u fiche du client Les classes moyennes et l'artisanat ix de vente. Acheter jjV PROFESSION, mercredi 13-7-'38. INSTITUT DES CLASSES MOYENNES Tony HELSEN. Conclusion Moins il y a de prix différents pratiqués, et plus facilement Tony HELSEN. f Beaucoup de confrères disent Je n'ai pas besoin d'avoir le nom de mes clients. Ce qui m'importe c'est de ven dre. t Eh bien ami lecteur, c'est pour vendre plus, que certaines maisons ont adopté un fichier des clients. Toute la question est donc de sa voir, s'il est exact, qu'il est possible je vendre plus, en possédant des fi ches de client. Il est hors de doute, qu'une maison qui a adopté le système des fiches de client est en mesure de faire de la publicité directe. Il est prouvé que la publicité directe est plus opérante, plus efficiente, plus productive que la publicité indirecte. Pourquoi Parce qu'elle permet de toucher le client, de lui rappeler la mai son et qu'elle permet celle-ci de ren dre service la clientèle. Or, tout l'art de vendre n'a-t-il pas comme axe prin cipal rendre service .C'est rendre ser vice sa clientèle que de la prév< d'une liquidation, d'une mise en vente. C'est rendre service sa clientèle que de la prévenir du lancement d'un ar ticle de réclame. La publicité directe permet aussi au commerçant de se rappeler sa clien tèle au moment propice. Quand il ne:- .ge, par l'envoi du texte il neige, nous avons des bottes, des galoches, ou un autre exemple du même genre quand il fait chaud par l'envoi du texte 11 fait chaud, nous avons des souliers en tressés. Quand c'est la rentrée des classes, I par l'envoi du texte Rentrée des (classes... Nos souliers Ecole ont fait leurs preuves. Etc... etc... La publicité directe permet encore lau commerçant d'amener la clientèle I profiter de tous services qu'il est en 1 mesure de lui offrir. Exemples 1° Vous achetez nos chaussures régu lièrement. C'est la preuve qu'elles sont I bonnes. Pourquoi ne nous confiez-vous lpas vos rénarat'ens l Elles sont faites I sur nos formes avec nos matières pre- Imières de qualité incontestable et par es ouvriers d'élite... 2" Vous achetez nos chaussures. Ce- Ila nous honore I Mais pourquoi n'ache- Itez-vous pas nos pantoufles Cela nous préoccupe Vous serez aussi contents lie celles-ci que vous l'êtes de celles-là. (Et pour nous, ce serait un souci de |®oins. La publicité directe permet au com merçant de relancer le client. Exemples - 1° Vous avez toujours acheté nos (produits. Nous n'avons plus le plaisir (■de vous vendre depuis telle date. (Auriez-vous eu vous plaindre. N ou- jbliez donc pas que toute réclamation (fondée est toujours admise. Nous avons (hop peu Je réclamations que pour ne (Pw les accueillir avec toute 1 attention osirable. Monsieur achète chez nous, et (pourquoi Madame n'achète-elle pas ssi Période de vacances. Que vous liez la mer, la campagne ou en *j>we, nous pouvons toujours vous ex- Pédier de suite l'article demandé. Nous j j^ons dans notre répertoire votre poin- ru*' votre largeur de pied. Que] vaste champ d'exploitation Ok ^aS 'a directe Lher confrère, tout n'est pas de ,lre un client. Toute la question est e 'e conserver et d'en tirer le maxi- de rendement. est pourquoi, vous trouverez dans I .utes les bonnes maisons un fichier des th»-- tll On nous communique La Commission de l'artisanat que préside M. Marius Renard, sénateur, et dont font partie, M. le sénateur Van Ackere, MM. Van Caillie, Grus- lin, Demain, Guyot, Vlaeminck, etc. délégués des départements des Affai res éconmiques et de l'Instruction pu blique des artisans et des éducateurs vient de tenir une assemblée plénière au cours de laquelle elle a décidé de transmettre aux chefs des deux mini stères intéressés un rapport compor tant toute une série de voeux relatifs aux modifications qu'il serait désirable de voir apporter au régime de la for mation des jeunes artisans. Notons en passant que ces voeux ont été adoptés l'unanimité, par les membres de l'assemblée. Ils avaient, au surplus fait l'objet d'un examen très approfondi, au cours de nombreuses séances. L'avis des spécialistes compé tents avait été sollicité. ■En principe la Commission de l'ar tisanat estime qu'il est absolument né cessaire et urgent, en raison surtout de la transformation enregistrée dans la vie économique de la nation, d'inter