Le projet
Van Ackere.
Le Conservatoire de la Société Responsabilité.
'Pour l'accordéon d'art!
Un exemple.
Supplément au Journal LE SUD N° du 19 juin 1938.
Représentations belges l'étranger.
Pour la tannerie belge.
20
99
j, ANNEE No 24.
MERCREDI 15 MAI 1938.
LA PROFESSION
Abonnement 1
Direction AAnmatration 2, RUE DE LA BOURSE, BRUXELLES. Bruxelles Tél. 12.93.62 C. ch. postal 103834
Nous avons reçu des remerciements
de la part de nos lecteurs au sujet de
la publication dans La Profession
du rapport de la commission du Sé
ant sur le projet de loi Van Ackere.
Cette documentation est, en effet, très
intéressante, et d'une complète actua
ire puisque cette semaine le débat s'ou-
trira au Sénat. Nos lecteurs pourront
nùvre aisément les débats possédant le
texte et les commentaires du rappor
teur.
Ce projet Van Ackere est utile. Mais
9 ne faut se faire aucune illusion quant
son efficacité, si les organisations pro
fessionnelles demeurent inactives, ou si
les Chambres des Métiers et Négoces
ne prennent pas conscience du rôle
très important qui leur est dévolu.
Ce qui nous plaît dans ce projet,
c'est qu'il tienne compte des realités,
de tout ce qui existe et surtout de la
psychologie du milieu des Classes
Moyennes. Il trouve d'abondants ma
tériaux pied d'oeuvre. Il propose de
les identifier, de les classer, de les grou
per, et, éventuellement, s'ils sont suf-
ftsants d'édifier dans telle branche dé
terminée une première construction qui
sera soumise l'épreuve du temps et
des circonstances.
L'organisation professionnelle telle
qu'elle est proposée par la loi Van Ac
kere n'est pas une panacée univer
selle. Elle nous parait une étape qu'il
faut franchir.
Ou plus exactement encore elle
est, ce qu'on appellerait en langage mi
litaire, la parallèle de départ du mou
vement d'organisation professionnelle
des métiers et négoces.
Ce n'est donc ni une œuvre com
plète, ni un aboutissement. C'est un
instrument dont la valeur s'établira
l'usage, et auquel il faut accorder, pour
utiliser le vocabulaire du jour, un pré
jugé favorable.
11 peut réussir. D échouera certaine
ment si l'élément politicien domine
dans la représentation des organisa
tions professionnelles. Dans la mesure
où le cadre constitué sous l'égide des
Chambres des Métiers et Négoces sera
fiiéré du virus politique, et correspon
dra au cadre de la société organisée,
®®tte loi sera utile. Aux politiciens a
k comprendre, ou plutôt arux membres
des organisations professionnelles le
W faire comprendre en excluant mé
thodiquement de leurs organismes di
rigeants tout militant politicien.
La semaine dernière eut lieu dans les
'°caux du Ministère des Affaires éco-
n°miques, une importante réunion prê
tée par M. le Sénateur Barnich, vice-
Prêsident de la C.O.R.I.
Le Groupement de la Tannerie Bel-
9°-Luxembourgeoise était représenté
;P®r son Conseil d'Administration en-
Notre collaborateur gauche) assistant la première leçon donnée par le vir~
tuose Albert Espagne, Directeur du nouveau conservatoire qui vient de
s'ouvrir Forest-Bruxelles.
(Photo F. Van Humbeek) (lire l'article en page 7)
De tous côtés des plaintes nombreu
ses et justifiées dont la presse se fait
l'écho prouvent que notre représentation
commerciale l'étranger est nettement
en-dessous de sa mission. De multi
ples causes peuvent être invoquées, et
autant d'excuses. Cela ne change rien
une situation de fait.
La cause essentielle réside dans l'in
capacité fatale et normale de l'Etat
s'occuper directement et administrative-
tourant M. Albert Van Cutsem, pré
sident d'honneur et M. Emile Fontaine,
président.
L'objet de cette séance fut mis en
lumière par M. Barnich exposer aux
délégués de l'Industrie du Cuir tou
tes les conditions nécessaires pour pou
voir bénéficier de l'application de l'ar-
rêté-loi de janvier 1935 permettant l'or-
ganisatoin professionnelle.
Après avoir écouté les revendications
particulières de chaque président des
sections (réunissant les producteurs des
mêmes spécialités), M. Barnich deman
da M. Rogissart de donner lecture
de son rapport.
Celui-ci très étendu, développe les
multiples points qui les industriels
du cuir pourront réaliser progressive
ment pour assainir leur profession et re
trouver une marge bénéficiaire normale,
rémunérant convenablement les capi
taux engagés et l'activité déployée par
les dirigeants et les collaborateurs de
cette industrie, si importante pour l'éco
nomie nationale et qui souffre particu
lièrement de la conjoncture actuelle.
