POUR LA FEMME la mode nou velle garnitures de lingerie conseils pratiques il faut du caractere recettes de tante mtmie a brebis tondue CHRONIQUE ESPERANTISTE 9. LA PATRIE DU 6-4-40. La mode printanière a de la fantaisie, et sa modestie est animée d'esprit et de char me. Les tailleurs y sont abondants, ainsi que les ensembles. Ils sont pratiques quant au choix des tissus et des coloris. La foule des détails y ajoute une infinie variété d'expres sions.. Il y a beaucoup de tailleurs très chics noir et marine. Ce sont d'ailleurs les deux teintes qui dominent dans toute la mode. Les jaquettes montrent des basques plus longues appuyées aux hanches elles sont nanties de ceintures incrustées, de poches importantes décollées, de revers et de petits cols rabattus qui sont prétexte d'adora bles parures de lingerie. Les jupes, arrêtées au gros du mollet, ont des plis qui donnent l'ampleur. Beaucoup sont entièrement plis- sées, ou plissées seulement depuis les han ches. On voit, encore des jupes en forme. Les blouses sont blanches en lingerie ou en soierie travaillées des détails la main. Nombreuses sont les blouses imprimées pois ou faites en deux tons opposés, l'un en empiècement et dessus de manches. Une foule de petites robes très parisiennes, noi res ou marines, offrant des détails d'ajou rés la main aux épaules et en haut des manches, se portent avec des jaquettes en souples lainages clairs vertes, roses, blan ches, bleu-turquoise, jaunes etc. Beaucoup de rouge en vêtements et en jaquette vont éveiller la sévérité du marine et" du noir. Des robes manteaux gilets de lingerie, des boléros courts avec des ceintures nouées en écharpes, qui leur sont assorties des ca pes, longues étroites et épaulées des vête ments, clairs sur des robes sombres, des ro bes imprimées de grosses fleurs, des tailleurs de dentelle, et des robes du soir, de ligne princesse, d'autres aux jupes épanouies, font un ensemble ravissant où dominent le vert émcraude et le plus joli des bleus bleuets. Fraîches comme le printemps on fait des garnitures blanches, compléments des peti tes robes (et des deux pièces) grisaille ou marine souvent soulignées d'un accessoire rouge. D'abord l'encolure, les sages petits cols pointus en linon ou toile, les doublés revers de piqué, les bandes droites, les cra vates de mousseline brodée, enfin les in nombrables gilets et intérieurs de robes en toile glacée, en ljnon tuyauté, en piqué de soie. m Pour la soif. Mettez dans une tasse de café chaud, quelques gouttes de citron. Pour empêcher les boissons de s'aigrir pendant les chaleurs. Metez une pincée de bicarbonate de soude dans le lait, la bière, le bouillon que vous voulez conserver. Pour nettoyer votre sac main coupez un oignon en deux et frottez-en le cuir. Le jus de tomates frais enlève les taches de rouille. Si vous êtes piqué par des moustiques, frottez légèrement la partie endolorie avec un morceau de savon humide et laissez sé cher la mousse sur la piqûre c'est un moyen simple bon employer pour toutes sortes de piqûres. Les tâches de fruit, seront d'abord lavées l'eau claire puis décolorée avec des va peurs de soufre. Si le tissu est un peu passé autour de la tache après ce traitement, rin cer avec de l'eau ammoniacale qui ravive les couleurs. Le caractère Tout le bonheur est là On demande aux jeunes filles ma rier qu'elles apportent dans la corbeille des dots et des parchemins, de la beauté et des grand'mères héritage Cela, évidemment mérite considération mais le Caractère, dont nul ne s'informe, que les parents eux- mêmes négligent, auquel on ne semble at tacher qu'une importance secondaire, le Caractère, voilà le vrai trésor mettre en ménage. Car on a vu des dots fondre au feu ma rital, des beautés muées en laiderons on a vu des grand'mères trahir les espérances et des parchemins tromper la confiance on n'a jamais vu un beau caractère faillir en quelque circonstance que ce soit. Ses forces s'accroissent en raison même des difficultés les épreuves ajoutent sa valeur et donnent un sens sa physiono mie. Pour tout dire, le caractère, c'est la force du monde Mais, entendons nous il y a caractère et caractère On peut avoir du caractère et n'être pas UN caractère. On peut même montrer par soubresauts beaucoup de ca ractère et qu'il soit détestable Le caractè re qui puise sa vitalité aux sources mêmes de l'âme, qui sait dominer le jeu des pas sions et régler avec courage la tâche quoti dienne le caractère attentif prévoir, ha bile résoudre, prompt s'émouvoir, et qui cependant soumet le coeur au contrôle