JEUNESSE LA SEMAINE LITURGIQUE 1 - -r- - à- i 2*% i 7. UA PATRIE fit' 7-10-39. uscron A/aïs p/us que l'air et le pairi Frères humains /Vous nous aimons d'un cœur pur Fidèle et sûr. Sur le monde entier Tel un épervier Nous lançons, notre amitié f Joseph Folliet C'est un chant de jeunes, puisque son au teur l'a intitulé s Jeunesse c'est tour le programme social des mouvements de jeu nes. qui se résume en ce mot Servir servir dans la charité universelle et une, ser vir toujours et partout. Et l'heure grave qui a sonné en notre vie a donné nos jeunes une occasion grande et belle de réaliser le programme, de faire un peu de pratique après tant de leçons théo riques, dont certains se demandaient parfois si vraiment elles auraient <ervi quelque chose. Et puisqu'il fallait servir, les leunes sont entrés en service service de ceux qui sont partis, rappelés par te devoirservice de ceux qui restent et que sait-on jamais guerre peut mettre en danger service de celles que la séparation et le départ du ga gne-pain ont réduites peut-être, si non dans la misère, tout au moins dans la gêne' mo mentanée. Et ils se sont mis en branle. Boy-scouts qui procèdent la distribution du sable contre les bombes incendiaires er qui remplissent gentiment les sacs et les seaux apportés par les bonnes gens boy-scouts qui quêtent avec courage (il en faut tou- /ours pour faire cela) pour l'oeuvre du colis du soldat. Boy-scouts chefs de magasins des masques gaz.. Jocistes et Jécistes qui collaborent la ré daction du T-U. le trait d'union entre \1ouscron et tous les jeunes d'ici qui sont rappelés, et qui paraît chaque semaine. Jo- cistes qui dans toutes les paroisses s'apprê tent aller de porte m porte poussant leur ballndeuse. mendier vieux habits et vieilles chosesi. pour ceux que l'hiver va risquer de faire souffrir Jocistes qui envoyant per sonnellement en 2e lecture aux soldats tous les bons journaux qu'on leur passe. Jécistes féminines, tricotant écharpes et pull-over pour l'hiver qui vient. Jécistes en core tendant la main pour pouvoir donner tous les aumôniers le nécessaire de cam pagne pour faire la Messe, et mettant ta disposition des Dames de Saint Vincent de Paul leur ouvroir, et leurs doigts qui cou sent Jécistes qui chaque fois qu'il paraît écri vent toutes les adresses pour l'expédition du T. U Pré jocistes qui font le pliage et la mise en enveloppes, l'expédition du mê me T. U Jocistes écrivant, les militants au moins, régulièrement un rappelé de la section, au point de rendre jaloux de ne pas être Jociste l'un ou l'autre jeune garde so cialiste de leur compagnie Jeunes au s rvice de tous, par la représen tation la Messe du matin de toutes les sec tions de toute la gamme des voyelles en l'Ac tion Catholique des Jeunes sans compter routes les initiatives privées tout ce qui se passe i n le plus profond des âmes dont Dieu seul est le témoin et les absents les bénéficiaires Service aux aspects multiples et variés, mais qui demande en chacun de ceux-ci le don de soi. et la bonne humeur qui ne se dément pas malgré la pluie et le vent, c'est-à-dire, les ennuis et les incompréhen sions toujours possibles, et hélas, si souvent, trop souvent, réelles. Service qui montre combien sont justes et opérantes les méthodes d'entraînement et de formation de nos mouvements de jeunesse, de ces mouvements vieux déjà qui avaient fait leurs preuves, et qui dans l'actualité si triste du moment, ont l'occasion, et l'em- ployent, d'en donner de nouvelles Mouvements de charité et de bonheur, pour ceux envers qui ils se dévouent, pour ceux aussi qui s'y donnent, parce qu'il leur fait voir et goûter combien il est vrai, que le plus grand bonheur est de faire des heureux, et qu'encore on ne donne jamais le centième de ce que l'on reçoit Mouvements d'espoir et d'avenir tou jours. qui font monter les jeunes de main tenant la hauteur merveilleuse où avaient atteints certains de leuits aînés que nous