REGARDS A L'EXTERIEUR LA SEMAINE YPRES COMMENT FAUT-IL COMPRENDRE JOURNEE MISSIONNAIRE UNIVERSELLE MISSIONS CATHOLIQUES LITURGIQUE Des droits et devoirs des neu tres (III). 2. LA PATRIE DU 21-10-39. inanoffs, mais en 1918, les Hohenzoilems étaient vaincus leur tour. Et quelle fut la conséquence la plus tangible de cette double défaite La Pologne, qui nous sé pare, et qui fut faite de terres tirées des vaincus et de populations qui ne sont mê mes pas toutes polonaises. Versailles n'a été que la caricature, en Tchécoslovaquie, en Pologne, en Roumanie, de l'application du principe des nationalités. Ce traité tend surtout consacrer la di minution politique et géographique de la Russie et de l'Allemagne. De la Russie, coupée des rivages baltes et d'une partie de la Russie Blanche et de l'Ukraine. De l'Allemagne, dont le principal Etat histori que, la Prusse, est mutilé en deux tronçons séparés par une terre étrangère. Et la nouvelle guerre qu'on vous invite me faire ne servirait qu'à perpétuer notre défaite de la dernière guerre en affermis sant la Pologne, sortie de nos désastres, et en confirmant la victoire que l'Angleterre et la France ont remportée sur nous. Je vous avertis d'ailleurs, et vous n'êtes pas sans le savoir aussi bien que moi, que pour remplir celte tache inconcevabie, vous auriez vaincre la puissance militaire de 1 Allemagne et de l'Italie en Europe, et du Japon en Asie. Libre vous de redevenir le fantassin de 1 empire britannique sur le continent. Mais rappelez-vous ce que fut pour la Russie impériale l'issue de la guer re de 1914 et calculez quelle est aujour d'hui la balance des forces. Moi, j ai mieux vous offrir qu'une guerre douteuse, que vous tenteriez pour les autres. Avec moi vous ne serez pas du pe. Si nous nous partagions la Pologne Reprenons les terres et les gens qui nous appartenaient il y a vingt ans. L'Angleter re et la France seront impuissantes nous retenir et c'est moi d'ailleurs qui suppor terai le poids direct de leur réaction. Je ferai la campagne de Pologne et quand je tiendrai la victoire, vous viendrez chercher votre part. Ce ne sera pas long, et que peuvent vous offrir l'Angleterre et la Fran ce, qui approche des avantages de cet ar rangement La Russie Je préfère vos propositions. Avec vous, je garde sans combat ce que j'ai encore de la Russie Blanche et de l'Ukraine. Avec vous, j'acquiers sans combat ce que je n ai pas de ces contrées. Et la Pologne disparue, je me trouverai devant le problème simpli fié de mes anciens rivages baltes. MORALITE. Avant que l'Angleterre ne se fasse 1 alliée des Soviets dans la guerre d'Espagne, a- vant qu'elle n'aille quémander l'aide mili taire des Soviets contre 1 Allemagne, l'U. R. S. S., que Versailles avait écartée de la Vistule et de la Baltique, était absente de l'Europe géographique et politique, et aus si de la Méditerranée. C'est l'Allemagne qui invita l'U. R. S. S. rentrer en Europe pour combattre l'Allemagne et c'est la faveur de cette démarche anglaise que l'U. R. S. S. put avancer ses revendications concernant les rivages de la Baltique. Premier accroc Versailles, imputable l'Angleterre. C'est la manœuvre anglaise d'encercle ment qui, encore, poussa 1 Allemagne faire la Russie les contre-propositions qui ont amené les Soviets devant la Vis tule. Second accroc Versailles, imputa ble l'Allemagne pour un esprit cour te vue, mais initialement suscité par l'An gleterre dont les projets provoquèrent la riposte allemande. Le vieux sorcier britannique s'est com porté comme un apprenti. Souvent la peur d'un mal nous conduit dans un pi re a noté Boileau. Les fautes et respon sabilités des adversaires de l'Angleterre et de la France sont suffisamment dépein tes et jugées publiquement chez nous pour qu'il soit permis un neutre de soumet tre les considérations ci-dessus la mé ditation des Belges. Louis HABRAN. Regards l'extérieur. La dernière guerre vit de nombreux in cidents se produire, notamment en Alle magne et en Hollande, actuellement, nous avons assisté au torpillage systématique de navires neutres dont la cargaison était des tinée des belligérants ou même des neu tres, ce fut le cas des navires suédois trans portant de la pâte papier et du bois pour la Grande-Bretagne et la Belgique. On ne pourra accuser ces navires de faire de la contrebande de guerre, surtout quand leur cargaison devait alimenter nos industries, il faut plutôt voir dans le fait, l'intention d'intimider les petites Puissances et causer ure gêne considérable dans l'économie des pays ne participant pas la guerre. Les Etats d'Oslo ont prévu les difficultés qui surgiraient inévitablement au bout de très peu de