Le contribuable L'inventaire permanent
commerçant.
La fiche du client
LA PROFESSION, mercredi 1-6-1938.
et de ses techrviciervj.
Tout l'art de faire des affaires con
siste stabiliser sa clientèle, bien ser-
vir celle-ci, en tirer le maximum de
rendement et 1 augmenter par voie de
recommandation et de publicité bien
faite.
Malheureusement, il se présente fré
quemment, que le commerçant désire
brûler les étapes de ce processus, et né-
glige par trop 1 intérêt primordial qu'il
a, stabiliser sa clientèle acquise, se
l'attacher.
Stabiliser sa clientèle c'est non seu
lement la bien servir, en vendant du bon
au juste prix, mais c'est aussi, faire re
venir cette clientèle, la première oc
casion qui se présente pour elle
Uans cet ordre d'idées, le Commerce
de détail, a encore beaucoup appren
dre. Peu de commerçants possèdent
un fichier de leur clientèle. Ils ne savent
pas s'ils sont mariés, s'ils ont des en
fants. D où le fait, qu ils n'ont d'au
tres ressources, que de tout attendre du
bon vouloir de leurs clients. Si le client
revient, tant mieux. Si le client ne re
vient pas, tant pis. Avec pareil système,
on subit les événements de la vente bien
plus qu on ne les commande. Là est la
lacune. Comment combler celle-ci Ce
n'est guère compliqué. Il ne faut point
exposer de grandes dépenses cette oc
casion. Il suffit de vouloir pratiquer le
système suivant
Inévitablement vous conversez avec
votre client. Employez adroitement cet
te conversation, pour vous renseigner.
Pratiquez le port domicile. Notre ser
vice C. R. I. a créé un service en com
mun de ce genre. Si notre tarif ne vous
convient pas, si vous n'avez personne
pour faire le port domicile, faites le
vous-même. Celui qui écrit ces lignes,
en a fait autant. Il ne faut point être
orgueilleux, quand on a des ressour
ces modestes et quand on veut réussir
en affaires. Qui veut la fin, veut les
moyens.
En supposant que vous pratiquiez le
port domicile, sous une forme ou sous
une autre, vous avez tôt fait de co
naître votre clientèle. La connaissant,
vous la répertoirez sur un fichier ad
hoc. Ce fichier vous promettra de sta
biliser votre clientèle, de vous l'atta
cher, et de la convoquer, si vous nous
permettez ce terme impropre peut-être
mais qui rend parfaitement notre pen
sée.
En voulez-vous lâ^preuve Vous ex
ploitez un magasin, disons de chaus
sures Voici
L hiver s'annonce. La neige tombe
Pour la première fois. C'est pour vous le
moment d'adresser votre clientèle, une
vulgaire carte imprimée, portant comme
seul texte
H neige, nous avons des galoches.
Peut-être le Bon Marché, l'Innova
tion, enverront-ils un catalogue qui fait
merveille. Toujours est-il, qu'une partie
oe votre clientèle répondra votre ap-
Pel- C est d'autant d'assuré.
oulez-vous un autre exemple Vous
exploitez un magasin de Bonneterie.
Arrive le printemps. Votre collection est
rentrée. Votre stock est au complet.
Lancez donc l'appel suivant votre
clientèle
Parce que client, nous vous infor
mons de la rentrée de notre collection
o été. A notre clientèle d'abord, d'en
Profiter.
Une fois de plus, les Grands Maga
sins feront de même, grand renfort
e réclame tapageuse et coûteuse. D'ac
cord, mais toujours est-il, qu'une partie
e votre clientèle répondra votre in-
vjtation. Faut -il encore d'autres exem-
ples Pourquoi faire C'est le princi
pe qui est retenir. Il ne saurait être
CHRONIQUE FISCALE
COUP'l fERS LIBRES
Les recensements entrepris par le
Ministère du Travail et de la Prévoyan
ce sociale, en vue de vérifier l'appli
cation des lois sociales par les em
ployeurs, a permis de découvrir 'bon
nombre de petits patrons qui, sous pré
texte qu'ils n'entendent rien la pen
sion, aux allocations familiales, etc. pas
sent outre aux exigences légales. Ega
lement, de nombreux cas d'application
erronée, due une mauvaise compré
hension des lois, ont été relevés, et cer
tains de ceux-ci ont trouvé leur solu
tion devant les tribunaux.
