REGARDS A L'EXTERIEUR Billet de Bruxelles CINEMA BRUGES DOTTIGNIES OSTENDE YPRES Des droits et devoirs des neutres. 1 Faisons le point. 2. LA PATRIE DU 7-10-39. Un Etat neutre ne peut être placé dans l'obligation d'interrompre les communica tions postales et téléphoniques avec tous les autres pays, sa liberté reste entière en celà, comme le commerce doit rester libre avec les autres neutres et les belligérants. Le chapitre des droits est celui auquel on-se réfère le plus volontiers en oubliant souvent qu'il est sensiblement handicap-* par celui des devoirs que nous venons de parcourir ensemble. Un Etat neutre a le droit d'exiger que sa neutralité soit respectée et il a donc le droit aussi d'user de tous les moyens dont il dispose pour la faire respecter. Ainsi, les hostilités doivent être interrompues entre deux troupes ennemies quand elles attei gnent les frontières neutres, fussent-elles la suite d'une bataille rangée. Il en découle que le feu doit être arrêté sur une troupe se trouvant en territoire neutre. La même règle vaut pour les combats navals et oériens. Le survol d'un territoire neutre est éga lement interdit. Si cette question est d'une brûlante actualité, c'est que la jurispru dence en la matière n est pas encore éta blie, les véritables armées aériennes n'é tant que de création récente. On a accusé certains belligérants de vouloir instaurer des règles qui permettraient pratiquement de transgresser ce principe en posant com me thèse que le survol une haute altitu de serait toléré. Quoi qu'il en soit de la véracité de ces affirmations, il est clair que cette thèse doit être entièrement reje tée et qu'il ne peut être procédé la déli mitation théorique d'une zone territoriale aérienne, comparable aux eaux territoria les, car il s'agit, non plus de l'extension en mer sur un certains nombre de miles de la souveraineté d'un pays, mais bien du passage accordé au-dessus de son territoire une troupe armée de l'un des belligé rants. Son espace aérien, un Etat neutre a pour obligation de le défendre même par la force, tout autant que l'intégrité de ses frontières. Qu'il entretienne cet effet des troupes armées, c'est son droit strict et au cune tierce puissance ne pourra se croire visée par de pareilles mesures. L'exemple de la Belgique est typique en cela. Les Etals voisins ont affirmé plusieurs re prises que notre neutralité serait respec tée par eux, et cependant aucun d'eux ne nous reprochera 1 état de mobilisation très étendue dans lequel nous vivons et comp tons rester aussi longtemps que dureront les hostilités. De plus, nous n'avons pas hésité arrêter des avions étrangers qui survolaient notre territoire et les con traindre atterrir, quoi qu'il leur en dé plut, nulle des nations en cause ne pourra nous 1 incriminer. Ce ne sont que mesures de police et non pas faits de guerre. La toute récente note officieuse alle mande, transmise avec docilité par l'a gence Belga, nous apprend que la thèse énoncée ici est la seule qui soit admise Berlin. On n'a pas manqué d'exprimer des inquiétudes cet égard car les trois con ditions y précisées laissent place inter prétation et donnent l'impression que, le cas échéant, on pourrait Berlin donner le sens le plus défavorable telle action de notre défense anti-aérienne et considé rer notre neutralité comme violée déjà par d'autres. On peut espérer que les hypo thèses envisagées ne seront d'aucune application pour notre pays, et qu'il s'agit là uniquement d'une déclaration de principe destinée nous mettre en garde contre toute faiblesse ou de prévenir les pays ennemis qu'ils ont respecter la neutralité de notre ciel. v* Des incidents peuvent toujours surgir entre les belligérants et les Etats neu tres, la guerre de 1914 en vit plusieurs, celle-ci en connaît déjà de très nombreux. Toutes les relations entre pays peuvent être l'occasion de dissentiments ou de di vergence de vues, fortiori au moment où l'un des pays tend toutes ses forces vers des buts de guerre. Nous en verrons quel ques uns dans une prochaine chronique. A suivre) La semaine diplomatique fut très char gée, mais ce qui la remplit, ce ne furent pas tant des actions nettes que des actes négatifs. A Moscou, le ministre turc des Affaires Etrangères, arrivé le premier n en est pas encore reparti, il ne peut être reçu par son collègue russe; on sait ce que cela signifie après que les accords franco-anglo- turcs viennent d'être paraphés M. von Ribbentrop, arrivé bon dernier, est ren tré Berlin avec un partage plus favorable de la Pologne en compensation de la perle maintenant avérée de l'influence sur les Etats baltes. L'Estonie, dont le ministre des Affaires Etrangères a également fait le voyage de Moscou, y a perdu sa liberté et ne conserve d'Etat que le nom. La Finlan de, la Lettonie et la Lituanie ont été invitées envoyer des délégués Moscou, heureux s'ils conservent, après ces entrevues, autant de liberté que l'Estonie. Le Comte Ciano lui-même a fait le voya ge de Berlin et en est reparti comme il était venu, en grande vitesse. L Axe, si fer vent de communiqués où est célébrée son intangibilité, a perdu cette fois ses capa cités littéraires et ce n'est qu'avez vingt- quatre heures de retard que la presse alle mande en a fait les louanges. 