La Vie Bruxelioise
JAD0UL
«LE MUSEE DE GUERRE DU SAILLANT
VAPIETES
warneton
bonjour Mons eur
Avez-vous visité les Musées en ville?
Ypres commencez par:
vous serez si agréablement surpris que vous désirerez en visiter d'autres - - TOUJOURS DU NOUVEAU
LE SUD, dimanche 24 avril 1938.
dire se conformer l'usage le plus ré
cent. Il n'y a pas d'autre moyen d'arri
ver une solution pratique, et qui écar
te les controverses entre philologues.
Ces controverses sont inévitables. Elles
s'éterniseront si l'on entre dans la voie
imaginée par le ministère de l'intérieur.
Que l'on ne se fie pas l'avis de la
commission de toponymie. Cet avis ne
manquera pas d'être discuté par les
spécialistes plus ou moins savants qui
n'en font pas partie, et même nous
l'avons vu déjà par les membres de
la dite commission qui n'ont pas pris
part la délibération.
Les recherches historiques ne sont
d'aucun secours dans l'espèce ceci
pour la bonne raison que beaucoup de
noms de localité ont varié au cours des
siècles et qu'il serait impossible de choi
sir entre les variantes et les doublets,
parce qu'un choix serait nécessairement
arbitraire.
Eexemple La Hulpe s'est dite autre
fois La Helpe, Hulpa, Helpa, La Hol-
pe Uccle (Ukkel) a eu les formes Hu-
cle, Huclo, Uckele Saventhem a été
Saventen, Saventhen, Zaventhen, etc.,
etc.
Ces particularités sont propres aussi
certains noms patronymiques qui,
pour une même famille, n'ont pas tou
jours été écrits de la même façon
l'époque où l'état civil n'était pas orga
nisé.
Si l'on se met faire des corrections
aux noms usuels des communes, il n'y
a aucune raison pour ne pas agir de
même l'égard des noms de personnes.
Accepteriez-vous qu'on vous jouât in
dividuellement pareil tour Ne sentez-
vous pas que notre nom intéresse
pour chacun de nous un domaine
intime où le pédantisme n'a que faire
L'honorable M. Amelot a indiqué dé
jà quelques-unes des absurdités commi
ses en cette matière par le gouverne
ment.
Dans l'arrondissement de Bruxelles, les
exemples abondent. J'ai mon dossier
des protestations nombreuses. Sans que
les communes aient rien demandé -
et souvent contre leurs véhémentes pro
testations - le gouvernement décide
tout coup de supprimer le h pour
Ternath et pour Loth Saventhem, il
supprime le S qui était familier
cette commune, pour le remplacer par
un Z Le bourgmestre de l'adminis
tration de Sempts me signale que ja
mais, dans le passé, le nom de sa com
mune ne s'est écrit avec un Z On
le trouve dans les registres communaux,
en 1714, avec l'orthographe Semps en
1752, on écrivait Sempts, depuis 1808,
Sempst. Aujourd'hui, on veut imposer
sa commune, malgré ses protestations,
une nouvelle orthographe toute fantai
siste Zemst Dans sa circulaire, le mi
nistre de l'intérieur appelle cette ortho
graphe nouvelle une orthographe sim
plifiée Je me demande en quoi Com
me les particuliers continuent em
ployer l'orthographe traditionnelle, il se
produit des confusions et des compli
cations continuelles pour les annuaires
des téléphones, les livres d'adresses, les
firmes industrielles et commerciales, la
signalisation des cartes et des routes.
Ce genre de cuistrerie devient presque
sacrilège lorsque nous voyons modifier
dans leur forme des noms comme ceux
de nos villages de West-Flandre. mê
lés l'histoire de la guerre et qui figu
rent sur les drapeaux de nos régiments,
comme les noms de Caeskerke, Pervyse,
et bien d'autres, que ce sot pédantisme
officiel est venu estropier Quant
Lophem, il devient Loppem. Il n'est
BILLET BRUXELLOIS
Ce 20-4-1936.
AMNISTIE
On parle beaucoup dans les milieux
parlementaires d'une nouvelle loi d'am
nistie, dont bénéficieraient les belges
qui sont allés combattre en Espagne,
sans se soucier d'obtenir au préalable
l'autorisation des autorités militaires. Il
est inutile de spécifier que cette ini
tiative est due aux adeptes du mar
xisme. Il est souhaiter que ce eprojet
soit purement et simplement rejeté.
D'abord parce qu'il est vraiment inep
te de parler d'amnistie lorsque les dé
lits sont encore commis journellement
et seront encore commis pendant un
temps indéterminé ce qui est le cas
pour les affaires d'Espagne.
Ensuite pour le principe. Alors
qu'une loi d'amnistie ne peut être qu'une
mesure de clémence extraordinaire, on
a tendance de nos jours considérer
cette exception comme le corollaire obli
gatoire de toute loi répressive. Que
d'amnisties en tous genres depuis vingt
ans
Comment veut-on que les lois répres
sives qui doivent servir de moyens pré
ventifs au maintien de l'ordre dans la
société, puissent encore agir sur l'esprit
de la masse, si, priori, celle-ci sait que
les peines seront levées ou supprimées
du casier judiciaire, grâce l'interven
tion périodique de mesures d'amnis
tie
Que ceux, qui on propose de vo
ter cette loi lisent les faits-divers des
journaux. Ils constateront la recrudes
cence des crimes et délits en tous gen
res et comprendront que ce n'est pas
le moment de faire preuve de clémence
exagérée.
LES PROJETS FINANCIERS
On ne vient pas Bruxelles
sans passer une soirée aux
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ses moyennes. La question de l'alcool
peut être résolue cette occasion.
