Parfaite
indifférence.
Le danger de guerre
et la prodamation d'Hitler
Quelques
Instantanés..
c. u. r.
ANNEE No 37.
Hebdomadaire 50 cent, le numéro.
DIMANCHE 11 SEPTEMBRE 1938.
Pour qu'une nation «oit, 3 faut qv't
frUrité nationale existe et qu'elle se
gtalbse dans la volonté du pouvoir.
I
ABONNEMENT. FIN 1938 DIX FRANCS.
Dàeçtion-Administration Ch. van RENYNGHE,
19, me Longue de Thoorout, YPRES. Compte-chèque postaux 1003.43.
I
Nos aînés liquident le
que nous construisons l'avenir.
^'est dans la plus parfaite indiffè
re que les citoyens et les citoyennes
fent l'approche de cet événement qui
[ite toutes les fortes personnalités du
onde politicien les élections commu
as. Voulez-vous vous livrer une pe-
i expérience instructive Demandez
vos amis de préparer une excursion
iur le week-end du 8-9 octobre. Très
tes seront ceux qui vous répondront
mais nous devons rester chez nous,
sont les élections communales
Que l'on ne vienne pas nous dire que
ts élections communales donneront une
lécieuse indication sur l'état de l'opi-
ion publique. Les électeurs et électrices
rendront aux urnes le 9 octobre com-
1e une corvée, et rempliront une pe-
ite case d'un point noir, en estimant
lie cela ne sert pas gTand'chose. Les
oliticiens des différents partis se va-
ent. et il faut avant tout choisir pour les
konseAs communaux des hommes sans
lass/on politique, prudents et qui gère-
rat en bons pères de famille.
De plus les élections communales tra-
nisent tous les petits côtés, toutes les
lesquineries des querelles de village et
«tes les bassesses des arrivistes les
us médiocres. D'autant plus médiocres
fils attachent plus d'importance la
oire dont ils seront auréolés du fait
être devenus... conseillers commu
ta
La seule leçon qu'il faille tirer de ce
cnitin est bien celle qui se dégage de
indifférence du corps électoral. On en
assez de la comédie électorale. Le
ays demande de l'ordre et du travail.
politiciens n'apportent que des pa
ires et des querelles.
Si les grands principes de la liberté
1 de la démocratie sont saufs du fait
N 1 on dépose un morceau de papier
ans une caisse en bois nous ne voyons
licun inconvénient ce que les ci-
j°yens belges se livrent périodiquement
rite naïf.
Mais, de grâce, que les hommes qui
coup d'intrigues et de ténébreuses ou
raudevillesques machinations sont par
les faire mprimer leurs noms sur
s morceaux de papier que l'on nomme
K bulletins de vote, aient au moins la
J*deur le lendemain du scrutin de ne
faire parler d'eux, de rester sage-
'ïnt cois, de ne pas croire qu'investis
Un mandat communal cause de
a®ende que subirait l'électeur en ne se
'^sentant pas au bureau de vote, ils
dissent paralyser la vie de la région
1 s opposant au nom de leurs supposés
Urines au travail et aux initiatives
ceux qui prétendent que le politicien
KjD'US qu unc obligation le silence.
Nous attirons l'attention de nos lec-
?Urs sur la date du 9 octobre, afin de
"Ur éviter l'ennui de voir les projets
'u "s auront ébauché pour ce week-end,
j^recarrés >ar la vote obligatoire," et
°Us souhaitons aux politiciens une
j^Pagne électorale fort avantageuse
Ur intéressante corporation des cafe-
Les lecteurs du SUD qui auront lu
attentivement, le remarquable article
d'Augur sur le plan B de l'Allemagne
auront évité de sombrer dans le noir pes
simisme entretenu par une presse quo
tidienne mécanisée par les agences dites
d'information. Il est certain que si l'Alle-
gleterre n'était pas intervenue. l'Alle
magne eut envahi la Tchécoslovaquie
pour régler sa manière la question des
Sudètes. Comme il nous paraissait cer
tain que l'intervention de Lord Runci-
man écartait tout danger d'attaque brus
quée de l'Allemagne. L'intérêt de l'Al
lemagne coïncide avec le maintien de la
paix, et cette vérité est infiniment plus
efficace pour le maintien de cette paix
que toutes les théories, les notions juri
diques ou les palabres des idéologues.