M. E. Fontaine remercia vivement
M. le Sénateur Barnich qui montra, par
sa parfaite connaissance du problème,
combien il s'était attaché l'étude ap
profondie de la situation difficile, mais
nullement désespérée, de l'Industrie de
la Tannerie Belge.
ment de choses qui ne peuvent vraiment
intéresser des fonctionnaires. L'initia
tive privée doit suppléer cette défi
cience de l'Etat.
N'avons-nous pas lu dernièrement
que le marché de la Bolivie serait lar
gement ouvert nos exportations, si
nous y étions convenablement représen
tés. Mais l'étranger qui nous y repré
sente, ignorant notre langue, est abso
lument incapable d'y défendre les inté
rêts du commerce belge.
C'est pour parer cette déficience
que M. G. Gérard a eu l'excellente idée
de créer sa Maison de Belgique
Nos lecteurs trouveront un premier ar
ticle de M. Gérard en page 3. Nous
croyons qu'une collaboration étroite de
notre journal avec la Maison de Bel
gique ne pourra qu'être utile et effi
cace.
Quelques exemples récents, tels que
nos relations économiques avec la Suè
de, témoignent du travail magnifique
réaliser. Il suffit que des hommes de
métier s'en occupent, avec l'appui du
gouvernement, et fassent du commerce
...en commerçants.
SOMMAIRE
Par trop considérée par les pouvoirs
publics comme quantité négligeable
sauf en matière d'impôts ou en période
électorale, la Classe Moyenne a réagi et
continue réagir. Elle s'organise. Déjà
elle ne lutte plus en ordre dispersé mais
en pelotons compacts. Existant hier en*
core l'état léthargique, sa force s'af*
firme aujourd'hui irrésistible. Cela a
suffi pour que tous les partis s'en dé
clarent, l'unisson, le défenseur atti
tré. En réalité, ils cherchent une fois de
plus se servir de la Classe Moyenne
comme tremplin électoral. Pour mieux le
faire, ils se sont efforcés de receuillir
récemment, dans les rangs des Classes
Moyennes quelques noms qui brille*
ront sur leurs listes électorales commu*
nales.
La tentative n'a pas été vaine. N'em*
pêche que le succès obtenu est resté très
relatif. Parmi les adhésions, il n'y a
guère de personnalités marquantes du
mouvement Classe Moyenne. Ceci se
conçoit aisément. Vouloir lutter pour la
défense des intérêts des Classes
Moyennes, dans le cadre d'un parti po
litique quelconque, c'est se servir, être
aux ordres de son parti, poser un acte
d'abdication par rapport la bonne fin
des justes revendications des Classes
Moyennes. C'est aussi diviser les Clas
ses Moyennes, se prêter, sinon s'effor
cer amener la principale fraction
l'adoration de la politique de son parti.
Que ceux qui ont commis l'erreur
peut-être en toute bonne foi de prê
ter leur nom a un parti politique, aient
le courage de revenir de cette erreur.
Par ce geste, ils prouveront qu'ils sont
Classe Moyenne, avant d'être hommes
de parti.
Hélas, au contact de la politique, on
devient tellement politique et on reste si
peu Classe Moyenne... Nous connais*
sons quelqu'un qui, avant d'être mêlé
la politique, s'occupait exclusivement
de la question Classe Moyenne, en Bel
gique et l'étranger, et qui, après son
élection comme mandataire communal
non politique, ne s'intéressait même
plus l'ensemble des commerçants de
sa commune, force de par trop s'in
téresser ceux de son quartier... Et
cependant ce fut un sincère, puisqu'il
quitta volontairement la politique pour
se réengager au service des Classes
Moyennes
Pages 2 et 3. La page de C.R.I. et
de ses techniciens.
Page 4. Rapport de la Commission
du Sénat sur le projet Van Ackere.
Page 5. Responsabilité (Fin).
Chronique économique et financière.
La profession aéronautique.
Page 6. Syndac Grandes lignes de
notre plan. Pour vivre la Belgi
que doit exporter.
Page 7. Corporation des Arts.
Page 8. Corporation des Arts (Sui
te).. Dans nos groupements.
La profession aéronautique (Fin).
En vue des prochaines élections, la
Classe Moyenne est non seulement con*
voitée par les partis politiques mais
aussi par certains partis qui prétendent,
par voie d'action politique construire un
Ordre nouveau.
Sous prétexte d'assainir le Pays, ces
parties ameutent l'opinion publique,
pour ranger de la sorte autour d'eux
tout ce que la calomnie est susceptible
de créer de mécontents et de méconten
tement. Ils excellent dans l'art de di
viser le pays, en menant une campagne
parfois juste mais toujours odieuse con
tre une série d'individus. Ils provoquent
inconsciemment peut-être une vague de
fond qui menace de tout emporter. Ils
sèment la haine et la division, au mo
ment même ou la patrie a tant besoin
de concorde et d'union.
(Voir la suite page 5) j t