La Vie Bruxelloise YPRES «LE MUSEE DE GUERRE DU SAILLANT» VAPIETES Bonjour Monsieur Avez-vous visité les Musées en ville? commencez par: vous serez si agréablement surpris que vous désirerez en visiter d'autres - - TOUJOURS DU NOUVEAU «LE MUSEE DE GUERRE DU SAILLANT D'YPRES ENTREE RUE DU VERGER. (Suite de la Ire page) ■ccuaer M. Spaak de fascisme Cela ne manquerait pas de saveur Comment ces hebdomadaires asser vis aux partis vont-ils expliquer cette attitude nouvelle d'un chef de gouver nement Nous ne cachons pas que nous lirons avec plaisir leur prose cette •esname, et que nous serons probable ment obligés de constater le profond mépris dans lequel ils tiennent leurs lecteurs. Que l'on ne se méprenne pas tout le monde est d'accord pour re connaître que M. Spaak lance une for mule nouvelle, celle que nous deman dions il y a quinze ans LA DEMO CRATIE AUTORITAIRE. Est-ce un régime nouveau qui nait, qui arrive au pouvoir par les voies légales, mais qui sous peu recontrera l'hostilité des par lementaires déformés, des manœuvriers de couloirs, des comitards des con seils généraux Ce gouvernement ne pourra appliquer son programme que s'il fait taire les sectaires anti-cléricaux, les démagogues syndicalistes les excités de la question linguistique. Ce silence ne peut s'obte nir, l'expérience le prouve, que par de continuelles abdications. M. Spaak se trouve devant un dilemne ou échouer lamentablement, après quelques abdica tions, et n'être plus qu'un politicien fini, comme tant d'autres, ou se prévaloir de la situation de fait, du vote de confian ce de la Chambre qui a approuvé la for. mule de la «démocratie autoritaire», et s'imposer par la force. Ce qui serait tout-à-fait dans la ligne de l'évolution de l'honorable Premier Ministre, sup posé socialiste L'oncle, le sympathique Paul-Emile Janson, a été le curateur de faillite de l'expérience van Zeeland. Le gouver nement socialiste de M. Janson a avoué la totale impuissance du Plan du Tra vail. Le neveu qui est aussi socialiste que nous-même, ou que le Pape qui n'est même plus, comme Henri de Man, au- delà du marxisme qui se sent déjà beaucoup plus socialiste-national, qu'in ternationaliste qui reconnaît en même temps que la faillite du libéralisme et de la démocratie, l'échec des idéolo gies internationalistes le neveau qui a pour lui l'énergie, la volonté et un pa triotisme lucide et généreux trouvera-t- il la formule qui lui permettra d'inté grer, sans heurts, les courants idéolo giques européens la réalité belge Telle est la seule question qui nous intéresse, car elle est vitale. Notre seul souci étant l'avenir de notre pays, nous verrions avec une joie sincère M. Paul- Henri Spaak mener bien son expé rience. Ce n'est pas du côté des gens de notre espèce qu'il trouvera des ad versaires. Si Spaak est fermentent décidé servir la Belgique, mettre la Patrie au-dessus des partis, oublier ou'iî est socialiste pour accomplir parfaitement sa mission de chef du gouvernement, il constatera bien vite que, pour triom pher, c'est contre ses amis, ou ses ex amis politiques qu'il devra d'abord faire usage de 1' autorité ou de la for ce L'expérience vaut d'être suivie de près. Le régime a épuise toutes ses res sources les gouvernements van Zee land ont servi de transition. Nous sommes entrés dans l'ère des expériences. Première tentative la démocratie BILLET BRUXELLOIS Ce 18 mai 1938 LE NOUVEAU GOUVERNEMENT Il y a huit jours, au moment où nous écrivions, Mr Janson, par des prodiges d'équilibre parlementaire enlevait un vo te de confiance. Le lendemain, toute la presse marxiste jubilait. Le surlende main, sans avoir comparu devant le par lement, Mr Janson portait le démission de son cabinet au Roi. Tout commen taire est inutile. Et nous voilà, ce mercredi, devant un nouveau vote de confiance qui s'a dresse au nouveau gouvernement, celui de Monsieur