LA PROFESSION, mercredi 31-8-'38.' ii 7 LA CENTRALE NATIONALE DES SPECTACLES DE FAMILLE On lira, d'autre part, le compte ren du de la première tournée orga nisée par cet organisme au littoral et si, comme nous le disons le résultat financier n a pas répondu aux espoirs du Comité, le résultat artistique ou, plus simplement, spectaculaire a été ce qu'il se devait d'être. Dès lors, sans s'attarder sur cette première expérience, la Centrale se doit aller de 1 avant et de s'organiser solidement en vue de la saison qui va commencer. Des renseignements lui parviennent de toute part sur les possibilités des villes et villages au point de vue salles, spectacles, budgets etc... Les artis tes de théâtre, de music-hall, de cirque s'inscrivent nombreux, et fournissent une documentation complète sur leur travail, leur répertoire, leur matériel et leur prix. Monsieur P. DERBAIX, le sympa thique Secrétaire-Général, classe mé thodiquement toute cette documenta tion afin que ]e comité puisse, dans un minimum de temps, confronter les of fres et les demandes et envoyer cha que organisme qui monte un spec tacle, le genre d'artiste demandé dans les limites du budget proposé. De son côté, le Docteur THEYS, du Comité de Lecture, étudie les pièces du, répertoire éventuel et dresse une f fiche pour chacune, de façon sa voir, exactement, et rapidement, si telle pièce proposée répond la demande faite et convient au public (enfants, jeunes gens ou adultes) devant qui elle doit être jouée. Ceci donne tous apaisements aux organisateurs de spectacles de famille et leur évite des surprises fâcheuses. Disons, ce propos, que la Cen trale a la bonne fortune de disposer de la troupe des Mignonnettes sty lée par Mlle Wéry au point de vue dic tion et théâtre et Madame Bel la Da rius (du Théâtre Royal da la Mon naie) pour la danse et les ballets. Cette petite troupe, très homogène, per met de donner des représentations idéa- os pour les enfants grâce son réper toire varié, ses costumes spéciaux, son matériel... et les pièces, tirées des œu vres de la Comtesse de Ségur, ou spé- rialement écrites pour la troupe. Nous "i reparlerons. A côté de ce travail de rapproche ment des artistes et des organisateurs de spectacles, la Centrale se propose 'Salement d'autres buts. Son Président, R. P. Loslever, d' accord avec tout le comité, envisage, pour cet hiver, l'or- fanisation "d® fêtes soirées de gala, Matinées enfantines, etc... au profit de ttuvre Aide aux artistes profession- tels par le travail dans les salles dont centrale pourra obtenir la dispo- *rion. Ceci permettra de faire travail- de nombreux artistes qui en ont be- l°'n et, d'autre part, permettra des ''dettes du monde artistique de faire ®"vre de solidarité, envers leurs col les moins favorisés, en prêtant gra- "usement leur concours des ga- dont la recette servira organi- !t d'autres représentations au cours cruels la Centrale emploiera des ''ristes en chômage (la meilleure fa- Jl1' et la plus digne, de leur venir en de). Espérons que cela fera boule neige et que la Centrale sera ^ne d'aider, de la sorte, de très nom- ',tvix artistes victimes de la crise du ™rtacle et de divers autres facteurs. H#ns quelques jours la Centrale Nationale des Spectacles de Famille disposera de ses bureaux définitifs 21, Rue des Deux Eglises, et pourra com mencer, sérieusement, son travail. Les personnes que cet organisme in téresse et qui voudraient, dans la me sure de leurs moyens, contribuer sa réussite par des dons, des versements ou de toute autre manière, peuvent, dès maintenant, s'adresser au R. P. Loslever, Président du Comité de la Centrale Nationale des Spectacles de Famille 21. Rue des Deux-Eglises Bruxelles. Elles serviront l'Art et la Charité. H. de C. LES MATINEES ENFANTINES AU