La paix ou
la guerre?
La Panne
Comines
Neuve - Eglise
Wervicq
Wameton.
LE SUD
Non, l'auteur des lignes que voici
n'est ni stratège ni diplomate ni homme
d'état. Il n'est donc pas dans le secret
des dieux. C'est uniquement en éco
nomiste qu'il observe et qu il raisonne
c'est en économiste aussi qu'il juge que
nous n'aurons pas la guerre de sitôt...
Pour faire la geurre, il ne suffit pas,
en effet, d'en avoir l'intention il faut
aussi disposer de tous les moyens indis
pensables. Pour faire la guerre, il ne
suffit pas d'avoir beaucoup d'hommes et
beaucoup de canons, il faut encore beau
coup d'argent... c'est-à-dire des réser
ves énormes ou des richesses économi
ques actives et considérables.
Pensez donc toutes les dépenses
qu'exige une armée en campagne mu
nitions, carburants, approvisionnements
divers, renouvellement du matériel,
nourriture, vêtements, soins, solde aux
soldats, appointements aux gradés, al
locations aux femmes, aux enfants, aux
vieux parents, etc... Il n est pas un seul
de ces éléments dont on puisse se pas
ser et, pourtant, au bout de quelques
semaines seulement, cela se chiffre par
des milliards. Or, ces milliards, il est des
nations, considérées parfois comme re
doutables, qui ne les possèdent pas, qui
ne pourraient les produire en temps de
guerre ni les obtenir des pays étrangers.
De telles nations n'ignorent pas qu'il
serait catastrophique pour elles de pro
voquer un réel conflit armé, en s atta
quant directement ou indirectement aux
grandes puissances économiques.
Mais, s'il en est ainsi, direz-vous,
comment se fait-il que les nouvelles, qui
nous arrivent des points les plus né
vralgiques du globe, ne signalent que
bravades, menaces, vexations ou des
préparatifs belliqueux que 1 on: ne se
soucie point de dissimuler On peut
croire que ce sont surtout des rodomon
tades ou du bluff comme on dit au
jourd'hui.
D'autre part, une personnalité
éminente n'a-t-elle pas parlé des mois
cruciaux que nous devons vivre très
prochainement Si elle aurait même
pu affirmer que les mois de mars et d a-
vril de chaque année ainsi que ceux
d'août, de septembre^ et d'octobre, for
ment de véritables périodes climatéri-
ques. au cours desquelles la résistance
de nos nerfs et celle de toutes nos for
ces morales seront dorénavant mises ré
gulièrement épreuve. Cela ne fait
d'ailleurs que confirmer ce que nous
exprimions plus haut. Ces états d alar
me, auxquels nous commençons heureu
sement nous habituer, sont symtéma-
tiquement provoqués dans le dessein
évident d'enrayer l'activité économique
des nations pacifiques on tente de les
apprauvrir, de réduire ainsi leur capa
cité de résistance la force brutale et
les chances de victoire finale qu'elles
détiennent a priori.
Travaillons-donc, produisons, ache
tons et vendons Aussi longtemps que
le bloc des nations pacifiques pourra
maintenir son écrasante supériorité éco
nomique... nous n'aurons pas la guer
re
Bilanbert.
EST LE JOURNAL
DE TOUTE LA REGION.
L'EXPOSITION NATIONALE
DE TOURISME.
L'ouverture de cette exposition très in
téressante a eu lieu le samedi 5 août
3 heures en présence de MM. Demail-
ly. Bourgmestre, Vanhove Inspecteur de
Tourisme, Heddebauw A., secrétaire de
la commission Provinciale R., Alofs, se
crétaire provinciale de Tourisme du
Limbourg, Ed. Pirsch, président du Co
mité Officiel de publicité, M. Bulckaert
Sénateur, les bourgmestres de Coxyde
et d'Oostduinkerke et de nombreuses
personnalités de la région. MM. Baels,
Gouverneur de la Province et Porta, dé
puté, s'étaient fait excuser.
Le discours d'inauguration a été pro
noncé par Monsieur Demailly qui a sou-
lignéTimportance du tourisme au point
de vue de l'économie Nationale. M.
