Les travaux dam le /ud de la Flandre. Manœuvres de Cavalerie Renaix. I M. Spaak condamne "Le Peuple" Pour les Commerçants ANNEE No 27. Hebdomadaire 50 cent, le numéro. LE SUD, dimanche 3 juillet 1936 une Pour qu'tme nation soit, 3 faut qu 1 s il loiidarité nationale existe et qu'elle se I cristallise dans la volonté dn pouvoir. ABONNEMENT, FIN 1938 DIX FRANCS. Direclkm-Administration Ch. van RENYNGHE, 19, roe Longue de Thocrout, YPRES. Compte-chèque postaux 1003.43. Nos aînés liquident le passé pendant que nous construisons l'avenir. Quand les commerçants compren dront-ils qu'ils sont lés victimes de tou tes les divisions, qui permettent aux politiciens de les dominer et les ex ploiter. Les agriculteurs sont organisés, et les «émotions financières des der nières années paraissent les avoir res serrés autour de leur organisation Dans des circonstances analogues, croyez-vous que les commerçants ne se seraient pas éparpillés, consacrant ainsi la ruine de leur organisme profession nel Cela vaut que l'on y réfléchisse. Dans le monde ouvrier, même esprit de solidarité. Toutes les tentatives de création de syndicats échouent les syn diqués restent fidèles aux grandes or ganisations professionnelles existantes, MEME POEPFRJÙEMENT ILS NE PARTAGENT PAS L'OPINION DES DIRIGEANTS DE LEURS SYNDI CATS OU DE LEURS MUTUALITES. Cela vaut également que les commer çants s'attardent devant cet exemple. Et que font les commerçants R'en Si.Ils se disputent, ils se que rellent, ils prennent attitude de parn- s'is. ils se passiomment pour défen dre des politiciens, qui eux, se hâtent de les utiliser pour satisfaire des am bitions ou des intérêts personnels. Les commerçants sont des jouets entre les maas des professionnels de la poli tique. Nous demandons aux commerçants du Sud de la Flandre s'ils vont finale- comprendre raison. Qu'ils soient de telle ou telle opinion politique, c'est leur affaire. Mais leur organisation pro fessionnelle. doit être strictement en dehors de la poliique, et surtout doit veiller çe pas laisser entrer le loup d'us la bergerie... c'est-à-dire le poli- hden dans leur organisation. Ni querelles politiques, ni querelles linguistiques, ni querelles philosophi ques dans les organsations profession nelles des Classes Moyennes. C'est sur Çdte base-là, dans la Profession, par Profession et pour la Profession que CE SUD va tenter de grouper les com merçants du Sud de là Flandre. Nous voulons par cette organisation vendre au commerce de notre région Une vitalité nouvelle. Ce fut de tout temps le programme de notre journal. »°us pouvez relire les numéros qui ont P'jM. et vous en serez convaincu. De- P°>s le début, nous n'avons rencontré s,lT notre chemin qu'un adversaire, l'en nemi de l'organisation professionnelle, POLITICIEN. Pour rendre service ?Sr- classes commerçantes et artisa- nous lutterons sans trêve contre cpl -nner--' Ea po'iScue aux Doliticiens. L'orga- p ^tiftn -rcfesionnelle aux professions "nn'sées. Chacun sa place et l'ordre re?ne-a. r nors dit Vous ne réussirez pas, es -r-.~»rrar(, sont incaoaMes de jPTmrei-1 e r(j M trouve leur véritable "«erêt POLITIQUE ETRANGERE Combien n'avons-nous pas écrit d'articles dans lesquels nous déplo rions l'attitude absurde et anti-natio nale dés journaux socialistes sur le ter rain de la politique étrangère. Ce qui nous a valu l'époque les pires in jures des primaires de l'espèce d'un Missiaen. Cette semaine nous nous trouvons en meilleur compagnie. C'est M. le Pre mier Ministre Spaak qui nous donne entièrement raison t C'est lui qui traite les articles du Peuple de maladroits ou odieux. Et il va plus fort il parle d'entreprise de bourrage de crânes Nos lecteurs' se souviennent d'avoir trouvé cette expression dans LE SUD propos du1 même sujet. Et M. le Premier Ministre de regret ter ne pouvoir se désabonner du Peu ple qui occupe en politique étrangère une position radicalement fausse et ter riblement dangereuse. Mais M. Spaak réagit en intellectuel. Hélas les pau vres syndiqués socialistes doivent subir le bourrage de crâne du Peuple qui reçoit de plantureux subsides de la Ban que Nationale, comme d'ailleurs le Vooruit (22.500 francs pas moins- se C'est cela qui est odieu-» ee*' emorise sur l'ouvrier par des intellec tuels, ce bourrage de crâne cynique au profit des politiciens exploiteurs d'un parti. C'est d'autant plus révol tant que, pour être logiques avec leurs philosophiques, les journalistes socialistes devraient se contenter de mettre sous les yeux de leurs lecteurs émancipés toutes les opinions, et laisser la libre pensée de leurs syndiqués le soin de choisir l'avis le meilleur. Mais nous voilà bien loin de la dictature... sur le prolétariat Afin que nos lecteurs puissent pré cieusement conserver ce texte nous re produisons l'extrait dé la brochure de M. Spaak Quand on lit les articles du Peu ple on reste suffoqué et j'ai dit l'au tre jour que si je n'étais pas abonné obligatoire, par protestation j'aurais écrit au directeur de ne plus m'envoyer le journal, tant je trouve certains arti cles maladroits ou odieux. Je déclare