Supplément a La Lutte-De Strijddu lr Juin 1895.
MOS MAXTRES.
Greater Belgium
M. eoL^EHT,
Féminent économiste
d'Ypres.
La nomination
de l'Ingénieur.
1, 2, 3, 4 stemmen.
Monsieur le Rédacteur en Chef.
Vous avez bien voulu examiner et appré-
cier, au fond, la brochure Le Congo et nos
Intéréts horticoles (supplément au n°
d'Avril 1895 du Bulletin de la Société
d'Horticulture de farrondissement d'Ypres)
que j'ai eu l'honneur de vous adresser. Je
vous en félicite en cela vous vous distin—
guez avantageusement de certains de vos
confrères qui, eux, préfèrent éviter la dis
cussion etgarder de Conrart )e silence pru
dent attitude equivoque et contraire a la
mission même du journal politique, laquelle
consiste essentiellement a sournettre a l'opi-
nion publique les elements d'appréciation
relatifs aux questions a l'ordre du jour.
Vous vous dites avec raiscn que pour
trouver le bien il faut Ie chereher, et dans
cette question si importante de la reprise
immediate du Congo vous ne voulez pas
que vos lecteurs puissent vous reprocher un
jour d'avoir négligé de les éclairer.
Non content de diseuter mes arguments
favorables, vous avez même la générosité de
réclamer la réplique et vous mettez gracieu-
sement a ma disposition, pour tout le
temps que j'en aurai besoin une colonne de
votre journal.
Bien que cet organe me déplaise a plus
d'un titre, qu'au point de vue des opinions
religieuses et politiques un abitne nous
sépare, j accepte riéanmoins, par esprit de
patriotisme, de me faire temporairement
votre collaborateur. II est vrai que je n'abu-
serai pas de votre amabilite aussi bien mes
articles en faveur de la reprise n'^uront-ils
plus de raison d'etre une fois que le Congo
sera devenu colonie beige.
D'aucuns de mes amis trouveront peut-
être qu'en penetrant ainsi seul dans la place
ennemie je cours risque de m'y faire égor-
ger. Je ne partage point leurs craintes. La
cause congolaise est tmp bonne, les armes
de son arsenal sent trop bien trempées pour
que j'hésite a croiser le fer, seul eontre dix,
avec vos armes de pacotille.
Au reste, si votre défaite est certaine,
elle ne laissera pas eependant que d'etre
honorable, plus honorable assurément
que celle de tous vos confreres yprois, a la
congophobie latente.
Vous, du moins, vous pourrez vous ren-
dre cette justice de n'avoir pas combattu le
Congo a coups d'éteignoir.
A vous, i'Afrique émancipée et la Belgi-
que plus heureuse auront depuis longtemps
pardonné, le jour oü vos confreres, vaincus
par l'évidence, iront se prosterner en tt-ute
humilitë, pieds nu.s, la corde au cou et la
tête couverte de cendres, devant le monu
ment qui se dressera un jour, Place du
Congo, a Ypres, a la gloire ou a la mémoire
des Hanssens, des Verschelde, des Boucken-
ooghe, des Laj.iere et de bien d'autres ci-
toyens d'Ypres qui auront été féconder de
leurs sueurs, de leur sang même, le champ
qu'ils voulaient preparer a la Pafrie, a la
Foi et a la Civilisation.
Un mot encore pour terminer ce préam
bule,un mot dontje veux faire mon
it deleatur Carthago.
Quanl je considère quelles ruines morales
et économiques se prepare mon pays, faute
d'idéai ét faute d'expansion, un messager du
Dieu de Vérité pourrait veni me dire le
Congo n'existe pas vos Africains n'ont
fonlé qu'un sol imaginaire les richesses
qu'ils ont cru voir n'étaient qu'un vain
mirage ils ont peine, ils ont souffert, ils
sent morts pour une chimère. d que
je n'en crierais pas moins a mes compatrio-
tesCramponnons nous sans retard et coiite
que coiite d cette féconde chimère du Congo.
Kd. Froidure.
(A suivre).
Quelques réttexions sur l'aimable
communication de M. Ed. Froidure,
que l'on vient de lire.