Pirsch rend ensuite hommage l'esprit
d'initiative de M. Marck, Ministre des
Transports et l'activité de Monsieur
Baels, président de la commission de
Tourisme de la West-Flandre qui est
le principal artisan de la campagne de
publicité faite en Angleterre. Mr Van
hove donne de longues explications sur
l'organisation de la propagande touris
tique en Belgique. Mr Heddebauw in
siste particulièrement sur l'importance
de la publicité touristique pour la West-
Flandre dont les villes d'art et les sta
tions balnéaire? attirent spécialement
l'attention des touristes étrangers qui
de la rayonnent dans tout le'pays. Mr
Heddebauw rend hommage l'activité
de Monsieur le Gouverneur H. Baels et
remercie le Bourgmestre, ainsi que le
Président du comité officiel de la Pu
blicité, Monsieur Pirsch et Monsieur
Coppijn son très actif secrétaire. Tous
les invités ont été unanimes marquer
leur admiration pour l'organisation im
peccable de cette exposition et l'attaît
réel qu'elle exerce en engageant les vi
siteurs faire un tour de Belgique
LE DEPART
DE M. L'ABBE DOSSAER
Mgr. Lamiroy, évêque de Bruges, a
confié M. l'abbé Dossaer, vicaire
Comines-Belgique, l'administration de
la paroisse de Bossuyt, dont le titulaire
depuis vingt-quatre ans, prend sa re
traite.
Le Journal de Roubaix écrit au
sujet de cette nomination
M. l'abbé Dossaer, est né Os-
tende, en 1888, bachelier en droit, il
fut ordonné prêtre là fête de Noël,
en 1913.
Pendant toute la guerre, il fut vicaire
dans sa ville natale.
Durant ces années, tristement mémo
rables, le jeune prêtre donna la mesure
de son dévouement. Installé dans une
paroisse particulièrement éprouvée par
de nombreux et sanglants bombarde
ments, il se prodigua au soulagement
des misères. Ce fut la première et bien
rude école de son apostolat.
Arrivé Comines en avril 1936, ve
nant d'Anseghem, M. l'abbé Dossaer,
conquit bientôt la sympathie de la po
pulation. D'un caractère droit, d'un
abord facile, conseiller, intelligent et
dévoué, il sut, sans ostentation, sou
lager et consoler ceux qui peinent et
qui souffrent. Son départ de Comines,
où son séjour fut trop court, cause bien
des regrets.
L'installation de M. le curé Dossaer,
aura lieu Bossuyt, le 13 août 15 h.
Les Cominois auront certainement
coeur de s'y rendre nombreux pour té
moigner leur ancien vicaire toute leur
reconnaissance et leur sympathie.
(Y près)
GRANDE KERMESSE
MISSIONNAIRE
Neuve-Eglise et toutes les communes
environnantes s'apprêtent fêter, par
une Kermesse Missionnaire hors ligne,
le nouveau missionnaire de la région
le Révérend Père Tharcise (André La-
sure), de la Congrégation des Pères
Passionnistes, qui part sous peu au
Congo.
Les dimanches 13, lundi 14 et mardi
15 août, Neuve-Eglise regorgera de
monde, qui visitera la Kermesse la
salle des fêtes et dans les jardins du
Couvent Ste Elisabeth. Chaque famille
aura cœur de venir saluer le mission
naire partant, et de lui procurer une
aide efficace pour le grand et pénible
travail d'évangélisation qu'il ira entre
prendre dans la colonie.
Nombre de stands et de jeux, un café-
restaurant, des tombolas, un orchestre
etc. contribueront divertir les visiteurs,
qui les organisateurs souhaitent d'ores
et déjà une cordiale bienvenue.
Les trois jours la kermesse sera ou
verte de 14 20 h. Entrée par la
rue de Bailleul. Place pour vélos.
Qu'on se le dise.
EXPOSITION PHOTOGRAPHIQUE
Les 20, 21 et 22 août, aura lieu un
challenge international entre le Photo-
Club Wervicquois et le Cercle Photo-
graphque Energie Electrique du Nord
de la France de Comines (Nord).
L'exposition se tiendra dans la salle
des fêtes de l'Hôtel de Ville de Wer
vicq (Belgique) de 8 12 h. et de
14 20 h.
Entrée libre durant toute la journée
de l'exposition.
L'exposition est dotée d'une Coupe
challenge et de nombreux autres prix
qui seront attribués aux meilleurs expo
sants.
Le classement étant fait par les vi-
sieurs au moyen d'un bulletin de vote
qu'ils trouveront leur entrée.
Nous étions fort peinés de ne plus
pouvoir offrir nos lecteurs des extraits
de la savoureuse histoire de Wameton,
due au talentueux collaborateur de notre
confrère De Blauwe Vaan Aussi
est-ce avec joie que nous lisons le com
muniqué suivant dans l'organe libéral
Les Warnetonnois sont priés de ne
pas s'impatienter concernant leur his
toire qui paraît dans notre hebdo.
