l'opinion du general franco la semaine liturgique L'AUTOMNE LE SAINT DU JOUR 4 Novembre. Mémoire des SS. Vital et Agricola. 2. LA PATRIE DU 4-11-39. lion prévus par le traité de ersailles. Il lailait donc abandonner le système de la guerre préventive renouveler la sécuri té. Malheureusement l'opinion belge croy ait encore l'application de mesures de rigueur concertées entre les occidentaux, alors que la seule question était de savoir comment on éviterait la course générale aux armements, prélude d'une nouvelle guerre. M. de Broqueville proposait d'ou vrir des négociations immédiates avec l'Al lemagne, pour rechercher une formule de désarmement collectif. M. Mussolini, dans deux entrevues que M. de Broqueville gvait eues avec lui Rome en septembre 1932, puis, plus tard, dans un discours réaliste et modéré, s'était rallié la thèse du Pre mier Ministre belge, et l'opinion britan nique partageait ces sentiments. Le Roi s inquiétait vivement de voir l'esprit pu. blic belge orienté vers des chimères Le 16 février 1934, il presse M. de Broque ville, dont le discours est prêt, de parler au pays sans tarder. Surtout, maintenez i énergie de la forme et du fond, dit-il son ministre. Il faut que ceux qui ne com prennent pas comprennent Le 6 mars 1934, après le drame de Mar- che-les-Dames. M. de Broqueville, exécu tant le testament politique du Roi Albert, prononçait devant le Sénat, sur un ton tranchant qui ne lui était pas habituel un discours dont le retentissement fut con sidérable en Belgique et l'étranger. Des journaux belges reprochèrent 1 homme d'Etat de renverser les alliances de pra tiquer la politique du «lâchez-tout», «d'a voir bien mérité de l'Allemagne hitlérien ne etc. Le 17 avril, M. Barthou, chef du Gouvernement irançais, rompait toutes né gociations en publiant une note où la France reprenait une politique d'intransi geance et de prestige, et l'année suivante les sanctions éthiopiennes achevaient d ouvrir une période nouvelle de l'histoire de 1 Eu rope. Il n'en reste pas moins que le discours du comte de Broqueville avait fait com prendre, au dehors, que notre politique était exclusivement guidée par le souci de nos- intérêts nationaux Le fut une des premières manifestations de notre politique d indépendance. Telles sont les révélations que l'ancien Premier Ministre belge a faites en mars 19311 dans les colonnes de la Revue Gé nérale Elles aident montrer l'admira ble continuité des vues et de 1 œuvre de la dynastie dans la conduite des affaires du pays. Le discours du 6 mars 1934, inspiré, encouragé par le Roi Albert, est insépara ble du message fameux que le Roi Léopold III a fait au pays en octobre 1936 et qui régla le statut de politique étrangère qui régit aujourd'hui la Belgique dans la paix, tandis que ses anciens alliés sont pliés sous le joug d'une nouvelle guerre. La dynastie, la royauté héréditaire, sait, voit et sort l'essentiel et le permanent de la cause de l'Etat. C est son labeur ininterrompu, indé pendant et intelligent, perpétuelle création, enfantement politique incessant, qui a fait la Belgique où nous vivons et que nous devons léguer nos fils. (A suivre) Louis HABRAN. LA VOIX DE L'EGLISE (Suite de la Ire page) souffrance et du mal, les sanctions du pé ché, le sens de la vie et de la mort, la né cessité 11 la fécondité de la réparation et de la pénitence problèmes sur lesquels la foi chrétienne seule jette une lumière complète. Seuls aussi, elle est même de donner aux âmes, dans des conjonctures comme celles-ci, la confiance et la séré nité. Elle leur indique les moyens les plus puissants pour obtenir la protection du Ciel la prière d'abord, une prière hum ble, confiante, persévérante, instrument d'une valeur décisive, que le maréchal Foch n'hésitait pas recommander avant ses offensives victorieuses ensuite, comme soutien de la prière, une vie d une parfaite honnêteté, irréprochable au point de vue moral, une vie