1 nos lecteur! Impressions d'Allemagne in quelques lignes... Bénédiction de la mer Un appel M. le Gouverneur Baels. L ANNEE No 28. Hebdomadaire 50 cent, le numéro. DIMANCHE 10 JUILLET 1930 Pour qu'une nation soit, il faut qu'une darité nationale existe et qu'elle se lise dans la volonté du pouvoir. ABONNEMENT, FIN 1938 DIX FRANCS. Direction-Administration Ch. van RENYNGHE, 19, rue Longue de Thourout, YPRES. Compte-chèque postaux 1003.43. Nos aînée liquident le passé pendant que nous construisons l'avenir. Le supplément illustré du SUD de tte semaine devait être consacré La ne, résidence royale, et au littoral est Une page était réservée l'inau- ition du monument au Roi Albert Nieuport. Malheureusement certains ichés ne nous étant pas encore par- nus, nous prions nos lecteurs de bien i/oir nous excuser du retard survenu. La semaine prochaine LE SUD com- ndra deux suppléments LA PRO- SI0N et le Supplément illustré du UD. I Le Président de l'Aéro-Club de France, M. A. de la Grange, sénateur lu Nord, a présidé la délégation fran cise au Congrès de la Fédération lèronautique internationale qui vient de le tenir Berlin. Votre confrère le Nord-Maritime a demandé au séna- leur de la Grange la primeur de ses •npressions. En rendant hommage I objectivité du Nord-Maritime, nous re produisons la partie essentielle de cette déclarationqui ne manquera pas d'in téresser vivement nos lecteurs, et les changera des bobards et des stupidités qui encombrent les colonnes des jour naux information dirigée J ai vu un pays ordonné en pleine formation matérielle et morale, un grand peuple au travail, des hommes vigoureux, en grande majorité très jeu nes, accomplissant leur tâche journa lière avec entrain, animés incontestable ment de la volonté patriotique de con tribuer au relèvement de leur patrie. L'effort fait dans tous les domaines est prodigieux et paraît même exagéré. L'aéroport de Tempelhof, situé en plein cœur de Berlin, va être augmenté dans des proportions telles qu'il sera de beaucoup le plus grand du monde les hangars se développeront sur 1.200 mètres de longueur. Les passagers em barqueront dans un Hall couvert aux dimensions prodigieuses, sur le toit du quel 100.000 spectateurs pourront as sister aux démonstrations aériennes. Pour permettre ce développement, tout un quartier de Berlin des plus ha bités va être démoli. Les travaux au- (Voir la suite en page 8) SERTE DE LA PRESSE. Dans LE SUD nous avons signalé ez souvent le danger de voir la pres- asservie, pour que nous ayons le droit de reprocher vivement aux avo- ats de la Nation Belge et de M. [yan Zeeland, d' avoir accepté, de com- |roun accord la remise du procès en diffamation intenté par l'ancien premier Irninistre la Nation Belge. On repro pre de tous côtés la justice d'être pop lente, et de ne pas donner au dif- amé 1 occasion de réduire rapide ment au silence le diffamateur Or rn record de rapidité est battu Un Lntoîs après l'assignation l'affaire van eeland contre la Nation belge passe au ï0'e, et les avocats de M. van Zeeland aCpPtent une remise, est le cas de poser une nouvelle °M 1 éternelle question de qui se mo- fue-t-on Cette fois la justice n'était Pas trop lente la loi était suffisante P°l,r protéger le diffamé, et le diffa- me se dérobe. Comédie 1 F*ANÇAIS, ALLEZ A LUIK îla. Si ]e. s poteaux indicateurs ne se dé- ^acent pas, les limites de la bétise par- 1 id"nen' 'ouiours reculer. Comble de V|!l'°tje les poteaux indicateurs des es frontières, comme de l'intérieur 1' nay.E- f°nt de la propagande pour ty,;D°|S,!t'on de l'eau Liège, 1939. 's administration, avec un somp- 'Ueu- B0t vera ~UX crétinisme, a décidé de garnir ces fiaux d un Luik. 1939 qui achè- vem esPerons-le, de dégoûter définiti- Nl.ent tous les esprits objectifs et in- '?ents de ces sottises des cuistres qui t. ,ent la question linguistique tou- 'es sauces. D'autre part il est évident que les barbouillages du littoral ont servi d'heu reux prétexte d innombrables villé- giateurs français ou francophones, qui préfèrent cette année les plages fran çaises aux plages belges. Qui indem nisera les propriétaires de villas ou d'appartements non-loués, les hôteliers et les commerçants du littoral, du tort causé par ces individus venus d'autres villes, et qui ont nui manifestement aux intérêts du commerce local. Pourquoi des associations de com merçants ne se portent-elles pas partie civile contre ceux qui causent ainsi un dommage réel leur activité commer ciale La oolitinue n'a rien voir dans cette histoire. Au lieu de se plaindre, il serait infiniment plus malin, non seu lement de se défendre, mais d'attaquer. POUR LES ARBRES. La destruction du beau site, le canal de Jabbeke, a eu un résultat utile. L'opinion publique a été alertée. Et le ministre Balthazar s'est montré ému de ce vandalisme évident. Les arbres de Jabbeke avaient fait de ce canal un site connu de tous les artistes. Le mi nistre a ordonné que de nouveaux ar bres soient plantés, et a, de plus, inter dit l'avenir tout abatage sans son autorisation préalable. Nous prions nos lecteurs de nous avertir immédiatement