TENNIS
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LE SUD, dimanche 30 avril 1939»
LA CONFERENCE
PANAMERICAINE DE LIMA.
(Suite de la page 3)
Economiquement puissante elle-même,
l'Argentine ne recule pas devant ses
obligations. A Lima, elle fut d'une au
dace inouïe au moment où se réunis
sait la conférence, faisant fi de l'offre
américaine d'accorder des crédits en
compensation d'une expansion commer
ciale, Buenos-Ayres, ostensiblement, ap
porte de nouvelles restrictions dans le
contrôle des changes. De ce fait, cer
tains produits américains furent exclus
du marché argentin. L'émotion fut vive
la Maison Blanche.
C'est aussi l'initiative du cabinet
argentin que la déclaration de Lima
contient une affirmation solennelle de
la souveraineté de chaque état, affir
mation faite avec une telle insistance
qu'elle est blessante pour Washington.
Prenant le contrepied de toutes les pro
positions yankees, elle se fit suivre par
les autres républiques espagnoles. C'est
elle notamment qui fit échec celle qui
voulait que la consultation des puissan
ces, se fit en cas de toute guerre amé
ricaine. L'Argentine exigea, sans l'ob
tenir toutefois, que la consultation ne
se fit qu'en cas d'agression extraconti
nentale, véritable camouflet pour les
Etats-Unis, dont on voulait par là em
pêcher l'intervention dans les difficul
tés ibéro-américaines. C'est encore son
opposition qui prévalut contre l'initiati
ve yankee, puis prévoyait une consul
tation au cas où un régime démocrati
que serait renversé. C'était une véritable
Sainte Alliance que les Etats-Unis rê
vaient de créer, projet digne de la mé
moire de Metternich, s'il avait réussi.
Du point de vue diplomatique, la con
clusion la plus nette qui se dégage de
la réunion de Lima, c'est sans doute, le
développement en surface de la soli
darité américaine mais c'est surtout la
création outre Atlantique de deux
grands pôles qui s'affirment et déjà
s'opposent au Nord Washington en
core tout puissant désireux de maintenir
et d'affirmer les positions qu'il a con
quises au Sud Buenos-Ayres qui pour
rait devenir l'agent de cohésion de tout
ce continent hispano-américain qui de
puis un siècle n'a pas encore trouvé sa
stabilité et sa place dans le concert
mondial.
Jean Bastin.
C'est avec difficulté que l'on obtient
les résultats pour la région des Flan
dres du Tournoi de l'Espérance. Nous
découvrons dans l'Indépendance de
nombreux résultats des autres régions.
Mais nous ne savons rien des vain
queurs de Bruges Roger Vander-
meersch, Lepez, Mlle Kerkhofs. Atten
dons huit jours.
Le mauvais temps a haché menu le
tournoi yprois, qui mettait en compé
tition les prix offerts par Ypris-Sport.
Les Dames jouèrent dans la tempête. La
jeune Annie Daelemans fit de très
beaux scores» battant Mme van Re-
nynghe par 6-1, 6-2 et Mme Droulans
par 6-0, 6-0. Au cours de ces deux
matches, Mlle Daelemans a fait preuve
de beaucoup de régularité, et a surtout
étonné par la netteté de son drive, très
rasant. Jeune joueuse d'avenir.
Du côté Messieurs, van Renynghe
ayant passé un tour contre Bacquart,
joua une partie disputée contre Wal-
lyn, qui gagna 7-5, 8-6. R. Droulans
passa également un tour contre Heursel,
qu'il battit en trois sets 0-6, 6-1, 6-1
mais il fut battu au second tour par
Vannieuwenhuyse par 6-3, 6-1, non
sans opposer une belle résistance. Enfin
Vander Mersch, junior, parvint ga-
gner contre Edouard Gruwez en trois
sets, et fut éliminé au tour suivant par
Vannieuwenhuyse. Vander Mersch est
également un très bon élément junior.
La finale se jouera la semaine pro
chaine entre Wallyn et Vannieuwen
huyse, et donnera, espérons-le, une belle
partie.