Spaak. Tout fait supposer, qu'après quelques discussions et éclair cissements sur la déclaration gouverne mentale, la confiance serait votée. FASCISME OU FRONT POPULAIRE Le fond de la déclaration du gouver nement Spaak, portant sur la défense et la réforme des démocraties) pré voyant dans ce but la censure des fac tions (lire de l'opposition) et la limita tion de la liberté de la presse, on doit constater qu'elle comporte exactement tous les éléments nécessaires pour l'éta blissement d'un régime Front Populaire ou Fasciste. Ces deux régimes ont un but initial peu près identique. La dif férence fondamentale, qui existe entre eux, consiste essentiellement en ce que l'un est national et opère dans l'ordre et l'autorité, tandis que le Front Populaire est international et opère dans le désor dre et l'anarchie. Voilà l'alternative devant laquelle le pays se trouve placé aujourd'hui. Com me on connaît Mr Spaak, on peut sup poser qu'il optera pour l'ordre. Mais, dans un cas comme dans l'autre, on peut se demander jusqu'où va la réaction du pays, le jour où il s'apercevra de ce qui l'attend. Car, un journal a parfaitement ré sumé l'homme qu'est Mr Spaak, en di sant Quand on sait d'où il vient, on ne peut pronostiquer jusqu'où il ira LA LIBERTE DE LA PRESSE Il y a quelques semaines, lorsque nous avons signalé le rejet par la commis sion sénatoriale de la Justice, du projet de loi sur la Presse, nous avons con seillé de rester sur la défensive. Il n'a pas fallu attendre longtemps pour que ce conseil se révèle judicieux. On ne vient pas Bruxelles sans passer une soirée aux MUSIC-HALL Salle ultra moderne Confort remarquable Spectacle sélectionné Rue de Malines (Gare du Nord) Tél. 17.63.40 autoritaire de Paul-Henri Spaak socia liste-national. C. v. R. Voilà Mr Spaak qui reprend son compte l'idée des projets antérieurs. Il faut espérer, qu'immédiatement, il se heurtera une levée de boucliers qui lui donnera réfléchir. En attendant, on ne peut répéter as sez, qu'il n'y a pas lieu de toucher la législation sur la Presse. Celle-ci fait ses preuves depuis plus de cent ans. Elle a d'ailleurs renforcé considérablement des témoignages de son efficacité ces deux dernières années. Tous ceux qui ont été lésés et qui ont eu recours la justice, ont obtenu ré paration d'autres, qui se sont crus lé sés ont simplement été déboutés d'au tres, enfin, qui ont larmoyé partout et surtout dans la Presse leur dévotion, qu'ils étaient calomniés n'ont jamais osé assigner leurs calomniateurs en jus tice. Dès lors, on pourrait supposeï que la réforme que Mr Spaak propose sera faite au bénéfice de cette dernière ca tégorie. Cela serait odieux en soi et in finiment dangereux pour le pays et p ur le respect dû aux institutions. Le jour où on voudra faire cesser les actuelles campagnes de Presse, il a un moyen bien simple Rétablir la di gnité chez ceux qui sont placés aux leviers de commande du char de l'E tat en exclure impitoyablement tout homme qui. a une ombre quelconque dans son passé, ou dont les actes pu blics seraient trop égoïstement intéres sés. Il est odieux dans un pays de liberté parlementaire de voir la presse gouver nementale traiter d"agitateurs, ceux qui sont de l'opposition. Qu'on se rappelle ce sujet les campagnes d'antan des journaux socialistes (l'opposition d'a lors) et plus récemment la campagne en faveur du Négus et des rouges d'Es pagne on sera fixé sur ce qui est une véritable agitation des masses. Et cependant, depuis deux ans. la presse socialiste est gouvernementale. LIBERTE DE REUNION En même temps que le projet liber- ticide de la presse réapparaît, on parle d'une loi qui réduirait les factions au silence. Donc l'opposition. A ce sujet, Bruxelles a déjà connu quelques exem ples d'arbitraire depuis deux ans. Mais étrange coïncidence, au moment même où Mr Spaak prenait en main les rê nes du char