ün monsieur Pourquoi tant de mystère? Notre höpital. Sainte charité Le chant du cygne Vanitas vanitatum... er^7?tü)vi. Hommage. Gontre Falcoolisme. Ph. db C. attaquait déja l'abbé Daens, ce seul et véritable dèmocrate (cmVive l'abbé Daens Finalement, on vote un ordre du jour remerciant les députés catholi- ques qui ont voté contre le projet du gouvernement, rendant hommage a ceux qui se sont abstenus, regrettant que les autres ne se soient pas inspirés dans leur vote des voeux de la classe ouvrière, et demandant au Sénat de rejeter la loi. Sur 500 membres présents, eet ordre du jour a rencontré six opposants [Patriote). MORALITÉS. Elles sont nom- breusescontentons-nous d'en tirer deux 1°) Les Helleputte et Cie ne se sont pas mis a la tête de la Ligue démocra- tique dans l'intérêt des onvriers démo- crates, mais bien pour les faire ser- vir a leurs projets réactionnaires. Et M. Helleputte ayant pris som de se laisser élire président inamovible de la Ligne (quelle démocratie ce petit jeu continuera aussi longtemps que les ouvriers n'y mettront le hola 2°) MM. Helleputte,De Guchtenaere, etc., s'étaient beaucoup avancés en déclarant presque que les ouvriers ca- tholiques allaient leur élever des sta tues si l'amendement du premier était voté. Les statues se sont changées en pommes cuites, paree que les ouvriers, quelles que soient leurs opinions, ré~ pugnent a l'injustice et aux combinai- sons louches et partiales des politiciens de rencontre qui nous gouvernent. La mystérieuse attitude que prend le Journal (VYpres au sujet d'une ques tion qui passionne vivement l'opinion publique en ce moment, la reprise du Congo, nous semble étrange de la part d'un organe,qui a le bonheur de comp ter parmi ses collaborateurs nos séna- teurs et représentants A différentes reprises déja notre confrère a ouvert ses colonnes a des articles congolatres: chaque fois il a cru devoir ajouter qu'il les insérait sous toutes réserves, mais jusqu'a ce jour il s'est bien gardé de s'exphquer sur cos restrictions. Pourquoi done tant d'hésitation L'opinion publique est désireuse de connaitre l'avisde ses mandataires, et n'en déplaise a ces Messieurs, nous ajouterous même que e'est son droit. Unmot d'explication a eet égard nous ferait grand plaisir Notre deputation craint-elle peut- être de nous mónager un nouveau coup de théatre Nos lecteurs savent que depuis le 14 Octobre dernier le Journal d'Ypres préconisait la representation des intéréts en matière d'élections com munal es Or, lors dn vote de notre absurde loi communale, nos députés, reniant tout ce qu'ils avaient promis et écrit dans leur organe, ont fait piteu- sement le sacritice de leur opinion pour ramper a plat ventre aux pieds du gouvernement. Si telle doit être leur attitude dans l'affaire du Congo, nous comprenons leur prudence le silence est d'or. Reusje. A méditer ces quelques remarques judicieuses faites par MUe Alice Bron. Elledit avac raison qu'a nart les soins physiques, il faut aussi que dans les hopi- taux on s'occupe du moral. Le mal, uit- ell-), c'est eet abandon do l'esprit du rnalade, celte negligence de le distraire de sa souf- france, de lui faire oublier son esseulement d'ame en détresse, qui rend plus aiguës les tortures de sa chair. D'abord la distraction des yeux, si puis- sante. Par quoi charme-t-on les regards des malades dans nos höpitaux par rien que le spectacle des autres malades, par la con templation des murs blancs et nus mais rien, rien ou le souffrant puisse accrocher sa vue parfais brouillée par la douleur ou la désespérance du tant cruel éloignement des êtres aimés. Saint-Thomas est la perfection du genre cette fondation était tres riche mais l'idée, l'idée charmante et d'exquise huma- nité, on la rencontre dans les établissements similaires de Londres. Entre les rangées de Hts, de petites tables sont placées elles sont recouvertes de tapis, supportent des bibelots entourant un jeune palmier dont la verdure vive et les feuilles élégantes jet tent une note de joyeuse clarté. Aux murs quelques étagères, des adres, de simples enluminures, puis encore a l'ent.rée, a la sortie, aux fenêtres, de la verdure encore, de la verdure foujours c'est comme un espoir jeté a ces douloureux en les ressour ces infinies de cette nature puissante, aux secrets jnconnus, donnant la vie a ces plau- tes ct qui la redonnera aux moribonds qui se désespèrent. Dans notre prochain numéro paral tra la relation de la Cavalcade de Kemmel et le compte-rendu du con cert dramatique de Zonnebuke, dont lapublication est retardée par suite de '.'abondance des matières. Nous apprenons avec beaucoup de plaisir qu il circule en ville deux reli- gieuses dun ordre quelconque qui vont mendier de porte en porte en faveur d'un couvent pauvre. Comme s'il y en avait Et mème en ce cas, que font done de leur argent les couvents, monas- lères et abbayes debordant de ri- chesses. Sous la paternelle égide de nos maitres on peut mendier de i'argenl pour les couvents, mais un pa.uvre qui agirail seulement de mème dans le but de nourrir sa familie, pour peu qu'il insiste ou qu'il importune les gens par des demandes réitèrèes, se- rait fourre a l'amigo. Ce sont la des fails de tous les jours. Le Dragon des Halles. On sail que le cygne chante avant de mourir. 