Qu'on permette aux hôtels et restau
rants de débiter de l'alcool aux heures
de midi et la soirée. Du jour au len
demain les quelque mille grands éta
blissements que cette mesure favorisera
seront obligés de faire des achats très
importants.
Soyons modeste dans notre estima
tion. Il leur faudra acheter au moins
vingt sortes de liqueurs en quantité
suffisante, soit vingt douzaines de bou
teilles. Cela fera, en quelques jours, un
achat d'au moins 240.000 flacons sur
lesquels l'Etat encaissera directement
l'impôt. Dans la suite, le réassortiment
se fera régulièrement et les ressources
rentreront périodiquement.
Qu'on ne vienne pas nous dire qu'a
dopter ce projet, porterait atteinte la
moralité publique ou populaire. Ce n'est
pas le peuple qui consommerait cet al
cool. Ce ne serait que quelques ama
teurs. Ils le feraient publiquement et
sainement au lieu de le faire comme
maintenant, dans des clubs privés, dans
des débits clandestins, où on sert sou
vent des produits frelatés.
La question des jeux pourrait être
résolue dans un même sens. Puisque
pratiquement, le jeu est toléré sous tou
tes ses formes, un peu partout, pour
quoi ne le réglementerait-on pas offi
ciellement La moralité n'aurait qu'à y
gagner, car, rien n'est plus funeste que
d habituer le public, comme c'est le
cas, actuellement, vivre dans l'artifi
ciel et le clandestin.
Hélas, la démagogie s'oppose aussi
bien la réalisation de telles ressour
ces, qu'aux économies indispensables
apporter dans l'application de certaines
lois sociales trop avancées. Périsse plu
tôt le pays
L'ALBERTINE
On n'en est nulle part. Mr. Soudan
continue cependant percevoir indû
ment des impôts qui n'ont pas été vo
tés par le parlement. La pire déma
gogie préside l'examen des projets
le résultat, c'est qu'on n'ose, ni porter
la hache où il faudrait, ni proposer
l'adoption d'une politique financière qui
permettrait de remplir les caisses du
trésor sans écraser davantage les Clas-
pas jusqu'au minuscule Zoetenaey qui
soit condamné devenir Zoudenaie
Je demande que l'on en revienne
au bon sens et que l'on conserve nos
communes les noms auxquels elles tien
nent et que l'Etat n'a pas le droit de
traiter comme des sujets d'exercices or
thographiques. (Très bien sur de nom
breux bancs).
POUR INTENSIFIER LE
MOUVEMENT TOURISTIQUE
EN 1938.
Le gouvernement français déposera
prochainement un projet de loi tendant
créer une carte de voyage touristique
l'usage des étrangers. Cette carte se
rait acquise un prix modique 20 ou 30
frs. et accorderait aux étrangers rési
dant en France, pour une durée de 6
jours deux mois, une réduction de
40 sur les tarifs de la Société Natio
nale des chemins de fer et de bons d'es
sence, comportant une réduction de 60
centimes par litre jusqu'à concurrence
de 600 litres.
Ces avantages sont destinés accen
tuer le mouvement touristique étranger
en France, actuellement en plein déve
loppement.
Que fait-on en ce sens, en Belgique?
Il est grand temps de l'annoncer...
si nous ne voulons pas que les touristes
prennent leurs dispositions pour se ren
dre l'étranger où des avantages sé
rieux leur sont offerts, comme on le
voit
de La Panne Plage
La Bibliothèque Albertine devait
être érigée l'emplacement de l'actuel
Mont des Arts. On se souvient de l'Ex
position de la maquette au Palais des
Beaux-arts tous les journaux ont pu
blié, en ce temps, les photographies des
plans.
On apprend brusquement qu'on a re
noncé ce projet pour reprendre l'an
cien c'est-à-dire destruction des ser
res du Jardin Botanique pour faire
place la Bibliothèque.
Il s'affirme toujours davantage que
la science de nos modernes urbanistes
consiste surtout détruire toutes les
belles choses qui ont fait le plaisir de
plusieurs générations. La Collégiale
Sts Michel et Gudule est en péril par-
viendra-t-on écarter celui-ci? On n'en
sait encore rien. On a détruit, pour faire
les travaux de la Jonction, de nom
breux quartiers de Bruxelles, où se
trouvaient de vrais joyaux d'architec
ture. Par quoi les remplacera-t-on On
n'en sait encore rien. Voilà maintenant
qu'on décide la destruction d'un autre
joyau, les serres du Jardin Botanique
et le jardin lui-même
Quelle affreuse période de vandalis
me nous vivons Et tout cela, au nom
du progrès P. L. T.
LES GRANDS MAGASINS
Le Gouvernement vient de déposer un
nouveau projet de loi interdisant l'ou
verture ou l'agrandissement de grands
magasins de vente au détail, jusqu'au
31 décembre 1938.
Le Gouvernement motive sa décision
comme suit
Ayant décidé de présenter aux
Chambres législatives un projet de loi
portant réglementation du commerce de
détail, il était indiqué de prévoir immé
diatement un système de mesures pro
visoires destiné empêcher certaines
initiatives de nature mettre le législa
teur devant le fait accompli.
Ceci paraît d'autant plus nécessaire
que les travaux de la Commission des
Classes moyennes et des affaires éco
nomiques ont prouvé que la majorité des
membres de cette commission semble de
voir se rallier un système de réglemen
tation qui se détache nettement, sur cer
tains points importants, de celui préco
nisé par le Gouvernement.
Les Chambres auront ainsi tout le
temps désirable pour étudier le projet
du gouvernement.
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Jacques VEY5,
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LE MUSEE DE GUERRE DU SAILLANT D'YPRES ENTREE RUE DU VERGER.