Les interclubs commencent ce week-
end. A signaler le pénible effon
drement du tennis courtraisien. Soit
pour des raisons de santé, soit pour
des raisons d'affaire, nous apprenons
que les bons joueurs de Courtrai renon
cent aux compétitions Van Brante-
ghem, Geerts, Caesens et Vereecke.
Nous le regrettons vivement, car les
Courtraisiens étaient les meilleurs dé
fenseurs de notre région au classement
du tennis belge. Espérons que cette re
traite collective ne sera que momenta
née.
Le jeune Billy essaie d'expliquer
son père la leçon de logique reçue
l'école le matin.
Le chemin le plus court est le meil
leur, nous dit le professeur.
Ton professeur est un idiot s'epc-
clame le père, un chauffeur de taxi
(Suite)
Prenons un exemple simple dans un
domaine qui m'est familier une con
trainte imposée mes ouvriers dans
l'usine de chlorate de Jadotville. Il leur
est prescrit de revêtir en entrant dans
l'usine, des vêtemerits dè travail et
d'abandonner ces vêtements en sortant
de l'usine si cette consigne est donnée
sans explication, le nègre, pour qui la
tentation est grande de rentrer chez lui
dans les vêtements de la société, y dés
obéira et devra être puni d'où mauvais
état d'esprit. Par contre, le résultat
voulu est obtenu sans difficulté si l'in
génieur prend la peine d'expliquer aux
hommes et de leur montrer, par expé
rience pratique, combien le costume im
prégné de poussière de chlorate peut de
venir un effroyable danger l'appro
che d'une allumette.
Des exemples semblables peuvent être
multipliés l'infini et il est facile de
concevoir l'importance qu'ont les con
tacts fréquents et confiants entre chefs
et sous-ordres. Chacun de nous a un
rôle utile ou nuisible jouer dans ce
domaine, chaque jour, dans son usine
ou son bureau.
Mais le contact, même journalier,
dans l'usine ou le bureau ne suffit pas.
Les sujets d'entretiens qui peuvent y
être abordés sont limités aux détails du
service immédiat. Les coeurs ne peuvent
pas s'y épancher. Il est désirable de
trouver d'autres occasions pour patrons
et subordonnés de se connaître mieux,
de parler en confiance.
Sous quelle forme établir ces contacts?
Certains industriels essaient de les
créer en organisant des fêtes auxquel
les ils invitent leur personnel, ou en
créant des Clubs sportifs où ils essaient
de réunir leur personnel du haut en bas
de l'échelle. C'est généralement en pure
perte que ces efforts sont faits. Dans
ces réunions artificielles règne une gêne
qui éloigne les classes plutôt qu'elle ne
les rapproche.
Entre gens de conditions sociales et
d'éducations si diverses, le contact ne
s'établit bien que sur des terrains où
ils se comprennent.
D'une part, le contact entre femmes
de dirigeants et d'ouvriers doit être éta
bli dans le domaine où elles sympathi
sent si aisément celui de la maternité,
de l'aide l'enfance. Et là le service
Espagnol de l'Auxilio Social est un mo
dèle digne d'être étudié et suivi par nos
compagnes.
Entre hommes, le domaine où 1 on
se comprend aisément et où l'on peut
parler avec l'intérêt entre gens de clas-
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le classe
241.—
277,—
I
272.— 238.—
167.—
162—
2e classe
ses sociales différentes, c'est le domaine
professionnel. En parlant des choses de
leur métier, ouvriers, ingénieurs, patrons
d'une même usine ou d'une même indus
trie peuvent avoir des entretiens inté-
ressants où chacun ait quelque chose
dire, où l'estime et les sympathies peu
vent naître.
Il faut que les revendications, les dé-
sirs, les vœux, les suggestions des ou
vriers, des agents de maîtrise, des diri
geants puissent être examinées et dé
battus entre'eux directement.
Ce n'est que dans des réunions de
ce genre que peut naître la conscience,
si nécessaire, d'un intérêt commun, d'un
but commun, que peut naître cet es
prit du front qui a fait des merveilles
chez nous pendant la guerre.
(A suivre)
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