REGARDS A L'EXTERIEUR LA LIGNE BELGE ANVERS-NEW-YORK SILENCE LA SEMAINE LITURGIQU COMPAGNIE MARITIME BELGE S. A. PAS D'ANKYLOSE A PROPOS D'UN PAS-DE-CLERC Des droits et devoirs des Etats neutres. (LLOYD ROYAL) SERVICE POSTAL ACCELERE par NAVIRES MODERNES TOUTES LES SEMAINES EMPLACEMENT FIXE Hangar No 21 AGENCE MARITIME INTERNATIONALE S. A- Dépt. AMERIQUE DU NORD 1, Meir ANVERS 2. LA PATRIE DU 16 9-39. notre confrère libéral devint ministre de l'Instruction publique grâce l'appui des journalistes libéraux qui crurent qu'il dé fendrait au sein du gouvernement la liberté et l'indépendance de la presse menacées. Ce détail est sans doute ignoré du pu blic. Nous croyons que M. Hoste a fait de son mieux pour neutraliser les adversaires de nos libertés constitutionnelles. Aujourd'hui ils semblent avoir repris les armes depuis que les socialistes ont eu la chance de ren trer au gouvernement. Une presse uniforme cadrerait sans doute avec le socialisme qui ne peut que désirer un seul moniteur pour le pays entier et qui ma nœuvrent sous cape. L'amusant de l'histoire est que le chef du parti rexiste, dont on ne parle plus, pousse la censure et sans doute la sujétion de la presse. C'est bien dans ses cordes, mais cela n'ira pas tout seul mal gré les ruses dont on entoure la campagne menée en tapinois. Un pas important serait fait dans cette direction si notre pays devait être entraîné dans la guerre. On appliquerait tout de suite le décret-loi de 1916 sur la presse et la cen sure serait rétablie avec le caviar, les ciseaux et le pot-à-colle en attendant qu'on puisse prendre d'autres mesures draconniennes pour museler le quatrième pouvoir. Les premiers jours d'émoi passés, il faut bien adapter là vie de la nation et des indi vidus la position de neutralité de la Bel gique. L'Etat lui-même donne déjà l'exemple et nous voulons citer un fait qui se rapporte l'armée les écoles des cadets se rouvrent et l'école royale militaire rouvrira également ses portes avant le 15 octobre. Il faut bien continuer former des offi ciers comme on en formait pendant la guerre de 1914 derrière le front en France. Nous qui avons été en Hollande pendant cette guerre, pouvons témoigner que la vie nationale y continuait également. Le com merce était même très actif Autres temps, autres mœurs. Cette efflorescence ne sera peut-être pas possible chez nous et là-bas en 1939 cause des mesures sévères prises par les belligérants, mais cela n'empêchera point de faire des affaires et de s'exprimer librement comme le faisaient les Hollandais qui, étant neutres, étaient pour ou contre l'Allemagne. La presse hollandaise ne se gê nait pas d'exprimer ces sentiments. On vit encore trop en Belgique comme si nous étions en guerre ou si nous devions taire nos sympathies ou nos antipathies. C'est une question de tact et de doigté. On assure en haut lieu qu'on a été dés agréablement surpris que des journaux aient relevé les paroles extravagantes du député Hubin. Pas de zèle, dit Talleyrand et Hen ri IV s'écria Délivrez-moi de mes amis, je me charge de mes ennemis Des jeunes journalistes ont pris la mouche pour se con duire comme des Suisses qui gardaient les rois de France. Ils auraient mieux fait de se taire et passer leur chemin comme la cara vane. Tais-toi. Lâche canon. Tu fais pleurer. Pleurer les femmes Tais-toi. Ta voix est un bourreau pour le pauvre [bercail Pour la pauvre tendresse esseulée jamais... La terre était si belle et chaque fleur en [paix, Chaque oiseau dans son nid, chaque meule [au travail Sur les fleurs, aujourd'hui, la mort, froide, [se glisse, Sur les petites fleurs, toutes, de sang, bles- [sées. Les oiseaux sont partis, les meules délais sées Tais-toi, Ta voix est, pour le cœur, un lugubre sup- [plice. Lâche canon. Tais-toi Tu fais errer. La vie entière. Errer l'amour au cimetière L'amour des femmes Francirte FORGES. Aujourd'hui il n'est personne qui n'ait, au moins une fois par jour, 1 occasion d'entendre mentionner ou de prononcer elle-même le mot neutre une petite par tie du public cependant se rend parfaite ment compte de l'importance que peut re vêtir cette qualité pour l'avenir d un pays. Si actuellement les déclarations de neutra lité se sont suivies une cadence très ra pide et nous sont venues de la part de presque toutes les nations mondiales, il ne faut pas croire que la précaution prise par ces nations de fermer en quelque sor te la porte