YPRES LE MUSEE DE GUERRE DU SAILLANT' LE SUD, dimanche 29 mai 1933 LES COMMUNICATIONS ENTRE LE NORD DE LA FRANCE, LA BELGIQUE ET LES PAYS-BAS Une importante réunion L'Ecluse POUR L'UNITE DE LA PATRIE UN DANGEREUX PRECEDENT LE CONGRES DE LA POUCE A OSTENDE La restriction du travail domicile POUR LE* BILINGUISME Bonjour Monsieur Avez-vous visité les Musées en ville? commencez par: vous serez si agréablement surpris que vous désirerez en visiter d'autres - - TOUJOURS DU NOUVEAU LE MUSEE DE GUERRE DU SAILLANT D'YPRES ENTREE RUE DU VERGER Jeudi dernier s'est tenue, l'Hôtel de Ville de L'Ecluse, une importante réu nion qui avait pour but d'étudier la pro longation de la route communale Bru- ges-Damme vers L'Ecluse (Hollande), en longeant le canal Bruges-L'Ecluse. De nombreuses personnalités hollan daises et belges y assistaient. On notait, du côté belge, MM. Baels, gouverneur Cloet, ingénieur en chef de la province Lesy, ingénieur d'arrondissement. Du côté hollandais Jhr M. J. W. Van Uf- ford, commissaire de la reine en Zé lande Dr Tellegem, greffier provin cial Van Leeuwen, ingénieur en chef provincial des Ponts et Chaussées. L'administration communale de L'E cluse était représentée par MM. -Aer- noudts, bourgmestre. Van Mazyk et So- mers, échevins, et Van Hootegem, se- crétaire- Après discussion, on décida que la nouvelle voie de communication suivrait le canal jusqu'à la courbe où se trouvent les ruines Steenen-Beer ou Barge Huis et longerait les vieux remparts pour at teindre la route vers Draaibrug en pas sant devant le pensionnat St Joseph. A Draaibrug, la route rejoindrait l'impor tante voie de communication vers Bres- kens, via Oostburgzet, Schoondyke, donnant accès vers l'île de Walcheren et l'intérieur du pays. Cette nouvelle route sera la grande voie de communi cation de l'avenir entre la Zélande, les Pays-Bas et Bruges, vers l'intérieur de la Belgique et le Nord de la France. A 1 issue de cet exposé, les person nalités se rendirent l'endroit où la nouvelle route débouche près de l'Eclu se de là, on alla Damme où eut lieu la visite de l'Hôtel de Ville. Un ban quet Knocke-Zoute termina cette ren contre hollando-belge, au cours de la quelle prirent la parole M. Baels et le Jhr Quarles Van Ufford. Les Anciens Combattants, quelle que soit leur langue maternelle, ont consta té, depuis quelque temps, avec tristesse, que, tant dans la partie wallonne que dans la partie flamande du pays, les esprits sont surexcités dans certains mi lieux par des polémiques relatives au problème linguistique et qu'on en arrive des écarts de pensée et de langage qui présentent un grave danger pour notre unité nationale. Sans vouloir en rien empiéter sur le terrain politique qui doit rester étran ger leurs préoccupations, ils ont ce pendant le droit et le devoir de s'inquié ter des destinées de la patrie pour la quelle ils ont versé leur «sang. Peuvent-ils, dès lors, fermer les yeux sur des faits dont le- moins qu'on puis se dire c'est qu'ils compromettent l'ave nir de la Belgique en tant que nation libre et indépendante. Il est permis de penser, et le hommes modérés dans les deux camps sont de cet avis, qu'il y a surtout en l'espèce un tragique malentendu, un manque ré ciproque de compréhension, que c'est en grande partie parce que nous ne som mes pas même de saisir le point de vue de ceux qui sont de l'autre côté de la barrière, que des paroles lamentables sont prononcées. Afin d'amener une meilleure com préhension mutuelle nos deux commu nautés linguistiques, les Anciens Com battants de la F. N. C. ont décidé d'or ganiser, travers tout le pays, des jour nées de rapprochement et de fraternité. C'est ainsi que la première de ces journées aura lieu le 29 mai Rixen- sart, où la section wallonne de la F. N. C. recevra la section flamande de Berchem. Cette première réunion sera entourée d'un certain éclat parce qu'elle doit mar quer le point de départ de ce mouve ment. C'est ainsi que les autorités com munales de Rixensart organisent cette occasion, une réception officielle. Le programme de cette journée com porte notamment une cérémonie sym bolique devant le monument du comte Félix de Mérode et