Chamberlain, chirurgien de l'Europe. De Prague Burgos Quelques Instantanés Deux poids Deux mesures. et la question coloniale II) DIMANCHE 26 SEPTEMBRE 1936. ANNEE No 39. Pour qu'une nation aok. 3 faut qu'une plidarité nationale eziate et qu'elfe se (ûtallise dan* la volonté du pouvoir. 19. ABONNEMENT. FIN 1938 DIX FRANCS. Dnoction-Adnnmtmtion Ch. van RENYNGHE, Longue de Thourout, YPRES. Compte-chèque postaux 1003.43. I Noa aSnéa liquident le que nous construisons l'avenir. La pauvre vieille Europe, après le irave accident -de 1914-1918, avait été raitée par des rebouteux, qui, au lieu le réduire les fractures, se contentèrent l'appliquer des emplâtres. Et ils con- ièrent la convalescente une clinique ixueuse, mais qui n'avait pas encore lit la preuve de sa valeur scientifique i clinique de Genève et le corps mé- lical de la S.D.N. Aussi la convales- ente ne parvint-elle pas reprendre le iessus. La fièvre la minait. Dans les iaies la gangrène s'installa, et les re- outeux de la clinique de Genève per- lirent la confiance de la malade. Heu- eusement un vieux praticien réaliste st intervenu, et, sans discours ni effets ira toi r es préalables, il a pris le scalpel. z premier abcès paraît bridé au mo- lent où nous écrivons cet article, mais e chirurgien n'a pas encore fait con- jaître les prescriptions générales de la îouvelle. cure qu'il imposera au malade. Qu'il nous soit permis d'insister sur m fait, car nous voudrions que nos lec- turs en apprécient la valeur. Au mo- nent où les journalistes politiciens ou artisans perdaient la tête et affolaient tur public, les lecteurs du SUD qui uivent nos chroniques de politique trangère ont pu constater que les (vénements nous ont toujours donné mtièrement raison. Le jugement calme tt objectif que nous avons porté sur les Événements a, espérons-le. permis la plupart de nos lecteurs de ne pas in- itilement s'affoler. N est-ce pas le prin cipal service que nous puissions rendre it cela ne mérite-t-il pas que tous nos tcteurs soutiennent et propagent LE SUD. Cependant ne croyez pas que 1 ho- rizon étant éclairci vous n'aurez plus Subir quelques violentes émotions. Le problème tchécoslovaque est comme 1 a tëclaré Mussolini un problème tudesco- fcbéco-roumano-magyaro-ruthéno- slo- •aque. Alors, avant que tout cela soit ®is au point Mais le chirurgien de 1 Europe est Sien décidé agir vite et bien. Il a plan complet, et la France est fort ^ureuse de se mettre son service, -a plan complet fera l'objet de la dis cussion de Godesberg. Il s'agit de vider définitivement les conflits d'Europe centrale. Ce premier Nnt nous paraît le plus simple régler. H s'agit de liquider l'affaire espa- Me... et le coup de théâtre d'hier "orcredi Genève, nous révèle la ma- loeuvre de Moscou, et la naïveté splen- "de de la presse d'information qui k'ue comme une nouvelle heureuse la r^laration de Negrin. Comment ces î^malistes ne comprennent-ils pas im médiatement que cette déclaration im- l°sée nar Moscou a comme obiet de y°uil!er tes cartes, d'entraver l'action - Chamberlain, de mettre en concur- rf"ce le charlatan de Genève et le chi rurgien de Londres. Le plan anglo-français soumis Hit ler comporte une mise la raison des Soviets, et une exclusion de toute in fluence de Moscou en Europe. Pour faire échouer ce plan de paix, Moscou doit faire revivre la Société des Nations, éviter que Chamberlain soit l'arbitre de l'Europe, et retarder toute solution de façon permettre par des débats parlementaires de re mettre sur le terrain idéologique des problèmes qui sont en voie d'être réso lus sur le terrain pratique. Comment pourriez-vous admettre autrement l'attitude de Negrin, sa ca pitulation Car il n'y a pas d'autre mot employer. Il s'agit uniquement de sauver Genève, d'empêcher les euro péens de croire que Chamberlain ait réussi, PARCEQUE Genève est res tée en dehors du débat. Et cela, avant tout, prouve que les Soviets utilisent Genève leurs fins politiques, pour troubler la politique européenne. La journée que nous vivons ce jeudi est, bien plus que les précédentes, une journée historique. Chamberlain a évi demment compris la manoeuvre de Mos cou. Comment va-t-il agir Il a son plan complet de liquidation de l'affaire espagnole. Comment imposer ce plan sans tenir compte de l'avis de Negrin C'est là que se joue la paix de l'Europe. Si Chamberlain liquide le conflit espagnol la paix européenne est ac quise. Si la solution vient de Genève le problème est simplement déplacé. C. v. R. M—iKÉaMMIMÉaMtii i" 1 f lT if" li t Depuis le passage du diplômé de Princetown. la tête du gouvernement, on est contraint de constater que l'ha bitude est restée de pratiquer le sys tème deux poids deux mesures d'après que l'intéressé appartienne au bloc tripartite, ou ce qu'on est con venu d'appeler les partis d'opposition. Les exemples sont multiples. Il en est un tout récent, qui mérite d'être épin- glé, car, le héros est un journaliste no toire et occupant une place prépondé rante dans les organismes officiels de la Presse il fut un fervent défenseur des théories zélandiennes. lorsqu'il y a environ deux ans, le Colonel Vigneron fut frappé de me sures disciplinaires par le Ministre de la Défense Nationale, titre d'officier RETRAITÉ et de réserve toute la