La Vie Bruxelloise «LE MUSEE DE GUERRE DU SAILLANT» VARIETES 2 Bonjour Monsieur Avez-vous visité les Musées en ville? Ypres commencez par vous serez si agréablement surpris que vous désirerez en visiter d'autres - - TOUJOURS DU NOUVEAU LE MISEE DE GUERRE DU SABLANT DTPRES ENTREE RUE DU VERGER. LE SUD, dimanche 1 mai 1938. répercussions budgétaires quelle pour rait avoir ne constitue ni une certitude ni même une probabilité. J'ai au contrai re la conviction que le maximum de pro babilités doit être accordé l'autre hy pothèse, la bonne. En d'autres termes, je crois fermement que le tassement et le recul que l'on a vu se produire ré cemment dans certains secteurs de la vie économique ne sont pas l'indice d'une nouvelle dépression économique, comme celle que nous avons connue après le black Friday de 1930 je crois, au contraire, que tout cela ne constitue qu'un remous passager dans un courant qui continue et continuera peut-être en core assez longtemps nous mener dans le sens d'une conjoncture ascendante. J'en conclus que nous aurions tort de ne pas être attentif et prudent, mais que nous aurions tort également de nous laisser aller un pessimisme que les faits ne justifient pas. S'il m'est permis de donner un autre terme de comparaison, je dirais volon tiers qu'un gouvernement prévoyant doit agir comme le chef d'une armée en voie de progression mais qui se heurte un obstacle momentané. Il doit se pré parer surmonter cet obstacle, mais il doit savoir aussi qu'il le surmontera d'autant mieux que sa volonté de vain cre ne sera entamée et n'a besoin d'être entamée par aucune peur inustifiée. Henri de Man rappelé alors qu'il a préparé un dispositif de défense et sou mis une réorganisation profonde les institutions qui constituent dans leur ensemble le secteur public du crédit, depuis la Banque Nationale jusqu'à l'In stitut de Réescompte, la S. N. C.I. et les nouvelles institutions de crédit pour les Classes Moyennes et les Agriculteurs. C'est p>our cela que noi s avons emprun té sur le marché intérieur tout ce que nous pouvions, tout l'argent qu'il pou vait nous donner, pendant qu'il était bon compte, et sans attendre que nous en ayons besoin pour notre trésorerie. C'est pour cela que nous avons recon- situé la masse de manoeuvre de l Orec qui dispose l'heure actuelle d une ré serve de plus de deux milliards en or, déposée la Banque Nationale. C'est pour cela aussi que nous avons poursui vi avec ténacité une politique de rapa triement de nos dettes extérieures les plus onéreuses, de façon alléger les charges permanentes de notre dette pu blique. Et en ce qui concerne ce sec teur de notre politique, je puis vous donner, ce soir, la primeur d'une nou velle qui réjouira sans doute, savoir que nous avons décidé aujourd'hui mê me de rembourser avant la fin du mois le dernier reste de notre dette flottante extérieure, savoir les 33 millions de florins restants de l'emprunt-or en bons Mendelssohn. (Longs appl.) Le gouvernement maintiendra l'équi libre budgétaire en 1938 comme il l'a maintenu les trois années précédentes. J'abandonnerais mon poste aux Fi nances plutôt que de laisser s'ajouter un centime de charges nouvelles, quelque justifié que puisse en être le but par ail leurs, aussi longtemps que l'on ne sera pas assuré de pouvoir y faire face par des économies ou des ressources com pensatoires. (Longs appl.) Le Conseil des ministres a pris hier soir une décision qui marque qu'il ne s'agit pas là d'une affirmation platoni que en effet, pendant toute la discus sion des budgets qui va s'ouvrir au Par lement. aucun ministre ne proposera ou n'acceptera une augmentation de char ges quelconques. Car la conclusion logique des princi- BILLET BRUXELLOIS Ce 27 avril 1938. LES PROJETS FINANCIERS Messieurs Janson et Soudan arrive ront-ils présenter un ensemble de projets qui aura l'agrément des diffé rentes classes sociales ou bien, se trou veront-ils devant la nécessité d'offrir au Roi la démission du gouvernement C'est ainsi que la question se pose l'instant où nous écrivons ces lignes. Depuis huit jours, les organisations économiques et politiques du pays ont publié de nombreux ordres du jour( qui tendent tous