Le Journal "LA PROFESSION"
Votre fils inconnu
La NATIONALE
en toute Indépendance
et en dehors de
toute tendance politique.
E. RIMBAUT
Groupement professionnel
es représentants
et voyageurs de commerce
de Belgique
LA PROFESSION, mercredi S-10-'38«
Chez Defauw cinq virtuoses enga
gés aucun Belge.
A la Maison d'Art, seize virtuoses
engagés aucun Belge.
Aux Nouveaux Concerts, cinq vir
tuoses engagés trois Belges.
Au total, sur TRENTE-NEUF vir
tuoses qui se produiront la saison pro
chaine Bruxelles, il y aura CINQ
BELGES
Voilà où nous en sommes dans la ca
pitale du pays qui de tout temps au
cours des siècles a été une magnifique
pépinière d'instrumentistes Des Belges,
mais il y en a eu et il y en a dans tous
les orchestres du monde Des Belges,
mais il y en eut, pour le violon notam
ment, qui non seulement firent retentir
l'univers du bruit de leur gloire, mais
encore qui fondèrent des centaines de
lieues d'ici un enseignement musical
aux résultats éblouissants Les Conser
vatoires de Bruxelles, de Liège, mais ils
ont joui d'une réputation mondiale, ils
ont formé et forment quantité d'étran
gers qui lui ont rendu et lui rendent
d'éclatants hommages Nos virtuoses
(nous n'en nommerons aucun), mais il
en est dont la carrière est un long pal
marès de gloire. Ne songez qu'aux pro
fesseurs du Conservatoire de Bruxelles,
ne songez qu'à ces hommes de valeur,
probes, modestes, artistes dans toute
la plus noble acception de ce mot, de
titre magnifique Et c'est au nez de ces
hommes-là qu'on ferme grossièrement
les portes de nos salles de concerts, c'est
vers ces hommes-là que jamais on ne
laisse monter l'hommage admiratif du
public
La Gazette également s'occupe de
la question et publiait, il y a quelques
jours l'article suivant
Il y a eu, pour la sixième fois cette
année, un festival international de mu
sique contemporaine Venise, du 6 au
13 septembre dernier. Trente-trois com
positeurs y participèrent, chacun avec
une œuvre. Quinze d'entre eux étaient
Italiens, quatre Français, deux Alle
mands, deux Japonais, pendant que
l'Angleterre, les Etats-Unis, le Brésil,
la Hollande, la Suisse, la Russie, la
Yougoslavie, la Tchécoslovaquie, la Po
logne et la Roumanie avaient chacune
un représentant dans ce tournoi.
On sait très bien que la proportion
ci-dessus ne donne évidemment qu'une
idée très approximative du mouvement
musical contemporain, mais on se per
met tout de même de penser que la Bel
gique, où la vie musicale est si impor
tante et qui vient de se signaler par une
initiative comme celle de la création des
Concours Ysaye, n'eût pas dû être ex-
clue d'une manifestation internationale
comme celle de Venise.
La faute en est évidemment une
faiblesse de notre propagande, mais
bien plus encore l'indifférence avec
laquelle les pouvoirs publics considè
rent le développement et l'avenir des
activités littéraires et artistiques, sem
blant croire que cette production-là s'en
tirera toujours bien toute seule et qu'il
n'y a pas autrement s'en occuper.
Comme on le voit, le sort de la Mu-
sique et des Musiciens belges est en
danger, et il faudra une action inces
sante pour aboutir faire changer cette
situation lamentable. C'est quoi La
Profession s'est attelée depuis le dé
but... et continuera travailler sans ré
pit.
H. de C.
P. S. Les circonstances ne nous
ont pas permis de donner, dans ce nu
méro l'interview promis du Maestro
Tony Vaes qui vient de faire une ren
trée triomphale au Central-Bourse
Ce sera pour le prochain numéro.
(reconnu par le gouvernement)
Ce groupement a tenu une assemblée
générale le samedi 10 septembre der
nier.
La séance est ouverte 4 h. 30 en
présence du comité présidé par M. Zer-
ghe, président.
