La Vie Bruxelloise
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LE MUSEE DE GUERRE DU SAILLANT
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Nouvelle Adresse
La Dentis
7,rue de Stuers Ypre
Bonjour, Monsieur
Avez-vous visité les Musées en ville?
Commencez par
vous serez si agréablement surpris que vous désirerez en visiter d'autres - - TOUJOURSJDU NOUVEAU
LE SUD, dimanche 20 mars 1938
WESTFLANDRE
Suite de la première page)
La conservation entière de l'ancienne
Religion Catholique, Apostolique et Ro
maine le maintien de la Constitution,
des Libertés, Franchises, Coutumes et
Usages, tels qu'ils étaient contenus
dans ce que le Brabant surtout appelait
sa Joyeuse-entrée, tout cela fut convenu
UUPUl dtt rmej^_
Les Habitants l'avaient d autanr^us
cœur, qu'ils s'étaient fait, depuis
longtemps, une douce habitude de re
garder tous ces Points comme formant
essentiellement leur Constitution, et
cette Constitution comme le Boulevard
de leurs libertés, et la sauvegarde de
leur bonheur.
Cependant, malgré le Serment si po
sitif du Souverain relativement l'ob
servation du Parte inaugural malgré
les représentations si souvent réitérées
de tous les Ordres de l'Etat touchant
les infractions sans nombre faites ce
Pacte, le Souverain suivait depuis plu
sieurs années, une marche constante,
qui ne tendait rien de moins qu
tout changer, innover sans cesse,'et
priver les habitants d une Constitu
tion qui leur était chère et dont, sans
injustice, sans enfreindre ses serments,
il ne pouvait les 'dépouiller.
On avait déjà vu paraître, succes
sivement, une foule d Edits, qui atta
quaient la Religion dans les différents
objets de sa morale et de son culte,
dans ce qui tenait ses Dogmes et
dans ses Ministes. Les Tribunaux de
la Nation furent renversés les Loix
changées arbitrairement ou enfreintes
les propriétés, la liberté personnelle,
dont les Belges de tout temps se mon
trèrent si jaloux, n'étaient plus cou
vert des entreprises inconstitutionnelles.
Elles se taisaient les Loix, devenues im
puissantes, devant le glaive du Mili
taire les usages antiques étaient par
tout altérés ou révoqués un ordre nou
veau substitué l'ordre ancien et rem
placé par les volontés mobiles et arbi
traires du Prince, ou de ceux qui gou
vernaient en son nom et agissaient sous
son autorité. Tel était l'excès de nos
maux ils étaient devenus sans remède.
Le Gouvernement, non content de se
roidir contre toute remontrance, ferma,
par un nouvel et dernier coup d'auto
rité, la porte ses remontrances mê
mes, en cassant la Joyeuse-entrée, les
possessions anciennes et Loix Fonda
mentales des Provinces en abolis
sant, avec la Constitution, les Collèges
des Députés de ces Provinces, qui
avaient été jusques-là l'organe ordi
naire des Représentations et des Repré
sentants des Peuples.
Enfin le Pacte, qui cesse de lier, dès
qu'il cesse d'être réciproque, était for
mellement rompu de la part du Souve
rain. Et que restait-il après cela au Peu
ple, sinon le droit naturel et imprescrip
tible, que le Pacte d'ailleurs lui-même
donne, d'opposer la force la violence
et de reprendre une autorité, qu'on
n'avait confiée que pour le bonheur
commun et avec tant de précautions,
sous des stipulations et des réserves si
expresses
C'est ce qui a été fait et cela a été
d'après ces principes que les différentes
provinces se sont déclarées libres et in
dépendantes. Le Ciel a béni visiblement
une entreprise formée sous ses auspices;
l'Europe et l'humanité ont applaudi aux
succès mais ce n'est pas tout d'avoir
obtenu des succès il a fallu songer
les consolider, les rendre durables.
BILLET BRUXELLOIS
Ce 16-3-38.