11 me semble, jusqu présent et pour autant que des laits nouveaux ne viennent modifier cette opinion, que l'Italie s'est détachée de l'Al lemagne soit qu'elle se soit tournée vers ses ennemis ce qui est peut-être excessif, soit, plus simplement, que la neutralité lui paraisse être un sort enviable et digne d être vécu. Enfin, les évérements dont on nous a annoncé la parution, pourraient bien être reportés une échéance beaucoup plus lointaine,l'Allemagne qui devait les déclen cher se sentant moins bien assistée qu'elle ne le croyait, car l'un de ses buts de guerre, la main-mise sur les Etats baltes, lui échap pe dès présent et l'hégémonie danubien ne paraît devoir subir le même sort. I Les quelques jours qui viendront nous apporteront la lumière sur ce point. Spectator. i i (Il Voir La Parie du 16 septembre 1939. LA VIE ECONOMIQUE (Suite de la Ire page) l'étranger et si les marchés extérieurs avaient été méthodiquement prospectés antérieure ment nous en tirerions tous les avantages im médiatement. La preuve est faite, d'ailleurs, de l'utilité de cette prospection méthodique des marchés, de cette politique du commer ce extérieur qui est vitale pour notre pays, et qui paraît si peu intéresser nos compatrio tes obsédés par l'esprit de clocher. Les pays Scandinaves nous en fournissent la preuve. Déjà en 1938 nos exportations se trouvaient en fort progrès, et nous con statons pour les six premiers mois de 1939 que le Danemark offre la Belgique une ba lance commerciale favorable qu'en Nor vège nos exportations passent 171 mil lions en augmentation de 54 millions et qu'en Suède, où un sérieux effort a été ten té, cause de l'alliance dynastique, l'augmen tation est de 170 millions pour les six pre miers mois de 1938. D'ailleurs vers les pays neutres le progrès est aussi sensible 257 millions de plus aux Pays-Bas et 47 millions de plus en Suisse. Nous pourrions tirer d'autres conclusions en passant tous les pays en revue, mais citons simplement les Etats de l'Amérique du Sud, où la Belgique vient de tenter un effort, vingt ans après les indications données par le Roi Albert, et où nous voyons aussitôt un progrès Argentine 52 militons en plus; Brésil, 16 millions. Et enfin une politique suivie avec les Etats-Unis nous permet d'en- régistrer une augmentation de 327 millions pour les six premiers mois de l'année. Quelle prospérité si, au lieu de perdre son temps en de sottes querelles, les belges avaient depuis dix ans consacré tous leurs efforts au com merce extérieur Nous attirons l'attention de nos lecteurs, peut-être en vain, sur le fait qu'il existe en core des pays vers lesquels nos possibilités CARTOUCHE A BLANC Le public bruxellois né zwanzeur fait des gorges chaudes des XIII hurlurber- lus qui croyaient devoir remplir un rôle his torique'en lançant un manifeste en faveur de la' paix blanche ou hitlérienne. Comme nous sommes en période de chas se, les braves Brusseleers clignant de l'œil estiment que ces lascars n'ont tiré qu'une cartouche blanc. Sans doute les lauriers fanés de 1917 que le citoyen Kamiel Huysmans a dû laisser Stockholm, leur ont fait perdre le soleil. Ne pouvaient-ils es pérer aussi comme lui un portefeuille de mi nistre, un siège présidentiel la Chambre et une écharpe de bourgmestre. Et pourquoi pas Nous avons vu tant de choses abraca dabrantes depuis les journées de Lophem. On s'étonne simplement de voir que Léon le Grand Degrelle n'ait pas signé en tête de la liste et ait laissé cet honneur un com parse qui est la clairvoyance même. Jugez il y a quinze ans il fit un voyage Moscou et il dépeignait les ours mal léchés comme des anges inoffensifs. C'est alors qu'il décla ra ex cathedra' que jamais l'Anschluss ne se ferait entre Vienne et Berlin. Ce nationaliste qui fut le suppléant de M. Brugmann se sen tit tout-à-coup rexiste et il devint leader du groupe rexiste la Chambre où il brilla cer tes comme un météore. Il devint collabora teur d'un hebdomadaire parisien que l'Eu rope nouvelle déshabilla récemment et ce ré dacteur d'une feutlie française fait mainte nant le jeu d'Adolphe le Sage et de Staline le pieux. Pourquoi Parcequ'il