La Vie Bruxelloise Vandendriessche. LE MUSEE DE GUERRE DU SAILLANT' VARIETES Nouvelle Adresse La Dentiste 7,rue de Stuers Ypres, Bonjour, Mons.'eur Avez-vous visité les Musées en ville? Commencez par vous serez si agréablement surpris que vous désirerez en visiter d'autres TOUJOURS DU NOUVEAU LE SUD, dimanche 27 mau 1938 BILLET BRUXELLOIS UN CINQUANTENAIRE Le Théâtre Royal Flamand fêta en 1926 le cinquantième anniversaire de sa fondation les premières années, ses spectacles se donnaient dans la salle du théâtre de l'Alhambra son succès s'af- firmant, la nécessité exigea la construc tion d'une salle officielle uniquement consacrée l'art dramatique flamand. Le choix de l'emplacement de cet édi fice fut l'occasion, l'époque, de belles palabres. Les uns le voulaient au cœur de la ville, c'est-à-dire près de la Bour se. D'autres avaient jeté leur dévolu sur l'emplacement actuel rue de Laeken. En ces années 1886-1887, l'extrémité nord de la rue de Laeken se trouvait vraiment en dehors de ce qu'on appe lait La Ville les tramways n'exis tant pas, les habitants du haut de Bru xelles, considéraient le fait de se rendre cet endroit éloigné comme une aventure pleine de péril. La victoire revint cependant aux par- tisains de la rue de Laeken Ce fut un bien pour le quartier, car on con stata qu'à dater de la construction du théâtre, il s'urbanisa très rapidement. Cet édifice officiel fut inauguré le 13 octobre 1887 par le Roi Léopold II, qui y prononça son premier discours en fla mand il y dit notamment La con naissance de la seconde langue est une nécessité. Elle doit être généralisée de plus en plus en Belgique Si le con seil du grand souverain avait été écouté et suivi, nous ne connaîtrions pas au jourd'hui le despotisme d'un barbouil leur. CTest en 1894, que le Roi accorda au théâtre flamand, l'autorisation de por ter le titre de Royal Le succès en constante progression autorisait cette fàvéur et par la suite, ce titre hono rifique fut constamment mérité par les directeurs, les auteurs et les artistes. A l'occasion de cet anniversaire, qui coïncide avec la création de l'Académie Flamande, les autorités communales ont élaboré un copieux programme, dont nos lecteurs pourront prendre connais sance dans les journaux quotidiens. LES MOULES DE Mr. DE MAN Ce plat de moules occasionnant un empoisonnement, qui se transforme en maladie diplomatique et qui finit par contraindre la retraite un grand mi nistre des finances, au moment précis où il va pouvoir donner toute la mesure de ses "capacités, est une bien belle lé gende. La vérité historique, dont la grande presse n'a guère parlé, est beaucoup plus simple. Comme on verra, l'indis position diplomatique de Mr. De Man tient beaucoup plus de la colique que de l'empoisonnement par les moules. L'événement, car c'en est un, re monte la dernière séance du Sénat où Mr. De Man fit acte de présence. Tout allait relativement bien, le dis tingué ministre occupait sa place au banc du gouvernement avec toute la dés involture d'un homme sûr de lui. Sou dain, le comte de Grunne s'avança et occupa la tribune il avait en main une volumineuse liasse qui ressemblait com me sœur jumelle celle qu'il avait com pulsée au mois de décembre, lors de son discours si fortement charpenté et si éloquent sur l'état de nos finances pu bliques. Les questions précises posées en conclusion de ce discours Mr. le Ministre De Man n'avalent pas encore reçu de réponse. (On sait aujourd'hui pourquoi). Et ce fut le coup de la colique L'apparition du Comte de Grunne et la menace du discours qu'il allait re mettre firent changer de couleur l'ho norable Père du plan. Tel l'écolier qui va être interrogé sur une leçon non étu diée, il leva le doigt et demanda au Pré sident du Sénat l'autorisation de