ATMOSPHERE
itler a sefrirâbitSdes. Il
nous avait accoutumés n'en reprendre
ses coups d'Etat que le week-end dû
ment commencé. Cette fois, il a dû,
pour des motifs de grande urgence, dé-
clancher son offensive le vendredi soir.
Cela nous a valu un spectacle pres
que nouveau la fièvre, au cœur de
la ville.
Dès samedi dix heures du matin,
quoique la Bourse publique fut fermée,
les groupes se formèrent sur le parvis
du temple du veau d'or. De quart d'heu
re en qu ut d'heure, ils augmentèrent
de volume, et vers midi, Mr. Max, très
prévoyant, avait discrètement renforcé
le service d'ordre. Ces groupes se com
posaient des joueurs de valeurs pouvant
être influencées par les événements, de
commerçants et de beaucoup d'agents
de change. Ceux-ci d'ailleurs se don
naient le mot d'ordre pour assister
une réunion professionnelle dans un éta
blissement des environs. On parlait évi
demment finance, mais on parlait aussi
guerre
Nous avons écouté les dissertations
de certains groupes. Les thèses qui
s'affrontaient étaient peut-être très dif
férentes, mais il y a deux conclusions
majeures sur lesquelles tout le monde
était d'accord 1° sans la S.D.N., bre
vet américain, l'Europe n'en serait pas
là, en cette année 1938 2° Hitler a
eu raison de profiter de l'occasion qu'on
lui a offerte. Dans l'éventualité con
traire, il n'eut été qu'un maladroit et
qu'un piètre homme d'Etat. On rappe
lait aussi les dates historiques de l'Alle
magne hitlérienne
30 janvier 1933 nomination de Hit
ler en qualité de chancelier.
5 mars 1933 plébiscite.
21 mars 1933 avènement du Ille
Reich.
14 novembre 1933 l'Allemagne quit
te la S.D.N.
30 juin 1934 Epuration du pajti
hitlérien.
2 août 1934 mort du président Hin-
denburg.
19 août 1934 Hitler se fait plébis
citer comme Fuhrer.
13 janvier 1935 plébiscite de la
Sarre.
16 mars 1935 l'Allemagne décide de
réarmer.
6 mars 1936 réoccupation de la Rhé
nanie.
Ce seul énoncé est plus éloquent
qu'un long discours. Les étapes victo
rieuses successives et les méthodes em
ployées permettaient de conclure la
réalisation de l'Anschluss. Elles permet
tent encore de conclure aujourd'hui
d'autres victoires d'Hitler. Car, hélas
les grandes démocraties n'ont rien de
sérieux opposer son dynamisme et
au patriotisme germanique.
Un autre point faisait aussi l'objet
de pénibles remarques. On les enten
dait surtout dans le monde des commer
çants, déjà si éprouvés par la concur
rence des métèques étrangers. Du fait
de l'Anschluss, 280.000 Juifs vont dé
ferler dans les états démocratiques. La
Belgique en aura sa part, évidemment.
ET PENDANT CE TEMPS-LA...
La France battait le beurre et nos
dirigeants de Belgique laissaient s'em
bourber un peu plus le char économique
d«:L£tat.
Mr. Soudan venait de recevoir l'in
vestiture de Ministre des Finances et
déclarait qu'il lui fallait absolument un
conseiller technique pour mener bien
l'ingrate tâche qu'on lui confiait.
D'instinct, les yeux de toutes les per
sonnes pondérées et réfléchies se por
tèrent sur le seul être qui pouvait rem
plir ce rôle avec méthode et profit. Une
auréole naquit spontanément au front
de la ménagère par excellence, la séna-
trice Spaak. En effet, qui pouvait, mieux
qu'une ménagère avertie, fût-elle socia
liste, donner de sages conseils M.
Soudan et lui faire comprendre les né
cessités, même cruelles de l'équilibre
d'un budget
Les politiciens, et M. Soudan lui-
même n'en ont pas voulu. Ils ont pré
féré M. Frère.
Nous ne savons pas si ce Monsieur
possède les qualités de la ménagère
Spaak, mais, ce que nous savons de
lui. est plutôt inquiétant.
