i Vormezeele. Quant a 1'Administration commu nale, cause de ce gachis, il est incon testable qu'elle encoure une grave res- ponsabilité en n'exerqant aucun con trole elle s'est rendue complice de toutes les erreurs et, par sa déplorable administration,elle a placé le Receveur dans une situation des plus pénibles. L'administration de M. Marhem est surtout fortement compromise, c'est elle qui a mis le comble au désordre, spécialement en omettant en recettes une somme de 2000 francs prêtée par lui-même a la ville et en omettant en dépenses une somme de B000 fr. qui lui a été remboursée ces erreurs impar- donnables et sans excuses ne sont pas les seules que la Députation permanen te pourraluireprocher. L'heure vien- dra ou il faudra répondre de ces incu- ries devant l'autorité compétente. (suite). Présents MM. Godtschalck, bourg- mestre-président; MarhemetDesimpel, échevinsBoedt. Bouquillon, Dele- becque, Méauxsoone, Dumortier, Fre- maut et Ghesquière, conseillers Del- motte, secrétaire. Le public nombreux, qui se presse dans la salie des délibérations du Con- seil, couvre de longs applaudissements la. péroraison du discours de M. Méaux soone, qui constitue un magnifique et vigoureux plaidoyer en faveur du Re ceveur en rnême temps qu'un rude ca- moufiet pour le pédant malin qui dirige la commune de Warnêton. M. le Bourgmestre. Je dois faire remarquer que toute marque d'appro- bation ou de désapprobation est inter- dite. Si elles se reproduisaient. )e ferais sortir immédiatement le public. J'ai ici la police de la salie et je saurai me faire respecter. Tout ce que M. Méauxsoone vient de dire est tout simplement un tissu d'erreurs. M. Méauxsoone pretend que le journal est exact eh bien, si vous voulez le chercher, je vous montrerai que ce journal ne tient pas debout et voici la preuve. La somme de fr. 2927-71 n'y figure pas. (1) M. Méauxsoone. Elle est sur le journal. M. Méauxsoone. Vous avez préten- du que vous connaissiez la comptabi- lité et maintenant vous devez avouer qu'il n'y a pas de déficit. M. le Bourgmestre. Le Receveur m'a ditLe compte accuse 27,000 fr. d'excédent. Je vais chez lui et je lui dis produisez-moi la somme. (2) Or, il ne sait pas me la représenter et ce pendant le compte est signé par lui et il l'a certifié sincere et véritable. Le Receveur rend son compte et quand ~e vais chez lui pour demander de voir a somme, il me répond Monsieur, je ne l'ai pas. Je vous demande si vous, étant sim ple particulier, on vous donnait 50 fr. et que vous dépensiez 5 fr. par ci par la, si on vous demandait de rendre compte de l'argent qui reste, je vous demande si vous ne pourriez pas pro- duire le restant. (3) M. Méauxsoone. II s'agit ici d'un simple oubli. M. le Bourgmestre. Permettez.Yous diriez sans doute je ne sais ce que j'ai fait de mes 50 fr. Allons done Dans le cas du Receveur il ne sait pas non plus ce qu'il a fait de l'argent. Get argent a servi a payer des notes sans pièces a l'appui. Mais si on ne voit pas les pièces qui peut dire si c'est vrai. Personne ne sait dire cela. M. Méauxsoone. Yous avez toujours prétendu qu'ils avaient été détournés. M. le Bourgmestre. Je n'ai pas dit I'll Elle figure a la date du 26 Septembre 1889. Avant d'accuser, M. Ie Bourgmestre, il est toujours prudent de vérifier. Le démenti formel que vous lance a la lête M. Méauxsoone et qui vous est mérité, prouve que vous avez fait votre vérification li la légère, si vous 1'avez faite. (2) Est-il permis pour un bourgmestre de dire des monstruosités de cette espèce. Apprenez done M. le Bourgmestre, que l'excédent d'un compte peut ne pas se trouver en caisse c'est ce qui arrive le plus souvent dans les commu nes, oit comme a Warnêton, les comptessont dressés lorsque l'année suivante est déja en cours depuis plusieurs mois L'excédent est dès lors depuis longtemps entamé les notions les plus élémentaires de la comptabilité vous manquent, Monsieur le Bourgmestre. (3) L'exemple