LITTORAL BELGE. que du bleu (pour employer l'expres sion populaire), il est d'une rare force et le public, qu'il mêle étroitement son travail, ne lui ménagea pas ses applau dissements. Enfin les rois du rire les clowns Oro and Johnny durant une demi- heure, dépensaient, sans compter, leur verve, leurs bons tours, leur adresse... et leurs talents musicaux. Oro and Johnny sont des clowns, des vrais, des clowns professionnels, (on le sent dès leur entrée), ils ont le métier leurs effets sont sûrs. Trop de gens se figurent que pour faire le clown il suffit de s'enfariner le visage, de revêtir un pailleté ou des frus- Nous avions annoncé ces Mati nées organisées par la Centrale Na tionale des Spectacles de Famille Disons que si elles ont connu un succès enthousiaste auprès des spectateurs pe tits et grands qui y ont assisté, la quantité de ces spectateurs n'a pas répondu aux espoirs du Comité de la Centrale et que le résultat financier de l'entreprise ne fut pas du tout en courageant. Les causes Le temps trop beau, trop chaud, dans les premiers jours d'Août l'impécuniosité des es tivants en congé payé au litto ral L'un et l'autre, sans doute et puis, malgré les apparences (la foule qui se presse sur les plages) cette sai son a été. de l'aveu des compétences, une des plus mauvaises connues par le littoral belge, et ce pour de trop mul tiples raisons. Hélas Au point de vue spectacle la tournée n'a reçu que des félicitations la petite troupe des Mignonnettes de Mlle Wéry a été ce au'elle est tou jours parfaite. Spectacle agréable et varié où l'imitatrice belge de Shir- ley Mlle Alêne d'Havé, se taille son succès habituel, de même que ses com pagnes Josiane Mignolet, mutine sou hait, Ninette Huyghe, petit bibelot de Saxe Gahy Weffers. si gracieuse et tutti quanti qui triomphèrent dans les ballets réglés de main de maître par Madame Bella Darius de La Mon naie Les costumes d'une fraîcheur ex. quise rehaussaient la présentation des nombreux numéros de cette troupe enfantine qui ne mérite que des félici tations. il Le Prestidigitateur Illusionniste Renis Hennebert. Que dire du Prestidigitateur-Illusio- niste Renis Hennebert. qui, chaque séance, interloqua pendant plus d'une heure petits et grands par la maîtrise de ses tours auxquels onne voyait Les Clowns Johnny et Oro. ques cocasses... et de débiter quelques calembredaines avec un accent mâtiné d insulaire. Ils se trompent lourde ment, le métier de clown c'est une longue patience, un long apprentissage dans les cirques, les music-halls ou l'on étudie son numéro, on cherche ses effets, on élague, on simplifie, on met au point... on ne s'improvise pas clown. Oro et Johnny nous en ont encore donné la preuve par la perfec tion de leur travail. Nous sommes heu reux de les féliciter ici. Il nous reste remercier particuliè rement Monsieur et Madame Reich, Di recteurs du Thé Royal La Panne qui ont mis gracieusement leur magnifi que salle la disposition de la Cen trale pour les trois séances qui y fu rent données, et tout spécialement pou l'accueil vraiment familial réservé aux petites artistes de la troupe des Mi gnonnettes qu'ils traitèrent comme leurs enfants. Remercions également Monsieur Vanderelst qui a mis deux fois son Casino de Coxyde gracieusement la disposition de la tournée et réser vons une mention spéciale l'actif Syndicat d'Initiative de Westende, qui fut le seul organisme de la côte aider la Centrale de tous ses moyens et de toute sa publicité... (ce qui fit que la séance de Westende fut la meilleure de toute la série). Félicitons l'Admi nistrateur et ses dévoués collaborateurs qui se dépensent, sans compter, pour faire de Westende un lieu de villégia ture idéal. Enfin, nous manquerions tous nos devoirs, si nous ne disions un mot de l'accueil