M. Frère fut le collaboateur le plus
direct et le plus intime de Paul Van
Zeeland pour l'élaboration du fameux
rapport économique et mondial, sauveur
de l'humanité.
Donc, le conseiller technique de Mr.
Soudan prend possession de ses impor
tantes fonctions, tout imprégné des
idées zélandiennes.
C'est ici que l'inquiétude atteint son
point culminant. On se demande, dans
certains milieux autorisés, si Mr. Frère
n'est pas un simple paravent et si le
vrai Ministre des Finances n'est pas
l'homme que le monde nous a envié
Une Eminence grise, quoi
Ce qui réserverait encore de belles
surprises notre pauvre Belgique.
LA FOIRE COMMERCIALE
Résumons nos éloges, car la place
nous est mesurée. La foire est splendide
et qui ne l'a pas vue, sans les rayons de
soleil qui ont salué son ouverture, tort.
Si elle a un peu perdu de son pitto
resque dans l'éparpillement des stands,
elle a certainement gagné, et même
beaucoup, du côté commercial. Tout est
classé par ordre, catégories et sections,.
L'acheteur peut comparer les avantages
des multiples marques d'un même ar
ticle. Sans parcourir, comme c'était le
cas anciennement, toute la foire.
Cette organisation rationnelle, Or
dre dans le Travail a conquis les sym
pathies de nombreux industriels belges
et étrangers. Non seulement, les organi
sateurs ont mis contribution toutes les
ressources des bâtiments spacieux des
Palais du Centenaire, mais ils ont dû
créer un nouveau palais qui occupe tou
te la superficie du Pavillon de la Vie
On ne vient pas Bruxelles
sans passer une soirée aux
MUSIC-HALL
Salle ultra moderne
Confort remarquable
Spectacle sélectionné
Rue de Malines (Gare du Nord)
Tél. 17.63.40
Catholique, de l'Exposition de 1935.
Cet aimable devoir de Chroniqueur
nous est agréable, mais, passons l'au
tre devoir, aussi nécessaire, et moins
sympathique.
Les jeux d'eaux font partie du cadre
des Grands Palais. Cette esplanade,
sans leur activité, ressemble un dé
sert. Tous les visiteurs se posent la mê
me question pourquoi ne fonction-
nent-i}s en pgrgille circonstance j
D'autre part, si la"publTCTfé"'est une
belle chose et une chose d'un beau re-
venu, est-il permis de sacrifier l'harmo
nie d'un site au seul plaisir de palper
quelques beaux billets Les personnes
qui désiraient admirer la perspective de
l'avenue du Centenaire en se plaçant sur
le péristyle de la Gare Modèle avaient
la vue obstruée par un infâme panneau
vantant les splendeurs d'une quelconque
marque d'automobiles.
Le goût de l'esthétique serait-il in.
compatible avec le goût et le sens com
mercial
AU MUSEE DE L'ARMEE
Nous lisons dans les journaux de ce
jour, qu'un détachement du neuvièmd
de ligne se rendra au musée de l'Arméf
pour y retirer les drapeaux des 18e dç
iigne, 2e Carabinier et 2e Grenadiers,
Parlant ce sujet la semaine demi'
re, nous n'espérions pas que l'actualitf
confirmerait aussi vite nos affirmation
Des drapeaux, cela se dispose et
reprend sans trop de frais. De l'infJ
terie, cela se dissout et se rétablit a;
sez bon compte.
Mais la Cavalerie Les chevaux qir
l'on aura vendus vil prix, sans doutr1
combien les paiera-t-on le jour où 1
rétablira une partie de la cavalerie G
les chevaux, on ne peut pas les mettre
en attendant, au musée de l'Armée.
P. L. T.
POUR GARNIR VOS
ACHETEZ DES POELES
SALLE DE VENTE
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CONSULTATIONS TOUS LES
LE MUSEE DE GUERRE DU SAILLANT D'YPRES ENTREE RUE DU VERGER.