Un cas particulier, très intéressant,
est celui chi patron vis-à-vis du cour
tier. Ce dernier tombe-t-il ou non sous
l'application des lois sociales Sous la
rubrique courtiers libres, nous pouvons
classer les courtiers proprement dits, les
représentants de commerce et certains
agents d'assurances, c'est-à-dire tout
comme mandataire, pour autant qu'il
ne soit pas salarié ni soumis une sur
veillance. En d'autres mots, ceux qui
agissent librement et concluent des af
faires pçur la maison, la compagnie de
leur choix, ces dernières restant libres
d'accepter ou de refuser les affaires
ainsi apportées.
Ce courtier libre ne tombe sous l'ap
plication d'aucune loi sociale. Seule, la
taxe de facture spéciale, dite de courta
ge ou de commissions (art. 75bl" du Code
ces taxes assimilées au timbre) lui est
applicable. Cet":e taxe, actuellement de
2,50 est entièrement la charge du
payeur de commissions. Il va sans dire
que le courtier libre n'est lié par aucun
contrat, quel qu'il soit. Il possède tout
au plus une lettre, ou un tableau lui
désignant le pourcentage lui accordé
sur les affaires traitées par son intermé
diaire.
Mais il n'en est pas de même dès
qu'il s.'agit d'un commis-voyageur, ou
d'un intermédiaire quelconque, liés par
un contrat de louage de services, tacite
ou exprès, qui", eux, sont soumis une
surveillance de la part de la ou des fir
mes qu'ils représentent et qui se sont
engagés ne pas travailler pour la con
currence. Je dis concurrence. En effet,
un courtier en grains, par ex., qui s est
engagé, moyennant une commission su
périeure l'habituelle, travailler uni
quement pour la maison X., peut par
faitement s'adjoindre la représentation
des bois. Dans ce cas, il ne peut être
question de concurrence, vu qu il s agit
d'un article tout différent.
Ces intermédiaires tombent sous
l'application de toutes les lois sociales,
mais, bien entendu, ne sont pas soumis
l'application des taxes sur commis
sions.
Nous conseillons nos lecteurs que
la çhose intéresse, soit en tant que pa
tron, soit en tant que courtier, de re
chercher consciencieusement le régime
qui leur est applicable, car tout retard
dans l'exécution des lois peut leur être
préjudiciable.
Au besoin, consultez cet égard, les
services C. R. L Un spécialiste de la
question s'y tient votre disposition,.
le mercredi de 18 19 h.
efficacement employé sans que vous
possédiez un fichier de votre clientèle.
Là est la question. Les Grands Maga
sins possèdent ce genre de fichier. Ils en
font fréquemment usage. L'expérience
démontre que le système est excellent.
Alors... faites de même.
Stabiliser la clientèle acquise, la bien
servir, en tirer le maximum de rende
ment doit être le premier de vos soucis.
Nous avons pratiqué de la sorte. Nous
avons réussi. Faites de même et vous
réussirez aussi. T.
L'organisation Professionnelle tend
grouper les métiers et négoces sur le
terrain exclusivement professionnel.
Cette organisation des associations lo
cales ou régionales, des fédérations pro
vinciales, des confédérations nationales.
Est-ce dire que les groupements inter
professionnels n'ont plus de raison
d'être Tel n'est point notre avis, parce
que de tels groupements peuvent con
stituer, dans la période d'évolution de
puissants instruments de propagande en
faveur de l'organisation professionnelle
et même le fondement de celle-ci sur le
terrain local au régional. Au surplus,
dans certains domaines, ces organisa
tions interprofessionnelles répondent
un besoin constant et une véritable né
cessité.
Dans cet ordre d'idées, nous nous
contenterons, cette fois, de développer
l'utilité de l'organisation interprofes
sionnelle locale, par rapport notre
campagne, tendant préconiser l'achat
du consommateur chez le commerçant
spécialisé.
Le commerçant a tout intérêt ne
pas être lui-même un client d'un Grand
Magasin pour de multiples raisons d'or
dre commercial déjà indiquées dans nos
articles précédents, parus dans ce jour
nal. A cet intérêt d'ordre commercial
s'ajoute un intérêt d'ordre fiscal.