une visite du châ teau de Mérode, au cours de laquelle un historique du château sera fait par le prince Félix de Mérode, en français, et par le prince Xavier de Mérode, en flamand. Le projet de loi sur la réglementa tion du travail dans l'industrie diaman taire que le Sénat a récemment votée par 79 voix contre 52 et 5 abstentions, comporte un principe de la plus haute gravité. Jusqu'à présent les lois sociales avaient pour objet de limiter le travail que les employeurs pourraient deman der aux ouvriers et aux employés, ceux qui pour vivre devaient vendre leur activité. Le projet voté va beau coup plus loin il réglemente le travail personnel d'une catégorie de citoyens les diamantaires artisans, travaillant chez eux. avec leur matériel1 et pour leur compte propre. On estime que ces artisans ne peu vent travailler plus que les ouvriers, ni d autres heures que les ouvriers. Pourquoi On comprend que les lois aient vou lu portéger les ouvriers dont la liberté de contracter a été représentée comme n étant pas entière, mais, quant ceux qui ne sont pas sous l'autorité d'un pa tron, qui de leur plein gré veulent tra vailler, on ne voit pas au nom de quels principes on pourrait le leur interdire. Sait-on que ces artisans ne peuvent travailler que cinq jours par semaine Qu'ils ne peuvent dépasser quarante heures, et que les jours où leur acti vité est autorisée ils ne peuvent tra vailler que suivant un horaire très stric tement limité Si bien que, si, pour un motif quelconque, leur labeur est in- terromDu. ils n'atteindront même pas quarante heures... Sait-on que des inspecteurs nom breux viennent dans leur domicile pour s'assurer que le règlement est bien ob servé Qu'ils dressent des procès-ver baux, qu'ils provoquent ainsi des con damnations Vraiment, le Parlement vient de s'en- qager dans une voie extrêmement péril leuse il a posé un précédent regretta ble pour la liberté des citoyens. Il est douteux qu'en votant cette loi il ait ré pondu au désir des intéressés. Et la déclaration ministérielle du nou veau ministère n'a-t-elle pas admis qu' en période de crise il est certes contre-indiqué de pratiquer une politi que de restriction de l'activité Le programme du XVIe congrès du syndicat national de la police, qui se tiendra Ostende, est définitivement arrêté. Les séances de travail occuperont les journées du 9 juin au dimanche 12. Les congressistes seront reçus l'hô tel de ville, le premier jour, deux heu res de l'après-midi. Un grand cortège est organisé pour le dimanche matin. En outre, le congrès comprendra la partie sportive suivante Jeudi 9 juin. De 14 18 heures, la caserne Général-Mathieu, Grand Concours national de tir 16 heures, ré ception du corps de musique de la po lice de Londres, et les Football et Jiu- Jitsu-teams. 17 heures, réception des équipes de football de la police de Ber lin et Paris. 10 juin. 9 heures Continuation du concours de tir. 14 h. 30 Tour noi international de football entre les équipes de police de Paris et Berlili. 21 heures Retraite aux flambeaux avec des corps de musique de police. 11 juin. 9 heures Continuation et fin du Concours de tir national. 10 heures Réception des corps des musi ques de police d'Anvers, Liège et Gand. 11 heures Promenade-concert par la musique de la police anversoise. 12 heures Concert par les musiques de la police de Gand et de Liège. 14 h. 30 Match de consolation entre les équipes de football, battues au premier tour. 16 h. 30: Finale du tournoi de football entre les équipes gagnantes du premier tour. 21 heures Grande fête de gala. 12 juin. A 16 heures Grand championnat de cyclisme sur route, ré servé la police belge. Grand meeting au vélodrome. Nous lisons dans La Panne Pla ge Nous avons signalé le préjudice con sidérable que cause nos lieux de vil légiature la suppression brutale des inscriptions françaises sur les poteaux indicateurs ou avertisseurs, plaques in diquant les noms des rues et localités, etc. Nous avons ou nous rendre compte, récemment, de l'effet déplorable qu'ont produit ces manifestations intempestives sur les touristes français qui étaient sur pris de ce que notre publicité touristique dédiants de la