Les défenseurs de la familie. Les pétroleurs. Kemmel. Illi out voté le projet de loi communale du gouvernement. Pa Justice. Sociale veut ia reprise du Congo comme dérivatif anx difficultés intérieures (les démoerates-chrétiens ont cependant des projets de réformes; les croient-üs inefficaces le peuple n'est pas avec elle, et elie lance l'idéè d'un coup d'Etat Et ces gens-la pré tendent parler au nom du peuple. Ph de C. Le Bitn du Peupleorgane de l'abbé Pottier, dénonce certains agissements d'une société d'assurances dont cite lenom. Le Conseil d'admintstration de cette société, composé de défenseurs de Ja propriété et de la familie, si pas de la religion, vient de prendre une déci- sion motivée comme suit Le fait de fonder, dit-il, une familie sans avoir des moyeus de subsistance conve- nables entraine les plus tristes consequen ces la misère er, le besoin viennent bientót s'installer au foyer, et les employés en ques tion ne peuvent. par suite de soucis pécu niaire» trop grands, rernplir leuis devoirs professionne's a notre complete satisfaction, sans compter les demandes trop fréquentes d'augmentation de traitement qu'ils nous présentent. 4 C'est pourquoi nous avons décidé qu'a l'avenir (out employé qui voudra se marier doit nous préveriir afin que nous ayns le loisir d'examiner si nous pouvons encore le conserver. Remarquez que lasociété en question a, dans ces dernières années, distribué 30 p.c. de dividende a ses actionnaires, ce qui tendrait a démontrer que ses employés font assez bien leur besogne. Les compagnies de chemin de fer frangaises accordent des indemnités a lenrsemployés mariés,en tenantcompte du nombre de leurs enfants. Les com pagnies d'assurances ne font pas de même, parait-ilce serait une applica tion du salaire familial, cher a l'abbé Lemire, qui s'est déshonoré en applau- dissant les socialistes a la Chambre frangaise Quelle horreur Et puis cela diminuerait de 1/2 ou 1 p. c. les pons bedits tivitentes des juifs de toute race, qui ont déja tant de peine a vivre, les pauvres Lecélibat des employés comme celui des prêtres, quel rêve Religion familie, propriété Et ils parient de tyrannie collec- tiviste, ces mêmes gens qui pratiquent la tyrannie et l'immoralité capitalistes! Ph. de C. Depuis quelqnes jours, le prix du pétrole a haussé dans d'énormes pro- Peuilleton du journalLa Lutte-De Strijd,, JEAN CHALON. Derrière saint Joseph venait la Viorge, te- nantaussi, maisbeaucouppluscorivenablement, un autre enfant Jésus. A la pointe d'un cóne en boisavait été assujetti le busle trés plat de la statue, aussi peu maternelle que possible et la-dessus on avail cloué, sans aucunement les draper, du velours el des dentelles faisant une cotte de grande richesse. Comme vérité ana- tomique et historique, la statue laissait beau coup a désirer. Mais en revanche, la piété des bonnes femmes de B. I'avait chargée de bijoux, bagiles, colliers, boucles d'oreille et couronne et sur le cadi e de bois de sou brancard, on avait accroché par cenlaines les ex-voto, les coeurs dargent, les bras, les jambes et les seins monies en cire. Les porteurs des statues étaient pour la plu part ouvriers aux Laminoirs, enrólés par le curé dans différentes confréries dès lors, figurer la procession devenait un- droit, un bonneur. II fallait s'en montrer digne. Autant Que possible pour cette solennité, ils endos- saient un costume noir, une cravate blanche, des gants blancs en coton tricoté mais on voyait détoner dans l'ensemble quelques pan talons de toile, des vestons, des mains nues, mains de travail, énormes et rudes. La Vierge était confiée a de grandes jeunes filles de la confrérie du Sacré-Cceur. La fanfare de Sainte-Cécile marchait en bon °rdre, s'efforqant de jouer les morceaux les Plus langoureux et les plus sévères de sou ré pertoire. Le saint sacrement n'était pas loin, et une musiquede danse, polka ou quadrille, eüt e'é vraiment peu convenable. Après chaque portions, toutes les ménagères s'en sont apergu. La cause en est une entente entre les syndicats de tous les producteurs russes et américains, entente qui a pour but de raugonner les consomma- teurs en maintenant trés haut les pnx, et par conséquent de faire passer dans la poche des producteurs de pétrole quelques