que vous donnez Ik, Monsieur le Bourgmestre, est la preuve la plus palpable de votre parfaite ignorance en matière de comptabilité communale Donnez votre de mission, vous ferez bien. cela. J'ai toujours dit que je ne m'y connaissais pas. (4) M. Méauxsoone. Vous avez dit que vous vous y connaissiez trés bien. Vous avez prétendu que le Receveur avait détourné les 36,000 fr. M. le Bourgmestre. Je n'ai pas dit cela. D'ailleurs comment aurais-je pu le dire. Les deux comptables mêmes ne sont pas d'accord. M. Méauxsoone. Mais siils sont d'accord. Ou est le journal du Receveur que vous avez signé M. le Bourgmestre. II n'a jamais été signé. (5) M. Méauxsoone. Vous seul vous connaissez tout. M. le Bourgmestre. Vous ne voulez pas entendre l'explication. Ge controle du livre ne signifie nen, ni la signature non plus. Gomment se fait ce controle Je vais chez le Receveur et je lui dis il y a autant de dépenses et autant de recettes, done il reste autant. Que si gnifie ce controle si on ne peut vérifier avec les pieces a l'appui. Le Goimnis- saire d'arrondissement vient aussi tous les ans contröler de la sorte et il signe aussi ce livre. Qu'est-ce que cela signi fie (6) Pour faire un controle sérieux, il faut procéder comme si on faisait un compte de clerc-a-maitre. M. Desimpel. Vous avez travaillé pendant six mois pour établir la situa tion de la caisse et vous avez trouvé qu'il y avait 36,000 fr. de déficit dans la caisse alors qu'il n'y en a pas. Si vous aviez été si fort en comptabilité, il ne vous aurait pas fallu six mois pour trouver cela. M. le Bourgmestre. Je ne me suis pas trompé. M. Desimpel. II fallait avouer de suite qu'il n'y avait pas de détourne- ment. M.Méauxsoone. Evidemment, puis- que les sommes ont été payées. Mle Bourgmestre. Gela signifie que vous m'avez donné une situation fausse. Le fait est clair. Quand on fait recevoir des choses, est-ce qu'on ne donne pas un mandat. On porte a son journal que la somme a été payée. M. Méauxssone. On n'avait qu'a délivrer les mandats. M. le Bourgmestre. Est-ce qu'un comptable de l'Etat qui agirait de la sorte ne serait pas révoqué Un comp table d'une maison de banque serait révoqué séance tenante, et c'est alors qu'on vient dire que le livre du Rece veur est exact. (7) Je vous défie, par exemple, d'y trouver la somme suivante. Le bureau de bienfaisance a vendu a la ville un terrain pour batir une école. Je vous défie et je donne 10,000 fr. a celui qui sait me prouver que la somme est inscrite dans les livres du Rece veur et je donne la même somme si vous savez trouver la somme dans les comptes. (8) Et vous voulez que je voie clair avec des erreurs pareilles. Vous voulez que je voie clair dans les sommes remboursées a M. Marhem et non inscrites dans les comptes ni au journal. (4) Encore une fois vous feriez mieux dans ces conditions de vous démetlre Vous vous décernez en plein Conseil un brevet d'incapa- cité et malgré cela vous avez la sotte pretention de vouloir conserve!' une fonction, qui deman de quelque intelligence Malheureusement ce sont les autres qui patissent de votre ténacité! (5) Dans ce cas, M. le Bourgmestre, appre nez que I'arl. 98 de la loi communale vous oblige de vérifier la caisse communale au moins une fois par trimestre. (6) Si c'est ainsi, M. le Bourgmestre, que se fait Ie controle, nous avouons comme vous qu'il n'est pas sérieux. L'accusation que vous portez contre M. le Commissaire d'arrondisse ment ne vous justitie cependant point Dans tous ies cas, nous la mi transmettons pour avis. (7) Certainement le livre du Receveur est exact puisqu'il reriseigne toutes les sommes recues et payées. C'est grace It ce livre qu'on a pu rétablir toute la situation. (8) Prière de nous envoyer les 10,000 fr. au bureau de la Rédaction de la Lutte Voici la réponse a votre défi Le fait dont vous parlez ne s'est pas passé du temps de la gestion de M. Van Windekens, cependant la forte som me