Celui-ci remercie les membres qui se
sont déplacés et regrette que l'assem
blée ne soit pas plus nombreuse. Il
ajoute qu'il faut beaucoup de bonne vo
lonté pour s'intéresser la défense des
intérêts des voyageurs de commerce.
Après lecture du procès-verbal de la
dernière assemblée par Mr Kahn, se
crétaire, le président fait un exposé des
entretiens qu'il a eus avec les respon
sables de divers groupements similaires.
Une discussion s'en suit laquelle pren
nent part plusieurs auditeurs présents.
Cette discussion amène la conclusion
que les pouvoirs publics, sauf'en pé
riode électorale, sont totalement indif
férents notre profession.
Lecture est ensuite donnée par le se
crétaire d'une étude sur la définition du
terme représentant de commerce
Cette étude a paru in extenso dans
le dernier numéro de la Profession.
Après avoir donné des précisions
un assistant sur le caractère nettement
apolitique du groupement, il est pro
cédé l'élection d'un trésorier en rem
placement de Mr Heusdens, lequel se
conformant aux statuts a donné sa dé
mission (Incompatibilité entre un man
dat politique et un mandat au sein du
groupement).
Mr De Temmerman, membre du co
mité est élu par acclamation.
Le président remercie Mr Heusdens
de son dévouement notre cause, de
son activité et de sa probité et en pro
fite pour le féliciter au nom du groupe
ment. Le nouveau trésorier est ensuite
installé dans ses fonctions.
La séance se termine par une discus
sion d'ordre général et est levée après
6 h. au milieu d'une animation de bon
aloi.
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DÉFEND
les intérêts des Organisations professionnelles
C'est un fa't étrange de la nature
humaine que très peu de pères appré
cient l'intelligence de leurs fils. Cela se
vérifie un peu partout dans la vie des
affaires, écrit la Rc/ue de l'Efficien
ce
Un chef d'entreprises veut que son
fils obéisse uniquement ses ordres,
qu'il fasse comme on lui dit Il trai
te légèrement toute suggestion que pré
sente son fils pour l'amélioration des
affaires.
Il estime que son fils devrait être une
réplique de lui-même. Le fils idéal, croit-
il, est un fragment du vieux bloc.
Or, il est pertinent qu'un fils est sen
sé être plus en contact avec la vie d'au
jourd'hui que son père. Chaque père
peut apprendre beaucoup de son fils.
Nous connaissons le cas d'un père
qui. en sous-estimant ses trois fils, les
mena hors de chez lui. Puis, le père
mourut et un des fils revint. Il rendit
l'affaire plus prospère qu'elle ne l'avait
jamais été.
Nous connaissons un autre cas où un
père disait son fils Tu ne vaudra
jamais ton sel. Le fils partit, devint
riche et entretint son père pendant les
dernières années de sa vie.
Nous connaissons le cas d'un père qui
pensait que son fils était fou, parce qu'il
n'avait aucune aptitude pour la fabrica
tion. Le fils devint l'un des plus grands
chimistes industriels du monde et entre
tint ses parents quand son père eut fait
faillite.
Citerons-nous le cas de ce père qui
pensait que son fils était un vaurien?
II l'envoya aux Indes pour s'en débar
rasser. Le nom du fils était Robert Cli
ve.
Il y avait un père français qui essaya
pendant des années d'empêcher son fils
de devenir écrivain. Les écrivains, di
sait-il, deviennent un fardeau pour leurs
parents et meurent de faim. Le nom de
ce fils était Voltaire.
Nous dirons chaque homme d'af
faires qui a la bonne fortune d'avoir
un fils
Donnez-lui une chance de montrer
ce qu'il peut faire lui-même.
N'essayez pas de le rendre sembla
ble vous. Souvenez-vous de votre jeu
nesse et de la façon dont vous avez été
tenu en tutelle par votre père et par
d'autres hommes plus âgés.
Appréciez les aptitudes de votre
fils. Donnez-lui une chance de déve
lopper son propre point de vue. Faa-
litez-lui le succès.
Et ne pensez pas que, parce que
votre fils est différent de vous, il a tort
Il peut avoir raison. Etudiez et appré
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