millions extraits sou par sou de ia poche des consommateurs, des ouvriers done pour ia plus grande partie. Cette petite manoeuvre, répétition d'une autre qui se fit ïl y a 10 ans et qui porta le prix du pétrole a 86 francs les 100 kilos, n'est pas punie par les codes, mais n'en constitue pas moms un vol. Elle prouve deux choses 1°) Que la prétendue loi de l'oü're et de la demande, base de l'économie politique classique, n'est qu'une dupe- rie, et que la liberté économique, qui devrait assurer le bien-être générai, conduit aux monopoles 2°) Que les capitalistes ont deux mo rales, comme disait Anseele la pre mière qui leur défend de se faire tort de dix centimes l'un a l'autre la se conde qui leur permet de voler les pauvres et d'y gagner encore de la con- sidération. II n'est pas jusqu'aux derniers dé fenseurs du laisser faire manchestérien qui se sont émus de la hausse scanda- leuse du pétrole. Le Journal de Mom dit qu'il n'est pas juste que l'huile de pétrole soit la propriété de quelques milliardaires dé- cidés a en tirer le plus de bénéfices possibles et que les gouvernements ne devraient pas tolérer pareil état de choses. La Plande libérale écrit On sera fort embarrassé de faire comprendre au peuple que ces f'édé- rations de sociétés anonymes sont préférables a une exploitation en )i service public, dans l'inté'rêt de tous, c'est-a-dire au collectivisme national et international. i) Le trust russo-américain révolte la conscience publique.Si l'on appre- n nait, demain qu'une législation mter- nationale a dépouillé, moyennant indemnité, les deux sociétés de leurs n concessions, et que désormais les hui- n les minérales seront extraites, usi- nées, transportées et vendues a un n prix raisonnable et juste, a coup sur la nouvelle serait bien accueiliie. Avons-nous tort de croire qu'un événement économique comme celui dont nous nous occupons peut avoir n sur l'esprit public une iufiuence au- n trement grave que toutes les propa- gandes Voila done les derniers défenseurs du laisser faire convertis a l'expropria- exécution, les musiciens huletants s'épon- geaienl et retournaient les embouchures de leurs cuivres pour faire couler les salives accu- rnulées. Le beau drapeau de la société, velours bleu richement frangé d'or, avec le profil de la sainte jouaut de la harpe, faisait au milieu d'eux un cliquetis douxa leurs oreilles l'en- trechoquement des médailles gagnées en de nombreux festivals. Ce drapeau avait été donné par monsieur le baron, président d'bonneur. Alors reprenait le cboeur des écolières dirigé par mademoiselle Dorotbée, qui marchait a reculons devant elles pour battre la mesure et les soutenir au besoin. La vieille fille frétillait dans le fourreau de soie noire des grands jours, sa poitrine paraissait encore plus indigenie que d'habitude, sous le fichu nuir croisé. Les petites voix aigreletles chantaient le cantique que monsieur l'inspecteur diocésain avait trou- vé si beau et l'on entendait, se naêlant au bruit grêle des sonneltes, et s'alanguissanl dans l'air clair et cbaud les calines flexions des phrases tion de certaines industries pour cause d'utilité publique. Les voila, dira le Journal d' Ypres, a la remorque du col lectivisme. Du collectivisme pour empêcher le peuple d'etre rangonué par les pirates de la grande industrie, nous en som mes, quot que puisse en penser l'al- liance des coflres-forts Philippe de Comines Les élccteurs cominuiiaux. La nouvelle loi électorale commu nale vient de paruitre au Moniteur. Tout le monde connait les priucipes généraux qu'elle consacre, mais il ne sera peut- être pas sans utilité de signaler les me- sures d'exécution prévues par la loi pour la formation des listes d'électeurs, et la fagon dont 11 faut s'y prendre pour faire reconnaitre son droit électo- ral. La liste des électeurs communaux doit être arrêtée par les administra tions coinmunales le 15 Juin piochain. Les conditions générales de l'électo- rat communal étant a peu prés les mêmes que celles de l'électorat séna- torial, c'est la liste des électeurs séna- toriaux, qui vient d'être revisée, qui servira de base au travail des adminis trations communales la date a laquelle les conditions du droit électoral ou du vote plural doivent avoir été réunies