11 parait que Dimanche passé au B edelaar stoerkhuis, le Comité, par amour de la jeune démocratie chre- tienne, aurait nus au ban de la sociéte les membres qui n'ont pas lage voulu pour être electeurs communaux Mais neanmoins Is pourront participer, sans bourse delier, aux beuveries monslres qui auront lieu prochaine- ment au local. En échange iIs seront tenus deux fois par mois a aller repeter avec les membres aelifs de la socielé le chant électoral qu'on elabore, pour conduire lesclericaux a la victoire, au mois de Novembre prochain. Anx sons excitants de ce chant bel- liqueux, tous les guerriers du Volks huis, MM. Surmont, Colaert, Seys, Iweins, en tèle, vont prendre d'assaut riiötel de Vlie. Ce sera un coup-d'oeil feérique. Comme jusqu'a présent on n'a pas pu trouver de titre convenable pour la chanson, nous proposons bien hum- blement aux chefs conservateurs dé- mocrates(l) du Volkshuis de l'intituler le chant de cygne du cléricalisme Vprois. Queique chose, belas manquaitau bonheur de nos maitres, de nos grands maitres, car nous avons nom ine seulement MM. Surmont de Vols- berghe, iweins d'Eeckhoutle et Colaert de la Girouette Jamais encore iIs n'avaient pu trouver l'occasion favorable pour pou- voir assurer de leur vivant la trans mission de leurs noms glorieux et de leurs traits immortels a une postérité qui pourraitètre ingrate. Injustice du sort 1 On met sur piedstal des célébrités contemporaines moins riches qu'eux et partant plus médiocres (dirait Henritje), alors qu'eux, méconnus, restent dans un oubli impardonnable. lis y sont et y resteraient s'ils n'a vaient eu a coeur d'y vei lier Cette lacune vient d'ètre comblée en partie. Grace a de nombreuses démarches et a de hautes pressions gouverne- mentales, MM. Surmont et Colaert ont obtenu de la Compagnie de la F.-O. I'autorisation de placer leur buste dans les niches faites dans la grande salie des guichets de la nouvelle gare. Comme il n y a que deux niches, M. Iweins ne peut trouver de place il devra se contenter de celle que lui jouenl de nouveau MM. Surmont el Colaert Quand on a rèvé d'ètre bourgmestre d'Vpres, eest dur Toujours supplan- le, toujours viclune, le pauvre D'après nos derniers renseigne- ments, les bustes, dont l'exéciition est eonfiee a i'Ecoie Sl Luc, seront poly chromes et exhaleront un relent de vague religiosite. M. Surmont de Volsberghe coiffe de la haute casquet- le a grande visière comme lors de son retour de la gare au train de 9 1/2 heures entre deux gendarmes a l'epo- que des elections legislatives sera en train d'avaler la 11. P. M. Colaert de la Girouette, coiffe d'une couronne de mille pièces d'or decent francs, tien dra dans ses bras une reduction de l'égout de la porie de Dixmude, dans lequel est allé se noyer sa loyauté po litique. (Séance du conseil communal du löDecembre 1894). S'ii y a beu, nous donnerons dans notre prochain numéro des détails complémentaires. Vanitasvanitatum.... omnia vani tas 1 Le Dragon des Halles. Dans Partiele sur la conférence con- golaise du 7 Avril, intitulé Mauvaise cause mal plaidée il y a uneerreurty- pographique importante eet article porte Sans coloniesen 1890, le mouve- ment général de la Belgique a atteint )i 6 milliards i 37 millions de francs. n Celui de la Hollands dans la même année attemt 3 milliards 464 millions n de francs. C'est 4 milliards 464 millions que ce devait être. Les statistiques n'ont de valeur que pour autant qu'elles soient rigoureuse- ment exactes. Nous avons reiju cette semaine la brochure intitulée Le Congo et nos intéréts horticoles npubliée par notre concitoyen M. Edouard Froidure, viti- cultenr. Nous rendons volontiers hom mage a Pardente activité avec laquelle Monsieur Froidure soutient son opi nion, de même que jadis nous étions pénétrés de la même admiration pour M. Polydore Vermeulen, lorsqu'il dé- fendait, avec tant de désintéressement son projet de distribution d'eau en notre ville. Nous étudierons d'une fagon sérieuse et bienveülante le. tra vail de M. Froidure et nous mettrons dans notre examen autant d'impartia- lité,que le Journal d' Ypres par la pi urne de son correspondant met de parti pris et de déloyauté dans cette ques tion d'un intérêt avant tout national. connaitre a tous ceux qui sont atteints d'une maladie de peau, dartres, ec zemas, boutons, démangeaisons, bron- cliites chroniques, maladies de la