de la raison le caractère qui discipline les instincts, reste maître de soi, et dont l'activité est orientée vers la Bonté, vers l'Amour, vers la Joie le caractère, enfin, qui s'affirme dans la persévérance et s'ap puie sur la volonté, est UN caractère. Qu est-ce avoir un caractère C'est d'abord savoir se dominer Pas de nerfs, pas de crises de colère qui vous mette en état d'infériorité Pas de partialité qui fait tantôt adorer ceci, tantôt détester celà, avec une égale injusticePas de mots aigre-doux, ni de pointes, ni de petites calomnies. Un peu d'indulgence, une grande politesse, beaucoup de bonne- humeur. Voilà un premier point. Le deuxième est celui-ci Ne jamais transiger quand il s'agit du bien commun, c'est-à-dire quand il y va de l'intérêt des êtres ou des choses confiées vos soins, quelque difficulté qu'on ait vaincre En revanche, trouver mille acco- modements quand le bien personnel est en cause, c'est-à-dire quand votre agrément VOUS, votre plaisir VOUS, sont seuls l'objet de vos interventions passionnées. Ne jamais confondre ces ennemies mor telles la Faiblesse et la Bonté la Sensi blerie et la Sensibilité. Faiblesse et Sensiblerie ont fait plus de mal sur terre que toute la méchanceté hu maine. Ce sont les fléaux du monde. Yvonne SARCEY. CROUTE AU RHUM Vous pouvez acheter chez un boulanger une grosse brioche rassie. Ce sera une éco nomie et le gâteau n'en sera que meilleur. Coupez la brioche en tranches horizon tales de 1 centimètre d'épaisseur environ. Faites fondre du beurre dans une poêle très chaude et dorez-y les tranches des deux cô tés. Trempez-les ensuite dans un mélange chaud de un verre de rhum, un verre d'eau et trois cuillerées soupe de sucre en poudre. Reconstituez la brioche en superposant les tranches et semez entre chacune une pin cée de raisins secs. Arrosez suivant le goût avec une crème la vanille ou avec une gelée soit de groseil les soit de framboises. Ce gâteau se sert de préférence chaud. CERVELLES DE VEAU AUX OIGNONS Deux cervelles de veau, vingt-quatre pe tits oignons, ou mieux des échalotes, un quart de beurre, un verre de vin blanc. Prenez deux belles cervelles de veau, laissez-les tremper dans l'eau tiède pendant quelques minutes, enlevez les filaments qui se détacheront facilement, retirez-les et lais sez-les égoutter. Epluchez vingt-quatre petits oignons ou, mieux encore, des échalotes, hachez-les très finement, faites-les revenir dans du beurre bien roux, un quart peu près. Quand ils sont dorés, mettez la cervelle avec les oi gnons en couvrant bien le récipient. Après cinq minutes de cuisson, remuez légère ment, retournez les cervelles et ajoutez un grand verre de vin blanc. Recouvrez et lais sez mijoter trente minutes feu doux. BŒUF A LA HONGROISE Faites couper en morceaux 750 grammes de bœuf. Puis, vous armant d'un couteau et de beaucoup de courage, vous éplucherez et couperez en rouelles minces un kilo de gros oignons. Faites chauffer un bon mor ceau de beurre dans la cocotte, mettez-y la viande et faites lui prendre légèrement cou leur. Ceci fait, remplacez la viande par les oignons salez, poivrez, ajoutez une poin te de cayenne. Sur ce lit d'oignons, rangez les morceaux de bœuf. Couvrez, laissez mi joter le tout au moins quatre heures bien doucement. A ce moment les oignons se ront transformés en une moelleuse purée. Vous servirez, accompagné de pommes va peur. Ne mettez pas d'eau pendant la cuis son, la sauce sera faite uniquement avec le jus de la viande et celui des oignons. A la faiblesse des petits, le Ciel donne une maman. A l'orphelin, Il ménage le tendre accueil de toute âme bien née. A la témérité de l'adolescent, Il offre le conseil des sages. A la désillusion, Il rend l'espoir. Où l'amour se fane, éclôt la raison. Où la joie s'éteint, la vaillance brille. Où vit le remords, naît le repentir au chevet du repentir, le pardon se glisse. Parmi les affres des hôpitaux, la Main Divine répand l'inlassable dévouement, la bonté, la patience. Sur la misère, les plaies, les grabats, Elle sème la charité. Sous les pas de la douleur, Elle place un ami. Au seuil du labeur rude, Elle dépose la force. A la femme esseulée, Elle remet la géné rosité, puis envoie les familles éprouvées, la détresse d'autrui. Du soleil coule sur les blés verts. La rosée perle au pied de la tige aban donnée. Décembre a son Noël le soir son en chantement Lorsque la nuit, lentement s'achemine vers l'hémisphère. l'enveloppe, insensi blement, de brume, d'ombre, de ténèbres... lui ravit, peu peu, le jour si cher le jour si court le