que la façon dont la politique étrangère du Peuple est conduite constitue une entreprise de bourrage de crânes et de perssimisme parfaitement organisée. Je prends un exemple il faudrait parler des heu res pour faire une démonstration com plète les titres qui ont accompagné le discours d'Hitler. Dieu sait s'il con tenait cert.iines parties inquiétantes, en core faut-il le présenter objectivement et ne pas forcer la réalité. Dans le Peuple il y a trois sous-titres dont un seul est conforme au sens du dis cours. Je déclare, prenant l'ensemble des choses, que je tiens l'heure actuelle, la position de certains camarades et narticulièrement de ceux qui d -igent la politique extérieure dans le Peu ple et le parti pour une position qui n'est plus celle de la S. D. N. et de la sécurité collective, mais une position d'alliance avec un certain nombre de pays je tiens cette position pour ra dicalement fausse et terriblement dan gereuse. Nous avons signalé dans LE SUD la visite des mandataires du parti socia liste chez le Premier Ministre, et nous avons, comme il se devait, exprimé nos regrets de voir les mandataires d'un parti se rendre auprès du chef du gou vernement, et demander, au nom d'un oarti. des mesures d'intérêt général. Quand verrons-nous tous les mandatai res de la région, ne formant qu'une dé- Commerçants, répondez-nous en re levant ce défi. Ch. van RENYNGHE. P.S. Nos lecteurs qui désirait se do cumenter sur la mentalité politicienne doivent lire dans notre supplément LA PROFESSION en page 1 l'ar ticle Gueule cassée et cekri intitulé Calomnie ainsi qu'en page 6 A Ixelles, notre arrêt de mort où nens devons nous défendre .d'être inféodés au ^arti libéral N'est-ce pas d'une adorable ironie, et cela ne prou- ve-t-il pas que les politiciens n'ont qu'un idéal entraver toute œuvre «in structive légation, mettre l'intérêt général au- dessus de la réclame électorale d'un parti Ce serait d'ailleurs pour les mandataires la seule manière de re trouver un tant soit peu de prestige. Mais ils préfèrent infiniment que le marasme subsiste, plutôt que de courir le risque de "voir quelques voix s éga rer sur la liste de leurs adversaires Adversaires comme si tous n étaient pas moralement obligés de se désinfec ter du microbe politicien, et de colla borer la restauration de la vie éco nomique de la région. Quoiqu'il en soit le bourgmestre de Mouscron a été interviewé par LE SOIR, et il a donné les précisions sui vantes, que nous livrons aux réflexions de nos lecteurs Herseaux doit avoir une gare et une maison communale la province a im posé la construction d'aqueducs de Herseaux Dottignies divers travaux de voirie sont prévus. (Voir la suite en page 8) A la fin de la période de tirs qu'ef fectuent en ce moment au camp de Beverloo, les unités du corps de cava lerie (entièrement motorisé), celles-ci effectueront, pendant 48 heures, de grandes manœuvres en terrain varié. Les opérations se dérouleront dans lé Sud de la Flandre Orientale, dans Ja Tégion Audenarde-Renaix-Lessines- Grammont, où, du 25 au 30 mai der nier, eurent lieu- des exercices de cadre, auxquelles prirent part les deux com mandants des deux divisions de cava lerie, la première sous le commande ment du lieutenant-général Donnay de Castiau, et la seconde sous le comman dement du lieutenant-igéinéral Van Stry- donck de Burkel. Le corps de cavalerie ira, en ordre principal, installer et occuper une posi tion défensive. Le 6 juillet, les régiments motocyclis tes et les cyclistes quitteront le camp de Beverloo par la route. Il en sera de même de la brigade des cavaliers portés, consituée en deux régiments sotis les ordres du général- major* de réserve Gofirtét. Ces régiments seront formés par les réservistes de la classe de 1935, des 1 er guides, 1 er et 2me chasseurs che val, 1er, 2me et 3me lanciers. Toutes les troupes du corps de cava lerie seront sous les ordres de son com mandant, le lieutenant-général Cheva lier Van Strydonck de Burkel. Quant la direction des manœuvres, elle sera assurée par le lieutenant-géné ral Van den Bergen, chef d'état-major général de l'armée. La manœuvre proprement dite com mencera dès le départ du camp de Be verloo. La participation de l'aviation sera très importante. L'amplitude des mouvements, la longueur des étapes donneront notam ment l'occasion au oomman dament de s'assurer de la valeur du matériel. Le lieutenant-général Denis, ministre de la Défense nationale assistera une partie des manœuvres. Le Roi, nous dit-on, se rendrait éga lement sur le terrain. L'état-major général et la direction des manœuvres séjournement Renaix A cette occasion, la musique de 1 er régiment des guides, sous la direction du capitaine Prévost, donnera un con cert, le 6 juillet de 7 8 h., sur la Grand'place de Renaix. L'état-major de la première division de cavalerie, sous le commandement du général major Keyaerts, sera Aude- na/rde, les 6 et 7 juillet. Un concert sera donné le 7 juillet 7 h. du soir par la musique des Guides, sur le kiosque de la Grand'place Au- denarde.

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