Les Métiers d'Art. La'question de l'alcool De Namur New-York, en passant par Spa. Les expositions? aux Palais du Centenaire Bruxelles. 'LA PROFESSION, mercredi 31-8-'3jj trn irrjn^çt-'* *r (Suite, de la Ire page) Les plans du Pavillon Belge l'Ex position de New-York, prévoient no tamment un vaste Hall d'Honneur, dont les parois seront revêtues, sur toute la hauteur, de marbre noir et sur ce fond duquel se détacheront les Tapisseries de haute lisse que le Commissaire général du Gouvernement belge a décidé de faire réaliser. Ils ont pour but de mettre l'honneur la fois le talent de nos artistes créateurs, auxquels seront com mandés les cartons, et la valeur tradi tionnelle d'une industrie que Paris 1937 après Bruxelles 1935, ont rendue son éclat passé. Le travail est commencé. Le Comité artistique de la participation belge a fait appel quinze artistes, choisis la suite d'une compétition restreinte. Les thèmes proposés, d'une part, exalteront des faits historiques et, d'au tre part, souligneront les relations bel- go-américaines. Voici les cinq sujets déterminés par le Commissariat général 1. Découverte et première colonisa tion de New--York, par les Belges 2. Les missionnaires belges aux Etats-Unis 3. Les relations belgo-américaines pendant la guerre et après la guerre 4. La Belgique ancienne 5. La Belgique moderne. Les Tapisseries auront 6 mètres de longueur sur 5 mètres de hauteur. Elles seront réalisées en 25 ou 30 teintes de laines différentes, les dominantes pré vues étant le vert, le cuivre-orangé et le rouge. Ces indications permettent de se ren dre compte que l'on entend respecter, dans la technique de la réalisation, le caractère traditionnel du métier de hau te-lisse. Voici, d'autre part, quelques com mentaires relatifs aux thèmes proposés. On sait que les Belges ont joué un rôle important dans la découverte de certaines régions américaines et que, notamment New-York fut fondé, en 1623 ou 1624, par une colonie wallonne, vraisemblablement conduite par Jesse de Forest, originaire de Mons. Un certain nombre de Flamands s'étaient joints ces premiers colons. Antérieurement cet événement des Flamands avaient participé l'organi sation de plusieurs expéditions, en 1594, 1595, 1596 et 1597, inspirées par l'Yprois Petrus Plancius celles de 1607 1608, de l'Anglais Henry Hudson, dont l'Anversois Van Meteren, ministre des Pays-Bas Londres, fut le promoteur et qui profita des conseils de Plancius et de Hondius qu'on associe a la dé couverte du fleuve Hudson. En 1626 enfin, le B«>lge Peter Minuit, gouverneur de la Nouvelle Amster dam ou Nouvelle Belgique réunit les principaux chefs indiens la pointe de l'Ile de Manhattan et, pour quelques pacotilles, acquit des droits définitifs sur le territoire où devait s'élever la cité de New-York. Ce sont ces événements que commé morera la première des cinq grandes ta pisseries du Hall d'honneur de la Sec tion Belge. Le pittoresque ne fera point défaut l'imagination de l'auteur du carton cos tumes des XVIe et XVIIe siècles, navi res, cartes, mappemondes, sites sauva ges, indiens, huttes, totems, canoës, flo re et faune primitifs. La deuxième Tapisserie est dédiée aux missionnaires de notre pays dont les principaux furent le Wallon Louis Hen- nepin, Père de l'Ordre des Récollets ou Franciscains, né Ath en 1640, et le Flamand Pierre Jean de Smet, Père Jésuite, né Termonde, en 1801. Le Père Hennepin était l'aumônier de l'expédition de Cavelier de la Salle au Canada, en 1675. Il descendit tout le cours du Mississippi jusqu'à son em bouchure au golfe du Mexique et au cours d'explorations, découvrit les ca taractes du Niagara. Quant au Père De Smet, parti en 1821, c'est l'évangéliste des Sioux, par mi lesquels il resta plus de 25 ans. C'est lui qui en 1868 parvint faire conclure une paix définitive en tre les Indiens et les Blancs. Plusieurs villes américaines portent son nom qui figure d'ailleurs en lettres d'or sous la voûte du Capitole. Sa ville natale lui a élevé une statue. Le sujet de la troisième pièce de haute-lisse traite des relations belgo- américaines et se divise en trois épi sodes 1. Les armées américaines en Flan dres, sur l'Yser, en 1918; 2. Le président Hoover, et le comité