Hompap Belge (Mets îles masses Nogeeees
Léon Grillet
Baron Noël de VINCK Zonnebeke
Daniel LELEU
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LE PLAN B DE L'ALLEMAGNE
(iSuite de la Ire page)
Le grand obstacle sur la route du sud-
est; pour l'Allemagne c'est la France
avec ses alliances en Europe centrale.
Berlin veut donc éliminer Paris de tout
contact avec les affaires du bassin da
nubien. Là est le vrai but poursuivi
présent par l'Allemagne. Eliminer tout
fait la France des affaires de l'Europe
centrale, voilà, ni plus ni moins, quoi
tend la politique allemande en ce mo
ment.
Connaissant le but. on peut compren
dre la ligne principale du Plan B. Quant
ses détails nous avouons ne les con
naître qu'imparfaitement encore.
Le Plan B est donc établi pour proté
ger l'expansion de l'Allemagne vers le
sud-est. L'annexion de l'Autriche, no
tons-le en passant, crée une excellente
base de départ, car elle facilite l'enve
loppement de la Tchécoslovaquie et
l'exercice d'une forte pression sur la
Hongrie.
Pour la Tchécoslovaquie le Plan B
considère comme plus utile son asser
vissement total par une action soutenue
dans le domaine moral et économique.
que sa destruction par un acte de vio
lence qui aurait l'inconvénient d'ouvrir
le chemin au rapprochement physique
de la Pologne avec la Hongrie, dont elle
est séparée aujourd'hui par une étroite
bande de territoire tchécoslovaque. Ber
lin ménage les Polonais par le temps
qui court, parce qu'elle en a besoin pour
la protection de son flanc contre la Rus
sie. Mais l'ancienne haine est intacte, et
un jour on réglera le compte de Var
sovie, surtout dans le fameux Corridor
polonais. Aussi n'est-il pas de l'intérêt
de l'Allemagne de permettre la Po
logne de se consolider par une frontière
commune avec la Hongrie. D'ailleurs en
Hongrie l'influence allemande pâtirait si
les Polonais obtenaient un contact direct
avec les Magyars.
Ainsi donc la Tchécoslovaquie doit
de préférence être incorporée entière
dans le domaine géo-politique allemand
du bassin du Danube. A cette fin la ré
sistance tchèque doit être détruite non
par une guerre, mais par des moyens de
pression économique. L'Allemagne un
jour essayera d'étouffer la Tchécoslova
quie en lui coupant sa communication
avec l'extérieur.
Les Tchèques pourraient résister
cette menace s'ils avaient l'amitié des
Polonais. Ils n'ont rien fait pour cela.
Cattitude de Varsovie envers Prague
est froide. La Pologne ne fera rien con
tre la Grande-Bretagne .si la politique
de cette dernière se précise dans cette
affaire. Mais la Pologne ne fera rien
pour aider la politique française main
tenir son influence en Europe centrale.
L'Allemagne a réussi enlever la
France la coopération polonaise. Dans
la partie qui se joue maintenant en Eu
rope centrale cela constitue un facteur
imoortant.
Mais, pendant ciue se poursuit l'étran
glement de la Tchécoslovaquie, l'armée
allemande doit posséder une force suf
fisante pour intimider toutes les inter
ventions éventuelles, et surtout pour em
pêcher la France de développer effec
tivement son aide militaire un allié
en Europe centrale. Comme l'a dit le
Dr Schacht. Die Deutsche Armée
muss draufhauen kônnen C'est là que
se orécise la ligne directrice du Plan B.