commune et listes d'hôtels et pensions était faite prin cipalement en français au stand de l'Association Réqionale des Hôteliers l'Exposition Gastronomie et Touris me de Luxembourg, alors qu'ils avaient l'imnression, par les agissements des barbouilleurs, que nos lieux de vil légiature faisaient fi de la clientèle fran çaise et que les flamands seuls étaient cordialement reçus au littoral. Il ne nous fut guère facile de leur faire comprendre ou'il ne s'agissait que d'une poignée d'illuminés qui maheu- reusement ont créé de la sorte, en Fran ce et en Wallonie, un état d'esprit dé plorable. Les hôteliers, les commerants et les propriétaires de villas offertes en loca tion en sont les innocentes victimes car leur sympathie pour le peuple français est restée aussi sincère et ils déplorent amèrement que quelques milliers de tru blions s'évertuent mettre tout en œu vre pour que Flamands et Wallons s'en tendent comme chien et chat. Il est triste de constater qu'on ne peuf mieux se comprendre entre Belges res pectueux des deux langues, dans notre pays où le tourisme a acquis une im portance primordiale dans l'économie nationale. Or, il importe de faire remarque, que tous ceux qui se rendent compte, au littoral, de l'absolue nécessité de placçt sur un pied d'égalité, dans les rapp0rtj des diverses administrations publiques avec la minorité «linguistique d'expres. sion française, les deux langues natio. nales, ont adhéré avec enthousiasme an mouvement qui vient d'être déclanché en faveur du bilinguisme au littoral et sont décidés comme nous lutter pa, tous les moyens pour obtenir aux Wal- Ions et aux Français les feuilles d'im pôts par exemple qui possèdent une villa ou exploitent une maison de com merce dans nos stations balnéaires soient libellés en flamand et en français. Quant la publicité touristique et commerciale ce serait une aberration de vouloir exclure le texte français dans les brochures et tracts de propagande et nous nous refusons encore croire que Grammens et ses disciples puissent nourrir de si noirs desseins... Il importe cependant de mettre en garde tous nos amis et lecteurs flamands qui en seraient les premières victimes et tous ceux qui directement ou indirecte ment tirent profit du tourisme. C'est un des buts que s'est assignée l'Union pour le Bilinguisme au littoral dont le programme d'action se résume en quelques phrases Lutte, par tous les moyens, contre l'uni-linguisme absolu au littoral. Intervention auprès des autorités pour l'adoption, sans réserve, du bilinguis me dans tous les domaines officiels. Pétitions et démarches favorables la révision de la loi linguistique. Propagande, par tous les moyens, pour le maintien de la langue française dans la publicité touristique et commer ciale du littoral. A notre avis, la loi sur l'emploi des langues en matière administrative de vrait faire l'objet de dispositions spé ciales pour nos lieux de villégiature, tant en Flandre qu'en Wallonie où tous les documents officiels devraient logi quement être libellés dans les deux lan gues et où l'usage de quatre langues pourrait être officiellement recom mandé pour les avis intéressant les vi-1 siteurs, dans tous les locaux des admi-T nistrations publiques, bureaux des P T- T., bureaux des contributions, etc., ac cessibles au public. D'autre part, tous les fonctionnaires, sans exception, en rapport avec le pu blic devraient connaître au littoral et I dans les lieux de villégiature des pr°'| vinces wallonnes, les deux langues na-l tionales. Tous les habitants de la Côte ont Ie devoir de soutenir énergiquement 1 ac-1 tion de l'Union pour le Bilinguisme au I littoral et de donner leur obole pour Ie I fonds de propagande Des listes sont la disposition, La Panne, de toutes les personnes désirai* marquer leur sympathie ce rt!ouvemen dans les maisons suivantes Digue: Hôtels Terlinck, Engleber' Bass-Relais de La Panne. Avenue de la Mer Café de la 'fl rasse. Hôtel de France, magasin I Soulier Mignon. Maison Neyt tabac I et ciqares. Chemiserie Franco-Be 9e F Hôtel Mon Bijou. Boulevard de Nieuoort Taver" Jeanne d'Arc. Ed. PIRSL-H

HISTORISCHE KRANTEN

Le Sud (1934-1939) | 1938 | | pagina 2