de ravitaillement 3. La Fondation universitaire et les dons américains pour la reconstruction de notre enseignement (Bibliothèque de Louvain, Université Libre de Bruxelles, etc.). La récente visite de M. Herbert Hoo ver a rendu ce thème un regain d'ac tualité. La matière ne fera point défaut aux artistes pour lui donner la signi fication d'hommage national que lui ont voulu les dirigeants de notre participa tion. Et enfin, les deux dernières Tapis series seront consacrées la représen tation des principaux monuments de l'histoire de la Belgique au cours des siècles, ses visages actuels, emprun tés l'art et la vie. C'est par ses monuments qu'un peu ple et une nation traduit son caractère, marque ses fois et ses vouloirs. Depuis les temps les plus reculés, es Belges ont montré le souci de perpétuer dans la pierre, les hauts faits d'une histoire hé roïque et glorieuse. L'extrême diversité des styles corres pond l'expression d'un génie indivi dualiste, jaloux d'originalité, de liberté. La belle composition, que celle qui sera destinée montrer aux populations de la grande République américaine les té moignages d'une civilisation millénaire, que les luttes et les épreuves ont sans cesse haussée vers plus de compréhen sion, de solidarité, de généreux idéa lisme Et combien exaltant, le soin d'attes ter que notre époque de recherches et de fermentation sociales et intellectuel les a laissé intact le sens constructif, l'esprit de création artistique de nos races, émules dans l'œuvre de progrès et de beauté. Les Tapisseries belges New-York 1939 constitueront un livre d'histoire, aux images vives et fleuries, et leur message parlera avec l'éloquence nos amis américains de ce qui fit, de ce qui est la force et la grandeur de notre petit pays. (Suite de la Ire page) L'article 2 de la loi néerlandaise du 26 novembre 1931 réglant le débit des boissons alcooliques stipule que celles- ci ne peuvent être livrées que dans des flacons fermés de la manière prescrite par une mesure administrative spéciale. Un arrêté du 17 mars 1932 dispose, en tre autres, que Les bouteilles, cruches ou flacons, doivent être bouchés de cette manière, qu'après l'enlèvement du ca chet, du capuchon en métal, de la cap sule ou de tout autre système de ferme ture, les bouteilles, cruches ou flacons ne peuvent être replacés dans leur état primitif. Cette loi néerlandaise basée sur un système de licences variées, n'a pas donné lieu de sérieuses difficultés d'application, ni des critiques fondées. Il nous a paru utile d'en faire ici une courte analyse, un moment où le gou vernement cherche toujours une solu tion de la question de l'alcool, qui n'est vraiment épineuse que par son aspect politique. au gouvernempn d'interdire totale ment la vente en détail de boisson, alcooliques dans certaines circonstances quand les esprits sont excités, par exe® pie, ainsi que cela est prévu par l'arti de 11 de la loi néerlandaise. {In gev& van spanning of emotie. comme on la dans les commentaires de cet article) D'autres dispositions de la loi permet tent de refuser la licence dans une vina taine de cas, notamment quand le pos. tulant ou une des personnes hébergée, par lui sont de mauvaise vie ou moeurs {Tôt het plegen van ontucht gelegenheic biedt of ook in ander opzicht van be. kend slecht levensgedrag is. dit textuel- lement l'art. 12, litt. 2 de la loi). Dans le même ordre d'idées des me- sures rigoureuses sont prévues pour per. mettre la surveillance du dehors des débits suspects. C'est ainsi qu'un arrêté pris en application de l'art. 6 de la loi' prescrit qu'au moins une des fenêtres ou la porte donnant sur la voie publique, soit pourvue de vitres transparentes. D'autre part il ne peut exister dans les débits, ni écrans mobiles, ni rideaux me surant plus de 1,25 m. de hauteur. Nous ajouterons, que ce n'est pas le Département des Finances qui surveille l'exécution de la Drankwet comme on serait tenté de le croire en songeant ce qui se passerait dans ce domaine La Ipi néerlandaise institue 5 espèces en Belgique. HATEZ-VOUS la Envoyez votre affiliation Caisse d'Allocations familiales LA PROFESSION 2, rue de la Bourse, BRUXELLES. de licences différentes suivant la nature des débits 1 Licence générale volledige ver- gunningpour la vente en détail de boissons alcooliques consommer soit sur place, soit ailleurs. 