Nous sommes trés touchés des éloges
que nous adresse notre correspondant
occasionnel, et nous les apprécions
d'autant plu3 qu'ils sont mêiés (toute
rose a ses épines a de moins agréables
appreciations, bien compréhensibles
è'ailleurs de la part d'un adversaire
politique.
Comme M. Froidure nous en félicite,
oous aimons la polémique loyale. C'est
jpème la seule que nous ayons jamais
faite, croyons-nous. Nous avons tou-
jours essayé de nous abstenir de ces
attaques personnelles qui font trop
souvent le fond de la polémique des
journaux de province. Nous en con-
naissons a Ypres, du cöté clérical, qui
quoique d'accord peut-être avec M.
Froidure au point de vue des opi
nions religieuses et politiques, lui
déplaisent certainement par le ton hai-
neux de leur polémique étroite.
M. Froidure a des amis qui le blame-
ront de pénétrer seul dans la place
ennemie, au risque de s'y faire égor-
ger. Fi les amis de Al. Froidure ont
done des ennemis bien féroces Quant
a nous, nous ne souvenons pas d'avoir
jamais égorgé personne, même par
figure de rhétorique. Nous n'avons
jamais étranglé une discussion, a plus
forte raison, jamais un contradicteur.
M. Froidure peut rassurer ses amis, d
sortira bien vivant du combat qu'il
engage entre nos armes de pacotille.
Aura-t-il les honneurs de la guerre
Nous travaillerons a les lui ravir mais
suivant notre habitude, courtoisement
et loyalement. Le Congo seul risque
d'être grièvement blessé dans la ba-
garre il ne faudra pas longtemps a
M. Froidure pour cesser de le regret-
ter.
Car si notre correspondant croit notre
défaite certaine, nous sommes, nous,
surs de la victoireet ce qui s'est
passé a la commission des XXI n'est
pas fait pour nous faire changer d'avis.
La reprise immédiate est enterrée,
l'ajournement a 1900 certain. D'ici a
1900, il passera beaucoup d'eau sous
les ponts, tant d'eau qu'elle aura peut-
être emporté le Congo... au diable 1
Ainsi soit-il
Nous le regrettons pour M. Froidure;
mais nous craignons fort que, même
s'il vit aussi vieux que nous le lui
souhaitons de grand cceur, il ne voie
jamais élever aucune statue a Ypres,
sur aucune place du Congo. Et tant
mieux on ne dresserait sans doute
pas assez de statues qu'il ne restat
quelques pierres pour en lapider ceux
qui nous auraient embarqué dans la
ruineuse aventure congolaise, jetant
nos millions a la mer et ne pensant pas
a soulager ceux qui, en Belgique, souf-
frent des mauxqu'engendre notre orga
nisation sociale douce aux puissants,
dure aux faibles.
M. Froidure invoque éloquemment
les intéréts de la Foi, de la Civilisation,
de la Patrie- La Foi étant question de
personnelle appreciation, de conscience
intime, la Foi variant d'homme a hom-
me et suivant lescirconstancesde mi lieu,
il nous semble superflu de la mêler a
ce débat. La Civilisation, ce n'est pas
dans les bouteilles de gin qu'on la
véhicule, ce n'e.A pas en exploitant, les
nègres qu'on la leur fera aimer. Quant
a la Patrie, il nous semble qu'on la
servirait bien mieux entachant de faire
de notre petite Belgique un paradis au
petit pied, qu'en envoyant toutes nos
ressources matérielies et morales fon-
dre i s ul de cet enfer qui s'appelie
le Congo. Et pour l'Idéal, l'idéal catho-
lique ne suffirait-il plus a M. Froidure
Et ceci nous amène a dii'e franche-
ment a M. Froidure que sa politique
est une politique de sentiment, une
politique de poète. Ce n'est pas avec de
grands mots a majuscules qu'on peut
résoudre une question comme celle qui
fait l'objetdu débat entre lui et nous.
II faut pour cela des arguments et des
chiflres, de3 faits et des statistiques.