de la guerre devant elles, leur permettra de rester indéfiniment l'abri du conflit où ne sont mêlés que quel ques pays. Il est bon donc, notre seul point de vue de savoir ce qui nous est permis, mais aussi ce qui nous est défendu afin d'éviter tout abus dans 1 un ou 1 au tre sens. Je compte consacrer cette chroni que et d'autres encore une brève étude du problème, sans a.ssurer cependant qu'elles se suivront régulièrement, les évé nements pouvant me contraindre au com mentaire habituel. Le concept de neutralité est une inven tion moderne contre laquelle notre être intime se révolte, nos convictions nous en traînant prendre le parti de 1 un con tre l'autre. Aussi n'est-ce pas le public comme tel qui adopte cette attitude pha- risaïque, mais l'Etat représentatif de 1 en semble de ses nationaux qui sont eux con traints, en vertu des pouvoirs remis entre les mains des dirigeants, se conformer aux règles édictées en conséquence de la déclaration de neutralité. C'est actuelle ment, en dehors des autres devoirs rem plir par les citoyens rappelés sous les ar mes, l'obligation la plus stricte qui soit imposée aux Belges, obligation laquelle tout manquement constitue un crime con tre la sûreté de l'Etat. Nul citoyen ne peut s'y soustraire. Ce fut le XLXe siècle qui vit cette con ception prendre forme dans le droit inter national, mais, comme toujours, aux rè gles de droit s'est jointe la tradition pour fixer le principe de la neutralité. La Décla ration de Paris, (16 avril 1856», la con vention de La Haye, i 18 octobre 19071 et la déclaration de Londres, (24 février 1909), sont les documents sur lesquels s'appuye le droit. La guerre de 1914-18 vit la violation d'une neutralité perpétuelle, la nôtre, c'était la première entorse au fameux prin cipe. La seconde fut celle que durent su bir certains neutres afin de pouvoir rester écartés du conflit et, en fin de compte, conserver la neutralité qui leur était si chère. Les efforts considérables faits par d'autres nous montrent dès présent ce que cette situation revêt d'étrange et de pé rilleux. Comme l'état de guerre est difficile définir, on a vu que la propagande alle mande en a demandé ironiquement une définition la Grande-Bretagne, de même la neutralité échappe des formules pré cises. On pourrait dire qu'elle est la si tuation d'un Etat qui ne prend aucune part des hostilités déclenchées, qui a main tenu les bonnes relations avec les nations belligérantes et qui s'efforce de ne parti- j ciper d'aucune façon la guerre laquelle il ne désire pas être mêlé. Mais on voit tout ce que cette définition renferme de négatif et combien la seule affirmation est peu précise. Il faudra pourtant s'en con tenter, faute de mieux et en tirer les con séquences. Le droit international accorde tout Etat le droit de se déclarer neutre au dé but d'un conflit, moyennant l'accomplisse ment de formalités diplomatiques qui con sistent en l'annonce formelle, précise et of ficielle auprès des nations belligérantes ou non de l'attitude adoptée. Dès ce jour, des droits lui sont accordés et des devoirs lui sont imposés dépasser les uns au né gliger les autres peut entraîner les pi res conséquences, il importe donc de les connaître, tous deux. Un pays neutre ne peu se permettre au cune action qui favoriserait l'un ou l'autre des belligérants, il ne peut donc admettre que l'un des pays en guerre se serve de son territoire pour des buts militaires avec le corrolaire que sa neutralité ne peut être militairement violée. Et donc, les forces armées d'un neutre ne peuvent se joindre celles d'un quelconque belligérant et il ne pourra ravitailler en armes et en muni tions aucun des deux partis en conflit. La liberté de l'individu reste cependant sauve, il pourra s'engager séparément dans l'une des armées en présence comme son usine pourra travailler pour l'une de ces nations. La chose doit pourtant rester in dividuelle et l'Etat neutre réglementera souvent ces pratiques afin que l'excès d'ai de et de- collaboration accordées l'un seul des belligérants ne crée pas une si tuation contraire la neutralité de fait. Encore une. fois, la prudence est de ri gueur pour le gouvernement qui agit dans ce sens, toute interdiction pouvant elle aus si être interprétée par l'un des belligé rants comme un acte hostile On sait que les neutres ne peuvent ac corder le passage des troupes combat tantes ou autres, que des bases militaires