presse gouvernementale et antirexiste s'en réjouit bruyamment. (Voir la suite en page 8) (1 Cet article était écrit avant la dé marche personnelle de M. Neville- Chamberlain prés du chancelier Hitler, mais nous est parvenu trop tard pour paraître dans le dernier numéro II n'a cependant rien perdu de son intérêt, et nos lecteurs apprécieront la clarté de vue de notre collaborateur. sisterons pas bientôt un re-retourne- ment de veste. Disons, en d'autres mots, que le socialisme-national de M. Spaak pourrait rallier beaucoup de belges, condition que l'on puisse avoir con fiance, une confiance complète et mo tivée, dans la sincérité de cette atti tude. Le passé n'est pas, chez M. Spaak, le garant de l'avenir Que M. Spaak rompe ouvertement et définitivement avec les Internationa les. et qu'il rejette les vieux débris du socialisme révolutionnaire nous som mes convaincus qu'il récolterait immé diatement les f-v.its de cette attitude loyale et énergique. par Louis HABRAN L'opinion publique est manifestement décontenancée par la tournure qu'a prise la question de Tchécoslovaquie. Quand Lord Runciman est parti pour Prague, elle a cru voir en lui un adversaire des Allemands des Sudètes, et un ami des Tchèques. Mais le plan britannique s'est dévoilé. L'Angleterre pense que l'organisation de l'Etat tchécoslovaque, telle que les Tchèques l'ont établie leur profit, est un danger pour la tran quillité et- pour l'existence même de l'Etat et, partant, pour la paix de l'Europe. Et l'Angleterre, l'empire bri tannique veulent la paix. La constitu tion de l'Etat Tchécoslovaque doit être profondément réformée pour permettre aux nationalités allemandes, slovaques, roumaines, ruthènes, polonaises qui sont incluses, dans les limites de l'Etat, de s'y sentir libres et d'y jouir de leur pleine personnalité au même titre que les Tchèques. L'unité totalitaire instau rée par les Tchèques doit céder le pas l'union des nationalités dans l'égalité. Il reste évidemment, au moment où nous écrivons ces lignes, des inconnues. Que veulent exàctement les Allemands des Sudètes La décentralisation la plus large au sein de l'Etat tchécoslovaque ou la dislocation de l'Etat et leur rat tachement au Reich Grand Allemand Que veut exactement le Reich L'ab sorption des Sudètes pour installer sa force militaire dans le quadrilatère de Bohème Ou bien l'émancination des Sudètes dans un état fédéral qui assu rerait toutes les nationalités une par faite égalité et serait soumis un régime de neutralité le détachant de l'axe poli tique Paris-Moscou Jusqu'où veulent s'avancer les Tchèques sur la voie d'un arrangement Veulent-ils rester les premiers dans l'Etat et ne faire que (Voir suite page 8) APRES LE RIDICULE L'ODIEUX. La poursuite intentée contre les por teurs d'« uniformes était ridicule. Celle entamée contre les organisations para-militaires est tout bonnement odieuse. A la fin du siècle dernier et jusqu'en 1914, les socialistes belges ont prêché la révolution, l'émeute, la grève géné rale; ils ont injurié toutes les autorités ils ont sali la dynastie. Aucune pour suite. Après la guerre ils ont saboté la ré organisation de notre armée ils ont mené la fameuse campagne des six mois et du fusil brisé. Aucune poursuite. Les nationalistes flamands ont ex primé leur haine de la Belgique, leur volonté de détruire le pays. Aucune poursuite. Il y a cinq ans l'actuel Premier Mi nistre prêchait l'objection de conscience» la désobéissance, le sabotage de l'ar mée. Aucune poursuite. Il y a quatre ans le parti socialiste annonçait la1 prise du pouvoir par la force, le PLAN au pouvoir provo quait la panique et la chute du franc. Aucune poursuite. Aujourd'hui des journalistes de l'es pèce d'un Detry (voir article Deux poids Deux mesures) du genre de Rolin ou de Vandervelde, dont les idées ont été stigmatisées par M. Spaak, Premier Ministre, comme dangereuses pour la paix et néfastes, continuent jeter le trouble dans les esprits et donner des arguments dangereux ceux de nos voisins qui voudraient pénétrer sur notre territoire. Aucune poursuite. Mais pour préparer des élections com munales on organise des perquisitions chez le colonel Vigneron chez ce sym pathique colonel van Oldeneel, et chez un grand invalide AVEUGLE le Co lonel Serckx. Qu'il nous soit permis d'exprimer tout notre dégoût ce sujet. M. SPAAK NOUS REND SERVICE. Cela étant dit nous rendons volon tiers hommage la fermeté et la di gnité avec laquelle M. Spaak conduit la politique étrangère de la Belgique. Le vice-président du parti socialiste. Henri de Man. et M. Balthazar ont infligé Gand un cinglant camouflet aux Vandervelde, Rolin et autres vas saux de l'Internationale. Le Parti n'est pas lié par ce que des socialistes peu vent écrire titre personnel. Nous approuvons cette déclaration, mais nous voudrions que les dirigeants responsa bles aillent plus loin. Nous sommes re connaissants M. Spaak, et au néo socialisme de leur attitude actuelle. Ils ont retourné leur veste. Le geste n'est pas beau, mais nous n'y voyons que le bien du pays. Ce que nous voudrions c'est une rup ture plus catéqorique avec les errements du passé. C'est la certitude que, pour des raisons d'opportunisme, nous n';

HISTORISCHE KRANTEN

Le Sud (1934-1939) | 1938 | | pagina 1