chrétienne réguliè re, et surtout une vie de sacrifice et de donation, offerte dans un esprit de foi et d'amour divin. Si une multitude d âmes pratiquent ces moyens efficaces pour fléchà' la Miséri corde souveraine, si la mobilisation spiri tuelle, laquelle je convie toutes les bon nes volontés, s'organise et se maintient côté et au-dessus de l'autre, nous pouvons avoir confiance dans le salut de notre pays et dans l'avenir de l'Europe. Suite t. Cette paix convient-elle aux intérêts nationaux de tous les pays directement af fectés par ta guerre Oui. Il convient tous de chercher la paix et de la faire rapidement. La guerre, telle qu'elle est aujourd'hui, ne peut ame ner aucun résultat pratique et fécond. C'est absolument impossible. Il est très impor tant que personne en Europe ne l'ou blie. Cette guerre est absurde. L espoir d unt victoire prompte et décisive n'exis te pas. Dans le proche Orient, les circonstances de septembre 1939 étaient toutes différentes de celles qui prési dèrent aux événements d'août 1914. Si, il y a un mois, lorsque la Pologne était encore intacte et avant l'intervention rus se, on envisageait la possibilité de voir la guerre durer trois ans, quel est au jourd'hui l'horizon ouvert l'Orient, étant donné le problème de l'approvision nement, et alors que les nations de l'Eu rope centrale sont décidées tirer de la paix tous les avantages économiques et même territoriaux qu'elles pourront en tirer De toutes façons, cette guerre ne sera-t-elle pas proprement parler, une guerre de l'arrière et le secret de la victoire ne sera-t-il pas dans la force de cet arrière J'affirme sans crainte de me tromper, que ce serait une folie im mense que de compter sur le hasard de la lassitude de l'arrière pour terminer la guerre. Et de plus, si on examine les conditions de cette guerre, quel est celui qui pourrait faire des pronostics sur la résistance de chaque peuple Non, non. la guerre est aujourd'hui si dure que. seule ment quand elle est profondément popu laire, elle peut être met c;' ave toute 1 im pétuosité et la décisi m nécessaires. Et seu les sont populaires les guerres d indépen dance qatioriale, celles qui décident de T être ou du lien être d un peupie, cellts qui revendiquent îles terres sépa rées par la force du territoire de la patriî. Mais la guerre pour raisons d Etat celle qui se fait pour des intérêts étrangers sans aucun lien avec quelque grande cause de portée occidentale, la guerre qui a besoin d explications continuelles, celle qui, selon les paroles récentes d'un grand écrivain, rencontre difficilement une justification décisive, cette guerre n'arrivera jamais être populaire. Elle est basée sur des exi gences politiques qui n'expliqueraient en aucune façon le sacrifice de millions d'ê tres humains. Quand cela se produit, les souffrances des peuples ne laissent pas de place d'autres raisonnements. Dans le discours prononcé par VE. au Conseil National, il est question des démarches faites par l'Espagne en vue de limiter les effets de la guerre. Oui, j'ai fait tout ce qu'il m'a été possible de faire pour localiser le conflit et en réduire les épouvantables effets, non seulement lorsque se déclenchèrent les hos tilités, mais aussi lorsque je me rendis compte du chemin que prenaient les pre mières batailles. Des faits militaires que nous présentait l'Europe orientale je tâchai de tirer les conséquences naturelles et d'é viter ce qui, autrement, serait irrémédia ble. Aujourd hui, nous pouvons affirmer que l'aveuglement de certaihs gouvernants a été secondé par le manque de vision des Etats-Majors. Jamais aucune guerre ne fut entreprise dans des conditions moins fa vorables, et moins encourageantes. On dit, en Espagne et l'étranger, que quelques jours peine après la décla ration de guerre, dans le but de servir l'Espagne et la conscience espagnole, VE. s'adressa aux Puissances démocratiques et leur lança un appel relatif au sort