que vous avez bien voulu consacrer comme prix de cette découverte, nous a décidée it pousser plus loin nos investigations. Voici noire réponse La somme pour l'achat du titre de la rente beige est portée en dépenses au journal le 12 Mars 1884 f° 108 et la som me pour l'achat du terrain figure en recette et en dépense au compte de 1884. Nous atten- dons done l'exécution de voire promesse nous aurons soin des pauvres de votre commune. M. Marhem. Gela y est. Mle Bourgmestre. Oui. Mais celle de 1995 fr. piacée a, la caisse d'épar- gne (9) M. Marhem. Elle est inscrite celle- la et d'ailleurs ce n'est pas une raison pour dire qu'il y a détournement. M. le Bourgmestre. Est-ce que l'ar gent était dans la caisse II devait s'y trouver d'après les écritures. M. Marhem. Le Receveur est-il intègre, oui ou non M. le Bourgmestre. Oui, il est intè gre, je le reconnais. (10) M. Marhem. Et vous prétendez ne pas admettre en compte certaines som mes qu'il a payées M. le Bourgmestre. Je suis obligé de rendre compte a la Députation per manente des sommes inscrites en dé pense. Or, je ne sais pas justifier cette somme que vous me demaudez d'ad- mettre. Dans toutes les vérifications de caisse t'ai été large pour le Receveur. (11) MMarhem. Paree qu'il a bien fallu. M. le Bourgmestre. Mais non. Je ne suis pas obligé de lui donner la somme. (12) M. Desimpel. Vous l'avez accusé d'avoir mis la somme en poche. M. le Bourgmestre. Pas du tout. M. Marhem. Cela résulte de votre rapport lu a la séance du 2 Mars 1894 M. le Bourgmestre. Nous allons voir ce que la Députation permanente va dire. II est bon que nous citions son avis puisque vous voulez m'attaquer. M. Marhem. On ne vous attaque pas. On vous pose une simple question. M. le Bourgmestre. Voici ce qu'é- crit le Commissaire d'arrondissement Quoi qu'il en soit, j 'approuve com- plètement votre ligne de conduite et aussitöt que M. Fraipont aura ter- miné son travail, je donnerai suite a votre rapport.... M. Marhem. Cela ne veut pas dire qu'il approuve ce que vous avez dit. M. le Bourgmestre. Voici plus fort J'ai rencontré, il y a quelques jours, M. Fraipont. II m'a dit, que le travail était commencé et que le dé- licit n'existait pas pour un centime. Je lui ai dit qu'il y avait urgence. Dans toute cette affaire il y a a éta- blir qu'il n'y a pas eu malversation. Quant a la négligence du Receveur, la démonstration n'est plus a faire et i) j'estime qu'après le reglement du compte la démission volontaire du Receveur s'impose comme un acte de n bonne administration. M. Desimpel. C'est son affaire cela M. le Bourgmestre. Voici la Dépu tation permanenteelle n'approuve pas le premier travail. M. Marhem. Le premier travail n'existe plus. M. le Bourgmestre. Nous sommes d'accord. M. Méauxsoone. Tout est établi entre les deux comptables. M. le Bourgmestre. Cela prouve que M.Fraipont n'avait pas justifié son travail et que je pouvais bien avoir des doutes quant au déficit. (13) La Dépu tation permanente avait des doutes, le Commissaired'arrondissement en avait, le Procureur du Roi, aussi. Pourquoi n'en aurais-je pas eu M. Marhem. Moi, je n'en ai jamais eu. M. le Bourgmestre. Paree que vous faites de la politique de sentiment. M. Marhem. Si quelqu'un a voulu faire de la politique en cette affaire, c'est bien vous, vous désiriez avoir une victime pour vous rendre important. M. Desimpel. Et c'est vous qui êtes la victime. M. le Bourgmestre. II n'y a pas de victime, puisque je lui donne tout ce qu'il a droit d'avoir. M. Marhem. Paree qu'il faut bien. M. le Bourgmestre. Je suis heureux de le lui donner. D'ailleurs de quel droit suspectez-vous mes intentions f9) Elle est inscrite aux tos 109 et 112. Vous avez raison de dire, M. le Bourgmestre, que vous ne voyez pas clair. (10) Un peu tard. (11) Vous auriez mieux fait de voir clair. (12) Prière de ne Das employer Ie même ar gument pour les 10,000 fr. (13) Vous avez Ia direction immediate de la