La Westflandre, province de Tourisme. Le plan B de l'Allemagne. Quelques Instantanés.. ANNEE N° 36 Hebdomadaire 50 cent, le numéro. EMMANCHE 4 SEPTEMBRE 1938 Poar qu'une nation soit, 3 faut qu'une jjjarité nationale existe et qu'elle se jrfaliise dans la volonté du pouvoir. ABONNEMENT, FIN 1938 DIX FRANCS. Dsrqctkm-Administration Ch. van RENYNGHE, 19, rue Longue de Thoonout, YPRES. Compte-chèque postaux 1003.43, Nos aînés liquident le </ue nous construisons l'a' La Westflandre a fait preuve cette eon d'une magnifique vitalité, malgré conditions très défavorables. Le lit- al a résisté un manque incontesta- de clientèle, et ceux qui ont fait un sur la mer ont été particulièrement isfaits des efforts tentés, et avec suc- par nos plages pour rendre le sé- r agréable. Ne faut-il signaler que (fort artistique des organisateurs de tées dans nos casinos célèbres Os- ide, Knocke, Blankenberghe, Middel- rke. Et rappelons l'initiative si réussie la magnifique nuit de l'hippodro- Wellington. Pour terminer cette sai- le splendide Jeu du Saint-Sang a un digne couronnement. Pendant que les hôteliers du littoral it le relevé de leurs comptes, et con sent que grâce un sérieux apport >Uandais et une augmentation du tou rne anglais vers notre pays, la saison été moins catastrophique que ne le fu it, il y a un mois, les prévisions, pré- rons-nous porter tout notre effort nr 1939 vers la France. Nous ne de- os pas oublier que l'Exposition de ëge fera une incontestable concurren- au littoral. C'est pourquoi, plus que mais, nous devons soigner le tourisme mtalier. Un effort a été fait, considè re et couronné de succès, vers l'An- iterre. Le littoral, Bruges et Ypres ont is largement profité de cet effort, et faut rendre un particulier hommage M. le Gouverneur Baels, qui a été «introducteur» de cette propagande Mistique auprès des milieux compé- »ts anglais. D'autre part il est certain que tout "wellement les milieux flamands vont "ter un sérieux effort du côté de la allande. Nous souhaitons cette pro- 'gande le plus grand succès. Nous '°ns d'ailleurs prouvé notre intérêt pareille propagande, en 1935, land nous avons suppléé la carence 1 la ville d'Y près en prenant, nos J's. la propagande pour Ypres dans bel album tiré 10.000 exemplaires, distribué dans les milieux de l'élite landaise De centra van het toe- is®e in mooi België. °este travailler systématiquement la lance et plus particulièrement le Nord. l0us nous en occuperons spécialement ;t hiver, et nous espérons que, cette lis les milieux officiels nous accorde nt leur appui. Mais pour bien com- J^dre les données du problème voyons 1ue nous révèlent les résultats du Prisme en 1937. a ^u littoral en 1937 la diminution fut Ptès de 30 quand en Ardenne e dépassa 50 Nous croyons 'Près les renseignements qui nous ont donnés cette année par les hollan- ^'8; habitués des Ardennes. que cette nee la .situation dans les Ardennes a été moins bonne. s entrées des Musées de Bruges Dut indice précieux en 1936 plus de 36.000 visites, et en 1937 plus que 28.700. Une étude récente sur le tou risme en 1937 porte l'auteur faire les réflexions suivantes. La vogue des sports d'hiver, qui s'af firme de plus en plus, est peut-être une raison de l'attitude de la clientèle riche. Le perfectionnement de l'organisation de grands voyages par des entreprises de tourisme excellemment documentées et souvent aidées par des initiatives gou vernementales dans certains pays, en est une autre. Enfin, il faut bien le dire, quelques-unes de nos plages, qui avaient gardé jusqu'en ces dernières années une réputation de bon ton et d'élégance, ont vu déferler sur elles les autocars domi nicaux et depuis l'instauration des con gés, une clientèle dont la tenue et la discrétion ne sont malheureusement pas toujours exemplaires. Sans contester un seul instant aux travailleurs les plus humbles leur droit une part de sable ou de bruyère, on peut regretter cepen dant que le peuple de chez nous, qui a tant d'autres qualités, s'abandonne trop facilement, dès qu'il est hors de chez lui un désolant débraillé et des pro pos bruyants vite insupportables. La réaction est fatale. La bourgeoisie, qui constitue la meilleure clientèle de nos hôteliers prend ses vacances dans d'au tres pays pittoresques et riches de tré sors artistiques, où l'on trouve d excel lentes accommodations touristiques et des hôtels confortables souvent, qua lité égale et parfois supérieure, moins chers que les nôtres. Nous livrerions la méditation des dirigeants politiques des syndicats ces réflexions, afin qu'ils songent non pas seulement obtenir des congés payés pour leurs clients mais enseigner ceux-ci les règles élémentaires de la ci vilité puérile et honnête, si nous n'étions convaincus que l'éducation du peuple ne les intéresse guère, seule 1 exci tation politique des masses faisant leurs affaires Faut-il ajouter que nous avons pu constater que les hôteliers travaillent trop souvent contre leur propre intérêt. Nous pourrions citer de nombreux cas lamentables A quoi peut bien servir une propagande touriste bien faite, si l'hôtelier mécontente le client, au lieu d'en faire, son tour, un propagandiste tout indiqué. La réclame est inutile si les réclamations affluent. Trop souvent l'étranger est amené faire des com paraisons défavorables, surtout en ce qui concerne le confort et la courtoisie. On dirait vraiment que l'activité de l'hôtelier doit se terminer définitivement v->r la saison en cours, et qu il doit extraire du client jusqu au dernier centime. Voilà de la bien mauvaise pro- papande touristique. Il existe une école professionnelle Dour les hôteliers, mais elle est oeu suivie. 