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Monsieur Martial Marhem, l'hom-
rne de science, fut la cheville ouvrière
des dittérentes administrations qui se
succèdèrent, et, Messieurs, le couron-
nement de son oeuvre tut l'érection de
l'asile qui abrite nos vieillards, de ce
bel hospice, dont nous pouvons être
fiers car l'étranger nous Pen vie.
;j Sa Majesté le Roi des Beiges recon-
naissant en Monsieur Marhem l'admi-
nistrateur intègre et expérimenté
l'appela en 1872 aux fonctions d'éc.he-
vin qu'il remplit dignement pendant
10 ans.
Enfin, Messieurs, les fatigues sans
nombre et les privations avaient ruiné
sa robuste constitution. Et en 1884,
Monsieur Marhem résigna ses fonctions
laissant a son bis le soin de les conti-
nuer.
yi Louons aussi dans l'administrateur
l'homme juste et bienveillant.
Ti Pour être juste, il sut résister a
toutes les influences, même a celles de
l'amitié il pesait les droits, appré-
ciait les titres, donnait la voix au plus
méritant. II aida de son mieux le pre
mier magistrat dont il fut toujours le
bras droit et le conseiller.
77 Sa sollicitude éclairée embrassait
les moindres détails de ce qui pouvait
faire le bonheur de ses semblables II
avait au plus haut degré la moralité
administrative, qualité qui fait l'hon-
nête bomme.
j, Hélas Messieurs, Dieu a rappelé
a lui cette nature d'élite.
Monsieur Marhem, du fond de vo-
tre dernière demeure, recevez l'expres-
Bion de notre reconnaissance et de no-
tre gratitudetoute la population
Warnêtonnoise consorvera de votre
digne personne un souvenir afïectueux.
Yotre nom restera en vénération
au sein de nos families, et en passant
devant votre tombe nous dirons Ci-git
un bienfaiteur de l'bumanité.
Adieu, Monsieur Marhem! Adieu
Discours de 31. le notaire H. Sibille.
Messieurs,
77 En ma qualité de Président de la
Commission administrative des Hospi
ces civils de cette ville, je viens rendre
un dernier hommage a celui qui pen
dant 27 ans, fut un de ses membres les
plus dévoués a celui qui fut le méde-
cin de eet établissement depuissa créa-
tion, et celui de tous les pauvres de la
ville.
7i Après les paroles si élogieuses que
nous venons d'entendre, ma tache Bem-
ble difficile, inutile même, mais pour
parler d'un bomme de bien, d'un hom-
me de coeur, d'un bomme tout entier
de dévouement et qui a passé sa vie
a répandre autour de lui les bienfaits,
ne trouve-t-on pas toujours quelque
chose a dire
a C'est pourquoi, au bord de cette
tombe, je voudrais retracer la vie
toute de dévouement, d'abnégation du
médecin et vous montrer l'ami du
pauvre, du malheureux et de tous les
deshérités de la vie.
a Parcourons cette existence labo-
rieuse, si bien rempüe et qui n'eut ja
mais qu'un butsoulager la souffrance.
M. Martial Marhem arriva a
Warnêton en 1830 pour y exercer ses
pénibles fonctions.
n A cette époque l'aspect de notre lo-
calité était tout différent de celui d'au-
jourd'buipoint de routes empierrées,
ni de voies ferrées, des chemins bour-
beux et des sentiers difficiles presqu'im-
praticables.
n C'est dans ces tristes conditions
matérielles que M. Marhem dut entre-
prendre la lutte pour l'existence et
ce furent ces routes pénibles qu'il dut
parcourir journellement, par lestemps
les plus durs, pour porter secours a tous
les malades indistinctement.
De quel désintéressement et de quel
amour pour ses semblables son coeur
ne devait-il pas être rempli pour ac-
complir com me il l'a fait, sans plaintes
et sans murmures, sa délicate et diffi
cile mission
a Mais ce fut surtout a l'égard des
pauvres, des faibles, des vieillards
qu'il manifesta son immense besoin
de dévouement. Nos vieillards de l'hos-
pice trouverent en lui un ami toujours
prêt a adoucir leur misérable vieillesse.
En 1866, M. Marhem devait dormer
la mesure de son dévouement et de
l'oubli de sa personne c'est alors que
le terrible fléau le choléra, s'abattit
sur notre commune, y jetant l'angoisse
et la terreur.
Aidé de son confrère, non moins
dévoué, M. Boedt, il se prodigma pour
voler aux cheveisdes moribonds, afie
depouvoir adoucir leurs souffrances
et les disputer au fléau.
a Ce sont la de nobles exemples que
le défunt ne cessa de fourmr pendant
toute sa carrière.
Aussi cette vie tant remplie de dé
vouement envers les pauvres mérita-t-
elle sa récompense et c'est ainsi que
l'autorité supérieure, en 1876, lui dé-
cerna la croix civique de le classe.
Mais la plus belle récompense ne
fut-elle pas de se voir entouré de l'es-
time, de la sympathie et de la recon
naissance de toute une population
Et ne voyons-nous pas aujourd'hui
cette population reporter sur le fils eet
amour et ce respect, comme une dette
contractée envers le père
n Que ce tribut d'hommages rendu a
son père soit done pour lui et les siens
une douce consolation, car lis sont
bien légitimes et bien sincères les re
grets de tous ceux qui sont ici réunis
autour de cette tombe.
a Aussi nous avons l'espoir que Dieu
lui accordera la récompense décernée
au juste et au bienfaiteur.
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