de la Pologne. Des personnes amies et bien in formées récemment arrivées de France m'ont communiqué cette information. Est elle exacte Ce que vous me demandez là, prouve combien il est difficile de garder le secret dans ces problèmes. Eh bien, oui. il est vrai que je me suis adressé aux Puissances démocratiques pour leur suggérer la néces sité de ce que tout soit fait pour éviter la disparition de la Pologne. Je fus poussé cela par mon devoir de Chef d'un peuple catholique et aussi par mon intérêt pour le sort de l'Europe. D'autre part, la terri ble expérience de notre guerre et la signi fication des souffrances de l'Espagni pour la cause de la civilisation me conseillèrent cette décision. Evidemment les événements de la dernière semaine sont venus confir mer mes craintes et m ort donné raison. Mais, que j'aie vu juste, quelle importance cela peut-il avoir Il ne peut être question en ce moment de présenter des bilans per sonnels, ni de tomber dans la mesquinerie du j'ai vu juste et tu t'es trompé Ce qui importe, c'est que se soit produit ce qui, je le crois fermement, pouvait être évité. Et, en ce moment, quelle est la posi tion de l'Espagne Nous voulons être toujours prêts faire, sars limites ni réserves, tout ce qui sera en notre pouvoir pour concilier, ou plutôt pour réconcilier les peuples actuel lement en lutte, car de cette façon nous ser vons les destinées historiques de notre Pa trie et nous défendons la civilisation occi dentale, la nôtre, qui pour 1 Espagne est sacrée. 11 y a des peuples comme l'Espagne qui sort fondés et vivent sur un système de pensées et de lois morales auxquelles ils resteront perpétuellement fidèles. Tous les autres communiant dans les mêmes idées, nourris dans les mêmes sentiments et ayant la mission, dans 1 histoire, de remplir certaines finalités ethniques ont, dans les heures graves, l'obligation de sau ver les privilèges de l'esprit. Ceci est le premier des devoirs la fidélité l'esprit historique qui est une force d'une profon deur immense. Le sacrifice de cet esprit sur 1 autel des intérêts matériels, transitoi res, occasionnels, est un mal qui adhère toujours au sein des peuples. Il est sou haiter que personne n'emploie mal la paix en Occident, et qu l'ombre de cette paix tous les pays inéditent sérieusement, tous ceux qui n ont pas suffisamment médité dans ces derniers temps, et qu'ils voiert si dans leur politique, dans leurs agissements ou dans leurs dispositions l'action, ils servent leurs desseins respectifs, nationaux et historiques, ou si, au contraire, ils les ont trahis par une incompréhensible sou mission de l'esprit la matière. Ceci re présente, pour moi un des grands problè mes posés devant 1 Europe actuelle, peut- être le plus grand de tous, et il est possi ble que notre Continent et sa Civilisation, vivant dans une situation pré-aire et dans la crainte constante de risques et de mena ces sans précédents, ne puissent y résister. Et voilà quelles furent les paroles que prononça le Général Franco, propos de la guerre d'Europe. MANUEL AZNAR. L'Automne. C'est voir les feuilles naître en rêvant au [passé. Aux jours chargés de fleurs, fatigués de [mirages, Aux brefs matins enfuis, au court prin temps chassé Par un été précoce ou quelques gros nua- [ges. C est regarder vivre une feuille En regrettant hier, et tous les ans vécus, Et cette riche ardeur qu'un crépuscule [effeuille, Et tous les grands desseins chaque heure [conçus. Soit réalisés, soit déçus. C'est contempler novembre, attentif sa [voix. Percevoir, l'œil humide, un émouvant em- [blème, Sous une pluie ambrée éparse autour des [bois... C'est voir les feuilles choir en songeant soi-même... 15 NOVEMBRE 1939) Le Seigneur dit J'ai pour vous d pensées de paix et non d'affliction m'invoquerez et je vous exaucerai et i cesstr votre captivité (Introït). erat Ainsi Dieu veut nous délivrer de In 10 captivité de nos peches et nous donner so pajx