entre le Continent et l'Angleterre Comptabilité Samedi 29 Avril Loterie Coloniale Voyages confortables et économiaues Quelques enseignements tirer des événements d'Espagne. TIRAGE Trois lots de 250.000 Sr. Gros lot Un Million Cours profitables Dialômes - Placement LE SUD, dimanche 16 avril 1939 Quand des combattants gouverne mentaux sont capturés, quelques-uns déclarent éventuellement être sympathi sants la Phalange et désirer servir dans les rangs nationaux leurs référen ces sont soigneusement vérifiées, et ils ne sont admis dans les rangs de l'Ar mée Nationale que si l'on est convaincu de leur sincérité. Les autres prisonniers, qui constituent le plus grand nombre, sont soumis une enquête pour s'assurer qu'ils ne sont pas coupables de crimes ou de délits de droit commun. Ces enquêtes ont été préparées par le fait que toute personne actuellement en Espagne Nationale et qui a été antérieu rement témoin de meurtres, d'atrocités ou de pillage a été appelée déposer sous serment et que tous ces témoigna ges épars ont été portés sur des fiches soigneusement classées. Dès lors, les prisonniers sont triés d'après leur région d'origine et dirigés chacun vers le tribunal qui dispose des fiches de sa région. La consultation des fiches établit s'il y a des présomptions que le prisonnier soit un malfaiteur de droit commun. Si des présomptions existent, le pro cès du prisonnier est régulièrement in struit et jugé. Si, par contre, il apparaît que le pri sonnier n'est pas un criminel ou un dé linquant de droit commun, il est consi déré comme simple prisonnier militaire. Il est remis au travail, suivant ses ap titudes, en restant soumis une surveil lance plus ou moins stricte suivant qu'il s'agit d'un meneur politique ou d'un simple milicien. Pour son travail, il jouit d'un petit salaire. Enfin, avant de quitter ce domaine, je veux apporter une dernière observation. Dans les provinces du Nord, où la guerre avait fait rage jusqu'en automne 1937, plus de cent cinquante ponts avaient été détruits par les Gouverne mentaux en retraite. Quand j'y suis pas sé, en été 1938, je n'ai pas été peu sur pris de constater que les ponts provi soires hâtivement reconstruits étaient déjà presque partout remplacés par des ouvrages définitifs en acier ou béton ar mé, dont beaucoup de dimensions impor tantes. Cet effort constructif se retrouve par tout dans les territoires de l'Espagne Nationale, où, nonobstant l'effort que nécessite la continuation des opéra tions militaires l'on bâtit l'arrière, avec confiance, en vue des années fu tures. Influences étrangères. Je ne puis terminer cet exposé sans toucher un mot du sujet brûlant des influences étrangères. Je n'ai évidemment pas pu dénombrer les Allemands et les Italiens, mais j'ai pu rechercher l'influence acquise par eux en Espagne Nationale. Les Allemands ont doté les armées du Général Franco d'une remarquable artillerie anti-avion et de ses servants, et ils ont fourni beaucoup de matériel. Ces fournitures se font contre paiements (livraison de minerais). D'importants courants commerciaux sont ainsi établis. Mais ces circonstances n'ont entraîné ni assujettissement politique ou économi que, ni même la conscience d'un grand devoir de gratitude envers un fournis seur avec qui l'on doit débattre âpre- ment les prix. Les Italiens ont donné au Général Franco un concours beaucoup plus large et plus généreux. On s'attendrait donc trouver l'Espagne Nationale portée vers l'Italie par un grand élan de grati tude. Mais ici intervient un sentiment que notre expérience de la grande guerre nous rend compréhensible dans des victoires remportées en commun, chacun a tendance exagérer sa part du succès et se vexer des plumes dont se pare le voisin. i De même que les Italiens étaient irri tés, en 1918, de ce que le petit corps expéditionnaire Franco-Britannique du front italien s'attribuât une grande part de la victoire de la Piave, de même, aujourd'hui, les Espagnols soht agacés de la part revendiquée par les Légions Italiennes dans les succès nationalistes. Ainsi donc, au lieu de l'élan de gra titude que l'on s'attend trouver chez le Phalangiste envers l'Italien, on con state plutôt l'aspiration de voir cesser cette collaboration qui ulcère l'orgueil national. Malgré les contacts intimes que l'Es pagne Nationale a eus et continue avoir avec l'Allemagne et l'Italie, on ne peut pas parler d'une emprise alle mande ou italienne. L'orgueil national exacerbé de l'Espa gnol ne tolérerait pas semblable empri se. Parallèlement, les sentiments envers la France ne sont pas devenus l'animo- sité que l'on aurait pu craindre la suite de l'attitude si nettement hostile adop tée, envers le Général Franco, par le Gouvernement Français de front popu laire. Etant eux-mêmes engagés dans une