En achetant chez ses pairs, plutôt que
dans un Grand Magasin, le commer
çant non seulement achète meilleur
compte, un meilleur produit mais en
plus, il augmente dans sa commune, les
ressources fiscales, au bénéfice de celle-
ci.
Pour se convaincre de cette réalité, il
suffit de se rappeler que les Grands
Magasins, les magasins succursales
multiples, subissent les lois du fisc, dans
le chef de leur Adminitration centrale,
et non suc la base de la gestion séparée
de chacune de leurs succursales.
Dès lors, chaque fois qu'un contri
buable d'une commune déterminée, met
tons Ixelles, se fournit l'Innovation si
tuée sur le territoire d'Ixelles, mais dont
le siège social est établi sur le terri
toire de Bruxelles, il se fait un préju
dice d'ordre fiscal très accentué. Ce
qui est vrai pour le contribuable Ixel-
lois en général, est plus vrai encore pour
les commerçants Ixellois, lesquels sont
Ixelles comme ailleurs la masse tail-
lable et corvéable merci. Ceci titre
d'exemple.
Portant de ce qui précède, des allé
gements individuels pourraient être en
visagés, dès l'instant que la charge fis
cale collective resterait au' niveau des
besoins réels d'une saine et prudente
Posséder un stock réduit, parfaite
ment rentable, bien assorti, souvent re
nouvelé, tel doit être le but de tout boa
commerçant. Ce but est inaccessible,
sans disposer d'un inventaire perma
nent. un commeraçnt achète au prorata
de ses besoins réels. Il réassortit les
articles suivre, avec mesure et oppor
tunité. Il passe ses commandes d'entrée
de saison, avec méthode et parfaite or
donnance dans l'ordre des dates de li
vraison. Il achète en toute indépendance
de jugement, sans se laisser influencer
par le fournisseur, sans subir ses pro
pres faiblesses ou caprices, en étant ex
clusivement placé sous l'empire de la ri
gueur des chiffres, accusés par l'expé
rience et la réalité. Pour toutes ces rai
sons, un commeraçnt doit posséder an
inventaire permanent pour bien ache
ter. Il en est de même pour bien vendre.
En l'occurrence, le commerçant trouvera
dans son inventaire permanent un gui
de précieux, l'incitant vendre les ar
ticles qui doivent partir et retenir ceux
qui peuvent attendre, lui signalant les
produits qui ont la préférence de la
clientèle, lui permettant d'assurer cette
rotation de son stock, qui doit avoir
pour première conséquence, de lui con
server un fonds de roulement.
Sans un inventaire permanent, un
commerçant achète trop ou trop peu.
II réassortit des articles encore exis
tants. Il néglige de commander des ar
ticles indispensables au maintien de sa
vente courante. Il vend sans méthode.
Il n'écoule pas ses rossignols. Il para
lyse son stock, la fois surchargé et
composé d'articles devenus invendables.
Il se crée des difficultés de trésoreries
II ne gagne pas d'argent. Il en perd.
En conséquence, ayons un inventaire
permanent. C'est indispensable
H.
administration de la chose pub'*que.
Comme il semble peu pr- b; b'e, que
des allégements fiscaux puissent être
obtenus pour les Classes Moyennes ac
tuellement, efforçons nous d'en créer
l'occasion.
Nous ne saurions mieux le faire,
qu'en achetant chez nos pairs. Notre
achat sera plus raisonné la fois du
point de vue commercial et du point de
vue fiscal. Pareille suggestion ne
saurait trouver meilleur agent de pro
pagande, qu'au sein des Associations
locales de Commerçants généralement
de forme interprofessionnelle.
A elles de prouver, en répondant S
notre campagne, qu'elles ont vraiment
leur utilité et leur raison d'être.
A l'oeuvre, messieurs. La Profession
est vos côtés. T.
LE SERVICE D'ENQUETE ET D'ENTR'AIDE DE C. R. I.
Veuillez détacher et nous retourner ce bulletin
Les indications et suggestions que nous recevons de nos abonnés détermi
neront et orienteront éventuellement nos efforts. C'est pourquoi, votre réponse
même négative, nous est précieuse. Il est bien précisé qu'il ne s'agit que de
renseignements demandés titre simplement constructif, sans aucun engage
ment de part et d'autre.
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Entre quelles dates extrêmes Pour combien de personnes
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