sortir quelques instants, étant indisposé Ceux qui assistèrent ce petit ma nège comprirent. C'est l'un d'eux qui m'en a rapporté les détails. Ce vieil ha bitué des débats parlementaires avait conclu en voyant De Man fuir devant de Grunne Il ne reviendra plus, ça, ce sera la maladie diplomatique Ce diagnostic se révéla vrai. Moules ou colique, le résultat reste le même. La leçon en tirer C'est le peu d'amour-propre dont font preuve les ministres élus par la démocratie et la nécessité de plus en plus impérieuse de l'avènement d'un régime nouveau, dans lequel, ceux qui prétendent occu per les leviers de commande de la Na tion seront placés et resteront placés de vant les responsabilités qu'ils ont voulu assumer. LES HALLES D'YPRES Durant huit jours, la magnifique œuvre d'art due aux ateliers de la Mai son Wolfers a été exposée dans les sa lons du Cercle Artistique Bruxelles. Le monument, placé sur un socle ori ginal et fort bien éclairé, avait splen- dide allure. Le public défila très nombreux et les amateurs d'œuvres d'art passèrent des heures entières détailler la loupe toutes les finesses de ce joyau. C'est une belle victoire de l'artisanat belge qu'il faut fêter cette occasion. Un pays qui possède une main-d'œu vre aussi spécialisée est un pays qui doit pouvoir vivre prospère et qui doit pou voir s'imposer sur les marchés étran gers. Dans l'activité artisanale belge, il ne manque pas d'articles qui sont des spécialités. A nos futurs dirigeants de compren dre tout le profit que le pays pourrait retirer d'une adroite politique commer ciale qui s'appuirait sur cette donnée indiscutable en établissant une solide organisation professionnelle et artisana le, on rendra au peuple belge le goût du beau travail et de l'économie. Ce sont ces qualités qui ont fait la richesse de la Belgique d'avant la guerre ce sont elles qui doivent assurer le rétablisse ment de cette prospérité, momentané ment disparue, hélas De Bruxelles, les Halles partent Anvers d'où elles arriveront pour la Foire Commerciale de Pâques, Ypres. LOTERIES ET TOMBOLAS On ne vient pas Bruxelles sans passer une soirée aux MUSIC-HALL Salle ultra moderne Confort remarquable Spectacle sélectionné Rue de Malines (Gare du Nord) Tél. 17.63.40 Où est-il le temps où la vente des billets de la loterie Coloniale cessait la veille et même l avant-veille du jour du Tirage Est-ce la dernière modification apportée la répartition des lots Est- ce lassitude du public devant la perma nence de la loterie Toujours est-il que ce 23 mars le tirage mensuel doit avoir lieu 20 heures et 18 heures tout ce que Bruxelles compte comme vendeurs publics, des deux sexes, parcourait en core la ville pourvu de volumineux stocks de billets. Qui nous dira avec combien de billets invendus la loterie sera tirée cette fois Le même phénomène se produit d'ail leurs pour les nombreuses tombolas qui se succèdent et pour lesquelles on in stalle maintenant des expositions de lots tous les carrefours un peu spa cieux de la ville. Ces tombolas ont com me excuse la charité publique. On vou drait cependant aussi savoir, ce qu'il reste en caisse le jour des tirages, lors qu'on a déduit de la recette? les lots distribués, les billets invendus et les gros frais généraux que ce genre d'entre prise occasionne. II nous semble qu'en Belgique le jeu est défendu. Il serait temps d'abroger cette loi. Cela ferait un peu moins d'hy pocrisie et peut-être l'Etat trouverait-il de ce côté une ressource précieuse pour le trésor. Il n'y a que les gogos qui se plaindraient. P. L. T. CONSULTATIONS TOUS LES JOURS LES OUVRIERS FRONTALIERS DU TEXTILE Leur rééducation s'impose Le récent congrès des ouvriers fron taliers a appelé l'attention sur la situa tion malheureuse faite ces milliers de travailleurs