avons connus, et qui avaient fait d'eux des héros LA VIE REPREND Mouscron se resaisit après les premières semaines de frayeur et de manque de calme. Les magasins ne sont plus assiégés par ceux qui veulent faire des provisions, et qui ont- tellement peur de manquer d'un carré de su cre dans leur café, ou d'un peu d'huile sur leur salade. Les frontaliers qui travaillent encore passent facilement la frontière, les nouveaux passe-ports sont, paraît-il. en train de se faire Us auront quelque chose comme 5 photographies, empreintes digita les et toute la sainte boutique. Les matchs de football ont repris Dimanche dernier: le Stade a joué contre le V. G. d'Ostende avec qui il a fait match nul. Les musiques repren nent leurs répétitions, mutilées sans doute de quelques uns de leurs membres, mais quand même. Le Cercle l'Avenir et la Frater- nellc ont recommencé déjà, d'autres le fe ront incessamment. Les manifestations de piété continuent, assistance très nombreuse iux Messes le matin dans toutes les parois- *s. au chapelet du soir, processions du Ro saire de Dimanche passé, et surtout la pro cession de Sainte Thérèse Luigne. Les états-majors c|es faubourg)* se font plus nombreux et plus longs ils prennent par fois un petit cachet utilitaire, tel l'autre jour celui d'une rue du Tuquet, où consciencieu sement et grandes larmes tous Jes hommes épluchaient des oignons blancs. Un petit cachet encore du temps de guerre chez les voisins l'instruction des volontaires de la garde civile, depuis une Petite quinzaine de jours. U y eut une in auguration solennelle, discours du président Monsieur Roussel, présentation des chefs. Premiers cours par le Docteur Kléber Cocu, a Mercredi un vol de grands avions, dont depuis la guerre on a perdu l'habitude '°1 en France, au dessus de nos frontières Prétendent certains, se basant sur la vitesse rerrible avec laquelle, les avions ont fait demi tour un certain moment. La frontière fait plus inexorable pour ceux qui n'ont pas de papiers et pour les rendez-vous. Du coup les gens se font moins nombreux, et le décor moins triste et pitoyable. Monsieur Françis Uable est nommé re présentant officiel du Consulat français de Gand. pour Mouscron et environs. La vie reprend peu près normale s'il n'y avait 'pas l'épouvantable chômage. RENSEIGNEMENTS Le Dimanche 8 octobre au Patronage S. Joseph. Assemblée Générale de l'Amicale des Anciens élèves de l'Ecole des Frères. Cau serie ayant comme sujet Bolchévisme rouge et brun La section locale de la Défense Passive a reçu sept pompes désinfecter pour les cas d'attaques par gaz. Elle attend aussi l'arrivée de 1350 masques gaz. L'administration communale commence ra incessamment la confection des cartes de ravitaillement. Le secrétariat des Classes Moyennes fonc tionnera au Cercle l'Avenir tous les Ven dredis de 17 h. 30 19 h. 30 (entrée rue de Tourcoing). PETITS ECHOS Un violent incendie a détruit dans la nuit de Vendredi Samedi la récolte de M. Ar- thur Loosveldt. Le feu qui couvait encore imperceptiblement dans les décombres reprit le Mercredi suivant mais fut aussitôt arrêté par un copieux arrosage. Par arrêté royale. M. l'Echevin Charles Rysselinck est autorisé remplir les fonc tions du Ministère public près le Tribunal de police. M. Léonce Busschaert. fils de M. le No taire. a réussi la 2e épreuve de doctorat en philosophie et lettres. ETAT CIVIL Naissances. Monique Libbrecht. ave nue de la Bourgogne, 166. Bernard La- verseyn, rue du Gaz 56 (Refuge). Ma rie-Thérèse Spiessens, rue des Hirondelles 21. Jacques Vandewalle. rue de la Paix 30 (Maternité). Marie-Claire Ver- schuere. rue de Roubaix 13-4. Fernand Vandenbroucke. chaussée d Aelbeke 40 (Re fuge) Georges Deboever, rue du Borno- ville 97 (Refuge). Emilienne Dhovste- laere, hameau du Petit Courtai 98. Publications de mariages. René Hu bert. relieur et Denise Naert, repasseuse. Roger Mouquet, employé et Marie-Louise Hélinck, soigneuse. Marcel