2) Licence de débit tapvergunning pour la vente en détail de boissons al cooliques consommer exclusivement dans le local même pour lequel la li cence est délivrée. 3) Licence de vente {slijtvergunning) pour la vente en détail de boissons al cooliques consommer ailleurs que dans le local pour lequel la licence est dé livrée. 4) Licence d'Hôtel {Hotelvergun- ning) pour la vente en détail de bois sons alcooliques uniquement aux pen sionnaires de l'hôtel et pour la consom mation sur place. 5) Licence pour sociétés {scciëteits- vergunning) pour la vente en détail et sur place de boissons alcooliques dans le local d'une société. Les demandes en vue d'obtenir une des licences dénommées sous les nu méros 1, 2 et 3, doivent être adressées au bourgmestre de la locallité où sera ouvert le débit. Les licences pour les hô tels et pour les sociétés sont délivrées par les Gedeputeerde Staten Le nombre de licences l'exception des licences pour hôtels) ne peut dépas ser 1 par 500 habitants dans les localités de plus de 50.000 habitants 1 par 400 habitants dans les loca lités de plus de 20.000, mais de moins de 50.000 habitants 1 par 300 habitants dans les locali tés de plus de 10.000, mais de moins de 20.000 habitants. Le montant du droit de licence est calculé d'après la valeur locative an nuelle du local où a lieu le débit et d'après l'importance présumée de ce dé bit (article 23 de la loi). Ce montant ne peut être inférieur 5 florins ni su périeur 12 florins 50 cents par 50 flo rins de valeur locative, sans que toute fois le montant du droit puisse être in férieur 40 florins. Cette limitation dans le nombre des débits d'alcool est pratiquement irréali sable en Belgique. Comment désigne rait-on, parmi les nombreux postulants l'obtention d'une licence, le bénéficiai re de celle-ci On a songé la mise en adjudication de ce droit. Il serait donc attribué au plus offrant. Mesure antidé mocratique, prétend-on. Ce sont les inspecteurs de l'hygiène publique {Volksgezondheid) qui cher nos voisins du nord sont chargés de cette mission. Ils sont au nombre de sept pour tout le pays, sans compter leur chef résidant La Haye. En résumé la loi néerlandaise est une loi qui tient compte des réaliltés et qui se borne maintenir la consommation des boissons alcooliques dans des limi tes raisonnables de quantité et de milieu. UN SALON TOURISTIQUE Du 3 au 1 2 septembre prochainon pourra admirer au Centenaire (Palais No 9) une synthèse de la propagande touristique en faveur de notre pays. Le ministère du Transport (Service du Tourisme, secondé par les Fédéra tions touristiques des Provinces 'es Syndicats d'Initiative des grandes vil les et des stations importantes, présen tera un ensemble unique de dioramas lumineux, de photos splendides. d'affi ches artistiques ou originales. C'est un véritable voyage en Belgique auquel les visiteurs seront conviés. Le prix d'entrée est de un franc il est réduit cinquante centimes pour tout acheteur d'un ticket d'entrée l'une ou l'autre des manifestations qui se tiendront en même temps au Cen tenaire Salons de la Fleur et du Fruit, du Textile, de l'Acclimatation, de la T. S. F. LE PREMIER SALON DU TEXTILE Le premier Salon du Textile qUI aura lieu au Palais du Centenaire du au 1 2 septembre prochain sera vé ritablement une manifestation nationale et' qui ne peut laisser personne indiffè rent De sa prospérité dépendent, pour une bonne part, le bien-être de millieTS d'ouvriers, la prospérité de plusieurs de nos provinces. Ce salon permettra aux visiteurs de se rendre compte, dans un cadre origi' nal et somptueux, de la beauté, de |a qualité des produits de notre industrie textile déjà, des milliers de visiteurs Il faudrait donc en revenir au sys- belges ont annoncé leur présence. A tème du droit de licence existant en Bel- l'étranger, cette initiative suscite un iu- aique, c'est-à-dire la non—limitation térêt au moins égal on peut donc s at- du nombre de débits, sauf permettre tendre un immense succès.

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Le Sud (1934-1939) | 1938 | | pagina 6