dition que nous le lui demandions avec les dis positions requises. La li'urgie du XXIIIme manche après la Pentecôte se fait donc su pliante Du fond de l'abîme j'ai crié pers vous. Seigneur Seigneur exaucez ma prù re (Alléluia Offertoire). Mais une proton de humilité étant la seule attitude convenant ceux qui présentent une requête, la Sainte Eglise nous fait demander dans la Collecte 1= pardon des péchés dans lesquels nous a en gagés la fragilité de notre nature La paix étant la tranquillité de l'ordre il est clair que Dieu ne pourra nous l'accorder que dans la mesure où notre vie sera conforme l'ordre établi par Lui. St Paul nous rappelle cet ordre dans l'Epître Il y en a plusieurs qui marchent en ennemis de la Croix du Christ Leur fin. c'est la perdition Pour nous, notie vie est dans les deux, d'où nous attendons comme Sauveur Nôtre-Seigneur Jésus-Christ qui transformera notre corps misérable, le rendant semblable son corps glorieux par le pouvoir qu'il a de s'assuietti toutes choses Autrement dit, nous devons vivre en ayant sans cesse devant les yeux le retour triomphal du Christ la fin du monde Mais il n'est pas digne d'un chrétien que lo pensée du Jugement général et de la fin du monde soit une sorte d'épouvantail Ceci est légitime pour ceux qui se font un dieu de leur ventre, et m.ttent leur gloire dans ce qui fait leur honte car ils savent bien que leur fin. c'est la perdition Tandis que ceux qui tiennent fermement en main le cierge allumé de la Foi reçue au Baptême non seule ment ne doivent pas redouter la fin du monde, mais ils doivent la désirer. Pourquoi Parce que ce sera enfin l'heure du triomphe défini tif du Christ et que le nombre des élus sera complet Alors, alors seulement régnerq dé finitivement une poix complète et éternelle parce que tout aura été rétabli et fixé jo- mais dans l'ordre. Si donc nous voulons travailler efficacement la cause de la paix, prions et mettons effec tivement de l'ordre dons notre vie. C'est ce que disait Son Eminence le Cardinal von Roey dans son discours de Dimanche dernier La prière d'obord, une prière humble, con fiante, persévérante... ensuite, comme soutien de la prière, une vie d'une parfaite honnetete, irréprochable au point de vue moral, une vie chrétienne régulière, et surtout une vie de so- crifice et de donation, offerte dans un esprit de foi et d'amour divin Pour affermir notre espérance, l'Evangile relate deux miracles la guérison d'une fem me étrangère atteinte d'un flux de sang ef ic résurrection de la fille de Jaire. Si lo CHona- néenne a été guérie rien qu'en touchant avec foi la houppe du manteau de Jésus, sans même exprimer une demande explicite ,si Jésus a ren du la vie la fille du chef de la synagog"6 rien qu'en la prenant par la moin, comment ne nous exaucerait-il pas quand nous le sup plions avec foi et que nous réformons notre v de manière la rendre conforme aux enseigne ments de l'Evangile Pleins de confiance et de générosité, ^P01^ dons sans hésitation la convocation dont Primat de Belgique fait la conclusion discours Si une multitude d âmes ces moyens efficaces pour fléchir lo de souveraine, si la mobilisation spiritue laquelle je convie toutes les bonnes V s'organise et se maintient côté et ou confiance i"' de 14»' de l'autre, nous pouvons avoir le salut de notre pays et dans l'avenir rope F.E Francine Forges. montrèrent, par leur rencontre dans l'arè ne glorieuse que la vraie noblesse se rit des inégalités sociales. Saint Ambroise sé journant Bologne où ils avaient souffert, retrouva leurs corps et célébra leur com mun triomphe. L'Eglise, la suite de l'a beille de Milan, n'a point cessé de les as socier dans une commune gloire. Offrons notre hommage aux deux i""1 tyrs dont la mémoire précéda celle Charles Borromée sur le Cycle en ce iûU' I ital et Agricola, F esclave et le niaim Suite en bas de la colonne précédent1

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