condamner les nouveaux impôts tels qu'ils sont présentés. Avant toute autre mesure, ces ordres du jour exigent la réalisation immédiate de sérieuses économies dans tous les budgets actuellement hypertrophiés. Pour notre part, nous regrettons que la campagne en faveur de la révision de la loi sur l'Alcool ne soit pas menée avec plus de vigueur par lçs associa tions professionnelles des Classes Moyennes et par la presse qui prétend les défendre. La Gazette traitant de la ques tion des projets financiers, écrit N'oublions pas que, de l'avis de bons et désintéressés calculateurs, la loi Vandervelde, également hypocrite et ridicule, coûte chaque année l'admi nistration des Finances un milliard en viron. Si 1 on disposait de ce milliard, que les intéressés paieraient d'autant plus voolntiers qu'ils auraient retrouvé la fois une source de profits M. Soudan a répondu qu'il ne pou vait attendre pour dresser son plan de redressement budgétaire une réforme qui ne se ferait certainement pas sans des discussions longues et véhémentes. Il n'a pas tort en cela, M. Soudan, mais ce qu'il importe de retenir de son petit laïus, c'est qu'il pose encore et tou jours le problème politique va-t-on conserver ou modifier, voire supprimer toutes les lois inspirées depuis vingt ans On ne vient pas Bruxelles sans passer une soirée aux MUSIC-HALL Salle ultra moderne Confort remarquable Spectacle sélectionné Rue de Malines (Gare du Nord) Tél. 17.63.40 pes d'économie et de prévoyance que je viens de vous exposer est que si au sortir de la crise on a pu se contenter, pendant deux ou trois ans, de boucler tout juste les budgets la suite de dé grèvements massifs il ne faut pas at tendre que le point culminant de la prospérité ait été atteint pour substituer cette politique d'équilibre serré une politique de bons budgétaires ascen dants. (Appl.) C'est dans ce sens que je crois pou voir vous prier d'envisager comme moi l'avenir avec optimisme, non point l'op timisme aveugle des faibles qui ont peur d'envisager un avenir difficile, mais l'op timisme éclairé des forts qui réduisent d'avance les dangers en faisant ce qu'il faut pour pouvoir les affronter sans crainte. (Appl.) par la fausse mystique socialiste, tout ce fatras de textes, sur-textes et con tre-textes auxquels les plus malins n'en tendent plus rien, sinon qu'avec une habileté diabolique, ils organisent tous la faillite du pays et la généralisation du prolétariat. Cette appréciation est pleine de bon sens et permet de juger de la profon deur de l'abîme où la démagogie poli ticienne risque de nous faire sombrer. De son côté, Léon Degrelle reprend une activité. Il convoque les masses un meeting monstre pour le 30 avril au Palais des Sports, avec comme sujet Guerre l'impôt. Bruxelles, debout Nous souhaitons que ce meeting révèle un changement dans les méthodes rexistes. Nous voudrions pouvoir con stater la semaine prochaine que les di rigeants rexistes, le chef le premier, sont décidés rompre avec la facile politique démagogique pour en revenir une politique sainement constructive. La question de l'alcool vis-à-vis des nouveaux impôts offre une occasion exceptionnelle au parti rexiste de faire cette démonstration. LE JARDIN BOTANIQUE L'annonce de la démolition des ser res du Jardin Botanique a provoqué une levée de boucliers, qui, espérons-le, fera réfléchir le gouvernement et obligera les architectes de l'Albertine se ré soudre construire celle-ci au Mont des Arts, ou bien, chercher ailleurs un emplacement propice. L'idée de détruire le magnifique en semble du Mont des Arts pour y édi fier la Bibliothèque nouvelle était déjà saugrenue. Au moins, il y avait une excuse plausible. On restait dans le quartier des musées et les chercheurs pouvaient, sans perte de temps, passer de l'une l'autre archive. Du moment qu'on s'écarte une distance telle que le Jardin Botanique, il n'y a aucune raison de ne pas aller carrément un peu plus loin. Au Hevsel, par exemple La présence de la Bibliothèque Alber- tine donnerait peut-être une certaine vitalité trois édifices publics, qui, pour l'instant sont en pleine léthargie l'Alberteum, le Planétarium et le pa norama du Congo Belge. Au