jour vécu, ne lui en laissant que les souvenances... Lorsque la nuit déploie ses mystères Quand la nuit tombe Les étoiles, une une, se lèvent, déta chent délicatement le regard humain, de l'éphémère clarté, des rayons éblouissants, de l'épuisante lumière, l'attache silencieuse ment aux charmes nocturnes. Voici l'âge le déclin l'hiver Tandis que chaque ride enlève l'hom me un fragment de sourire, de beauté, de puissance tandis que chaque cheveu blanc le dépossède de quelques débris d'enthou siasme, d'illusion, d'ardeur tandis que chaque instant lui arrache un lambeau de ce qu'il aime, un souffle de vie. la lassi tude l'appelle au repos, le repos le plonge dans le recueillement, le recueillement l'en tretient de l'inanité du passé, des sublimités de l'avenir. Tandis que le cœur gémit Voici l'âge, le déclin, la sépulcrale nuit l'âme chante Voici l'âge, voici l'aube du jour éternel A brebis tondue, Dieu mesure le vent. Francine FORGES. FELICO kaj MALFELICO. Sufice multaj libroj, malnovaj kaj mo- dernaj, tentas pri felico kaj rimedoj por gin afciri. lli sajnas respondi al plej pro- funda deziro de ciuhoma koro, sed ili géné rale ian skeptikecon vekas. Laù la opinio de la mondo, eu felico, ja ne estas nekaptebla ajo lu princo, gin vane sercinte, kaj hdante ke, laù popola kredajo, li gin ekposedos tuj kiam li surmetos la cemizon de felica homo, cien travojagadis sian regolandon. kaj finfine ektrovis la feliculon, al kiu li intencis ekkapti lian multekostan talisma no-vestajon, sed, ho ve ekvidis la princo, ke tiu ci feliculo ne surhavas cemizon. Cu tiu apologo ne reaperas en nia imago ciufoje kiam ni pripensas felicon Nu, kio estas ekzakte felico Tio kio estas felico por iu, povas ne esti por iu alia. Vi sukeesas en viaj entreprenoj, via situacio farigas pli kaj pli prospéra, la homoj kredas. ke vi estas felica kaj eble en la fundo de via koro estas vi turmen- tata de malespero vere fortuno ja ride- tas al vi, sed iu sekreta deziro, pli urga ol sopirego al ricajoj, vin turmentas kaj ne povas esti kontentigata. Aù vi estas estrala de iu ambicio kies realigo sajnas ai vi esti felico via deziro fine estas plenumita. kaj vi konstatas, ke la antaùvidita felico estas nur fiimero. Sama necerteco ne ekzistas kiam temas difini la bonan humoron. Vi diferencigas gin tute klare kontraù la alian la mal- bonan kaj vi povas iom post iom akiri la kutimon ciuminute gin posedi. Donu al ni tiom da vortoj kiom vi volas, espriman- taj animstatoj, kaj ni vin diros senhezite. kiujn el ili entenas le regolando de bon- humoro, kaj kiuj apartenas al la kontraùa partio. Se malfacile estas precize difini felicon, tamen, analizante tiun vorton, ni ekrimar- kos pri gi ian econ de intermiteco kaj de nekonstanteco. Sajnas, ke felico kaj mal- felicô nepre devas alterni kiel la tajdoj. Sed se oni estas bonhumora, ciuj horoj de la vivo estas bonaj. Bonhumoro estas forto, kiu devas nin akompani en ntalfelico kiel en felico, en sufero kiel en gojo, en malsukceso kiel en sukeeso, en malriceco kiel en prospereco. Kun mil nuancoj kaj mil nomoj malsamaj, kiujn ni estas ekkonontaj, gi ciam estas la bona humoro, fonto de kontenteco, de brankvileco, de kvietigo, de resanigo la nerepacigebla malamiko de la malbona. EL BONHUMORO de Paul Nyssens LETERO DE Dro ZAMENHOF al THF BRITSH ESPERANTIST 30. XII. 1911. Karaj sinjoroj. Pri la deveno de nia verdo stelo mi nun jam ne memoras bone. Sajnas al mi, ke pri la verda koloro iam atentigis min sro Geoghegan kaj de tiu tempo mi komencis eldonadi miajn verkojn kun verda kovrilo (la atentigo estis tute senintenca). Pri unu brosuro, kiun mi tute hazarde eldonis kun verda kovrilo, li ri- markigis al mi, ke tio estas la koloro de lia hejmo, Irlando tiam venis al mi en la kapon, ke ni povas ja rigardi tiun ko- loron kiel simbolon de Espero. Pri la kvin- pinta stelo, sajnas al mi, ke unue gin pre- sigis sur sia gramatiko sro de Beaufront. Tio placis al mi kaj mi prenis tion kiel signon. Poste per asociado de la ideoj a pé ris stelo kun verda koloro. 7 he British Esperantist VIII 1912, No 86, pago 34. QUELQUES PENSEES La modestie est au mérite ce que les om bres sont aux figures dans un tableau elle lui donne la forme et du relief. LA BRUYERE. Nos amitiés ne doivent pas être fondées sur l'intérêt, car l'amitié est une vertu et non un négoce. S. AMBROISE. L'homme qui s'attache ce qui est fort est grand l'homme qui s'attache ce qui est faible est méprisable, car il est lâche. X

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Le Sud (1934-1939) | 1940 | | pagina 9