au cas où ils apprendraient que des plantations se trouvent menacées. Nous nous ferons un devoir d'agir immédiatement en haut lieu. Et nous demandons aux adminis trations communales de songer con stamment 1 embellissement de notre région, en protégeant sa plus belle pa rure. les arbres. Nous avons eu l'occasion, malheu reusement, de protester plus d'une fois au sujet de la décadence de la presse quotidienne, dite d'information. Com ment un journal quotidien peut-il èn- core retenir l'attention des lecteurs, lorsque ceux-ci ont pu vérifier, combien de fois, l'inexactitude des comptes-ren dus et des reportages. Un exemple fla grant vient de nous en être donné di manche dernier. A lire les comptes ren dus parus lundi dans la presse, on s'imaginerait qu'une flottille importante voguait devant Ostende. Seule la Li bre Belgique a le courage d'écrire quelques rares bateaux de pêche 11 y en avait exactement deux Mais même la Libre embellit le compte rendu en ajoutant une nuée de kayaks, lorsqu'il y en avait au maximum une dizaine. La procession d'Ostende est vrai ment très belle. Elle débute par une partie historique l'entrée des Archi ducs Albert et Isabelle. Mais surtout la partie folklorique évoquant la vie des pêcheurs est très émouvante. Cette pro cession est bien organisée, avec beau coup d'ordre, et les nombreux villégia- teurs massés sur tout le parcours appré ciaient la présentation correcte des groupes. Hélas notre déception fut immense, quand accompagnant la procession, nous arrivâmes la digue. Nous eû mes la pénible impression de ne trou ver sur la mer du Nord qu un échan tillonnage officiel de notre flottille une malle, un garde-côte, la vedette de l'Ecole de Marine, un bateau de plaisir et deux chaloupes de pêche, ^oilà tout ce que la Belgique peut ali gner pour la bénédiction de la mer. On nous dit que par la suite au quai des Pêcheurs, toutes les barques pavoisées reçoivent leur annuelle bénédiction. Peut-être, mais cela n'enlève rien la remarque que nous faisait un specta teur Cette bénédiction donne 1 im pression d'une absoute en mémoire des bateaux qui se trouvent au fond de la mer. Arrêtons cette critique, pour repren dre notre bonne habitude de passer aux réalisations. C'est ici que nous faisons appel M. le Gouverneur Baels, son imagination, l'intérêt qu'il porte aux choses de la mer, et dont nous avons trouvé un nouveau témoignage diman che dernier, en écoutant 1 exécution de l'Hymne la Mer dont il est 1 au teur. Des articles innombrables ont paru pour déplorer un manque de sens de la mer dans notre pays, une carence d'esprit maritime. On dit, et on écrit, que l'éducation belge est insuffisante dans ce domaine. Pourquoi ne pas agir en conséquence Et l'annuelle béné diction de la mer n'en fournirait-elle pas une splendide occasion Ne devrions-nous pas voir Ostende, chaque année, tous les bâtiments ré cemment construits, défiler devant le reposoir, d'où est donnée la bénédic tion. Cela attirerait la foule et cela té moignerait de la vitalité de notre arme ment maritime. Pourquoi ne pas réunir Ostende, centre de notre microscopique littoral, toute la flotille belge, de Heyst La Panne, toute la flotille de pêche On fait tant de réclame pour notre com merce du poisson. Ne serait-ce pas l'oc casion de prouver que nous avons une belle flotille de pêche La politique de village serait-elle assez forte que pour faire obstacle cette belle démon stration Et la Ligue Maritime belge qui mène un excellent combat et qui soutient la propagande maritime en Belgique, ne pourrait-elle concentrer ses efforts pour arriver une grande démonstration annuelle, laquelle participeraient tous les yachts belges Ne pourrait-elle or ganiser ce jour-là un ensemble massif d'excursions maritimes Anvers-Osten- de. Après un an ou deux la date se rait connue, et d'innombrables passa gers s'inscriraient. Les organismes de propagande tou ristique ne devraient-ils pas collaborer étroitement avec la Ligue Maritime pour donner cette journée et cette manifestation de la puissance nationale, et de la force de travail du pays, une ampleur considérable Ne serait-ce pas du coup une propagande pour no tre littoral, juste au bon moment, la presse étrangère étant amenée faire d'importans reportages de cette journée maritime nationale, qui serait fixée cha. que année le premier dimanche de juil let, l'occasion de la bénédiction de la mer Ostende Nous pourrions écrire des colonnes ce sujet. Nous espérons que M. le Gouverneur Baels, reprendra notre suggestion, et nous sommes convaincus que grâce son amabilité et ses dons de persua sion, il parviendra franchir les obsta cles nombreux, qui seront plantés sut sa route par le plus médiocre esprit de clocher ou les mentalités politicien nes et partisanes. Il ne s'agit que d'une chose dans cette journée de la rner, le premier dimanche de juillet Ostende le ser vice de la Belgique. L'idée est jetée. Formons des voeux pour que dans le pays se trouvent assez de mentalités généreuses pour la com prendre et la réaliser. Ch. van Renynghe.

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