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(de Oostvleteren). Declercq Ignace,
9, Rue de Mont. Desmet Daniel, 5.
Rue des Augustins. Derudder Mau
rice- 113, Ch. de Furnes. Debruyne
Hubert, 71, Av. Mar. Haig. Bru-
lein Monique, 5, Porte des Récollets
(de Comines). Busschaert Robert,
42. Rue Pannenhuis. Pickel Geor-
gette, 68 H, Ch. de Menin.
Mariages
Joye Aloïs, ouvr. d'us, Passchen-
daele et Lammens Andréa, ouvr. d'us,
Ypres. Terryn Daniel, ouvr. mé-
tall- et Velghe Simonne, ouvr. d'us.,
tous deux Ypres. Wolters Geor
ges. tailleur et Coene Julia, tailleuse,
tous deux Ypres. Vandenhoecke
Germain, luitenant de l'Armée belge et
Lefevre Florence, sans pr., tous deux
Ypres.
Décès
Willame Philomène, 80 ans, s. pr.,
Veuve Vandamme Achille, Veuve Cas-
telein Pierre. 21, Rue du Château
d'Eau. Eeckhout Louise, 5 mois.
Plaine d'Amour. Grimonprez Ca
mille, 57 ans, ouvr. agr., ép. Platteeuw
Maria, rue Longue de Thourout, 25, de
Zillebeke. Dewagter Maria-Ludovi-
que. 3 m.. 15 j., Ch.. de Dickebusch.
Gruwier Henri, 59 ans, terr., ép. De-
man Emma, 25. Rue Long, de Thourout
(de Vamertinghe. Tresy Henri, ouvr.
terrassier, ép. Scheerlynck Aline, 127,
Ch. de Poperinghe. Verbrugghe Ju
les. 66 ans. cultivateur, ép. Declercq
Pharaïlde. 9. Rue Wenninck (de Brie-
len). Dieu Omerine, 65 ans, s. pr.,
ép. Versailles Jules, 14, Rue au Beurre.
schisfM de. Henri VIII y avait tué
l'Eglise Romaine. La Réforme y mul
tiplia les sectes renchérissant l'une sur
l'autre en mysticisme et en perfection
mal compris. A côté de l'Eglise Eta
blie, le puritanisme surtout fit de nom
breux adeptes farouchement enthou
siastes qui changèrent la Merry Eng-
land du seizième siècle en une nation
grave et sombre, plus biblique qu'évan-
gélique et peu disposée la douceur
aimable de vivre. Le puritanisme pro
clamait que la grâce seule fait la va
leur de l'homme, ajoutant qu'elle était
toute-puissante et qu'il ne fallait s'occu
per ici-bas que de son seul salut éter
nel.
En conséquence, furent proscrits tous
les sourires de la terre. Les relations
de l'homme avec Dieu devinrent ter
ribles. L'art surtout fut frappé d'ana-
thème. Les forcenés proscrivirent le
théâtre et accablèrent la poésie sous
leur haine. Seuls trouvèrent grâce la
dispute théologique et le pamphlet re-
I
ligieux. L'ère du sermon était ouverte,
pour des siècles, hélas John Bunyan,
fils de chaudronnier et chaudronnier
lui-même, s'éprit de cet idéal puritain
et devint le poète de ce monde sans poé
sie. Il avait l'imagination ardente, la
sensibilité surexcitée, le sens mystérieux
du prophète. Sans éducation, d'ailleurs,
ni instruction, simple ouvrier manuel, il
s'éleva aux plus hautes intuitions théo
logiques. Mais il conserva dans l'en
thousiasme lyrique sa grosse verve de
rustre et le verbe pittoresque de l'hom
me du peuple. C'est pourquoi la plu
part de ses biographies l'ont traité avec
sévérité, le représentant comme un mi
sérable abandonné, un propre-à-rien
moral. Ivimey l'appelle le dépravé Bu
nyan et: le méchant chaudronnier d'Es-
stov. Il est avéré cependant que John
Bunyan ne fut ni vicieux ni dépravé.
Il se maria très jeune et lui-même dé
clare qu'il reste rigoureusement fidèle
sa femme. Il ne paraît pas avoir été
un buveur. Il ne jurait pas. Une sim-
a—game ihwhhhiiw
pie remontrance suffisait le débar*
rasser d'une mauvaise habitude. Son
vice le plus saillant paraît avoir été soi
amour pour le hockey qu'il pratiquait
le dimanche. A dix-huit ans. il s'enga
gea dans l'armée du Parlement. Robert
Southey le traite de polisson Le
poète a sans doute voulu désigner par
là son manque de mondanité. Mais l'ex
pression dépasse ici visiblement la pen
sée.
Le style de Bunyan eset incompa
rable. Cependant le vocabulaire, l'ex
ception de quelques vocables théologi
ques, est resté celui de l'homme de
peine. Il est telles de ces pages, dit
Macaulay, qui ne contiennent pas un
seul mot de plus de deux syllabe».
Aucun livre ne prouve mieux la valeur
d'art du vieux et simple langage an
glais Et aucun livre ne rend plus sen
sible !a notion du génie. Le nom de
Bunyan doit s'inscrire côté de celui
de Milton dans les Fastes de la glo
rieuse littérature anglaise.
Hubert COLLEYE
du La Métropole
John Bunyan est l'auteur du plus
grand succès anglais de librairie, après
la Bible bien entendu Pelgrim's Pro-
gress ou Le Voyage du Pèlerin
Macaulay a dit de ce livre Le Voya
ge du Pèlerin fit son chemin silen
cieusement dans le monde. On n'a au
cun exemplaire de la première édition
on n'a pu détermine^ l'année de la pu
blication. Il est probable que le petit
volume ne circula pendant quelques
mois que parmi des sectaires pauvres
et obscurs mais bientôt le charme irré
sistible d'un livre qui fascinait l'ima
gination du lecteur par toute l'action et
tous les décors d'un conte de fées, qui
exerçait sa finesse en l'obligeant de dé
couvrir une multitude d'analogues in
génieuses, qui l'intéressait des êtres
humains faibles comme lui et luttant
avec des tentatives venues du dedans
et du dehors, le charme, dis-je, d'un li-
"vre qui venait tout moment par quel
que plaisanterie délicate quoique sim
ple lui mettre le sourire aux lèvres, tout
en laissant dans son esprit un profond
sentiment de respect pour Dieu et de
sympathie pour l'homme, ce charme
commença de produire son effet. Dans
les familles puritaines où les pièces de
théâtre et les romans étaient sérieuse-
ment interdits, cet effet fut plus grand
que celui d'une oeuvre de génie, fût-
elle supérieure l'« Iliade Don Qui-
ehotte ou Othello pourra ja
mais produire sur un esprit accoutumé
iouir de tous les raffinements de la
littérature. En 1678, parut une nouvelle
Hition qui était augmentée et le débit
devint alors énorme. Le livre fut ré-
"UDrimé six fois dans les quatre années
qui suivirent Il parut dans une tra
duction française chez les Estienne, en
1?72, sous ce titre Le pèlerinage
d'un nommé Chrétien, écrit sous l'al
légorie d'un songe
L'histoire de Bunyan. dit le même
Macaulay, est l'histoire d'un esprit sur-
e*cité dans un âge de surexcitation.
f-e dix-septième siècle, en effet, fut ce-
,ui des Révolutions en Angleterre. Le
Van der Bauwhede F"