Luc KAISIN
Tennis
LE SUD, dimanche 24 avril 1938.
L'exposition du peintre Luc Kaisin
l'Hôtel-Musée Merghelynck est un
beau succès. De nombreux amateurs
ont admiré les belles compositions du
peintre de la mer. Voici une belle cri
tique due la plume d'Oda Van de
Castyne.
Peintre de la mer Et voici définis
tout ensemble la profession de foi, le
noble souci, le titre de gloire, l'entité
même de l'homme sympathique et de
l'artiste émouvant qu'est Luc Kaisin.
L'homme Rien du rapin ou du
snob, rien non plus du marin-amateur,
ou du mariniste d'occasion. Simplement
un peintre, entièrement adonné son
art, et qui ne cherche point épater
le bourgeois par une mise débraillée ou
des gestes extravagants. Cet enfant de
Namur, s'étant épris de la mer, a fixé
fugitives nuances de l'onde et du ciel,
pour fixer jamais un instant d'éter
nité.
Certains de ses tableaux, par l'am
pleur dramatique du sujet, par l'archi
tecture savante des vagues aux cou
lées glauques et les empâtements géné
raux des avant-plans, le rattachent
la lignée des Clays et des Artan d'au
tres, par leurs synthèses vigoureuses,
leur dessin ramassé, leur coloris heurté,
le rapprochent de nos plus audacieux
peintres d'avant-garde. Mais ce qui fait
l'unité de cette œuvre, ce qui en fait
aussi le charme et la valeur, c'est la
qualité même de l'inspiration, inspi
ration sincère, fervente, originale, d'une
rare élévation de sentiment et de pen
sée.
Les tableaux de Luc Kaisin sont
moins des transcriptions fidèles de la
sa tente au bord du rivage, pour mieux
accorder sa vie au rythme des flots.
Et la mer, en retpur, lui a confié le
secret de son éternelle beauté, elle a
empli son imagination de grandeur et
de rêve, inondé ses yeux de lumière,
nuancé son visage de hâle et de fierté.
Elle l'a élu pour son peintre.
L'artiste Ni fauve ni pom
pier ni romantique ni académique, ni
réaliste, ni surréaliste. Encore une fois,
simplement, sincèrement, un peintre le
peintre de la mer. Celui qui, pour mieux
réalité que les confidences spontanées
d'une âme.
Pour exprimer ses émotions et ses
rêves, l'artiste est servi par des dons
innés de coloriste, une merveilleuse vir
tuosité de pinceau, une technique sou
ple, variée, qui se plie au rythme de
l'inspiration et se revivifie sans cesse
la flamme du sentiment.
Le dessin est aisé, vivant, cursif, si
non rigoureusement précis. Mais on ne
se demande point si telle ligne d'hori
zon est bien tracée, si ces barques, dan-
traduire la mouvante splendeur des élé
ments, s'est assimilé toutes les techni
ques, sans s'asservir aucune disci
pline.
Pas plus qu'on ne peut d'un mot dé
finir la mer, on ne peut définir l'art
de Luc Kaisin art multiple, chan
geant et attirant comme l'océan lui-
même.
D'une touche facile, brillante et sûre,
Kaisin sait capter au vol la courbe des
flots, le déroulement des nues, les plus
sant si joliment aux crêtes des vagues,
sont de proportions correctes, ni si les
maisonnettes de pêcheur inondées des
feux du crépuscule sont habilement mi
ses en perspective. On se laisse em
porter par le dynamisme exalté de cet
art, on se laisse charmer par l'éloquence
de cette couleur ardente et généreuse,
on se laisse gagner par l'émotion de
l'artiste, par son amour enivré de la
mer...
Car toute l'œuvre de Kaisin est com-
LE TOURNOI
DE L'OSTEND TENNIS CLUB
La première journée
Malgré le temps peu favorable, le
vent soufflant en effet en tempête,
beaucoup de joueurs avaient répondu
l'appel des dirigeants de l'Ostend
Club.
Simple Messieurs. Premier tour.
Max Lips bat Bablington par 6-3,
6-2. G. Vanhee bat Moreau par
13-15, 6-3, 6-4. Van Camp bat P.
Van de Sompel par 7-5, 6-3. G.
Destexhe bat Baels par 6-1, 6-2. Dr
F. Simar bat Goard par 4-6, 7-5, 6-0.
Pelgrims bat Tilman par 5-7, 4-5,
15-40. R. de Poortere bat Mabye par
6-1, 6-0. M. Steinbach bat J. Kreg-
linger par 6-0, 6-1. André de Ghel-
dere bat Lacroix par 4-6, 6-4, 6-0.
Simar bat J. Pottier par 6-2, 6-4.
Alb. Cari van Tieghem de ten Berghe
bat T. Carlier par 8-6, 9-7. Verbau-
we bat J. Piers par 6-3, 6-0. P.
Kreglinger bat Baron Forgeur par 6-3,
6-3. Wybo bat Bastin par 6-3. 6-1.
Huitièmes de finale.
Max Lips bat G. Can Hee par 6-3,
6-4. G. Destexhe bat Van Camp par
6-3, 6-2. F. Simar bat M. Ghaye
par 6-1, abandon. R. de Poortere
bat Pelgrims par 6-1, 7-5. Stein
bach bat A. Simar par 6-2, 6-2.
Wybo bat P. Kreglinger par 6-2, 6-1.
Quarts de finale.
Max Lips bat Destexhe par 6-4, 4-6,
6-0. R. De Poortere bat F. Simar
par 6-4, 6-3. M. Steinbach bat R.
S. Achby par 6-8, 6-4, 6-4. Wvbo
bat Cari Van Tieghem par 6-2, 7-5.
