Responsabilité
Attention
La profession aéronautique.
Chronique économique et financière.
LA PROFESSION, mercredi 15-6-'38.
5
j Commentaire.
Les articles 4 et 5 prévoient la co
existence de plusieurs fédérations re-
pré*"~ntant la même profession.
Ce cas est fréquent chez les classes
moyennes.
Il préconise une solution acceptable
de cette difficulté.
Très judicieusement, la Commission a
prévu qu'un arrêté ministériel apporte
rait les précisions nécessaires, notam
ment sur la manière dont serait con
stitué et sur le mode de fonctionne
ment du Bureau interfédéral qui en cas
de pluralité de fédérations. devra
être créé, bon gré, mal gré, pur celles-
ci, peine de renoncer être enten
dues en qualité de mandataires profes
sionnels.
Il convient, ici, de souligner, nou
veau, la volonté des auteurs de la pro
position de ne créer aucun monopole,
aucun syndicat obligatoire
II. Examen en Commission.
Un membre de la Commission a de
mandé que l'autorité centrale soit re
présentée au sein du Bureau interfé
déral. Cette proposition est repoussée
parce qu'en fait le Bureau interfédéral
est précisément chargé de transmettre
des suggestions l'autorité centrale, qui
reste, après examen, libre de les accep
ter ou de les refuser.
(Suite de la page 1).
Et dire que ces partis se réclament
des Classes Moyennes, revendiquent le
droit de parler Classe Moyenne, prô
nent le corporatisme comme une néces
sité mais oublient que la Classe Moyen
ne ne veut que de l'organisation pro
fessionnelle. Elément sain de la Nation,
épine dorsale du régime qui nous gou
verne, pilier principal de l'armature du
pays, la Classe Moyenne ne saurait par
définition être de ces partis. Ceux-ci,
soi-disant, non politiques, le sont au
point d'avoir cessé d'être Belges
Plus haut, nous écrivions que la po
litique égarait les individus. Ne pour
rions-nous, présent ajouter qu'elle
pourrit les conceptions les plus saines
la base, dès l'instant où leur réalisa
tion s'entend au sein de la Politique
des fins qui ne sont plus exclusivement
patriotiques ou simplement politiques.
La Classe Moyenne ne saurait être
efficacement organisée et utile au pays,
qu'à la condition que son organisation
soit conçue et réalisée en dehors et au-
dessus du monde politique qu'aucune
ingérence de quelque homme politique
que ce soit n'y pénètre ni directement
ni indirectement que cette organisation
soit poussée sur le seul plan profession
nel qu'elle tende vouloir mettre
1 Economique sa place et le politique
la sienne, qu'elle soit avant tout Bel-
9e et même exclusivement Belge.
Conçue et réalisée de la sorte, la
Classe Moyenne renaîtra forte et puis
sante dans une Belgique, qui l'opposé
de ce que se passe l'étranger, lui a
9ardé un berceau.
H est souhaitable que le Pays le sa-
pour que ceux qui veulent se ser-
vh de la Classe Moyenne, soit pour dé
lire la Patrie, soit pour la vider de sa
substance, soient cloués au pilori.
Belge d'abord Classe Moyenne en-
Suite
Par ailleurs, il n'est pas moins sou
haitable que dans nos milieux politi
ques Belges l'on sache une fois pour
'°utes que l'Economique et le Politique
doivent se compléter, mais ne peuvent
Se confondre.
t Tony Helsen.
pourra venir puiser pour financer son
programme de dépenses. Ceci sans vou
loir discuter le fond des théories qui vi
sent rétablir la prospérité économique
par l'accroissement des dépenses publi
ques. En cette matière tout dépendra de
l'usage que la Reconstruction Finance
Corporation fera des pouvoirs qui lui
ont été accordés et des fonds qui vont
lui être alloués.
Le gouvernement des Etats-Unis, fi
dèle en cela aux théories monétaires du
cycle économique, cherche la hausse des
prix par Ta multiplication des signes mo
nétaires et par l'augmentation de leur
vitesse de circulation.
Mais, de même que l'opération in
verse pratiquée pendant l'essor avait
fait naître certaines appréhensions con
cernant une hausse du dollar par rap
port l'or, on peut se demander si les
nouvelles mesures envisagées ne provo
queront pas la longue une dépréciation
du Toute la question est de savoir si
les Etats-Unis occupent dans le monde
une position suffisamment forte pour
pouvoir imposer aux autres pays leurs
conceptions relatives au rapport des
pouvoirs d'achat du dollar et de l'or.