terrible guerre civile, les Nationalis tes se rendent compte de ce que la Fran ce est aussi divisée en deux camps. En nemis du front populaire français, ils ne sont pas hostiles la France elle-même. Ayant une tâche immense remplir dans leur propre territoire, les Nationa listes Espagnols demandent rester en dehors des querelles des autres pays. Loin d'être exclusifs dans leurs amitiés, ils souhaitent agrandir le champ de leurs relations amicales, avec l'espoir de trou ver des concours nouveaux pour l'oeu vre de reconstruction qui les attend. Spécialement envers la Belgique, tou tes les personnalités espagnoles que j'ai rencontrées témoignant, en même temps que le regret de la non reconnaissance par la Belgique, l'espoir que le temps perdu serait bientôt rattrapé. Dans le désir si net de tous les diri geants espagnols de voir la Belgique re prendre les relations avec le Général Franco, j'ai cru discerner deux raisons simultanées La première raison est d'ordre moral étant donné le standing de notre petit pays dans le monde, on attache sa prise de position une certaine valeur symbolique. Mais la deuxième raison me paraît la plus importante, et elle a eu moins autant de valeur pour nous que pour Burgos pour ses énormes projets, l'Es pagne aura besoin de capitaux et de techniciens et elle souhaite, dans ce but, la collaboration de petits pays sans as pirations politiques plutôt que le con cours de grandes nations. Au mois de septembre de cette an née, le Gouvernement National estimait environ six milliards de francs les des tructions déjà apportées par la guerre civile et il s'attendait au moins qua tre milliards de destructions supplémen taires avant le retour de la paix. Son programme de travaux, qui com prend notamment l'irrigation d'un mil lion d'hectares, la construction de lo gements pour deux cent mille familles, etc. demandera quelque trente mil liards de francs. Ses universités auront été fermées pendant trois ans de guerre civile et la mort aura décimé ses ingénieurs et techniciens alors que de vastes projets sont caressés pour ouvrir de nouvelles mines, construire de nouvelles usines. C'est assez dire la place que les tech niciens belges et les capitaux belges pourront trouver dans ce pays en plein élan de développement. C'est dire aussi combien le Gouver nement Belge a eu raison en annonçant hier, au Sénat, l'ouverture des négocia tions avec le Gouvernement de Burgos, en vue de la reprise des relations. via Ostende Douvres Transports d'autos par paquebots passagers Service rapide Prix modérés. M. S. Prins Albert Emission de billets d'excursion de 1 7 jours, les samedis, 2e rail dimanches et lundis355.60 Billets Week-End (Dispense de passeport) émis toute l'année, et valables du vendredi au mardi350.60 Billets d'excursion de 2 jours (Dispense de passeport) du 1 er mai au 3 1 octobre PRIX Ostende - Londres le bateau le bateau j 2e bateau 3e rail i 3e rail ALLER RETOUR Ostende - Douvres 277,— 272.— 241.— 238.— le classe ~167.^~ 162.— 170 2e classe "I3l7— 128.— 134 COMMENTAIRES Je viens de vous rapporter objective ment quelques-unes des constatations faites au cours de mon récent voyage. Je voudrais maintenant vous faire part de quelques réflexions suggérées par ce que j'ai vu en Espagne. Pourquoi le Général Franco est-il oc cupé gagner sa guerre civile alors que le Général Denikine a perdu la sienne Ce ne sont pas des facteurs militaires qu'il faut invoquer pour répondre cette question, mais des facteurs moraux et sociaux. En face du communisme qui avait un programme irréalisable mais séduisant la terre aux paysans, l'usine aux ou vriers Denikine s'est trouvé n'avoir aucun programme opposer. Il disait quand j'aurai battu les bolcheviks, je réunirai une Assemblée Nationale qui prendra librement toute décision Sa pensée était sincère et honnête mais l'absence de programme exprimé, l'ab sence de réforme dans les territoires déjà soumis son autorité, permettaient ses adversaires de l'accuser de vou loir rétablir l'ancien régime régime dont la majorité de la population était mécontente. A suivre. de la 4e tranche 1939 de la LA LOUVIERE 56.260 lots de 100 fr. 100.000 fr. RIONS UN PEU... Adjudant. Jamais notre régiment n'a connu un soldat aussi stupide que vous Tippy. Blagueur Vous voulez me faire croire que vous n'avez jamais été soldat. (Tippy et Adjudant) CHARBONS DE BOIS, vendre chez Georges Pollet-Vercruysse, boulanger, rue d'Ypres, 32, WARNETON. tous les degrés SCIENCES COMMERCIALES 19me Année 2.000 Elèves par correspondance ou oraux En indiquant Age, Etudes, But, demandez le Catalogue 370 gratuit. 136 et 138, Av. F. Lecharlier JETTE-BRUXELLES Tél. 26.24.84 Impr. M. Dumez-Truwant, Wervica.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Sud (1934-1939) | 1939 | | pagina 12