pénétrer de façon beaucoup plus pro fonde et efficace l'apprentissage en ate lier artisanal, pour les métiers carac tère d'art comme pour les autres, et l'enseignement professionnel artistique et technique. Les voeux, très précis et conçus de façon opportune et pratique, tiennent compte des conditions dans lesquelles fonctionnent et les secrétariats d'ap prentissage et l'enseignement. Ils ne comportent point de suggestions irréa lisables. Ils se basent sur des situations établies, sur des droits respectables, sur les prérogatives des secrétariats, etc. il est propable que ces conclusions seront évoquées au cours de la pro chaine législation, lorsque viendront en discussion les projets de loi relatifs aux classes moyennes. La Commission de l'artisanat ne re prendra ses séances qu'après les va cances, fin septembre. Elle aura s'oc cuper alors de l'examen de questions importantes qui lui ont été soumises, soit par le ministre de l'Instruction, soit par M. le! sénateur Van Ackere no tamment de l'artisanat dans l'horlo gerie, de certains métiers de l'alimen tation et des cuirs et peaux, de l'ar tisanat féminin, du rôle des secrétariats d'apprentissage de l'arisanat carac tère d'art, etc. Le gouvernement a déposé un pro jet de loi tendant créer un Institut des études économiques et sociales ces Classes moyennes. Le Sénat discute le projet avant les vacances. M. Van Coillie a présenté un rapport favorable, au nom de la commission unanime. Nous avons exposé, il y a un mois, les grandes lignes du projet. La loi sera une loi de cadre le pouvoir e- cutif pourra créer un établissement pu blic régi par un règlement organ'que, arrêté par A. R. L'institut servira documenter les pouvoirs publics et la classe moyenne elle-même. La documentation précise fait actuel lement défaut pour de nombreux pro blèmes intéressant la classe moyenne. L'institut, étant autonome, pourra faire appel la collaboration de particuliers ou d'associations professionnelles, pour étudier l'un ou l'autre problème. La nécessité d'un tel organisme est évidente en période de changements rapides de la conjoncture économique. On doit pouvoir signaler la possibilité de créer de nouvelles entreprises, les raisons pour lesquelles d'autres entre prises sont frappées ou menacées de disparition, etc. L'institut devra être en possession de toutes les réglementations profes sionnelles et de tous les contrats décou lant de la loi sur l'organisation pro fessionnelle (encore voter). L'institut sera financé par les pou voirs publics et administré par un con seil de onze membres. "wtuica Iiiai9uii9 vin nviu^i ■ents permettant la publicité directe. ne dernière chose. °mment arriver connaître l adres. Ses clients j est k'en simple e port domicile est un moyen. a fiche de réparation en est t 11 est incontestable que la pratique d'un prix unique est celle qui conduit au meilleur résultat de vente. Comportant la condition d'un prix avantageux, ce système entraîne inévi tablement la possibilité de frapper l'at tention du passant. Arrêté devant un étalage de ce genre, celui-ci se trouve, de ce fait même favorablement disposé un exa men minutieux des marchandises ex posées. Au cours de cet examen, une nouvelle satisfaction le surprend celle de constater que le choix est gTand, dans le prix qui a frappé son atten tion. Si l'étalagiste a eu soin de mettTe en évidence, des objets qui sont at trayants, l'intéressé, pour autant qu'il soit quelque peu disposé acheter, n'hésite plus guère entrer. Il est acquis cette conviction que sa décision ne relève plus que d une question de modèle et qu'il aura tou jours le cas échéant l'occasion de re venir un des genres mis en relief, et qui lui ont plu. autre. Un troisième moyen consiste dans l'apposition dans le magasin, sur le comptoir de préférence, d'un avis ain- conçu Nous cherchons rendre ser vice nos clients. Confiez-nous votre adresse, il y va de votre intérêt Ami lecteur, êtes-vous maintenant convaincu des énormes avantages que présente un fichier des clients A l'intérieur le rôle n'est plus l'éta lagiste mais la vendeuse. Nous te nons cependant ajouter que la tâche de cette dernière est facilitée. En effet, la vendeuse a l'occasion son tour de tirer parti des avantages du prix uni que et du choix existant ce prix. Le client se