Mais comme la Belgique a un intérêt
majeur suivre de près les événements
de la politique du voisin de l'Est, nous
croyons qu'il est bon d'insister sur cer
tains passages de la proclamation d'Hit
ler. Nous nous écartons ainsi de l'atti
tude inepte des politiciens pour lesquels
tout ce qui se passe en démocratie est
sublime et tout ce qui se passe en dic
tature devient odieux. Les deux types
de gouvernement sont humains, donc
déficients. La dictature succède fatale
ment une démocratie décadente, et la
démocratie reprend le pouvoir quand la
dictature est usée. Il est de fait que nous
nous trouvons en Europe au moment où
les démocraties sont malades et où les
dictatures triomphent. Souhaitons-nous
en Belgique ne pas devoir passer par la
cure d'une dictature Alors que les po
liticiens se corrigent rapidement de leurs
défauts. Ce ne sont pas les specimens
de la faune politique du sud de la Flan
dre qui nous font espérer pareil retour
de saines idées.
Puis le chancelier a déclaré que l'Al
lemagne ne souffre actuellement que de
deux soucis économiques réels le man
que d'ouvriers en général et d'ouvriers
spécialisés, et le manque d'ouvriers agri
coles. Il s'est efforcé de réfuter le re
proche qu'il faudrait y voir une fai
blesse du Reich, et a déclaré que les
démocraties feraient mieux de songer
leurs chômeurs.
Il a souligné que, cette année, l'Al
lemagne a enfin une récolte très abon
dante.
Grâce aux mesures énergiques de
notre camarade Goering, a-t-il dit, nous
avons pu, malgré les récoltes déficitai
res des précédentes années, rentrer en
possession d'une réserve considérable.
Ces réserves et la moisson enlèvent
1 Allemagne, pour des années, tous sou
cis de ravitaillement. Toutefois, il faut
rester économes. Nous voulons consti
tuer une réserve de céréales panifiable
qui protègent l'Allemagne de toute dé
tresse
Voici quelques passages de la pro
clamation d'Hitler.
Il y a quelques semaines, un jour
nal anglais écrivait que j'avais le désir
de conclure un pacte avec divers Etats
en différents domaines, parce que. sans
cela, il ne serait pas possible de me pré
senter devant le Congrès du parti de
cette année. Je n'ai pas eu, je n'ai pas
cette intention. Je ne me présente pas
devant vous, mes anciens camarades du
parti, avec un pacte, mais avec la sep
tième province allemande, avec ma pro
pre patrie.
C'est la Grande Allemagne qui
pour la première fois apparaît ces jours-
ci Nuremberg.
Si les emblèmes de l'ancien Reich
sont revenus dans cette vieille ville al
lemande ils ont été apportés et accom
pagnés ici par six millions et demi d Al
lemands qui s'unissent ici aujourd'hui en
esprit avec toutes les autres femmes et
tous les autres hommes de notre peuple.
Ils ont tous, aujourd'hui, plus que ja
mais. le sentiment heureux d'appartenir
une grande communauté indivisible.
Le problème de la suppression du
chômage, n'est pas un problème de paie
ment de salaires. Il s'agit d'assurer la
production des marchandises achetables.
Le peuple allemand n'a pas de mon
naie d'or. C'est dire que, grâce aux
agissements de ses ennemis, il a été
libéré, d'une manière douloureuse, il est
vrai, de la folie d'une prétendue mon
naie d'or et d'une couverture en or.
