Bruges. COURTRAI Automobilistes, M. COHYN REGOM PNEUS m LE SUD, dimanche 27 novembre 1938 L'ANCIENNE GARE Un interview pris par notre confrère Het Woensdagblad au Bourgmes tre de Bruges, confirme l'intention de conserver les bâtiments de l'ancienne gare, pour en faire des salles de fête et d'exposition. Nous enregistrons avec plaisir le succès du point de vue dé fendu depuis longtemps par LE SUD. MEMLING ET LE SAINT-SANG L'exposition Memling sera un gros Succès. Les démarches instantes de M. Lambotte, conservateur du Musée dé Bruxelles, permettent d'espérer la pré sence des œuvres essentielles du. grand artiste. Les frais d'expédition et d'as surances s'élèveront de 300 400.000 francs. Quamt au Jeu du Saint-Sang, la propagande commence dès maintenant, et le Syndicat d'Initiatives fait de la bonne besogne, grâce l'activité de son dévoué secrétaire M. Blontrock. Les frais seront en 1939 die moitié moins élevés que ceux de 1938, ce qui don nera un beau bénéfice, qui, espérons- le sera utilisé pour d'autres manifesta tions artistiques. Parmi les éléments de propagande les organisateurs utilisent, du côté franças, le supplément illustré du SUD, qui a recueilli les suffrages unanimes. L'exécution du Jeu du Saint-Sang a fait reporter une date ultérieure le projet de créer un Jeu de Memlitig. ANDRE JANSSENS DE VAREBEKE Connu sous le pseudonyme André Didier de Roulx cet élégant poète donnera une conférence le jeudi 1 dé cembre au Palais- de la Monnaie, 20 h. 30 sur la Poésie Française. EXPOSITION Le peintre Jules Damlos exposera du 27 novembre au 4 décembre ses délicates toiles florales la Galerie Brageoise, 8, rue Courte d'Argent. 1 SOCIETE ROYALE DE MUSIQUE Devant une fort belle salle le pia niste virtuose André Dumortier a offert aux abonnés de la Société Royale de 'Musique un véritable régal artistique. Les connaisseurs qui assistaient au Con cours Ysaye ou qui en écoutaient les épreuves la T.S.F. classaient volon tiers Dumortier parmi les tous bons con currents. Et quand on a entendu Mary Jobnstone, il n'y a pas entre son ta- Jenk et celui de Dumortier une telle ■différence. Nous pouvons être fiers de posséder en Belgique un pianiste de la force d'André Dumortier. Si la Fugue de Bach était parfaitement interprétée, d'aucuns eussent préféré plus de vio lence dans l'Apassionata de Beethoven. La Barcarolle de Chopin était très bien détaillée. Mais il faut admetre que si le Carnaval de Schumann était bien rendu, le talent de Dumortier s'affirma eurout dans la maîtrise avec laquelle il exécuta le ballet Petrouchka de Stra- vinsky La salle salua avec enthousias me les dernières mesures de ce mor ceau enlevé avec brio. Elle réserva également un accueil sympathique 1 excellent professeur, 1e baryton Gustave Simon et son ac compagnateur Georges Devaux. Toutes nos félicitations l'organisa trice dévouée de ce concert, la Baronne Marthe Kervyn de VoJkaersbeke, et Souhaitons pouT les deux concerts sui vants. celui du 15 janvier avec le vio loncelliste Provedi, «t celui du 12 fé vrier avec les Petits Chanteur» de CONCERT DU CONSERVATOIRE Notre excellent confrère La Pa trie donne cette note intéressante sur le premier concert du Conservaoire et Philippe Newman. Nous avons annoncé que le violoniste Philippe Newman, l'un des plus grands interprètes de l'archet prêtera son con cours au prochain Concert du Conser vatoire, lequel aura lieu le dimanche 27 novembre, 4 heures. Nous avons pu obtenir quelques ren seignements au sujet de cet artiste ex ceptionnel d'une personnalité transcen dante. Philippe Newman est né Manches ter. Son père, excellent musicien, fut le premier lui inculquer les notions d'un art où il révéla, tout enfant, des dons exceptionnels. Après avoir suivi les conseils du Maître Adolphe Brod- sky, dont les méthodes pédagogiques