11 existe également entre la Belgique et divers pays, notam ment la Suisse des conventions portait .sur l'échange de jeunes gens désireux Le quotidien belge le plus intéressant en ce qui concerne la politique étrangère est, incontestablement, le journal anver- sois La Métropole Un article ré cent signé Augur a fait grand bruit. Nos lecteurs seront heureux d'en pren dre connaissance, car il jette une vive clarté sur la politique européenne, et surtout sur celle de l'Europe centrale. Un vent d'énervement vient de souf fler travers les chancelleries diploma tiques et les rédactions de journaux. Des rumeurs sinistres montaient. Il s'agissait d'un prétendu projet des Al lemands de plonger immédiatement l'Europe dans une guerre. Le rapt de la Tchécoslovaquie devait être le signal de la catastrophe. Commençons par nous entendre nous estimons les Allemands capables de nous imposer la guerre un beau ma tin. Ils sont prosternés devant la force brutale. Seulement, tout de même, il faut qu'ils croient, pour le tenter, que l'acte guerrier servira leur intérêt. Il existe des éléments nazis prêts créer l'incident qui rendrait une guerre inévitable. Ce pendant le Fiihrer poursuit une politi que raisonnée, et le gouvernement alle mand veut suivre un plan établi d'avan ce et conforme l'intérêt national. Des témoignages indépendants, et qui se recoupent, prouvent que le plan alle mand existe. Logiquement nous devons lui donner un nom distinctif. Avant la guerre nous avons connu le plan Schlieffen de l'invasion de la France par la Belgique. Le plan allemand d'au jourd'hui est nommé Plan B en l'hon neur de son principal auteur. Mais pour établir un plan, il faut que soit connu le but qu'on désire atteindre. Quel est le but de la politique alle mande Nous le résumons ainsi L'ave nir de l'Allemagne est dans une expan sion géo-politique vers le sud-est, c est- à-dire en descendant" le Danube vers son embouchure dans la mer Noire. L'appé tit des Allemands se réveille l'idée des richesses naturelles du fertile bassin da nubien. Au bout de l'entreprise miroite la vision de l'Ukraine, le paradis rêvé de la colonisation allemande. (Voir suite page 8) d'étudier les oays étrangers et l'indus trie hôtelière. La Suisse utilise lé contin gent complet autorisé par cette conven tion la Belgique n'envoie en Suisse que 10 des jeunes gens qui peuvent jouir de cette formation. Mais quel que soit l'effort tenté en faveur du tourisqie, Ja première clientèle est la clientèle frontalière, ét surtout la clientèle française qui entre pour la plus grande part dans l'activité touristique de notre région. Nous ne pouvons le perdre de vue, et nous devons agir en conséquence pour que 1939 marque un renouveau de la vie touristique de la Westflandre. C. v. R. LA VOIX DE LA SAGESSE L unanimité de la presse flamande, la réaction provoquée par l'exploitation du Pèlerinage de Dixmude par un Co mité qui n a plus de contact réel avec la masse, suffirait distinguer dans ee beau mouvement collectif du peuple flamand, la part prise par le politicien. Or, c'est le politicien qui gâte tout Qu il nous soit permis de citer un jour nal qui ne peut être accusé de fascisme: L Indépendance belge Le problème si délicat des rapports entre Flamands et Wallons peut être résolu, si on parvient le dégager de 1 atmosphère politicienne. D'un côté comme de 1 autre le peuple est resté sain. Et une entente parfaite au sein d un patriotisme belge vraiment éclai ré est possible, si l'on reconnaît les as pirations légitimes et les différenciations organiques de nos deux communautés populaires. De plus en plus, tant du côté wallon que du côté flamand, les équipes politiciennes qui visent em poisonner l'atmosphère se déconsidè rent. Voilà l'c Indépendance belge qui écrit ce que nous répétons chaque se maine. Nous demandons certains de nos confrères de la presse flamande d'avoir le courage de reconnaître cer taines erreurs. Ils redisent exactement maintenant, ce qu'ils disaient il y a quinze ans, comme si la question n a- vait pas complètement évolué. Le peu ple réaliste et loyal de Flandre se dé tourne des hommes de mauvaise foi ou des excités qui conduisent le mou vement flamand une impasse, ou le font sombrer dans le ridicule et le gro tesque. Un examen de conscience s'impose. L'ennemi n'est plus Bruxelles, ou en Wallonie. C'est en Flandre même qu'il se trouve, et qu'il paralyse l'évolution normale du mouvement flamand. EVOLUTION CONSTRUCTTVE Il n'est pas inutile de souligner, en parlant d'évolution, l'orientation ac tuelle du mouvement dinaso. L'affiche pour le rassemblement annuel est par ticulièrement suggestive et réussie. C'est l'insigne dinaso brochant sur les couleurs nationales de Hollande, Bel gique et Luxembourg, avec comme sloggan Debout pour la première éta pe l'ordre en Belgique. Contrairement tous les mouve ments d'ordre négatif, celui-ci a le mé rite de prendre comme point de dé part les réalités existantes. Notre TÔle d'observateur et d'informateur de l'opinion nous obligeait souligner cet- té attitude. ŒUVRE LEGISLATIVE Les rédacteurs de nos lois sont snr- menés au point qu'ifs rédigent des tex tes fort mal torchés. Ce qui donne l'oc casion de rire un bon coup. La der nière perle vient de paraître au Mont*

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Le Sud (1934-1939) | 1938 | | pagina 1