L. T. Erratum Une erreur du typograp a complètement déformé le sens premier paragraphe de l'artàculet in"' tulé. Léon Degrelle et les scandales Il faut lire Un scandale n'existe pas du fait d celuj qui 'le dénonce, mais du fait di celui qui en est l'auteur. BISSEGHEM Un terrible accident qui a coûté vie deux personnes s'est produit nuit de dimanche sur la chaussée Menin Courtrai, hauteur de Bi ghem. Mr. Joseph Godderis, employ' né en 1907 et domicilié Court ainsi que Mi. Ludien Henrist industrie né en 1901 et domicilié Renaix ro laient en auto le long de ta Chauss' Arrivés dans un tournant ils ont co tinué tout droit et l'auto s'est jetée av une violence inouïe sur un arbre bo dant la route. L'auto a été projetée da les champs du cultivateur Feys 1 deux victimes tuées sur 1e coup ont et retirées avec peine de l'auto. COURTRAI Dimanche matin, Arthur P., dem rant boulevard du Chemin de Fer, voulu se suicider en sautant d'une f" nôtre du deuxième étage. La victime été transportée dans un état très gravfc la Clinique du Sacré-Cœur.

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