Vandenhee- de. débourreur et Mathilde Holvoet. mou- lineuse. Gérard Penninck, tueur de bé tail et Georgette Schamp. couturière. Jean Bauwens, rattatheur et Simonne Van- decasteele. bâcleuse. Cyrille Scherpereel. rattacheur et Aline Vandevoorde, soigneu se- Franz Loose. ouvrier tisseur et Marie De Beer, ouvrière de fabrique. Ernest Vanoosthuyse. couvreur et Maria Rogier, doubleuse. Julien Beyls, manœuvre et Aline Verfaillie, ménagère. Mariages Honoré Vandamme, béton - neur et Maria Thiteca, bobineuse. Pierre Delespauw. rattacheur et Marie Cattoire, soigneuse. Georges Mabile, chimiste et Valérie Courcelles, s. p. Décès. Pierre Dedercq. rue de Rou baix 273. Ernest Catteau. rue des Fabri cants 2bis. Joseph Gevaert, chaussée des Ballons 38 Luigne (hôpital). Alphon- sine Castel. rue de la Croix-Rouge 228 Tourcoing (Refuge). Anatole Bentein. rue de la Station. Marie-Louise Delcam- bre. rue du Roitelet 171 (hôpital). Arthur Gulick, rue de la Broche-de-Fer 37 Herseaux (hôpital). Clémence Roisse. rue de Rolleghem 1 60. LA QUESTION DES TRAVAILLEURS BELGES EN FRANCE Depuis le début de septembre, les ou vriers belges travaillant habituellement en France (frontaliers), rencontraient de gros- ses difficultés pour se rendre leur travail. 1 L'augmentation du chômage en Belgique I dans les dernières semaines était due. dans une large mesure, cette situation. Le Comité de Direction de l'Office Na tional du Placement et du Chômage, char gea le Directeur Général de prendre contact avec les autorités françaises. On aboutit ain si régler d'une façon satisfaisante les dif ficultés. A cette saison environ 20.000 ouvriers saisonniers ont l'habitude de se rendre en France pour une période de 2 mois pour l'arrachage des betteraves et le travail dans les sucreries. Leur situation a également été examinée et réglée. Dès lundi prochain, on peut s'attendre ce qu'un contingent important d'ouvriers de cette catégorie se rende en France. La difficulté provenant de la différence du change a été également examinée. Il a été entendu que les ouvriers saisonniers belges bénéficieraient d'une majoration équivalant la perte de change. Enfin, les autorités françaises se préoccu pent de faire bénéficier les ouvriers belges des mêmes mesures de sécurité que celles qui ont été prévues pour les ouvriers français. LES ECOLIERS DE LA ZONE FRONTIERE FRANCO-BELGE Le ministère de l'Information nationale communique Les chefs d'établissement scolaire situés dans la zone frontière belgo-française sont invités faire parvenir d'urgence au minis tère des Affaires étrangères et du Commerce extérieur. 8, rue de la Loi, Bruxelles, la liste de leurs élèves belges et français résidant en France et qui doivent franchir journelle ment la frontière pour se rendre aux dits établissements scolaires. Ces listes, qui devront mentionner les nom, prénoms, lieu et date de naissance, na tionalité et adresse précise des intéressés, de vront être soumises au visa en législation du bourgmestre de la commune dans laquelle se trouve l'établissement scolaire en cause. Dès réception de ces listes, le ministère des Affaires étrangères et du Commerce ex térieur se mettra en rapport avec les autorités françaises compétentes pour que les intéres sés soient mis en possession d'un permis spé- cial les autorisant franchir la frontière. Des listes identiques devront être fournies pour les élèves pensionnaires des établisse ments d'enseignement précités qui seront pourvus de permis leur permettant de se rendre, hebdomadairement ou mensuelle ment, dans leur famille en France. 