furent appréciées dans le monde entier, le jeune Philippe exprima le désir son père, de pouvoir travailler sous les di rectives d'Eugène Isaye qu'il avait en tendu, peu de temps avant la guerre Manchester. Toute son enfance d'ail leurs fut dirigée dans le culte du grand maître belge. L'enfant continua de se perfectionner dans son pays natal et, après avoir suivi les divers degrés de préparation la carrière d'interprète-orchestre, musique de chambre, il prit la décision de se rendre en Belgique pour puiser aux sources de cette magnifique école belge du violon réputée mondialement. II en tra au Conservatoire Royal de Bruxel les dans la classe d'Albert Zimmer où rapidement il emporta un Premier Prix avec la plus grande distinction. Entre temps il accomplit de nombreux voya ges d'études et suit les concerts des plus grands virtuoses de l'archet Kreisler, Heyfetz, Elman, Huberman. Son rêve est d'approcher d'Eugène Ysayç ,dont il entend les dernières performances. Ce vœu sera réalisé mais... quelques heu res avant la mort du plus grand violo niste de tous les temps. C'est la chan terelle de Philippe Newman qui fut la dernière chanter pour Eugène Ysaye, suprême adieu du violon son maître génial. En 1935 Newman fit des débuts fou droyants dans sa ville natale, Man chester, où son jeu, sa fougue, l'inten sité expressive de ses interprétations, leur pénétration, provoquèrent 1 enthou siasme unanime de la Presse et du pu blic. Philippe Newman a rompu nettement avec le virtuosisjne pur. Comprenant sa mission d'interprète son idéal réside en la, défense des œuvres qu'il exécute, re prenant en cela les plus hautes tradi tions artistiques. Il ne cherche pas étonner l'auditoire, mais il cherche traauirç le mieux possible son émo tion propre. Ses récentes performances, en Belgique notamment, ont confirmé les premières impressions qu'il a pro fites et on peut déjà affirmer que l'ar tiste est entré définitivement dans la pléiade des maîtres de l'archet. PRISME déjà dit du film. C'est du Grand Gui gnol d'essence supérieure. C'est du ro man policier où passe le souffle de l'horreur shakespearienne. C'est curieux et morbide, avec dans la salle des pro longements qui ne sont pas toujours ceux cherchés par l'auteur. Le public des Etats-Unis a dû trou ver ici, comme dans Les Innocentes de Mme Lilian Hellman, comme dans Femmes de Mme Clara Booth, de quoi satisfaire sa curiosité dès âmes troubles ou nettement perverses. Cette fois, la scène est tenue par une petiie gouape dont nous savons bientôt qu'elle a un crime sur la conscience. Sur la conscience, c'est trop dire, car le garçon n'en a guère. Il vit dans une sorte de rêve de puissance et d'ef froi, dans un délicieux et périlleux mensonge qui lui inspire un étrange pari. Non loin de l'hôtel forestier où il était chasseur et dont une pension naire a mystérieusement disparu, une villa est habitée par Mrs. Bramson, qui tyrannise par sa ladredie, ses humeurs, ses maux imaginaires une nièce sans fortune, Olivia Grayne, et ses domes tiques. Un concours de circonstances amène Dan c'est le nom du bon homme dans cette maison. Par ses flatteries et ses ruses il attendrit un cœur qui ne s'est jamais ouvert per sonne. La Bramson devient littérale ment folle de lui. Sur Olivia aussi s'exerce une étran ge fascination. Au dégoût avec quoi elle observe le manège de Dan, se mê le un intérêt passionné. Sous son air de réserve, cette fille est grisée paT l'aventure. A la fin, menottes au poi gnet, Dan échangera avec elle un long baiser. Dans I'adapation cinématogra phique l'héroïne, définitivement guérie de son entraînement, se détournait du monstre dont elle avait failli être, elle aussi, la victime... Elle, aussi, car la vielle dame sera étouffée par son protégé, un soir où tous, ses familiers F ont laissée en cette