temps, et ils ont procédé la créa tion d'une commission d'enquête, qui a dans son ressort, l'étude des cas de l'es pèce et la recherche des moyens pour évi ter qu'ils ne se reproduisent. Jusqu'à pré sent. je ne sache pas qu'elle ait abouti des résultats tangibles. C'est qu'elle a faire forte partie, car il existe un autre cas d arrêt du trafic marchand, celui de la conduite des navires dans un port des belligérants où ils sont retenus, sans raison apparente, pour une période très longue. La Grande-Bretagne s'est spécialisée dans ce genre d opérations en arrêtant le trafic de deux pays dont la flotte marchande est le seul espoir de trouver, en cette époque difficile, outre les matières premières né cessaires au fonctionnement normal de leur industrie, les vivres indispensables leur alimentation. Si la chose est légitime en vertu des stipulations du droit internatio nal, de simples principes d'humanité élé mentaire devraient porter les belligérants plus de clémence et plus de respect des droits d'autrui. Les Etats neutres conservent le droit de maintenir avec les belligérants des rela tions diplomatiques et consulaires en vue de protéger leurs ressortissants se trouvant dans ces pays, quoique souvent cette pro tection sera illusoire et qu'une atteinte la vie ou aux biens des citoyens neutres ne puisse être couverte par des dommages et intérêis. En effet, il n est pas possible un Etat belligérant de garantir absolument et en toute circonstance les citoyens neutres se trouvant sur leur territoire contre les ris ques de guerre. Le droit de maintenir des relations di plomatiques entraîne celui de laisser sub sister les relations économiques et socia les. Ainsi, le droit de correspondre par écrit ou par téléphone, avec ou sans fil, entre un Etat neutre et un autre belligé rant peut être et sera dans la pratique sou vent limité par des restrictions d'ordre militaire ou plus simplement par la cen sure. De même, le droit de commerce avec eux sera également restreint dans de fortes proportions par le blocus continental ou maritime. C'est en vertu des droits qu'en traîne l'application du blocus qu'Allema gne et Angleterre retiennent des navires neutres et saisissent leur cargaison. (Tout récemment, lors de la guerre d'Espagne, alors que les droits de belligérance, qui furent l'objet d'âpres discussions et de mul tiples marchandages, n'étaient pas accordés aux belligérants, le trafic maritime subit de sérieuses entraves, quoi assisterons- nous maintenant que les belligérants se sont accordés ces droits eux-mêmes I Le fait de la neutralité apporte par lui- même de nombreux avantages aux pays qui s'y maintiennent, les dépenses énormes que requièrent la mise sur pied de guerre de nombreuses unités et l'arrêt de l'industrie et du commerce n'égaleront jamais les per tes humaines et les ruines accumulées par la guerre, quelle que soit leur écrasante charge. C'est de ces principes-là que nous devons nous inspirer et auxquels doivent se référer ceux qui nous gouvernent. Neutralité ne signifie cependant pas ser vilité et aveuglement, les citoyens d'un pays neutre conservent le droit de penser leur guise, de manifester leur opinion, mais ils ne le feront qu'avec prudence et quand ils seront certains d'exprimer un jugement to talement objectif. Le rédacteur de cette chronique s'excu se l'avance des retards qui se produiront dans leur parution et même des in terruptions qui adviendront souvent, il vient d'endosser, comme beaucoup d'au tres, la tenue du Roi. Spectator. Par suite des circonstances actuelles la chronique d'Ypres ne nous est pas parve nue. Nous nous en excusons vivement au près de nos lecteurs d'Ypres. Nous livrons l'attention et toute la réflexion de nos lecteurs ce passage du com mentaire de l'agence Havas du communiqué français de mardi soir Le 29 septembre dernier, l'état-major français avait tiré les conclusions qui s'im posaient de la défaite des armées polonaises. Les troupes françaises étaient entrées en Al lemagne pour venir en aide la Pologne, alliée de la France et de la Grande-Breta gne. Elles s'étaient avancées hors de la ligne Maginot pour soulager l'armée polonaise et pour prendre position sur le terrain en vue d'opérations ultérieures. Il s'agissait, en ef fet. au cas où une attaque poussée fond contre la ligne Siegfried s'avérerait nécessaire de conquérir et d'occuper les meilleures po sitions de départ possibles et notamment des observatoires d'artillerie. La défaite irrémé- diabe de la Pologne, la suite de l'inter vention soviétique se produisant au moment où les forces polonaises regroupées allaient livrer une bataille décisive, rendait inutile