est la même seront portés sur ia liste des électeurs communaux ceux qui aurout trente ans le lei' Juin prochain et réunissaient les autres conditions requises le ler Juillet 1894. II y a exception pour la condition de résidénce. La condition de trois années de residence doit exister a la date du ler Mai 1895 seulement. En résumé done seront électeurs communaux les électeurs sénatoriaux qui résident dans la commune depuis le le' Mai 1892. Mais il se peut que le nombre de voix dont ils disposent ne soit pas le même pour les deux élections. Les propiiétaires dont les ïmmeu- bles ont un revenu cadastral de plus de 150 francs auront une voix de plus, les chefs de familie qui ne payent pas le eens plus éievé exigé pour Télection communale dans les communes dont la population dépasse 2,000 habitants perdront une de leurs voix. Indépendamment des électeurs sé natoriaux, devront encore être portés sur les listes ceux qui actuellement sont électeurs communaux comme capacitaires diplömés, même s'ils n'ont pas trente ans, et ceux qui sont exclus de l'éiectorat générai paree qu'ils sont Beiges par ia petite naturalisation seu lement. Les listes électorales arrêtées pro- visoirement le 15 Juin seront déposées a l'inspection du public a partir du 19. Les reclamations devront être adres- sées aux administrations communales On distinguait maintenant le dais, balancé rythmiquement par quatre vigoureux pud - dleuis. D'abnrd sur deux rangs, les plus grands élèves de l'école, dans les robes blanches de leur première communion devenues mal- heureusement si courtes portaient divers objets en carton recouvert de papier doré une petite écheile de poupée, une gigantesque tenaille, une lance, une éponge, des clous de deux pieds de long, une croix... les instru ments de la passion puis des coeurs percés de flèches, des ancres de navire, un petit agneau empaillé, sur un cousin un pigeon également empaillé, oscillant au bout d'un fil on eüt dit un oiseau pêché a la ligne. Les plus fortunées parmi ces lillettes avaient cousu dans le dos de leurs robes deux grandes ailes d osier, disparaissant sous des plumes de poulet soi- gneusement collées (1). Et leur petite fierté se gonflant, elles se rengorgeaient, se croyaient supérieures a leurs parents et d'une autre pate que les simples spectateurs elles prenaient naïvement pour elles une bonne part des hom mages... et vraiment si le curé, habillé comme vous ou moi, eüt simplement tenu en main l'hostie, sans aucune escorte, crovez-vous que tout le village, ému, palpitant, ne sachant comment témoigner sa crainte et son respect, serait venu le voir passer Devant le dais, ufte théorie de trés petites filles puisaient dans les corbeilles pendues b leur cou des pétales de roses moiris roses que leurs joues rondes, et les semaient chaque fois que mademoiselle Cunégonde, la rouge bou- lotte, spécialement chargée d'elles, leur don- nait le signal. Elles étaient mignonnes, ne comprenaient guère ce qui arrivait, un peu ahuries dans leurs jupons neufs, trop larges, de mousseline et de tarlatane. Le curé portant l'ostcnsoir a deux mams semblait colossal Sa tête, prodigieux oeuf d'autruche, ne remuait pas, mais ses yeux viraient rapidement a droite et a gauche, pour voir si chaque chose était en ordre, et ses pa- roissiens convenables. Dans l'ombre du balda quin, son menton bleu fraichement rasé pre tij Procession cte Saint Servais, tez-Namur. le 15 Juillet au plus lard, et celles-ci devroat avoir statue le 27 du même mois. Les recours a la Cour d'appel contre les listes ainsi arrêtées définitivement devront être deposes le 23 Aoüt au plus tard. II nnporte de ne pas ou- blier que les reclamations tendant a ['inscription d'un électeur ou a l'aug- mentation du nombre de ses voix ne peuvent être regues par la Cour d'appel, si elles n'ont été adressées d'abord au college échevinal. Enfin la loi stipule que les reclama tions déja l'ormulées au point de vue de l'électorat sénatorial ne pourront, si elles ont été écartées par les juridic- tions compétentes, être renouvelées au point de vue de l'électorat communal. Dans les communes de plus de 20,000 habitants, il faudra en outre, pour l'application de l'amendement Helle- putte, donner des listes spéciales d'élec