poi- trine et de l'estomac, de rhumatismes et de hernies, un moyen infaillible de se guérir promptement ainsi qu'il 1'a été radicalement loi-même après avoir souffèrt et essayé en vain tous les re- mèdes préconisés. Cette offre, dont on appréciera Ie but humanitaire, est la conséquence d'un voeu. Lors de la discussion au Sénat du budget de Ja justice, M. Jules Lejeune, ministre d'Etat, a prononcé un magis tral discours oü, après avoir une tois de plus décrit les effrayants ravages causés dans notre pays par l'alcool, il faisait queique peu le procés au gou vernement, l'accusant d'indifférence, d'inaction, lui reprochant d'attacher plus d'importance aux conséquences tinancières d'une réforme quelconque qu'a ses conséquences morales et so dales. M. Begerem ayant demandé a M. Lejeune s'il consentirait a faire partie d'une commission qui aurait pour but de proposer un remède a l'alcoolisrne, l'acceptation de M. Lejeune liait le gouvernement, et il vient de s'exécuter galamment. Un arrêté roval paru au Moniteur du Dimanche 14 nomme line commission d'études composée de 15 membres, d Veffet de procéder d une enquête sur les ravages exercés en Belgique par Valcoolisme et d étudier les mestor es propres d combatlre le mal. Un rapport au Roi, signé par MM. Desmet de Naeyer et Debruyn, précède et motive l'arrêté. Les ministres y rappellent briève- ment les suites de l'abus de l'alcool, et mentionnent les mesures prises dans ces dernières années pour enrayer l'al- coolisme loi sur l'ivresse publique, droit de licence, subsides aux sociétés de tempérance. Ces mesures, dit le rapport, ont I) produit une certaine amélioration le nombre total des débits d'alcool a dimiaué, depuis 5 ans, de 38,000 environ. Toutefois les résultats obte- nus jusqu'a ce jour ne peuvent être considérés comme satisfaisants. En eff'et, les ministres l'eussent mon- tré clairement en ajoutant cette simple phrase Toutes ces mesures n'ont pas diminué la consommation d'alcool dans notre pays. Aujourd'hui, nous n'avons pas a faire de critiques analogues a celles que nous faisions, il y a huit jours, quant a la composition de la commission chargée d'étudier la réorganisation de la bienfaisance publique. MM. Desmet de Naeyer et Debruyn ont compose la commission d'études sur l'alcoolisrne, presque en totalité de personnes qui, paria parole et par la plume, ont combattu sans relache de puis plusieurs années, le mal auquel il s'agit de porter remède. Et, garantie la plus palpable de leur volonté d'aboutir, ils ont nommé a la présidence de la commission M. J. Lejeune, celui qui en a provoqué l'in- stitution, celui que M. Demblon appe- lait a la Chambre le meilleur minis tre que nous ayons eu depuis 1830 (éloge qui faisait rire aux éclats la droite, laquelle ne partage pas, sans doute, l'opinion de M. Demblon). La présence a la tête de la commis sion de M. Lejeune, et a ses cótés de la plupart de ceux qui se sont fait un nom dans la lutte contre l'alcoolisrne, sont un sur garant que les travaux de la commission aboutiront a un résultat pratique et sérieux, si on lui laisse toutes ses coudées franches. La prohibition. La commission, son enquête termi- née aura a faire un choix parmi les divers systèmes pratiqués ou proposes pour enrayer l'alcoolisrne, ou bien a prendre dans chacun d'eux ce qui peut s'appliquer a nos moeurs nationales, pour faire de ces parties un tout homo- gène et solide. Sa besogne ne sera pas si simple qu'elle le parait. Car depuis que le pro- blè-me de l'alcoolisrne s'est posé, nom- breux sont les systèmes qu'on a propo sés ou essayés pour mettre un terme au mal. Et il n'est pas sans intérêt de rappeler a nos lecteurs les principaux d'entre eux. En premier lieu nous citerons le plus radicalle système de la prohibition totale, défendant la fabrication el la venle de toute boisson alcoolique. La vence est entre les mains de l'Etat, dont les fonctiounaires ne délivrent l'alcool que pour les besoins de la médecine et de la chimie. Sept Etats d'Amérique ont adopté ce système (le Maine depui3 1851 déja) la dette publique y est presque nulle, les crimes relativement rares, la prospérité y augmente. Remarquons que lors de l'ótablisse- ment du système, les débits ont été for més sans indemnités aux tenanciers. Spoliation ou vol, diront ceux qui poussent jusqu'au fétichisme le respect de lapropriété individuelle. Une transaction avec le système pré cédent consiste a rendre plus difficile la cession des débits, dans l'espoir d'en voir diminuer le nombre. Mais de transaction en transaction, on en arrive a un remède qui est, comme l'amende ment Helleputte dans la loi commu nale, une emplatre sur une jambe de bois. Notre loi de licence, qui est une Lire la suite a la 4me page.

HISTORISCHE KRANTEN

De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1895 | | pagina 3