de conserver le dispositif offensif. Celui-ci consitait masser les troupes sur l'avant afin d'alimenter en hommes et en feux d'artil lerie une offensive éventuelle. Le commandement passa donc la mise en place du dispositif défensif, caractérisé par la dilution en profondeur et en largeur des troupes, afin de ménager les plus grandes bases possibles de plans de feu. En outre, la dispersion en profondeur abrite davantage les troupes contre la préparation d'artillerie adverse. Le DIMANCHE 22 OCTOBRE sera la en laquelle des gens de toutes nationalités, de toutes couleurs et de toutes races, fra ternellement unis dans l'Eglise Catholique, prieront et donneront des aumônes pour les 22 OCTOBRE 1939 Tout est soumis votre volonté Se:, gneur. et nul ne peut lui résister car vous avez tout créé vous êtes le Seigneur de l'univers (Introït). La Messe du XXIme Dimanche après la pen tecôte commence par cet hommage la sou- veraine Majesté divine. Dieu étant notre Maître et Seigneur, no'rel premier devoir d'êtres raisonnables et de servi- teurs fidèles est de nous soumettre humble ment e» docilement sa volonté en toute cir constances. Un serviteur qui discuterait les ordres de son maître ou ne les exécuterait que lorsqu'ils sont conformes ses désirs person- nels serait promptement congédié. Accep'e-1 rions-nous cela chez nous Non, évidemment Et pourtant, nous trouvons tout naturel de nous conduire ainsi vis-à-vis de Dieu notre Maître Nous méritons donc bien le châtiment du mauvais serviteur dont parle l'Evangile puisque non seulement nous sommes de mou- vais serviteurs mais que, de plus, nous exigeons de ceux qui sont sous nos ordres ce que nous refusons Dieu. On se plaint beaucoup l'heure actuelle, et avec juste raison, de ne plus trouver de ces bons serviteurs d'autrefois qui faisaient en quelque sorte partie de la famille. On expli que cet état de choses de cent façons diffé rentes, toutes plus ou moins exactes. Mais il existe une cent-unième explication. On ne lo formule pas parce qu'on n'y pense même pas; on n'y pense pas parce qu'on ne veut pas y penser s'il n'y a plus guère de bons servi teurs, les bons maîtres deviennent encore plus rares. Nous récitons chaque jour le Notre Père où nous demandons Dieu pardonnez- nous comme nous pardonnons Croignons donc de prononcer notre propre condomnotion en nous montrant exigeants envers nos infé rieurs alors que nous le sommes si peu envers nous-mêmes Méchant serviteur, ie t'ai remis toute ta dette parce que tu m'en avais prié ne fallait-il pas. toi aussi, avoir pitiéI de ton compagnon comme j'avais eu pitié de l toi Et son maître irrité le livra aux bour reaux jusqu'à ce qu'il payât tout ce qu'il devait. C'est ainsi que mon Père céleste vous traitera si chacun de vous ne pardonne son frère du fond du coeur A son frère Voilà le mot de l'enigme. Si I nos serviteurs sont hiérarchiquement nos infé rieurs, par le Baptême ils sont nos frères Ajoutons que devant Dieu, qui juge les âmes d'après leur degré de vertu, il se peut fort bien qu'ils nous soient supérieurs, et très supé rieurs... Désormais donc, ovant de me montrer exi geant envers mes inférieurs, je considérerai d'abord quelle est mon attitude envers Dieu lorsque sa volonté me demande ou m'impose un sacrifice pénible. Je penserai surtout cette prière que je dis si souvent et que le prêtre dit en notre nom tous la Messe Notre Père... pardonnez-nous comme nous pardon nons Aujourd'hui commence la lecture du "me Livre des Mochabées, le 16me des Livres bis- toriques. Eminemment liturgique, ce L|,re avait pour but de raviver chez les Juifs d,s persés travers le monde le zèle pour le cuits de Dieu et l'amour pour le centre du culte Temple de Jérusalem. Il était particulièrement dédié aux Juifs d'expression grecque résida". en Egypte c'est pour ce motif qu'il 0 composé en grec. Il relate les événements u- l'an 176 l'an 160 avant Jésus-Christ. Ces un tout complètement indépendant du le' vre des Mochabées. Lisons, méditons, savourons ce Livre insj"' afin de raviver notre amour pour lo ->a' Eglise, société de Louange divine et P°ur centre du culte catholique notre égli$e roissiale, puis la cathédrale de notre diocèse enfin la cathédrale de Rome dont le PoP* Jed' les égf même est l'évêque lo Basilique Saint de Latron reine et mère de toutes ses u C'est dans le lime Livre des Mochabées se trouvent le récit du martyre du soint lard Eléazar ainsi que celui des sept appelés Machobées parce qu'ils ®u',iren martyre l'époque de Judas Machobee^ lequel ils n'avaient par ailleurs aucun parenté. lie" F.

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Le Sud (1934-1939) | 1939 | | pagina 2