d'aucune sorte ne peuvent être érigées sur leur territoire, ni aucun terrain d'aviation, que tout matériel de guerre appartenant un belligérant et se trouvant sur le ter ritoire neutre doit être saisi, que toute troupe franchissant la frontière doit être désarmée et internée jusqu'à la fin des hostilités. (A suivre). aux dispositions et restrictions imposées par les autorités ceci constituera non seulement une mortification mais un acte de charité, car ces mesures sont ou seront prises pour le bien de tous et la sauvegarde de notre Patrie. Si nous sommes logiques et sincères, en disant Notre Père qui êtes aux deux bannissons toute inquiétude, toute agita tion en ajoutant que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel écrasons sans pitié tout cafard et remplaçons grogneries et murmures par le sourire. Re prenons notre actif la mentalité des pre miers chrétiens Ste Sabine riait devant le juge qui la condamnait mort Tu ris. Sabine vocifère le juge Oui je ris, répond avec calme la jeune vierge, parce que, s'il plaît Dieu, je suis chrétienne Ce 3me Dimanche de Septembre com mence la lecture du Livre de Tobie. C'est le 12me des Livres historiques. On y voit pré cisément que les difficultés rencontrées par le jeune Tobie au cours de son voyage tour nèrent toutes son avantage et celui de sa famille. Retenons aussi comme un mot d'or dre le salut de l'Ange Raphaël au vieux Tobie éprouvé et aveugle Que la joie soit toujours avec toi F. E. DU 17 SEPTEMBRE 1939 Ayez pitié de moi. Seigneur, je crie v vous tout le jour (Introït du XV[ Dimanche après la Pentecôte). Seigneur, hâtez-vous de me secourir (Offertoire) En ce XVIme Dimanche après la pent côte, la Sainte Eglise lance des appels ptes sants vers Dieu. Etant donné les circotistal ces actuelles, nous redirons avec plus de fer veur que jamais ces supplications dï Mère qui souffre. L'Epître fut écrite aux Ephésiens par Paul pendant qu'il était prisonnier R0m, Elle nous enseigne non seulement par d- mots mais par un exemple vécu comment disciple du Christ réagit en face de l'éprea1 ve. C'est St Patil prisonnier qui relève courages et console les fidèles. Il va jusqu" leur présenter les afflictions qu'il en(jr comme un sujet de gloire pour eux. Et conclut par ces mots A Celui qui peu faire, par la puissance qui agit en nous, F Uniment plus qu nous demandons ou co] cevons. Lui soit la gloire dans l'Eglise dans le Christ Jésus Louer Dieu en tout- choses. partout et toujours, le louer par Christ et par l'Eglise, voilà le devoir p mordial du chrétien. Comparons notre attitude depuis le déb. de l'épreuve actuelle. épreuve telleme» moindre pour nous que pour d'autres payr avec l'attitude du grand Apôtre et tirons conclusions pratiques qui s'imposent. Précisément, dans l'Evangile, après avo guéri l'homme hydropique, le Christ n donne une leçon d'humilité Va te mil tre la dernière place Car celui qui s'é/t ve sera abaissé et celui qui s'abaisse sera éle! vé Cette semaine nous avons les Quatit Temps d'Automne. L'Introït du merctel est un long chant de joie Réjouim vous en Dieu notre appui louez le Dieu i Jacob entonnez un hymne de joie aux oc cords de la harpe L'Evangile de ce mê jour raconte la guérison du possédé sourd muet. Aux disciples qui lui demandent pour quoi ils n'ont pu réussir chasser eux-mêm ce démon, le Christ répond Cette sort de démons ne peut être chassée que par 1 prière et le jeûne N'oublions pas que sacrement de Confirmation nous ayant fa soldats du Christ, nous avons le strict de soir de nous servir des armes que notre fl nous met en mains. Et sachons bien que c deux armes de la prière et du jeûne, si e! sont très pacifiques, sont de toutes les pl efficaces. Prions donc. Prenons part la Messe, r prières de l'Eglise, celles ordonnées par n tre Evêque assistons aux offices toutes fois que nous le pouvons. Mais surtout, q notre prière soit vraie, qu'elle traduise attitude d'âme réellement humble, pleine foi, de confiance et d'amour. Et jeûnons. Si les prescriptions du Cou cile de Malines dépassent nos forces, pouvons tout au moins pratiquer ce mortification de bon aloi qui consiste aimer toujours ce qu'on doit foire (M Chevrot, La vie de l'homme nouveau. 177). Soumettons-nous avec bonne Pour tous renseignements s'adresser Téléphones 218.90 219.10 219.90 (25 Hgnesï Adresse télégraphique AGENMARIN (5723)

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