Nous en avons donné déja, nous en
tenons encore en réserve, et nous
croyons qu'ils seront mieux appuyés et
plus probants que ceux que nons four-
nira M. Froidure.
Car, a priori, nous n'avons pas
grande confiance dans les preuves que
le manque d'espace seul l'a obligé de
supprimer de sa brochure (voir p. 2
de celle-ci). M. Froidure s'est attelé de
bonne volonté et avec zèle a l'étude de
la question du Congo, nous sommes les
premiers a le reconnaitre. Mais il y a
apporté des instincts de rêveur qui, a
notre avis, le transportent mieux qu'en
bicyclette dans un monde trop idéal
pour la politique, et lui font voir toute
chose positive sous un angle trom peur.
Nous aurons, croyons-nous, l'occa-
sion de le lui prouver plus d'une fois.
Nous le ferons sans hésitation, paree
que nous sommes certains que M.
Froidure récidivera et bienheureux
les poètes, qui trouvent en eux la force
qui les enthousiasme pour une chimère
et qui leur fait voir de For j usque dans
la vase des marécages congolais
Encore un mot.
Nous nous attendions, si nous ne
l'écrivions, a lire dans le Journal
d'Ypres que c'est pour des motifs de
parente que nous insérons la commu
nication de M. Froidure.
On se tromperait au Journal si l'on y
avait pared le opinion. Nous avons
provoqué M. Froidure, avec l'espoir
qu'il relèverait le gant. II ne nous a
pas dégu dans notre attente et nous
i'en remercions.
r a suite de sa lettre sera inséróe
Davec autant de plaisir et discutée
avec autant de bonne foi que le préam
bule, pour le plus grand bien de tous
nos lecteurs.
raites-nous done le plaisir, Journal
d Ypresn'inCRI(e)Minez pas nos
intentions ce serait en vain et spiri-
tu...eux par trop de votre part
Philippe de Comixes
(Uil zij» laatste rede i» de Kamer).
«Zeker,absoluut gesproken,spreekt
de achtbare Staatsminister Beernaert
waarheid.
En M. Colaert stemt legenM.
Beernaert en voor de rechten.
6 In staatshuishoudkunde kan men
niets voorzienzij verdient nauwelijks
den naam van wetenschap.
Ik gelooft wel dat zij nauwelijks
wetenschap heet.... bij M. Colaert.
Wij vragen slechts dat de regee
ring wat doe voor den landbouw.
Dus hebben de klerikalen tot nu toe
niets gedaan.
De kleine rechten zullen de kleine
landbouwers de onmisbare hulpmid
delen bezorgen.
En M. Surmont erkent dat de bo
ter van prijs niet zal verhoogen.
Men zal een recht van 3 franken
per 100 kilos voorstellen.
Berichtaan de boeren en voerlieden.
Ondanks deze rechten blijven wij
partijgangers van den vrij handel.»
Dat wil zeggen een schelm is
geen dief.
De prijs van t brood is niet hoo-
ger in Frankrijk dan in België.
Nog een protectionnislische leugen.
De hoeveelste Van P.
Le Journal d'Ypresdans son nu
mero du 22, s evertue a excuser la
conduite de nos maltres qui vien-
nent de nommer comme architecte
de la ville un étranger.
lNous n'aurions certainement pas
releve la chose, si le Journal d'Ypres
d'avant les élections de 1891 n'avait
mené une campagne électorale contre
ancienneadministration communale,
paree que comme notre cléricale ad
ministration actuclle, elle avait choisi
pour remplacer M. Demazière un
étranger reunissant les qualilés d in
génieur et d'architecte.
Le Journal d'Ypres d'alors criait a
Finfamie. M. Colaert h H!dtel-de-
Ville soutenait la candidature de M.
Lernould. Un architecte sulFisait.
Bref, pendant une année la scie se
poursuivait dans les colonnes du Jour
nal Cetail le grrrand grief et en
mème temps la plus vaste des comé-
dies Les élections étaient proches
II fallait promettre, cetait la tactique
cléricale d'avant les électionsOn ta-
chait de gagner des voix comme on
Ie pouvait.
