L'Etatitme contre la Médecine, GARAGE NATIONAL Van der Bauwhede F" La voiture qui consomme le moins TRACTION AVANT YPRES DE VIVRE Prix partir de 26900 fr Téîéph 29 Rue, des Chiens ones 430 l£ SUD, dimanche 24 avril 1938. r EN FRANCE COMME EN BELGIQUE UCENCE ADLER et quatre roues Indépendantes SIGNIFIANT Suspension Idéale Tenue de route incomparable Maximum de sécurité Nous lisons dans Je suis partout Notre époque fait un prodigieux éta lage de sensiblerie dans les discours et les écrits officiels, dans certaines mani festations extérieures, et surtout dans les lois et les règlements. On aura toutefois rarement vu autant de conflits aigus, ni pareils déchaîne ments de haines entre citoyens. La so ciété moderne, imprégnée de marxisme, a prétendu imposer au nom de la loi ce que le catholicisme recommande au nom de la charité, et les misères n'ont pas disparu. Elles ont simplement changé de catégories sociales. Mais depuis que l'assistance et la charité sont entrées dans les attributions d'un Etat démocra tique. livré toutes les avidités et les haines entretenues par l'élection, jamais les hommes ne se sont aussi mal enten dus et la véritable humanité a marqué un recul sensible. Un livre fort remarquable vient de paraître qui étudie les effets de l'ordre nouveau sur la situation des médecins et sur ses rapports avec les malades. Il n'est ni rassurant, ni consolant, mais infiniment utile, et l institution du mé decin-fonctionnaire qui nous menace y apparaît comme une sorte de mécanisme barbare travers le frémissant exposé de M. René Dumesnil. Le mal naissant a déjà porté ses fruits empoisonnés en banlieue. Le médecin n'y obtient plus, paraît-il, que par exception cette grati tude émue qu'il est en droit d'espérer de l'exercice consciencieux de sa noble profession. L'école des droits sans de voirs comme dit M. Dumesnil, doit être incriminée, et peut-être aussi, dans certains cas, a-t-elle eu ses répercus sions sur le médecin lui-même. Mais le grand coupable dans l'affaire c'est l'Etat dévorant, qui, de plus en plus, fait apparaître le médecin comme un fonctionnaire, comme un agent des As surances sociales, comme un employé des assurances contre les accidents du travail, c'est-à-dire comme l'ennemi, comme l'homme qu'il faut tromper et carotter. Etonnez-vous donc après cela qu'à la confiance qui s'établissait normalement entre médecin et malade, l'indifférence, parfois la haine, aient succédé. Ici se pose une question grave, celle de savoir si la médecine est un art ou une science. Si elle est une science ri goureuse, pourquoi ne serait-elle pas or ganisée et distribuée d'après des règles administratives A quoi bon les con tacts et les examens individuels La mé decine marxiste intégrale sera réglée la chaîne. On en imagine alors les éta pes, depuis le prélèvement de sang et l'analyse en laboratoire, jusqu'à l'éta blissement d'une ordonnance par des bureaux d'après des barèmes, ou des canons aussi sûrs que ceux établis par exemple par de savants actuaires pour les compagnies d'assurances. Il n'est pas mauvais parfois de raison ner par l'absurde, et la sorte de mon struosité d'une médecine scientifique et bureaucratique la fois, fait même voir qu'elle est autant et plus un art qu'une science. M. René Dumesnil a donc mille fois raison de reprendre le mot de M. Duhamel, définissant l'acte médical, un acte singulier, un acte d'homme hom me. Car la médecine, malgré les pro grès scientifiques, demeure aujourd'hui ce qu'elle n'a jamais cessé d'être Un art où la conscience du médecin tiendra toujours le rôle essentiel. Le médecin, écrit encore M. René Dumesnil, doit être, autant qu'il le peut, certes un sa vant. Mais il a le devoir avant tout de garder le jugement clair, de savr' - terpréter les données du laboratoire, d'après chaque cas particulier qui s'of fre son observation, d'avoir enfin la conscience pure et le cœur accessible la pitié. Admirons avec l'auteur la noblesse et la pérennité du serment d'Hippocrate. Il partait d'une vue si haute et si juste que les siècles n'ont pu l'altérer en rien. Il peut servir encore de guide au médecin d'aujourd'hui. Et les pages si pleines de tact que l'auteur a écrites sur la curio sité aiguë du malade, sur la prudence et l'esprit de finesse que cette curiosité recommandent au médecin en sont, bien prendre, une intelligente paraphra se. M. Dumesnil, et c'est un point ca pital fixer, peut invoquer pour ce cha pitre son expérience personnelle, celle de la guerre durant laquelle il est rede venu médecin. Et sans doute la partie la plus émouvante de son livre concer- ne-t-elle les cruels cas de conscience qu'il a dû résoudre Sézanne en pleine bataille de la Marne, alors qu'il était chargé d'un service d'évacuation des blessés. Il devait faire le tri entre les ar rivants, expédier vers l'intérieur les moins atteints et garder sur place les morituri Parmi ceux-ci il en fut un au moins, un jeune chasseur qui gar dait assez de lucidité pour avoir com pris que c'était une sorte d'arrêt de mort qui le frappait. Alors il fallut bien lui mentir. Mais le moribond s'obstinait demander son évacuation. ...J'ai vu bien d'autres horreurs, plus hallucinantes encore, et la guerre, s'est montrée moi dans sa réalité féti de. Mais rien n'a pu jamais atténuer le s sanglots et des cris du chasseur qu'on emportait dans la nuit. Un prêtre brancardier, témoin de la scè ne, dit alors M. Dumesnil Tu quo~ que sacerdos medice. Deus docet manus tuas. C'est parce qu'il tient la médecine pour un sacerdoce que M. René Du mesnil s'est montré la fois si âpre, si vrai, si ému dans l'exposé des mena ces qu'un Etat envahissant et mon strueux fait peser sur elle. Cette noble profession est en butte des dangers as sez analogues ceux qui pèsent sur la nôtre. Dans l'un et l'autre cas, il s'agit de défendre l'un der derniers foyers de liberté et d'indépendance humaines. Dans les deux cas il s'agit d'échapper la servitude, la fonctionnarisation. C'est pourquoi on souhaite l'Ame du médecin la plus large diffusion. TobJs est un privilège des gens, vraiment ^ien por -ints, qui ignorent les dépressions, migre .ne, les maux d'eslomac, du foie, des *eins dont la constipation est la cause. r'enez l* soir une tasse de thé SABA. voua trouverez la santé et... la joie de vivre. SABA est un mélange de plantes sélection nes et épurées, dépuratives, laxatives et ^'"«irrhé tiques. 3 guérit infailliblement, sans crampes, la con- -ipation la plus opiniâtre. 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Le Sud (1934-1939) | 1938 | | pagina 7