A cet égard l'importance même des
réserves accumulées dans les banques
constitue une assurance, que l'on ne
L'histoire économique enseigne que
ce sont généralement les pays les plus
industrialisés et dont le développement
est le plus rapide, qui conduisent les au
tres dans les méandres du cycle des af
faires. Ainsi la première moitié du dix-
neuvième siècle a connu la suprématie
cyclique de l'Angleterre. La fin du
siècle passé a vu tour tour la Grande
Bretagne, l'Allemagne, puis les Etats-
Unis se disputer l'hégémonie dans ce
domaine.
Mais, depuis la Grande Guerre, les
Etats-Unis ont pris nettement le dessus.
C'est de New-York que partent les
grandes directives concernant l'évolu
tion des affaires. C'est là que s'amor-
çent les reprises mais que débutent éga
lement les crises.
Ceci souligne l'importance de l'étude
de la situation aux Etats-Unis, main
tenant que l'état de la conjoncture mon
diale suscite encore de graves préoccu
pations.
Le bulletin du mois de mai de la Na
tional City Bank of New York nous
fournit sur ce sujet d'utiles indications.
Il est de fait que l'absence d'une re
prise pri^t-anière aux Etats-Unis a cau
sé une grosse désillusion aux milieux
d'affaires américains. Cependant cer
tains motifs d'optimisme s'étaient mani
festés les mesures d'expansion moné
taire prises par la Trésorerie et le Fé
déral Reserve Board, le programme pré
sidentiel prévoyant un vaste plan de dé
penses en vue de raviver l'économie du
pays et certains résultats législatifs fa
vorables aux milieux d'affaires, tout ce
la constituait un ensemble de facteurs
tangibles qui, plus ou moins brève
échéance, devaient porter leurs fruits.
Mais, jusqu'à présent, il n'en a rien
été. On souligne notamment l'absence
de la reprise de printemps dans l'auto
mobile, branche industrielle qui occupe
aux Etats-Unis une place dominante.
Toutefois il faudra attendre quelque
temps pour que les mesures monétaires
et le programme gouvernemental de dé
penses puissent produire leur effets. Il
ne faut pas vouloir être trop impatient.
On ne peut pas immédiatement met
tre en œuvre les 1.400.000.000 qui
jusqu'à présent, avaient été tenus en
réserve dans le compte de 1 or inactif.
Cet or va se retrouver tôt ou tard sous
forme de billets dans les banques de
dépôts.
D'autre part, les banques pourront
élargir leur capacité de crédit puisque
750.000.000, de réserves bancaires
vont être libérées par la réduction des
coefficients obligatoires des réserves.
On a pu se rendre compte que de tel
les pratiques peuvent exercer de sérieu
ses répercussions. On a notamment in
criminé la politique de stérilisation de
l'or qui fut appliquée vers la fin de
1936 et au début de 1937 pour expli
quer le recul économique actuel. On
peut espérer que l'élargissement du cré
dit constituera de même un facteur puis
sant de reprise. Mais il ne faut jamais
perdre de vue qu'en matière de crédit
la demande est prépondérante.
D'autre part, comme l'a fait remar
quer M. Morgenthau, secrétaire du
Trésor, conformément au programme
de libération de l'or, le métal pourrait cale du P. N. suivant une méthode plus
devra plus déplorer cette fois, par l'ac
tion de la thésaurisation, un cycle de
déflation bancaire dans le genre de ce
lui qui a conduit la grande crise ban
caire américaine de 1933.
De tout ceci il résulte que la présente
dépression américaine pourrait durer
moins longtemps qu'il ne paraît pre
mière vue et que l'automne pourrait
nous ramener une reprise des affaires.
Pour cela il faudrait que les conflits
actuellement en cours s'orientent dans
la voie de l'apaisement, ce qu'ils sem
blent faire l'heure actuelle. Il faudrait
également que certains problèmes en
core pendants reçoivent une solution sa
tisfaisante, notamment le problème de
la surproduction agricole et de la ré
sorption des excédents et le problème
ferroviaire.
Puisque SEUL un spécialiste peut
vous conseiller efficacement il est lo
gique que vous demandiez C.R.I. de
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est gratuit. La consultation de même.
C. R. I. entend vous bien servir parce
qu'AU SEUL SERVICE de l'organisa
tion professionnelle.
(Voir N» 15, 17, 20, 21 et 22)
Lorsque fut créé l'aéronautique le
premier laboratoire d'examen médical
le Dr. B. chef de service, avait construit
quelques appareils d'épreuves.
Il réalisa entre autre un fauteuil élec
trique tournant qui fit l'amusement en
même temps que la terreur des avia
teurs.
