I
,éon Blum sert f.... Alerte f
L'Angleterre et la S.D.N.
devant
l'Espagne nationale
Le
programme
DINASO.
le ANNEE No 19.
Hebdomadaire 50. cent, le numéro.
DIMANCHE 8 MA. 1938.
r qu'une nation soit, il faut qu'une
Llidarité nationale existe et qu'elle se
ristallise dans la volonté du pouvoir.
ABONNEMENT, FIN 1938 VINGT FRANCS
Direction-Administration Ch. van RENYNGHE,
19, rue Longue de Thourout, YPRES. Compte-chèque postaux 1003.43.
Nos aînés liquident le passé pendant
que nous construisons l'avenir.
Monsieur Léon Blum, esprit fin et
tiré, va se retirer quelques temps dans
j blibliothèque de choix, et, grâce ses
lantureux revenus, l'ancien Président
u Conseil du Front Populaire, pourra
>uir d'un repos bien mérité...
Pendant ce temps la France pansera
:s plaies de la coûteuse expérience du
tant Populaire. Que Léon Blum vien-
e trépasser, la Chambre française lè-
erait la séance en signe de deuil, des
jnérailles nationales seraient décrétées,
il est fort probable, que la France
ïque et républicaine proposerait de
anduire le corps du grand homme au
anthéon
La France meurfl de cette veulerie
son régime.
Elle meurt du fait que demain peut-
re, après la chute du gouvernement
:tuel, elle verra se constituer un nou-
eau ministère Blum... malgré le bilan
ressé hier par Daladier
La vérité, c'est que notre économie
est profondément atteinte, c'est que le
profit légitime tend disparaître, c'est
eue le chômage partiel s'accroît dans
les entreprises, c'est que notre balan
ce commerciale nous appauvrit, c'est
que nos statistiques de production de
meurent un sujet d'humiliation pour
les Français.
La vérité, c'est qu'avec cette éco
nomie anémiée le budget de l'Etat se
retrouve inévitablement en déficit,
c'est que les besoins du trésor épui
sent l'épargne, dégradent le crédit pu
blic, assèchent le crédit privé et me
nacent le crédit monétaire
Et après cette tirade M. Daladier
rend un air énergique et s'imagine
avoir sauvé la France
La VERITE Mais la vérité c'est
lue ce ne sont là que truismes et La
palissades, et que Daladier prend tous
ses auditeurs pour une bande de crétins.
La VERITE c'est que Daladier et
les radicaux-socialistes ont fait partie
du gouvernement du Front Populaire et
qu'ils ont été complices et collaborateurs
des erreurs de Léon Blum.
La VERITE c'est que tout ce que
Daladier raconte aujourd'hui, il le sa
vait aussi bien hier et avant-hier, et
qu'il ne le déclare qu'aujourd'hui, de
vant la faillite, quand il est trop tard.
La VERITE c'est que la France som
bre pendant que des Ministres pronon
cent des discours et des déclarations.
La VERITE c'est que le franc est
tombé en deux ans de 195 85, et que
le contribuable français voit la charge
budgétaire continuellement et vaine
ment alourdie.
Non, Daladier. ce n'est pas de VE
RITE dont il faut parler, mais de
COURAGE, de RESPONSABILITE.
Vous voulez redresser le franc Da
ladier Il n'y a qu'une solution pour
suivez ceux qui l'ont fait sombrer citez
en Haute-Cour la bande Blum dé
noncez les coupables.
Pas de discours, des actes. Et alors,
non seulement les Français, mais les au
tres pays retrouveront la confiance dans
la France.
Mais quand Daladier déclare No-
tre but suprême c'est de développer
le labeur français. La loi de la démo-
cratie, c'est la loi de l'effort. L'heure
est venue de s'unir dans l'ordre et le
travail nous ne trouvons qu'un mot
pour exprimer l'émotion profonde et
durable, le bouleversement intellectuel
et spirituel que provoque en nous cette
éloquence pathétique, un mot dont nos
amis français demanderont la traduction
aux Belges qu'ils rencontreront zee-
verer
C. v. R.
par Louis HABRAN
Quand le gouvernement légal de
'Espagne, après la défaite des troupes
|oyales disparaîtra de la carte po
étique de l'Europe, qui ira annoncer sa
®0rt la Société des Nations, dont il
membre Son cas fait penser ce
lui de l'Autriche. Dans les deux cas,
jjeu5i Etats sont aux prises. Dans les
eu* cas, l'un est membre de la So
ciété des Nations, l'autre ne l'est pas.
Uans les deux cas, l'un des Etats ab-
s®rbe 1 autre totalement. Dans les deux
c'est le membre de la Société des
dations qui cesse d'exister.
'ci finissent cependant les analogies
en'ce les conjonctures.
L Allemagne a notifié Genève la
'sParition "de l'Autriche, pour se dé
gager des obligations du corps politi
que qu'elle venait d'absorber. Il s'agis
sait de deux Etats distincts dans la
géographie et dans l'histoire, et l'Alle
magne a tenu dissiper toute équivo
que internationale après la fusion. En
Espagne, il s'agit de deux parties de
l'Etat espagnol historique qui s'affron
tent parce que chacune veut façonner
l'Espagne l'image de ses concepts phi
losophiques et sociaux, et dont l'une dé
vorera l'autre.
Si le généralissime Franco gagne
comme tout l'annonce, et qu'il veuille
entrer dans la Société des Nations, il
devra notifier la disparition de la for
me d'Etat espagnol qu'il aura suppri-
tVoir suite page 8).