seule compagnie. Avec ce forfait s'a chève la carrière de Dan. Le mi roir lui renvoie un visage affreusement décomposé. Le masque tombe, rongé par la peur. Le surhomme, touché déjà par l'ombre du châtiment, se décom pose. Upe dèmière crise quand les bra celets d'acieT l'immobilisent, un der nier élan vers Olivia qui, deux repri ses, s'est faite son alliée, et c'en est fini. La construction dramatique ne man que pas d'habileté. Divers incidents se nopent autour d'un carton chapeau où Dani conserve la tête de sa pre mière victime. Autour de la villa, l'en quête des détectives se poursuit, abou tissant la découverte d'un cadavre. Certains soupçons s'arrêtent même sur Dan. Mais l'évidence ne s'impose qu'au seul esprit d'Olivia. Et c'est en toute çonnaissance de cause qu'elle soustrait aux Techerche9 le fameux carton cha peau. La coupe dès tableaux ménage lin- des c^lu*es de rideau. Les con fidences de Dam aux sons du carillon dominical, 1 angoisse qui arrache Mrs. Bramson son fauteuil d'infirme et par une ironie cruelle la pousse appeler son secours celui-là même qui va la tuer, enfin la révolte du cri minel réduit 1 impuissance, sont par mi les moments marquants de ces trois actes. M. Louis Ducreux, bien que ne réa lisant pas physiquement l'exacte sil houette de Dan (pour lequel ses pré décesseurs Robert Montgomery et Pierre Brasseur étaient mieux faits), a fait une composition tout son hon neur. Citons Jeanne Roussel (Olivia), Andrée Tansy (Mrs. Bramson), Pierre Nimes (Hubert Laurie, le fiancé écon- duit), Claudine Salel (Dora, la petite bonne séduite), Marthe Rougier (cui sinière moliéresque) et Sam Robert (l'inspecteur). EXPOSITIONS Nos deux salles d'exposition sont remplies. D abord au foyer du Théâtre, ma gnifique ensemble de la Société des beaux-arts de la Ville. Dans la petite salle du Théâtre c'est le peintre E. de Loutchinsky qui ex pose ses œuvres. Parlons avant tout de l'imposant en semble des artistes courtraisiens. A quelques exceptions près, ce sont tous les mêmes artistes que l'an dernier, qui exposent. Dans les nouveaux venus no tons immédiatement deux talents Ma dame Bossaert, l'artiste des fleurs, des Roses et des Pavots et Mademoiselle De Spiegeleer H. dont les 2 études de visages exotiques marquent certaine ment la possession d'un certain talent. Deux Jeunes, déjà signalés l'an der nier, ont affirmé leur maîtrise dans 1 art de la peinture Emile Deloddere» qui je ne reprocherai qu'une chose 1 on sent la recherche dans la compo sition des sujets. Et Mlle Josette De Vos, qui montre une richesse de coloris et de contrastes ravissants. De Saverys et De Coene nous ne pouvons que nous flatter de voit figu rer leprs noms. Les œuvres présentées par çux ne renversent rien. Du peintre de Loutchinsky signalons le mervejjleux ensemble de cette ar tiste accomplie. Couleurs fraîches et chaudes, visa ges réguliers et captivants, paysages riants et optimistes. C est un peintre de grand talent, dont la réputation n'est certes plus faire. H. ERGE. Le Rideau Gris A Londres, Paris, le spectacle of fert par Prisme ce 26 novembre bu Théâtre de Bruges a été un succès. Espérons que les spectateurs seront nombreux pour applaudir cette pièce qui vient d'être jouée Bruxelles et dont La Libre Belgique donne le compte rendu en ces termes Jouée Paris sous le titre L'hom me qui se donnait la comédie et de venue l'écran La Force des Ténè bres la pièce américaine d'Ejnlyri Williams nous a été présentée par la Compagnie du Rideau Gris sous son étiquette d'origine, peu de chose près La nuit va venir... Que dixe de l'ouvrage qu'on n'ait Pour obtenir la Houustrag» d« vos 4, Plan van ém Pinsboun, YPRE5. TsL 103. w D t CONSEILS GRATUITS TOUTES REPARATIONS. 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Le Sud (1934-1939) | 1938 | | pagina 3