vraiment maternel réservé par Madame Vereecke-Camerlynck la pa tronne de l'Idéal-Hôtel La Pan ne. (où la petite troupe séjourna pen dant toute la tournée du Sud- Ouest et qui fut aux petits soins pour les jeunes vedettes qui gardent d'elle le meilleur souvenir. Bref, suivant le mot d amis rencon trés là-bas et qui assistèrent au specta cle «C'est vraiment dommage de don ner un si beau et si copieux programme devant si peu de monde cela méritait mieux 11 H. de C. LES PETITS ACCORDEONS J. O. C. ET SCOUT DE SETTIMIO-SOPRANI Les premiers échantillons de ces in struments de conception nouvelle sont arrivés chez Mr. Albanesi, 242, Avenue Van Volxem Forest-Bruxelles, où l'on peut les voir et les essayer. Destinés accompagner et soutenir les chœurs, chansons de marche, égayer les feux de camp ils sont con formes ces usages particuliers. Petits, légers, maniables, complets (deux oc taves de clavier piano la main droite, une octave de boutons disposés comme le clavier de piano aux basses) ils per mettent de jouer dans tous les tons, par n'importe qui ayant quelques notions de piano. Ils connaîtront, sans aucun doute, la grande vogue d'ici peu et d'autant plus que leur prix défie toute concurrence pour des instruments de cette valeur musicale et artistique. Nous souhaitons que bientôt toutes les trou pes de scouts et tous les groupements de J. O. C. en soient munis, cela déve lopperait agréablement le sens musical de la jeunesse. Les Orchestres Spectaculaires Nous comptons donner, prochainement quel ques articles documentaires ce sujet nous donnerons un interview du Maestro Tony Vaes, dont l'orchestre vient de faire une saison triomphale au Central-Bourse avant de partir Luxembourg pour nous revenir en oc tobre. Auparavant nous parlerons d'un petit ensemble très homogène et très attractif l'orchestre de dames du Bruxelles qui emprunte sa ve dette Maria del Carmen... un petit air espagnol très coloré... moins que le titi parisien de l'équipe, Mlle Matho, ne lui prête toute sa blague boulevar- dière. Voilà un modèle dont pourrait utilement s'inspirer plus d'un groupe ment orchestral en quête de succès. Nous en parlerons, en détail, dans no tre prochain numéro. H. de C. ACTIVITE DU SYNDICAT NEUTRE DES ARTISTES MUSICIENS. Nous sommes allés, Marché aux Peaux, trouver Mr Kenès, l'actif se crétaire du Syndicat Neutre dans son petit bureau l'entresol de La Diligence du Vieux-Bruxelles (Un immeuble qui porte le millésime 1711 pour les amateurs de pitto resque Accueil souriant, aimable, la conversation s'engage Où en êtes- vous les adhésions, marche Oui, on grimpe peu peu les musiciens se rendent compte ils com mencent voir où sont leurs vrais dé fenseurs, et ceux qui ne travaillent pas dans le seul but de recruter des adhé rents un parti politique, mais bien d'essayer d'améliorer leur sort Parfait I que faites-vous pour cela Nous avons organisé de grandes auditions collectives où des patrons sont venus, sur notre invitation, écouter les formations orchestrales, et en ont engagé plusieurs pour la saison. Nous recommencerons vers la mi-septembre en vue de la saison d'hiver Ex cellent Et la crise de chômage ça se tasse Il reste encore beau coup faire, dans I ordre d idées de notre rapport du Congrès des Intel lectuels de Mars dernier au Heysel. Nos conclusions sont toujours valables, il faut insister là-dessus En ré sumé vous estimez que, suivant les vue3 échangées alors, les artistes de toutes catégories ont intérêt se grouper dans la Corporation des Arts afin de se soutenir mutuellement - Evi demment, tout notre comité était d ac cord là-dessus au Heysel, nous n avons pas changé. «A propos de votre Comité, il se compose de.

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Le Sud (1934-1939) | 1938 | | pagina 11