Demi-finales.
R. de Poortere bat Max Lips par
6-2. 7-5. Steinbach bat Wybo par
6-3, 2-6. 6-4.
Finale Steinbach bat De Poortere en
trois sets.
Simple Dames. Huitièmes de finale.
Mlle Isbecque bat Mlle Francine de
Brouwer par 3-6, 8-6, 8-6. Mme A.
de Gheldere bat Baronne Forgeur par
6-3, 7-5. Mme Pottier bat Mlle S.
Guillaume par 6-2, 6-3. Mlle Elis.
Vandecasteele bat Mlle Schmitz par
4-6, 6-3, 6-2. Mlle Henno bat Mlle
C. Hansen par 6-1, 6-3.
Quarts de finale.
Mme J. Lacroix bat Mlle Isbecque
par 6-0, 6-1. Mme Pottier bat Mme
Alb. de Gheldere par 6-0. 6-0. Mlle
Henno bat Mlle Elis. Vandecasteele
par 6-3, 6-2. Mme Van Wtberghe
bat Mlle L. Potvliege par 6-2. 6-3.
Demi-finales
Mme Pottier bat Mme Lacroix par
6-3. 7-5. Mlle Henno bat Mme Van
Witberghe par 6-2, 8-6.
Finale Mlle Henno bat Mme Pottier
par 6-2, 6-1.
A vendre de gré gré
Ville de Comines, Rue du commerce
Une rangée de huit maisons ouvrières
toutes occupées et en bon état. Cha
que maison a un grand jardin. Excellent
rapport.
Tous renseignements en l'étude du
Notaire Ramault Wervicq.
wi.T
me un cri d'admiration, un hosanna de
joie la joie de vivre, la joie de pein
dre, dans la splendeur des choses. Et
c'est pourquoi cette œuvre est belle,
féconde et salutaire. C'est pourquoi elle
emporte les suffrages de tous ceux pour
qui l'art est resté la source sacrée des
plus pures délectations.
ODA VAN DE CASTYNE.
COMINES
LE SUCCES DU JEUDI-SAINT.
Les commerçants cominois ont été
enchantés des résultats du concours
d'étalages Nous ne nous réjouissons
pas de cette sévère leçon, car LE SUD
a pris cœur la prospérité des clas
ses moyennes de Comines mais nous
devons la vérité de dire que la leçon
est méritée.
Comme ils doivent être fiers, aujour
d'hui, ceux qui ont saboté précédem
ment le concours d'étalages que nous
avions organisé Comines Comme ce
la doit être agréable leur médiocrité
de constater qu'ils ont pu démolir quel
que chose d'utile. Pour des politiciens
de village un pareil résultat doit en
gendrer presque la béatitude
On nous a décrit l'aspect morne des
rues de Comines le jeudi-saint, et nous
nous reportions au temps où nous par
courions ces mêmes rues, grouillantes
de monde, s'attardant aux étalages pour
y découvrir les mots du concours Avec
quel plaisir nous allions de magasin en
magasin, féliciter ceux qui avaient com
pris l'utilité de cet effort. Et cette fois
on ne pouvait prétendre que nous fai
sions de la politique, car il eut été dif
ficile d'affirmer que le directeur du
SUD serait candidat aux élections com
munales de Comines.
Les politiciens, malgré tout, firent de
ce concours d'étalages une machine poli
tique. Nous nous sommes contentés
cette année de demander aux Cominois
de continuer l'œuvre que nous avions
entreprise. Ils ne l'ont pas fait et s'en
mordent les doigts. Tant pis pour eux
Nous montrerons l'an prochain com
ment nous reprendrons la chose en
mains, et ils verront alors nettement la
différence entre l'activité de leurs co-
mitards et celle du SUD.
Un dernier mot des commerçants
affirment qu'il ne faut pas faire de con
cours d'étalages actuellement, parce que
les affaires vont mal Nous ne souli
gnerons pas la honte de ces commer
çants tout ce que pareille affirmation a
d anti-économique, et nous le reproche
rons au corps enseignant et aux diri
geants cominois, qui ne se donnent
pas la peine d'inculquer aux classes
moyennes les notions les plus élémentai
res de la vie économique. La publicité et
la propagande ne se font pas en pleine
prospérité, mais pour obtenir celle-ci.
C. v. R.
Des enquêtes de commodo et incom-
modo sont ouvertes sur
1° la demande de l'administration
communale de Comines, tendant pou
voir percevoir pour l'année 1938 une
taxe spéciale correspondant 31 de
la taxe professionnelle afférente aux
traitements, salaires et pensions des ha
bitants de la commune.
La taxe spéciale ne sera pas perçue
charge des contribuables dont la co
tisation la taxe professionnelle ne dé
passe pas le minimum non imposable
la taxe professionnelle*de l'Etat;
2° la demande de la même admini
stration de pouvoir percevoir pour l'an
née 1938 100 centimes additionnels
la contribution foncière; 100 centimes
additionnels la taxe mobilière sur les
revenus des capitaux investis en Bel
gique 100 centimes additionnels la
taxe professionnelle sur les bénéfices
réalisés dans toutes exploitations et pro
fessions.
Les réductions accordées par l'Etat
donneront lieu une réduction des
centimes additionnels perçus au profit
de la commune
3° la demande de la même admi
nistration de pouvoir percevoir une taxe
de voirie ainsi conçue 75 du prin
cipal de la contribution foncière des
propriétés bâties 37.50 du princi
pal de la contributoin foncière des pro
priétés non bâties 4,50 sur le revenu
cadastral des immeubles jouissant de la
remise temporaire de la contribution
foncière.