trouve très agréablement impressionné par la liberté d'action qui lui est laissée. Il éprouve la sensation de se trouver dans un milieu favorable ses intérêts, et finit toujours par ac corder sa confiance la vendeuse. Sur le prix, son accord est acquis de prime abord. Il lui reste décider du modèle. Une vendeuse capable trouve dans ce cycle de circonstances favorables un champ d'action suffisamment vaste pour vendre ce qui doit partir et re tenir ce qui peut attendre. On doit la vérité de reconnaître, qu'en présence de l'instabilité actuelle, le système examiné est d'application fort difficile. Cela n'empêche cependant qu'il reste possible de s'en inspirer en pratiquant des prix en série. La pratique d'un prix unique, ou bien celle des prix en série sont sub ordonnées une condition préalable celle d'acheter en conséquence. La chose n'est pas bien difficile, car il suffit d'acheter en tenant toujours présent l'esprit le prix auquel on veut vendre, en d'autres mots en s'im- posant une limite maxima de prix de revient. A première vue cela semble très facile. Il suffit d'avoir un peu d'argent ou tout au moins la perspective de pouvoir en disposer bref délai. Cette première condition assurée, il ne reste plus qu'à choisir l'objet acheter. Cela paraît n'offrir aucune difficulté. La réalité est tout autre. Il nous est tous arrivé d'avoir douze ans et quel que argent en poche, une petite fortune cet âge. Immédiatement le désir d'acheter se fait sentir. Mais il nous fallait quelque chose d'intéressant et l'examen des éta lages commençait. Un premier tour des magasins im portants était suivi d'un second, puie d'un troisième, etc... Et qu'arrivait-il souvent devant la difficulté de choi sir, de décider, l'argent nous restait en poche, inutilisé. Une première constatation s'impose donc. Pour acheter, il faut d'abord sa voir ce qu'il faut acheter. C'est un pre mier point bien difficile établir. Pour le négociant cela signifie qu'il doit déterminer les articles nécessaires la clientèle qu'il a ou qu'il veut e* peut avoir. Et pour déterminer ces ar ticles, il aura étudier la question des modèles, celle des formes et celle des prix. Le programme ainsi posé, il s'agit de trouver ces articles. Oh certes, il ne suffirait pas de fouiller dans les valises des représen tants, nombreux d'ailleurs, qui se pré sentent chez lui et d'examiner fond ses collections, aux divers points de vue de la fabrication, du prix, et de la qualité. Après un examen général des diver ses fabrications, il faudra que le négo ciant revienne celles qui lui ont paru intéressantes et qu'il fasse une seconde sélection. 11 arrivera de la sorte retirer les modèles qu'il juge pouvoir le mieux répondre aux besoins de son magasin. Et s'il est des articles qu'il ne trouve pas, il lui faudra les faire établir. En tout cm le programme d'achat» une fois établi, et supposons qu'il ait été bien établi, l'acheteur ne doit pas s'en départir. Il ne peut pas surtout se laisser en traîner par la séduction des modèles ou par l'enthousiasme du vendeur. II ne doit avoir comme guide que le pro gramme qu'il s'est tracé et il ne peut pas en sortir. H ne faut pM non plus qu'il se db au moment d'acheter qu un article qu'on lui présente pourra remplacer un modèle qu'il s'était promis d acheter et qu'il ne trouve pas. S'il fait preuve de rigidité, de téna cité, il parviendra réaliser rassorti ment qu'il s'était proposé de réunir pour son magasin. Qu'il ne perde pas de vue égale ment la quantité. Il ne faut pas en ef fet qu'il achète trop, ou trop peu. Dans le premier cas, il serait en dif ficulté de payer, son capital sera trop, engagé, il n'écoulera pas assez vite des modèles qui ne seront plus demandés quelque temps après. Dans le second cas, il ne pourra pas répondre la demande, il obligera se» clients se pourvoir ailleurs. Ces quelques recommandations font ressortir les difficultés et l'importance d'un bon achat. La réussite d'une af faire dépend de la façon dont les achats sont effectués. Tout commerçant doit réserver cette question une grande part de se» études et de son temps. Tony HELSEN. S^sbswmbmspwmsi le client se décidera-t-il tant pour le prix payer, que pour le choix du modèle.

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Le Sud (1934-1939) | 1938 | | pagina 7