8 OCTOBRE 1939 Je suis le salut du peuple, dit le Sei gneur en quelque tribulation qu'ils se trou vent. s'ils crient vers moi. je les exaucerai (Introït). La Messe du XlXme Dimanche après la Pentecôte commence par ces mots qui doi vent nécessairement engendrer une confiance en quelque sorte illimitée chez tout fidè le Car n'est véritablement un fidèle que celui qui a une foi assez robuste pour n'être ébranlée par aucune épreuve. Est-ce que je réfléchis cela lorsque, chaque fois que je vais l'église, je m'agenouille dans les rangs des fidèles Suis-je véritablement un fidèle, ou bien un pusillanime qui se trou ble et s'agite Oui ou non, est-ce que ie crois en Dieu C'est Lui-même qui m'af firme qu'il m'exaucera si je crie vers Lui. c'est-à-dire si je le prie avec une foi confian te. comme un petit enfant appelle son Père son secours avec la_ certitude d'obtenir l'aide paternelle au moment opportun. Toute inquiétude extérieure étant par le fait écartée, la liturgie nous invite concen trer toute notre attention sur le grand devoir du chrétien, celui qui contient tous les au tres la charité. L'Epître est tirée du magnifique traité pratique et complet de vie chrétienne que St Paul écrivait aux Ephésiens pendant sa pre mière captivité Rome en l'an 62. L'Apôtre semble d'abord dans ce passage s'adresser des âmes fatiguées et comme essoufflées par une lutte déjà longue Mes frères, renou velez le souffle de votre esprit (l'ardeur de votre âme) et revêtez l'homme nouveau qui est créé selon Dieu dans lo justice et la sain teté de la vérité Ces mots renferment l'ex plication essentielle de la grande tragédie actuelle laissant de côté la sainteté que l'on méprise, on réclame cors et cris la justice mais en agissant sans aucun scrupule avec hypocrisie, duplicité, mensonge. Or nulle justice, même purement humaine, ne peut exister sans la vérité qui en est le principe. Et si cela est exact au point de vue interna tional et social, ce ne l'est pas moins pour notre compte personnel, qu'il s'agisse de nos rapports envers Dieu, envers le prochain ou envers nous-même. Donc, avant tout et en tout, soyons droits et sincères. St Paul, après avoir donné quelques avis concernant la charité fraternelle, étayée par le souvenir de ce que nous sommes mem bres les uns des autres», termine par un con seil particulièrement opportun l'heure ac tuelle s'occuper, en travaillant de ses mains, quelque chose de bon ofin d'avoir de quoi donner celui qui est dans le besoin Et nous savons que l'Apôtre prêchait d'exemple, employant ses e loisirs non se reposer de ses labeurs apostoliques dans un doux farniente mais faire des toiles de tentes. L'Evangile est la parabole du Roi qui of fre un festin pour les noces de son Fils. St Grégoire nous dit dans l'Homélie Le Père a fait les noces du roi son Fils lorsqu'au moyen du mystère de l'Incarnation il lui a uni la sainte Eglise, /.e sein de la Vierge- Mère fut le lit nuptial de cet époux A un moment donné, le roi étant venu voir les convives, il en remarque un qui n'a pas mis la robe nuptiale. Mon ami. lui dit-il, com ment es-tu entré ici sans avoir la robe nup tiale Qu'est-ce au juste que cette robe nuptiale St Grégoire nous le dit très claire ment Il entre aux noces, mais il y entre sans la robe nuptiale, celui qui. ayant sa pla ce dans la sainte Eglise, possède la foi sans avoir la charité. Et c'est avec raison que la charité est appelée robe nuptiale, puisque notre Créateur avait en lui cette charité quand il venait pour ces noces où il devait s'unir l'Eglise II y a danc nécessité da remplir le double précepte de la charité peur quiconque est soucieux de porter aux noces la robe nuptiale (Ce second passage, bien qu'appartenant en réalité l'Homélie de St Grégoire pour ce XlXme Dimanche après la Pentecôte, ne se trouve pais aujourd'hui au Bréviaire on l'y trouve cependant au Pro pre des Saints, le 18 Septembre, fête de St Joseph de Cupertino). UN CONSEIL DE St CYPRIF.N Imar- tyrisé en 258) Si Diau est notre maître et notre père, imitons la patience de notre Seigneur et Père; car des serviteurs doivent suivre docilement leur maître, et il ne convient pas que des Ms soient dégénérés (Lib. d* bono patieti- tiae. cap. I. 2).

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Le Sud (1934-1939) | 1939 | | pagina 7