Aujourd'huiles événements sont
venus démasquer la triste politique
de nos cléricaux. La place d ingénieur
redevenait vacante, M. Lernould pos-
tulait a nouveau. Les cléricaux en
vrais jesuites, se sont empressés de
lacher leur favori dautrefois ct ont
nomme un étranger. lNous le répé-
tons, le procédé manque d honnêteté,
mais il est bien clerical.
Pour s'excuser le Journal d'Ypres
sécrie Voyons indiscrétion pour
indiscretion a la Lutte-de Strijd
qui écrit qu a la séance de huis-clos
de Samedi dernier, le Conseil com
munal a nomme comme ingénieur M.
Coomans un étranger qui a eu pour
lui toutes les voix cléricalespour-
rions-nous demander pour qui la
minorilé a voté
Nous répondons avec plaisir au
Journal, que la minorité libérale est
restée conséquente avec elle-mème.
Dc mème qu en 1891 elle a estimé que
la place revenait a un ingenieur ar
chitecte. Si nos amis avaient agi au-
trement nous les aurions traités de
girouettes, qualificatif, qui heureuse-
ment ne s'applique en l'espèce, qu'a
nos cléricaux 1
Et maintenant a notre tour.
Le Journal d' Ypres pourrait-il nous
dire pour quel motif la minorité libé
rale aurait dü changer d'attitude
La situation n'est-elle pas la même
qu'enjl 891 Dites-nous, Journal d'Y
pres, enquoi la situation a-1-ellechangê
depuis lavénement de vos amis Les
travaux prévus alors ne sont-ils pas
toujours a letat de projet Dés lors
en quoi votre candidat d'avant les
élections a-t-il démérité
II nous est d'avis, au contraire,
qu'il aurait eu la besogne beaucoup
plus facile actueliement. Vos amis
ont réduit considérablement le nom-
bre des proprielés de notre ville. Dés
lors, il aurait pu consacrer, a dessiner
de jobs projets de travaux, le temps
quejadis i'architecte mettait a entre-
tenir et a embellir les propriétés que
vos anus ont vendues I Beusje.
Om kiezer te zijn voor de gemeente-
kiezingen van 1895 moet men
1° Belg zijn van geboorte of vóór
den ln Juli 1894, de groote naturalisa
tie bekomen hebben
2° Op ln Juni 1895,30 jaren oud zijn;
3° Op l11 Mei 1895, sedert 3 jaren de
gemeente bewonen
4° Zich in geen der gevallen van uit
sluiting bevinden door de art. 20, 21,
22 en 23 van d9 wet van 15n April
1894 voorzien.
Hebben recht op 1 slem
De burgers die aan de hierboven ge
melde voorwaarden voldoen.
Bij uitzondering, de burgers, van
min dan 30 jaren oud, dragers van een
diploma van hooger onderwijs deze
welke als bekwaamheidskiezers op de
kiezerslijsten van den 1" Mei 1893 in
geschreven waren, en diegene aange
duid door n° 14 van art. 1 der wet van
24u Augusti 1883, 't is te zeggen de
bekroonden van schoolprijskampen,
zullen behouden worden als gemeente
kiezers met ééne stem, indien zij an
dere hierboven gemelde voorwaarden
voldoen
A. Hebben recht op stemmen
De, 35 jaren oude, gehuwden (zelfs
zonder kinderen) of weduwenaren met
kind betalende (voor leperen) 15 fran
ken aan den Staat voor persoonlijke
belastingen op de huurwaarde, de
deuren en vensters en de meubels of
die, geschat zijnde voor die som, van
alle belasting vrij zijn door hunne be
diening.
(De geechtscheide geniet van dit
voorrecht niet).
B. Hebben ook 2 stemmen
De eigenaren l zij van onroerend
goed hebbende een kadastraal inko
men van minstens 48 fr. sedert lu Juli
1894, F zij van eene inschrijving op
het Groot boek of van een boekje van
Belgische rente op de Algemeene
Spaar- en Pensioenkassen van minstens
100 franken sedert ln Juli 1893.
C. Hebben recht op 3 stemmen
De bezitters van een der diplomas
gemeld in art. 17 der kieswet, en die-
•i*
-k