comptabilité, M. le Bourgmestre. Malheu reusement, vous l'avez déclaré plus haul, votre controle n'était pas sérieux. C'est une question qu'il faut exami ner froidement, mais quand je constate un déficit j'ai bien raison de suspecter. M. Méauxsoone. Je dis, moi, en l'honneur de M. Van Windekens, que si on devait en appeler aux habitants, il aurait l'approbation de la popula tion toute entière, car il est digne de sympathie. (Applaudissements). M. le Bourgmestre. Je le crois ho norable mais je suis obligé par devoir de rechercher le déficit. M. Marhem. Vous ne deviez pas aller jusqu'a dire que le Receveur était un voleur. IA. le Bourgmestre. Je n'ai jamais dit cela. M. Marhem. Vous l'avez dit. Vous l'avez calomnié. Vous avez dit a M. Desimpel et a moi de M. Van Winde kens que c'était un vulgaire voleur. M. le Bourgmestre. Cela ne regarde pas l'administration et d'ailleurs je n'ai jamais dit cela en public. M. Marhem. Vous l'avez dit au sein du Collége. M. le Bourgmestre. OUI, JE L'AI DIT. (14) C'était une appréciation toute personnelle et vous avez tort de la di- vulguer. C'était une appréciation con- fidentielle. Vous avez abusé d'une con fidence que je vous ai faite. M. Méauxsoone. II vaut mieux que cela soit répété en public on peut répondre alors. M. Desimpel. Vous l'avez formel- lement accusé, maintenant vous l'a- vouez et tantöt vous le nnez. Qu'est-ce que cela signifie M. le Bourgmestre. Dans le sein du Collége on peut dire ce que l'on pense Mes actes publics sont les seuls qui ap- partiennent aux discussions du Con seil. Je n'ai jamais infirmé, en public, la bonne toi du Receveur. Au contrai re. Le parquet a voulu agir et je l'ai reten u. (15) M. Marhem. Qu'est-ce qu'il aurait fait, le parquet C'est vous qui lui au riez conseillé de ne pas poursuivre Cela est-il bien vrai M. le Bourgmestre. C'est vrai. Je l'atïïrme. (16) M. Marhem. Vous me permettrez de ne pas vous croire. M. le Bourgmestre. II n'y a que les gens habitués a mentir, qui ne croient pas ce qu'on leur dit. M. Marhem. Nous savons que vous avez toutes les audaces. (A suivre). Men schrijft ons Wij hebben in ons dorp het geluk tevens een ambtenaar der gemeente en der kerk te bezitten. Onze veldwach ter is tezelfder tijd Suisse ofte kerkwachter, zoodat het gebeurt dat op Diependal vruchten en andere ge reedschappen van 't veld worden ge stolen terwijl de veldwachter de ge- loovigen in oogenschouw neemt. Wij vinden dat een veldwachter veldwach ter moet zijn. Zoo men hem het ambt van Suisse er bij gegeven heeft om hem een behoorlijk inkomen te verze keren, zoo vinden wij dat een veld wachter naar rechtvaardigheid en plaatselijke toestanden genoeg moet betaald worden om niet verplicht te wezen zijn officieel ambt maar half te kunnen uitoefenen. offre gratuite- ment de faire connaitre a tous ceux qui sont atteints d'une maladie de peau, dartres, ec- zémas, boutons, démangeaisons, bron- chites chroniques, maladies de la poi- trine et de l'estomac, de rhumatismes et de- hernies, un moyen infaillible de se guérir promptement ainsi qu'il l'a été radicalement lui-même après avoir souffert et essayé en vain tous les re- mèdes préconisés. Cette offre, dont on appréciera le but humanitaire, est la consequence d'un voeu. Ecrire par lettre ou carte postale a M. Vincent, 8, place Victor Hugo, a Grenoble, qui répondra gratis et fran co par courrier, et enverra les indica tions demandées. (14) L'aveu a sa valeur. (15) Nous ne vous connaissions pas cette autorité sur le Parquet, Monsieur le Bourg mestre. Nous avons cependant trop de con- fiance dans 1'intégrité de nos magistrate, pour aller croire, qu'ils puissent se laisser délourner de leur devoir sous ('impulsion d'une influence quelconque, fut-ce même la votre, Monsieur le Bourgmestre Transmis pour avis (16) Nous verrons.

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De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1895 | | pagina 3