L'auteur a trouvé de si drôles de cho
ses qu'elles demandent beaucoup de
temps pour les mettre en place.
Patienter donc encore deux semaines
et vous lirez la suite de l'histoire de
Warneton.
Tout va très bien et nous attendons
avec impatience les si drôles de cho
ses
SALON DE COIFFURE cherche JEU
NE FILLE désirant apprendre coiffure.
Nourrie et logée. Écrire journal M.
H.
EN MARGE DE
L'EXPOSITION MEMLING.
Bruges se vante et juste titre de
son glorieux passé, des Fils illustres qui
ont anobli jamais son goût, ses tra
ditions des siècles de fortune et de
prospérité des fils qui ont su immor
taliser le sentiment religieux élevé, de
ses populations moyenâgeuses, la poé
sie qui en émane. Mais, si ce passé et
ses œuvres ont fait de notre ville le
centre d'Art par excellence, le point
d'attraction du monde intellectuel, il
continue néanmoins exercer son in
fluence parmi cette partie de notre po
pulation, qui le plus souvent, sans en
avoir notion elle-même, en est le digne
successeur, j'ai nommé l'artisanat bru-
geois.
ej voudrais aujourd'hui tout particu
lièrement vous parler d'une des bran
ches de cet artisanat, dont les œuvres,
peut-être mieux que pour toute autre
branche, conserve dans un cadre tou
jours cependant vivant et viable, cette
empreinte de jadis. Peut-être est-ce l'at
trait vers la richesse des tons, la déli
catesse de l'exécution, le raffinement
dans le détail, la parenté de par l'in
fluence religieuse, chez qui, comme chez
nos primitifs, elle cherche ses sujets,
toujours est-il que la broderie qui a con
nu ses périodes de splendeurs en même
temps que nos peintres, est demeurée
vivante parmi notre population et que
de nos jours encore, elle se plaît ra
vir ses cartons parmi les œuvres maî
tresses de nos Van Eyck, Memling et
autres.
Les Sœurs de l'Hôpital St Jean qui
ont su garder si jalousement ce trésor
brugeois que sont les œuvres de Mem
ling, viennent de faire exécuter pour
leur chapelle, urië chasuble dont les mo
tifs centraux, sont la reproduction en
broderie fine, des deux scènes principa
les de la chasse de Ste Ursule.
Comme l'artisan brodeur a su rendre
dans son œuvre, ce caractère prépondé
rant des œuvres de Memling, de l'Art
pour Dieu, et non de l'Art pour l'Art,
comme nous le mentionne si bien James
Weale dans sa bibliographie de Mem
ling On se trouve .tout comme devant
l'œuvre du peintre, étonné de ce que
l'artisan brodeur a su l'aide de la ma
tière qui se nomme fil de soie, consti
tuer avec une telle finesse, un nuancé
sans pareil des coloris, ce drapé du man
teau de Ste Ursule et de la Vierge, cet
te expression surnaturelle qui émane
tant de l'œuvre entière, que des détails
des figures, des doigts tout y est pur
et le brodeur a su rendre son travail
la sérénité, la noblesse, l'intimité de
l'œuvre du peintre. La transposition de
la scène en broderie donne celle-ci une
richesse incomparable, la soie matière
noble s'il en fut, donne un fini tel que
l'on sent la matière elle-même, de l'her
mine du corsage de Ste Ursule au drap
de la robe de la Vierge et la toille de la
coiffe des Sœurs du vitrail aux colon-
nettes, tout y est parfaitement rendu.
Les personnages ressortent en relief sur
les fonds, avec une luminosité incompa
rable.
A l'encontre de ce que l'on pourrait
penser, la broderie peut dans ses inter
prétations, rendre non seulement le fas
te. la richesse, mais aussi et surtout, elle
peut exprimer de par la finesse de son
exécution et l'harmonie qui en émane la
beauté infinie, les sentiments qui élèvent
l'âme. C'est en cela surtout que les fi
gures brodées de la chasuble de l'Hô
pital excellent, et c'est en cela précisé
ment qu'elles sont une trasnposition di
gne de la peinture de Memling
Jos. Van Hauwermeiren.
Ces scènes brodées, de même que
d'autres œuvres inspirées de Memling.
resteront exposées l'Hôpital St Jean,
au salon voisin de la Pharmacie, pen
dant toute la durée de l'Exposition
Memling