Il est d'autant plus important de
donner la monnaie allemande l'unique
couverture réelle qu'elle est la condition
de sa stabilité et assure un pouvoir
d'achat toujours égal. Pour cela, il faut
intensifier la production.
(Voir suite page 8)
l'équilibre budgétaire. Une fois de
plus le contribuable payera. Les écono
mistes distingués ont déclaré que le
budget de l'Etat s'établissait un ni
veau trop lourd. L'expression est de
l'honorable M. van Zeeland. La limite
est atteinte et dépassée. La fiscalité est
devenue destructrice de richesse.
Tant pis pourvu que la clientèle élec
torale des politiciens paraisse satisfaite.
Mais pour qu'elle soit satisfaite, il faut
lui bourrer le crâne, et lui faire admet
tre des choses inadmissibles. Ainsi com
ment expliquer au contribuable que no
tre poste national de radiodiffusion
puisse gaspiller des dizaines de mil
lions, mais que pour établir l'équilibre
budgétaire il faille demander aux con
tribuables de porter la redevance de 60
80 francs.
Nous répondons au nom des contri
buables s'il vous faut vingt millions de
plus, faites réaliser vingt millions d'éco
nomie par l'I.N.R. mais ne demandez
Das 20 millions de plus au contribua
ble.
La Hollande en fête.
Toute la Hollande est en fête l'oc
casion du quarantième anniversaire du
règne de S. M. la Reine Wilhelmine.
Par des articles de presse et des décla
rations de hautes personnalités, la Bel
gique s'est associée la joie du peu
ple hollandais. D'autre part tous les
discours et toutes les manifestations de
loyalisme ont témoigné de la gratitude
du peuple hollandais l'égard de sa
dynastie et des bienfaits de la monar
chie. Qu'il nous soit permis de souligner
cette occasion qu'il est assez piquant
d'entendre faire l'éloge de la monarchie
par des politiciens, qui n'eussent pas
mieux demandé que de renverser le
trône, et d'instaurer une république so
cialiste en Hollande.
La paix sociale et la prospérité de la
Hollande ne peuvent nous laisser indif
férents, et la Belgique doit tendre, par
tous les moyens, se rapprocher de la
Hollande et établir des liens solides
d'amitié et de collaboration entre les
deux royaumes.
Mais que doivent penser les Hollan
dais, patriotes et loyalistes, des indivi
dus qui rédigent le journal du parti
V. N. V. Toute la première page est
consacrée la dynastie d'Orange.
Quand ce journal, édité en Belgique,
a-t-il consacré une page la dynastie
de Belgique. Quel mépris les Hollan
dais ne doivent-ils pas éprouver en li
sant les déclarations de ces traîtres
leur pays, qui chantent les louanges de
la Reine Wilhelmine la Souveraine
bien-aimée des Néerlandais du Nord et
des Néerlandais du Sud.
Un hollandais nous disait dernière
ment que le mouvement nationaliste-fla
mand lui paraissait odieux, cause de
ce manque de loyalisme l'égard de la
dynastie belge. Et dire que de braves
gens suivent d'aussi lamentables poli
ticiens.
Le colonel Pulincx.
Nous avons plus d'une fois insisté dans
LE SUD sur la propagande inefficace
et vide d'imagination de l'Office belgo-
luxembourgeois de tourisme. Des irré
gularités nombreuses furent commises
par les employés de cet organisme, et
un de ceux-ci a été l'objet de poursui
tes judiciaires. Le Directeur de 10-
BLUT vient de commettre un acte qui
facilite la tâche de M. Marck. Le Mi
nistre des Transports souhaitait liquider
cet organisme de propagande Le
coup de poing du Colonel Pulincx don
ne toute liberté d'action au Ministre.
L'OBLUT a terminé assez péniblement
son existence parasitaire. Bon débarras
Encore des impôts...
Malgré l'insistence de M. Max-Léo
Gérard les ministres politiciens ne sont
Das parvenus réduire les dépenses de
leurs départements, au point d'arriver