Il était arrivé cette conclusion ahu
rissante que tous les sujets qu'il soumet
tait aux épreuves du tourniquet
étaient anormaux.
Comme le laboratoire était destiné
sélectionner, éliminer et admettre,
ces instruments devenaient au vrai sens
du mot une machinerie infernale que
l'on pouvait faire servir tous les usa
ges.
Si cette méthode n'avait en rien servi
contribuer faire diminuer la pro
portion sans cesse croissante des acci
dents, elle avait par contre rendu aux
aviateurs un grand service celui de
créer la légende de l'aviation métier
dangereux et soumettant les sujets
de tels supplices physiologiques que leur
vie devait en être abrégée de moitié
par une usure particulièrement rapide...
Comme par hasard cette théorie ser
vait admirablement la thèse de l'avan
cement rapide des annuités doubles, des
primes de vols, des primes de carrière,
etc., etc..
En présence des catastrophes de plus
en plus nombreuses et pour les raisons
exposées antérieurement, rompant avec
une méthode qui voulait mettre la char
rue avant les bœufs, nous fûmes le pre-
tude il suffisait de faire un complet
examen clinique.
Pas n'était besoin pour cela de fau
teuil tournant, de caisson, et d'autres
instruments de supplice.
En présence des responsabilités très
lourdes qui incombaient de toute évi
dence au service médical, nous avons
fait ce qu'en conscience nous estimions
devoir faire.
On connaît la façon dont l'autorité
militaire apprécia nos efforts et aussi
les suites tragiques que le manque de
mesures appropriées entraîna pour tant
de ceux qui ont payé de leur vie ce
triste état de chose.
Si I on veut donc dans l'avenir dispo
ser d un personnel de 1er choix, qui
donnera la moindre proportion d'acci
dents, que j'on commence par le sélec
tionner rigoureusement tous les éche
lons.
Il n'est pas moins certain que le su
jet absolument normal qui serait sou
mis brusquement des acrobaties des
hautes altitudes, des vitesses de 4
500 Km. heure, ne sauraient tenir le
coup et seraient exposés au plus grand
danger.
Mais il est d'autre part non moins
certain que l'organisme humain qui
n'est pas fait pour ces conditions de vie,
peut par l'exercice et l'entraînement
progressif parfaitement s'adapter et fi
nir par subir ces conditions anormales
sans le moindre trouble ni dommage.
Nous connaissons des aviateurs qui
ne sont plus jeunes et qui font jour
nellement les exercices acrobatiques les
plus affolants sans éprouver le moindre
mier organiser la surveillance médi- malaise ni la moindre fatique
1 t I 1 T i. ..M m m. Af n t>ll1 C 1 .1
être livré par le Trésor au moment de
l'émission de certificats or qui seront
donnés au Fédéral Reserve Banks, cré
ditant le compte du Trésor de montants
équivalents. C'est dire qu'il faudra un
certain temps pour faire entrer dans le
circuit monétaire les quelque 1.400
millions, récemment déstérilisés, tandis
que le Trésor, entretemps, conservera
l'or frais dans son fonds de roulement
jusqu'au moment où il sera prêt le
dépenser.
Comme les banques possèdent déjà
des surplus de réserves s'élevant
1.730.000.000, il existera de ce fait
une masse énorme d'argent sans em
ploi dans laquelle le gouvernement
simple, plus rationnelle la méthode cli
nique.
S'il était avéré d'une part que les
appareils qui semblaient réaliser les
conditions diverses auxquelles devaient
être soumis les aviateurs provoquaient
chez le sujet théoriquement normal des
troubles tellement nombreux et comple
xes qu'il fallait conclure que le métier
était réellement dangereux pour la san
té, logiquement il fallait aussi pousser
la conclusion jusqu'au bout, et admettre
que pour faire de l'aviation il fallait
avant tout être physiquement sain et
indemne de toute tare dans les diverses
fonctions.
Et pour déterminer ce critère d'apti-
Evidemment, en tout, il faut la me
sure et la surveillance médicale prévien
dra là aussi le surmenage spécial qui
n'est qu'un surmenage sportif du mê
me genre que les autres. Il y a eu des
aviateurs claqués tout comme il y a
des coureurs cyclistes claqués
Cela tient bien plus un surentraîne
ment qu aux conditions exceptionnelles
dans lesquelles ils travaillent.
CONCLUSIONS.
Si les recherches scientifiques sont
toujours du plus haut intérêt, nous es
timons que les aviateurs ne sont ni qua
lifiés, ni équipés pour ce genre de tra
vaux.
(Voir la suite en page 8)