Heysel, les terrains en friche sont surabondants et il n'y a que l'embarras du choix pour y découvrir le site idéal pour la con struction projetée. Autre solution la possibilité de trou- Ver le terrain nécessaire vers l'avenue des Nations. La Bibliothèque, côté de l'Université de Bruxelles, cela ne se rait pas déplaisant ni inutile. Bien en tendu, il ne faudrait pas, sous prétexte de chercher un emplacement de ce côté, choisir précisément l'Abbaye de la Cambre et proposer de la démolir Comme on voit, il y a des tas de so lutions acceptables sans pour cela anéantir des sites et des monuments qui font la gloire de Bruxelles. Nous souhaitons que la campagne pour la protection du Jardin botanique prenne encore plus d'ampleur, et nous voudrions que les autorités responsables se rendent compte que la population de Bruxelles en a assez d'être brimée. Qu'on sache que, s'il le faut, elle s'op posera par la force ce que le premier coup de pioche soit donné pour la des truction des serres. LE 8 MAI Nous avons déjà annoncé la mani festation qui aura lieu cette date Bruxelles. Comme nous l'avons dit, elle sera brève son but est d'être le point de départ d'une série de manifestations privées qui opposeront la force d'iner tie l'opiniâtreté de nos actuels diri geants vouloir créer des impôts qui ruineraient définitivement toute l'éco nomie du pays, et par conséquent, ré duiraient la plus affreuse misère ma térielle et morale, non seulement les Classes Moyennes, mais aussi la Classe ouvrière. Seul, l'hypercapitalisme inter national y trouverait son compte. L'annonce de cette manifestation a été saluée d'enthousiasme dans tout le pays, et chaque jour, le nombre d'ad hésions de sections locales, afflue. Dès présent, toutes mesures de transport, de rassemblement, et d'organisation gé nérale sont mises au point. Les diri geants du mouvement ont mis tout en oeuvre pour que la journée du 8 mai marque dans l'histoire de l'après-guerre. Elle doit fermer la parenthèse qui fut ouverte Lophem. Elle doit rappeler ceux qui veulent diriger le peuple belge, que, s'il est bon enfant, il y a des limites qu'il ne permet pas qu'on dépasse. Il faut que certains sachent que pour un Belge, un vrai, l'intérieur, comme l'extérieur, devant lé danger, la devise nationale, l'Union fait la Force reprend toute sa signification. P. L. T. L'OPPOSITION AUX NOUVEAUX IMPOTS Lin coup dur pour le tourisme L'Association pour la Défense des Intérêt de l'Automobile, qui avait élevé une protestation énergique lorsque le bruit courut, il ya quelques' semaines, que les droits sur l'essence allaient être augmentés de fr. 0.15 au litre, élève aujourd'hui une protestation plus éner gique encore parce que l'exposé des projets fiscaux du ministre des Finan ces révèle que cette augmentation at teindra le total exorbitant de fr. 0,25 au litre. Ce ne sont pas seulement les automo bilistes, dont l'A.D.I.A. défend les inté rêts continuellement lésés, qui vont être durement touchés par cette aggravation de charges fiscales. En portant fr. 1.80 les taxes sur un produit qui est vendu fr. 1, le gouvernement met no tamment une entrave sérieuse au déve loppement du tourisme rendant ainsi vains les efforts qui sont faits par ail leurs en sa faveur. Se rangeant l'avis du monde auto mobile, le Commissaire Royal la sim plification fiscale avait proposé de sup primer la taxe de luxe de 7 qui frap pe toutes les transactions relatives l'automobile. Au lieu de ce dégrève ment légitimement espéré, c'est un sur croît de charges sous lequel on va dan- gereusement accabler une fois de pluS un des éléments essentiels de l'écono mie nationale l'automobile, qui rap porte déjà au Trésor un milliard de francs par an, soit presque le dixième du budget des recettes L'excès de l'impôt finit toujours par provoquer une diminution des rentrées. Il est craindre que cet axiome se vé rifiera propos de l'essence surtaxée'' le résultat sera tout l'opposé des pd' visions et l'on n'aura abouti qu lésef toute une série de commerces et d in dustries tributaires du développement de la circulation routière.

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Le Sud (1934-1939) | 1938 | | pagina 2