teurs ouvriers et patrons mais le mode de formation de ces listes doit être réglé par arrêté royal, et l'arrêté royal n'a pas encore paru. H. D. Réforme Het einde der wereld is nabij Zondag 7 April, zouden de inwoners van Kemmel een Cavalcade inrichten. De muziek leerde deuntjes. De neringdoeners waren tevreden. De vreemdelingen zouden daarheen trekken. Maar. Maar Kemmel bezit een pastoor en een kapelaan, beiden verantwoordelijk voor de zonden der Kemmelaren. M. Pastoor klom op zijn stoel (in zijn kuip zegt onze briefwisselaar), en M. kapelaan ook. Ze spraken over de hel waarin de Cavalcadezondaars moeten branden, over de duivels welke met vurige en gloeiende tangen en haken de parochia nen braden welke niet luisteren naar de eerwaardige geestelijke overheid, in zake van Cavalcaden. Het einde der wereld is nabij. De boeren hebben MPastoor wande len gezonden en zijn kapelaan ook. De muziekanten zijn uitgegaan. Die van Ieperen zijn ook gekomen. De wagens zijn uitgetrokken met hun kluchtige personnages en hun tram en hun werkstakingen. En toen hebben zij den tram van karton verbrand. En de wind waaide. Door een schikking der Voorzienig heid waaide de wind in de richting van M. den pastoor. En alle vuurpijlen in den hof van M. pastoor M. pastoor liep toen naar den Burge meester. M Burgemeester zond den Pastoorwandelen. Voorwaar, ik zegu. Wanneer Burgemeesters en burgers de pastoor wandelen zenden, dan is het einde der wereld nabij. Kobe. nait des tons de velours et la puissance de sa machoire se carrait. Par moments les encen- soii's, aux mams des enfants de choeur, envoyaient leurs fumées, qui montaient dans le calme de l'air en girantes volutes. II y avait a chaque bout du village devant l'école et a la principale porte des Laminoirs, un autel improvisé oü le curé s'agenouiilait, soufllail un peu il avait si chaud puis donnait au peuple prosterné une bénédlction avec de larges circulations de l'ostensoir. 11 maniait comme une plume cette lourde pièce de métal, et n'était la coutume, il l'eüt tenue d'une seule main, facilement. Devant lui, les têtes des hommes s'mclinaient, les femmes se prosternaient dans la poussière le curé sem blait faucher ce peuple. Baidis par des vête- ments dont ils n'avaient pas l'accoutumance, gênés par les maussades inelegances des endi- manchements, les ouvriers portaient, répandu sur leurs visages, un air générai d'abrutisse- ment, eux qui, pendant la semaine, sous la casquette ou le bourgeron, offraient la physio- nomie intelligente des laborieux. Cerles, le travail est un ennoblissement Geoi'gelte vit passer la procession deux fois, d'un bout a l'autre, et le soir dans son petit lit, elle pleura longtemps et bien amèrement avant de s'endormir. Toute la familie du docteur Bertin, sa smala comme il l'appelait lui-même en riant, avait passé ce jour-la sous la direction du père dans un coin sauvage de la vallée de l'Orneau. Les provisions emportées ayant été joyeusement consommées sur l'herbe, les grands avaient joué a toutes sortes de jeüx, les petits s'étaient roulés sur les gazons, et ils rentraient le soir au logis un peu las, mais bien contents, char gés de gros bouquets de fougères el de lleurs sauvages. Claude et Annie s'étaient partagé Ia besogne d'élcver et d'éduquerce gentil peu ple... aussi longtemps qu'il ne vieillirait pas trop. Lire la suite a la 4m0 page. PAB SUITE. Divin coEur de mon doux Jésus, Je vuns consacrc mon hommage Dans mon cceur je ne souffre plus, Sinon vous seul rien qui l'cngage. Refrain De quelle ardeur Le Sacré Cceur D'un Dieu sauveur Nous embrase et nous presse Juions, jurons-Iui notre amour Sans retour. Sans partage, sans cesse. Retiré dans ce beau séjour. Méconnudu resle du monde, J'espère dans le saint amour Goüter de Dieu la paix profonde. De quelle ardeur, etc. Blessé des traits de mon Jésus, Navré d'une douce amertume, Mon cceur en soi n'existe plus, Mais d'amour en lui se consume. De quelle ardeur, etc. Du Sacré-Cceur l'heureux amant Partage avec lui son calice j II s'unit a Jésus souffrant, Et prend par a son sacrifice. De quelle ardeur, etc. LA SUITE AU PR0CHAIN NUMÉRO.

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De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1895 | | pagina 3