Le Plan B part de l'idée aue l'al
liance entre la France et la Tchécoslo-
vaouie n'est plus viable. Pour être exact
1» Plan B tend créer une situation
telle que l'alliance ne puisse opérer. A
cette fin le Plan prévoit la fortification
de la zone rhénane. La Belgique s'étant
déclarée neutre en pratiaue. et la Suisse
l'étant officiellement, la liane allemande
du Rhin, assurée sur ses flancs, ne peut
être attaquée que de front. Le Plan B
organise cette zone de façon que l'ar
mée française ne puisse déboucher en
territoire allemand qu'au prix de sacri
fices immenses et avec un retard de plu
sieurs mois. C'est-à-dire que le Plan
R rend illusoire l'aide française pour
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Etude du notaire
Jacques Ramault Wervicq.
les Tchèques.
Arcboutée entre les piliers de la neu
tralité de la Belgique et de la Suisse,
la ligne de résistance allemande sur le
Rhin permet d'envisager une attitude
passive l'Occident. Le Plan B rejette
une, déclaration de guerre la France.
Encore moins veut-il une attaque con
tre elle. Si les Français veulent secourir
la Tchécoslovaquie ils doivent déclarer
la guerre et attaquer eux-mêmes, c'est-
à-dire se mettre dans la position d'a
gresseur. Le Plan B considère qu'alors
l'accord défensif de l'entente anglo-
française ne jouant plus, la Grande-Bre
tagne hésitera toujours entrer dans la
querelle, ou du moins pendant un temps
assez long.
Le ooint de départ du Plan B est
dans l'idée de ce front passif fortement
défendu sur le Rhin. Couverte ainsi,
l'Allemagne peut poursuivre son expan
sion dans la vallée du Danube sans se
hâter. Le Plan B accepte l'idée directrice
de la politique britannique Pour évi
ter la guerre il faut armer fortement
De cela nous déduisons que les Alle
mands ne-<pensent pas faire la guerre
pour obtenir des avantages qui leur ad-
viendront en tous cas.
Le Plan B par ses principes et par
sa structure est opposé la guerre im
médiate. Mais il ne s'oppose pas la
création chez l'adversaire d'un état
d'épuisement nerveux. A quoi bon avoir
une armée puissante si on n'en tire pas
profit au moins comme argument diplo
matique. Les rumeurs alarmantes qui
périodiquement circulent, ont leur sour
ce Berlin. Nous avons eu la panique
du mois de mai. Nous avons eu les alar
mes récentes en août. A force d'éner
ver les gens on les assouplit, et ils fi
nissent par accepter comme un bienfait
des choses qu'ils refusaient d'abord de
considérer comme possibles. La propa
gande par la terreur est une arme ha
bituelle de l'Allemagne.
Tels sont les motifs et les1 principes
du Plan B, qui préfère la menace guer
rière la guerre elle-même.
Cela ne veut pas dire que la guerre
ne sera pas engagée si Berlin croit dé
couvrir un véritable fléchissement de
volonté Paris ou Londres. A Ber
lin des éléments existent qui sont fa
vorables un coup de main. La vigi
lance est donc obligatoire. Le Plan B
après tout n'exclut pas la qqerre. Mais,
quoi qu il arrive, ne nous laissons pas
énerver.
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TOURNAI. LA PROCESSION
DE LA PESTE
Le 1 1 septembre prochain sortira
pour la 848e fois la procession célè
bre dite c de la Peste de Tournai
Cette procession, vieille de 850 ans.
eut au Moyen Age une vogue excep
tionnelle et attirait dans les murs de
Tournai, dit le chroniqueur Hériman,
des centaines de milliers d'étrangers
des deux sexes et de toutes conditions.
La procession faisait en ce temps
trois sorties, la première minuit, la
lueur des torches, la seconde vers 4
heures du matin, la troisième dans I*
matinée avec la châsse des Damoi
seaux. et la châsse de saint Eleuthère,
escortée du Magistrat communal.
C'est ce dernier cortège qui s'est per
pétué travers les siècles et qui est
présent une manifestaion. religieuse de
2,500 3,000 participants présentant
tous les trésors des églises, groupes his
toriques et religieux châsses et reli
quaires d'or et d'argent, ornements sa
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