se sent un cœur totalitaire. Il est certes ennuyeux pour tel journal na tionaliste et hyperpatriote. jadis plus fran cophile. de compter quatre de ses princi paux rédacteurs et non simples collabora teurs. comme il l'a dit par mégarde. parmi les signataires. On verra ce que vaudra le désaveu de ce journal. Aura-t-il le courage de se séparer de ce quatuor Qui vivra ver ra. On suit, Bruxelles, depuis tout un temps les variations de ce journal qui est tombé en quenouille et qui a besoin d'un directeur ferme, journaliste averti sachant manier la plume. Quant aux autres signatu- 1 res. on remarque entre autres, celle d'un communiste passé au parti socialiste et de venu sans doute raciste et totalitaire. C'est un moulin ouvert tous les vents. Actons la joie de la presse synchronisée d'outre- Rhin. juste récompense de ces amateurs de la politique étrangère et intérieure car ils souhaitent aussi chez nous un chambarde ment. Ce n'est donc qu'un coup d'épée dans l'eau, approuvé seulement par Léon Degrel le. On eut été étonné du contraire. La pres se flamingante n'a pas bougé. Il est heureux que les masques soient tombés sur un bec de gaz. Pauvres petits qui n'ont pas eu une parole de pitié pour le peuple polonais. Cel te attitude fait réfléchir. Ces pacifistes tout prix ont un si bon cœur. LA REALITE On entend des jobards dire que c'est l'Angleterre qui a provoqué la pauvre Alle magne. A leurs yeux la France est la pauvre victime de la perfide Albion. La Russie so viétique est sans doute un agneau. Hitler lui- même n'est ni fou. ni méchant, ni menteur et c est tort qu'on le compare au loup qui voulait croquer le petit chaperon. Une haute personnalité. dont un des membres de sa famille habite la Bohème, nous dit que ce parent, qui a dû changer déjà quatre fois de nationalité, avait écrit que la I situation là-bas est en dessous de tout. On se plaignait jadis des Tchèques qui étaient durs persécuteurs envers les riches et on croyait comme au temps de lord Runciman. que le règne nazi serait plus doux et com préhensif. C est pourquoi les grands pro priétaires de Bohème, qui par surcroît, pou vaient ne plus porter des titres de noblesse, ou des particules s'ils en avaient, ont grossiè- Suite in page 6 sont énormes, et où nous sommes peine installés. Ainsi au Canada le progrès réalisé en six mois est de 10 millions. On pour rait décupler ce chiffre. Nous fournirons vo lontiers aux industriels des renseignements ce sujet. Qu'Us s'adressent simplement au bureau du journal. Les mentions en lettres grasses les directives de la D O C I P. DU 6 AU 12 OCTOBRE 193 CINEMA DES FAMILLES 1T rois jeunes filles la page avec De Durbin. Charles Winniger. Alice Br Four t CROSLY PALACE 1La Caravane avec Annabella, Con Monténégro.' André Berley, Brassen Pour adultes, sous rése 2. Shirley aviatrice avec Shirley Te James Dunn. etc. Pour EDISON (Enfants non admisj 1Reportage spécial avec Roger pr Heather Angel. Jack La Rue. etc. Pour adultes, sous rése 2. Les deux gosses avec Annie Duc; Maurice Escande. Dorville, etc. Pour adultes, sous rése NOVA CINEO 1. Terr. d'angoisse avec Léon Malhot. nie Astor. Gabriel Gabrio. etc. Pour 2. L'esclave blanche avec John Lodge, se Carletti. Viviane Romance. Pour adultes, sous rese VIEUX-BRUGES M 1. Les pultes de mouche avec P. Bri Renée St Cyr. Claude May, etc. Pour adultes, sous rése 2. La neuvième symphonie avec Lil Dag Willy Birgel, M. von Tasnadv, etc. Pour adultes, sous rése MAISON NOIRE 1. Grand Hôtel. (Inconnu). 2. Les cinq sous de Lavarère avec Fe del et Josette Day. Pour adultes, sous ré FAMILIA (8 et 9 octobre) 1. Son dernier Modèle avec Camilla H 2. Révolte dans la Jungle avec Harry VOLKSBOND 1Extravagant Mr Deeds. Pour SAINT JEAN 1. Une femme impossible. 2. Songe d'une nuit d'hiver. Pour odul PALACE 1Divorce de l-ûdy X. 2. La- Vénus de la route. Pour adultes, sous re FORUM 1. La foule en délire. 2. Londres la nuit. Pour odu RI ALTO 1Tomboango. - 2. Ije chien de Basket ville. Pour adultes, sous r~ CAMEO 1. Nuits de feu. Pour odultes, sous 1' REX et RIALTO 1. 1-e silence est d'or. 2. Une nation en marche. Pour adultes, sous re RIO 1. Capitaine Moonlight. 2. Les écumeurs de la mer. Pour adultes, sous rese FLORA c. 1Les Aventures de Marco-Polo. 1 5.000 figurants. Pour adultes, sous re 2. Faux départ avec Anny Ondr.i Pour ai MAJESTIC 1. Michel Strogoff. avec Ad. 0 Colette Darfeuil, Armand l Charles Vatiel. Pour 5 représentations au profit Je Ypersche solidariteit Les programmes de Courtr0^ Mouscron ne nous sont pas P'r%"Jinp semaine. Nous espérons pouvoir cette chronique partir de la chaîne.

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Le Sud (1934-1939) | 1939 | | pagina 2