de l'Etat, le très socialiste gouverneur du Hainaut interdisait plu sieurs manifestations d'un parti d'oppo sition Toujours sous prétexte de faire régner l'ordre Or, en l'occurence, comme précédem ment Bruxelles, qui menaçait de trou bler l'ordre Les adversaires de ceux qui avaient organisé le meeting. En bon ne logique et pour respecter la consti tution, ce n'est pas des interdictions de réunion qu'il fallait prendre, mais des mesures de police, aussi fortes que la nécessité l'imposait, pour faire respecter les droits constitutionnels qu'on tentait de vinculer. Voilà où on est en matière de jugu- lement des factions l'aube du Minis tère Spaak. Ils convient d'ajouter que les inter dictions de manifestations et de réu nions décrétées depuis un mois ont en- LE SUD, dimanche 22 mai .1938, core, si faire se peut, un caractère pju particulièrement illlégal. En effet, la Pj riode de campagne électorale pour les élections communales est ouverte. Du rant cette période, plus qu'en toute au- tre, la liberté de parole doit être res- pectée et les autorités gouvernemental^ provinciales et communales ont le dçl voir de la faire respecter. A EVERE On se rappelle l'effroyable accident d'aviation de Steene-lez-Ostende, il y a environ un an. A ce moment, tous les gens sensés se'Tévoltèrent l'idée qu'on avait toléré, proximité du champ d'aviation l'existence d'un obstacle aé rien, la fatale cheminée. Sait-on, que le même danger existe aux abords du champ d'aviation d'Eve- re. C'est le clocher de l'Eglise de l'Im- maculée Conception, paroisse Notre- Dame. On nous assure qu'il y a long-1 temps que les autorités sont alertées. Le clocher est balisé par un feu rouge au néon. Mais, si par grande visibilité cette mesure peut-être efficace, qu'en est-il par temps couvert Or, le dit clocher se trouve très exac tement sur la circonférence du Cercle d'atterrissage des avions commerciaux. Attend-t-on un accident pour décider de réduire ce clocher aux proportions rai sonnables qui rendraient l'accès du ter rain d'atterrissage sans danger pour les paouebots aériens On le croirait vraiment, lorsqu'on constate les discussions byzantines aux quelles se livrent périodiquement les autorités intéressées la solution de ce problème. Si nous ne savons pas, en Belgique, assurer la sécurité des abords de nos champs d'aviation, avertissons en nos voisins, ce sera honnête. S'ils s'obsti nent atterrir chez nous, tant mieux. Dans le cas contraire, cela fera com prendre certains, qu'il y a dans la vie des nécessités devant lesquelles on doit s'incliner. LE JARDIN BOTANIQUE Le projet de destruction des serres est toujours l'ordre du jour. Si l'on faisait le compte de routes les oeuvres d'art qui furent ainsi détruites, sous des prétextes peu pertinents, alors que ces mêmes œuvres d'art étaient la propriété de l'Etat, des Provinces ou des communes, quel total arriverait- on Et cependant, c'est le même Etat, ce sont les mêmes provinces ou com munes qui souvent ont reçus de parti culiers ces œuvres d'art en dépôt En veut-on quelques exemples Eirj 1794, les Halles d'Ypres, qui étaient propriété de la corporation des dra piers, devaient être détruites pour plaire aux édiles communaux. L'église Ste Walburge Fumes, fut rachetée en 1799 par un particulier pour une som me de 4.132 fr. 80 centimes; celui-d en fit don la ville et c'est ce geste qu'on doit la conservation de ce joyau- Il en est de même pour les Moulins qu( font la beauté de tout un coin de la promenade des Remparts Bruges. En cherchant encore on pourrait multiplia les exemples. On reste confondu en constatant tou te la différence, qui existe entre les par ticuliers et les autorités communales et autres, dans l'appréciation de notre pa trimoine artistique et architectural. P. L. T.

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Le Sud (1934-1939) | 1938 | | pagina 2