qui gagnaient largement leur vie au-delà de la frontière, et que la crise et le protectionnisme français at teignent durement. La majorité de ces chômeurs fron taliers appartiennent l'industrie textile déjà si éprouvée en Belgique. Néan moins, s'il faut en croire certains comp tes-rendus du congrès, les délégués au raient émis le vœu de voir s'établir dans le sud de la Flandre de nouvelles usi nes textiles et d'engager les fabricants français, qui rencontrent les difficultés que l'on connaît, déménager leurs usines en Belgique. Les milieux industriels textiles belges, nous signale-t-on du centre important qu'est Âudenaerde, s'alarment, et non sans raison, devant la perspective de voir surgir ces nouveaux concurrents dans notre pays. L'industrie textile belge, ainsi qUe nous l'avons déjà signalé, connait pour le moment une forte dose de chômage et, de plus, elle est déjà suroutillée, des milliers de métiers sont inactifs et sont même en démolition, l'exportation des tissus de coton et de laine est sévère- ment contingentée dans la plupart des pays, autrefois clients fidèles de nos industries; la concurrence l'intérieur est devenue intolérable l'installation de nouvelles et grandes usines de lainages dont il est surtout question, serait l'ar rêt de mort de beaucoup d'entreprises moyennes disséminées dans nos régions, La solution proposée ne ferait d'ail-1 leurs que déplacer les difficultés elle est une source d'anxiété pour nos ou i vriers du textile, car chaque travailleur! embauché dans ces nouvelles entrepri-[ ses prendrait la place d'un ouvrier ac-l tuellemeht au travail dans les anciennes! et en ferait un chômeur. D'autre part une éventualité encore| plus redoutable menacerait notre expor f tation. Les patrons français, conservant! leur clientèle d'outremer continueraient! leur envoyer leurs produits, exportés] cette fois de Belgique, et augmenteraient! de la sorte leur profit l'importation de textiles de provenance belge dans les| pays où le commerce est encore libre.f devant cette nouvelle avalanche, desI barrières douanières ou des contingen tements nouveaux seraient bien vite éta-l blis le cas s'est posé tout dernièrement pour les mêmes causes, dans l'iddustritT des tapis de laine. La main-d'œuvre frontalière tropl nombreuse a d'ailleurs été provoquée] par le rush vers les usines françaises,] lors d'un change favorable engendran:] des salaires très élevés pour les Belges J qui vendaient leur travail l'étranger] concurrent. Des camions et des trains bondés transportaient chaque matin nos terriens I et nos ouvriers des communes situés parfois six lieues de la frontière il ne peut être question maintenant de ren dre la vie plus difficile l'ouvrier resté au pays. Le métier ne donne plus, la rééduca-l tion des frontaliers s'impose c est kJ rôle véritable de l'office pour la résorp-l tion du chômage c'est lui d encou-l rager la production d'articles qui ne sont pas encore fabriqués dans le pays, ar-1 ticles qui seront de vente facile en Bel- gique et qui s'exporteront avec succès Nos agents l'étranger sont suffi-1 samment documentés cet égard. Aux autorités faire preuve de vigi l lance et de clairvoyance elles trouve ront toujours des chefs d'industrie d in>'] tiative et la courageuse, adroite et acti-J ve population du Sud de la Flandre re prendra courage et retrouvera un g gne pain. de la Métropole- CHERCHEZ-VOUS... être bien servi pour vos légumfI primeurs, fruits, fleurs, bouqueh gerbes et garnitures de table Adressez-vous alors en toute coB"| fiance Jacques VEYS, La Butte WARNETON A VENDRE 2 réchauds gaz, et 1 machin* couper l'herbe. S'adresser A. G. au bureau ciu nal. LE MUSEE DE GUERRE DU SAILLANT D'YPRES ENTREE RUE DU VERGER

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