Les manœuvres de défense passive
avaient suscité dans la région un énor
me intérêt. Et cet intérêt ne semble pas
avoir été exclusivement fait de curiosité.
Tant mieux On ne peut que se féli
citer de voir les gens s'intéresser aux
efforts que l'on tente pour leur éviter
le plus de désagréments possibles au
cours d'une éventuelle attaque aérienne.
Inutile d'exposer ici ce que seraient ces
désagréments. Ils sont si bien connus
que l'on a exagéré manifestement le
caractère des manœuvres de la se
maine dernière. Il ne faut pas, cepen
dant, mettre cette exagération sur le
seul compte de la population Il sem
ble que l'on ait annoncé beaucoup plus
que ce que l'on comptait réellement fai
re. Beaucoup de nos concitoyens ont
pris peur. Il paraît même que certains
ont quitté la vie pour échapper aux
bombardements et incendies
En réalité, il ne s'agissait espé
rons-le du moins pour l'honneur de la
Vme Arme que de vérifier quel
point les agglomérations pouvaient être
rendues invisibles par l'obscurité vo
lontaire ajoutée celle de la nuit.
Nous espérons que l'on voudra bien
faire connaître aux habitants le résul
tat de l'essai.
Une note ce sujet réparerait sans
doute quelque peu le discrédit qu'in
contestablement la mauvaise interpré
tation ou exécution des man
œuvres a jeté sur notre Aéronauti
que militaire qui a déjà bien assez de
soucis sans cela...
La seconde partie des opérations con
sistait vérifier l'organisation des se
cours aux blessés et de la lutte contre
les incendies. Ici. il semble que 1 on ait
mieux réussi. Mais il ne faut évidem
ment pas tirer de quelques démonstra
tions isolées une conclusion générale
trop favorable. En cas d alerte, ce n est
pas de quelques dizaines de volontaires
qu'il faudrait disposer, mais de cen
taines.
Résumons impression nettement dé
favorable chez l'ensemble de la popu
lation on lui a trop promis et elle-
même a, au surplus, mal interprété.
D'où le malentendu.
Mais peut-être tout cela ne se serait-
il pas produit si les autorités compé
tentes n'avaient pas négligé la presse
comme elles 1 ont fait... Ce n est certes
pas ainsi que l'on arrivera donner
la population cette éducation qu on
voudrait lui donner.
Si la nuit de vendredi samedi a
fait des désabusés ou des mécontents,
les autorités en portent une bonne part
de responsabilité.
LE SUD respecte l intelligence de
ses lecteurs, et s'efforce de procurer
ceux-ci les données qui peuvent leur
permettre de se former une opinion. A
l'encontre de la dictature médiocre des
politiciens de parti, qui bourrent le crâ
ne leurs lecteurs, afin de les asservir
électoralement. LE SUD s'adresse
des hommes indépendants.
La faillite des anciens partis est ac
quise, mais de quoi demain sera-t-il
fait
Nous donnons la réponse apportée
cette question par le leider du Verdi-
naso et, afin de calmer de trop vives
inquiétudes, nous signalons que le
compte rendu est repris du journal in
dépendant catholique La Libre Bel
gique Cette conférence a été pro
noncée la tribune où le Comte de
Lichtervelde a donné l'excellent exposé
qui vient de paraître dans nos colonnes
L'orateur, présenté au nombreux
auditoire par M. Mélis, commença par
faire l'histoire du mouvement flamand.
En 1913 et 1914, les jeunes Flamands
de ma génération qui militaient dans le
mouvement flamand avaient alors
19, 20, 21 ans quels étaient leurs chefs,
et que pensaient-ils Je ne demande
pas que voulaient-ils ils étaient in
capables de vouloir véritablement.
Leurs trois principaux chefs étaient
Hugo Verriest, Auguste Vermeylen, et
Frans van Cauwelaert. D'aucun de ces
hommes n'émanait une force créatrice
pour la communauté, pour la nation,
pour l'Etat.
Vint août 1914. Désarmés intellec
tuellement et militairement, désorientés,
les jeunes Flamands de ma génération
attendirent en vain les mots d'ordre de
leurs chefs ou soi-disant tels. Ils n'en
tendirent que la voix de le.,rs capo-
r?ux et sous-officiers
Jeunesse sans chef Jeunesse qui
avait cru dans de faux chefs
Lorsque la guerre fut terminée, la
génération de la guerre retourna au
pays, portant dans leur cœur une ran
cune si profondément enracinée contre
la Belgique qu'if semblait qu'elle fut
insurmontable.
C'est cette rancune qui, en dehors de
toutes considérations théoriques, a for
gé 1 union des soldats du Front et des
activistes. C était une union forgée sur
le négativisme et la vengeance.
Et alors débuta, en 1919, la seconde
période du mouvement du Front, le
Sturm und Drang du frontisme.
Et une fois de plus la Jeunesse de
Flandre, devenue grande et glorieuse
dans les horreurs de la guerre, se trou
vait là sans chefs, sans guide, et sans
tradition ni éducation politiques.
Ils ont gaspillé dès lors toutes leurs
forces dans un esprit de révolte ran
cunier et négatif, un esprit de révolte
contre le régime de Belgique qu'ils iden
tifient avec le régime, esprit de révolte
orienté gauche .et parfois poussé
jusqu'à l'extrême gauche