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We gelooven dat een beter bewaking
van de grenzen nutteloos is en ondanks
alles, de smokkelhandel toeneemt in
rechtstreeksche kracht van de grootte
der accijnsrechten. De hulpmiddelen
moeten min negatief en meer positief
zijn en deze zijn,de wetenschappelijke
ontwikkeling onzer cultuur.
Een verslag gezonden aan den pro
vincialen raad van Gent, in 1894, be-
statigt dat een hectaar land aan hand
werk, planten en rechten, enz., rond
de 3000 franken kost. De opbrengst
beloopt 2400 kilogr. per hectaar aan
1-20 fr. per kilo, dat maakt 2640 fr.
en een verlies van 360 fr.per liectaar.
De cijfers onzer omstreken zijn hoo-
fer wat de kosten beloopen doch we
rengen ook meer kilogr. tabak op,
zoodat de cij fers omtrent toch hetzelf
de verlies (maar gewoonlijk tot een
veel grooter) inkomen.
Om te eindigen, 'n woordje nog.
De klerikalen brallen veel over de
afschaffing, doch zij vergeten dat het
door de schuld der Regeering is (zie ons
laatste artikel) dat de planters hun talak
niet hellen hunnen verhoopendat de
weergave van de rechten heel klein is
in vergelijking van de verliezen ver
oorzaakt door de traagheid of den
slechten wil van het Gouvernement
dat inderdaad de handen vol had om
1° de wet der 4 eerloosheden te stem
men
2° de wet der uithongeraars
3° de 12 miljoen voor den üongo
4° de schoone wet Schollaert gericht
tegen het officieel onzijdig onderwijs.
V. P.
du 12 au 19 Juillet 1893.
Naissances: Sexe mascuhn, 3, id. féminin, 6.
Décès
Hoedt Silvie, 58 ans, dentellière,
épouse de Bruneel Louis, rue des
Roses. Mahieu Virginie, 81 ans,
sans profession, veuve de Huyghe
Amand, rue de l'Höpital Jean.
Yerleure Marie, 53 ans, cabaretière,
veuve de Macoq Pierre, rue du Lapin
d'or. Dommecent Marie, 53 ans,
ménagère, épouse de Desain Michel,
Basse Ville.
Enfants au-dessous de 7 ans
Sexe rnasculin, 0; id. féminin, 0.
UNE
S'adresser au bureau
dLn j ournal.
Feuilleton du journalLa Lutte-De Strij d
16
JEAN CHALON.
Jacques avait ignore pendant la plus grande
parlie de l'hiver Ie catéchisme du curé, et les
sermons de la retraite ne le préoccupaient pas
exagérément. Autant que possible, Hélène
avait caché a son mari les détails qu'elle savait
devoir l'irriter au plus haut point. Et Georgette
qu'on n'interrogeait pas, se taisait... naturelle-
ment. Mais a la fin, il soupgouna des événe-
ments extraordinaires sa pauvre petite fille
devenait maigre et pale, avec de grands cercles
noirs sous les yeux. II observa, s'en fut enten
dre debout tout au fond de l'église deux ou
trois conférences des missionnaires, et juste-
ment de celles oü le père Terrible parlait des
mortifications, expliquait le jeune du carême,
de l'avent, des quatre-temps, des vigiles la
flagellation pratiquée avec des cordes nceuds
les cilices ou chemises de erin dont les mille
pointes menues entraient dans la peau les
couchettes réduites a une simple planche, voir
même a un cercueil, et le service de table a
un creux taillé dans un bloc de bois qu'on ne
lave jamais.
Autrefois, clamait le père avec un trémolo
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dans la voix, comme un mauvais acteur de
mélodrame, autrefois il y avait des martyrs,
dévorés par les bêtes féroces del amphithéatre
mes chers enfants, nous pouvons tous obtenir
les palmes du marlyre sans sortir de chez
nous et de notre vie habituelle nous pouvons
tous entrer glorieux dans le saint paradis et
nousasseoira la droite de Dieu il suflit de
nous imposer une foule de petites vexations et
privations (lj...
Les rédemptoristes logeaient et mangeaient
a la cure les caveaux de Romanée, Cöte-Ro-
tie, Bouzy, Clos-du-roi et Pommard recurent
pendant ces buit jours de rudes assauts.
11 faut vous mortifier, mes enfants, oon-
ïinuait le religieux, pour apaiser la colère de
Dieu, de ce Dieu qui va bientöt venir se livrer
a vous. Ainsi vous pouvez vous donner de pe
tites flagellations, avec des orties par exemple,
manger votre pain sans beurre ni sirop, ne pas
satisfaire votre appétit le matin, ou a quatre
heures, quand vous êtes devant ces bonnes
tartines que vous aimez tantmême jeüner
jusqu'au diner vous priver d'une partie de
plaisir, ne pas embrasservos parents, le soir.
Vous pouvez expres casser quelque vaisselie
pour avoir une occasion de vous faire punir et
de vous humiher... Le bienheureux Benoit
Labre ne se lavait jamais, et se laissait man
ger de poux et autres vermines immondes pour
se rendre agréable a Dieu. Le samt homme
Job pournssait sur sou fumier, raclant ses
DE
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Moyen infaillible de faire poudre les
poules. Jeunes poules d'Italie en
ponte 2-25 fr. PULLNCKX a Wacbte-
beek.
plaies avec des tessons malbeureusement, il
n'a pas été baptise et jamais il n'entrera dans
le paradis. Sainte Elisabeth de Hongrie, après
avoir soigné des pestiférés, buvait, par morti
fication, l'eau qui avait servi a laver les bu-
bons. Saint Siméon stylite passa la plus grande
partie de sa vie au sommet d'une colonne de
queiques pieds carrés, sans balustrade il n'en
descendait jamais. Saint Germain semait des
cendres sur ses aliments. Saint Agathon garda
trois ans une pierre dans sa bouche. Saint
Augustin se désespérait d'avoir pêché, d'avoir
pris trop de plaisir a regarder courir un jeune
chien. Saint Antoine reslavingt ans dans une
caverne obscure, dor.t il ne sortit pas une seule
fois et tousles six mois, un ami lui appor-
tait par un lrou,sans voir l'ermite ni lui par-
ler, du pain et de l'eau. Voila les nobles mo-
dèles que l'Eglise vous présente, et que vous
pouvez imiter pour faire plaisir au bon Dieu
mes enfants, chacun dans la mesure de vos
petits moyens.
Delmas rentra chez lui singulièremeut éton-
né.
Le soir, la familie Bertin vint prendre le
thé.
Passe-moi le sucrier, demanda Claude.
Non, mon ami, dit Jacques dans ton
intérêt. Ne mets pas de sucre le bon Dieu
sera si content
Georgette, effarée, regarda son père, ne
comprenant plus.
Qu'est-ce que lu me cbantes la deman
da Ie docteur.
Sansdoutc! les petites tracassenes que
nous nous imposons, lorsqu'il serail facile de
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les éviter, produisent la-haut une joieLe
révérend nous a expliqué ce matin les morti
fications.
Goorgettese leva sans bruit et gagna Ia por-
te.
Georgette demanda son père, oü vas-tu 1
Ne resles-tu pas a jouer avec tes petits amis 1
Un combat terrible se livrait en elle. Son
père et le docteur allaient dire, disaient du
mal de l'Eglise catholique, c'était certain sous
peine de péché mortel, elle ne pouvait écouler;
elle devait obéirau prêtre plutöt qu'a son père.
Timide encore, elle n'osail se mettre en révolte
déclarée contre l'autorité de la familie. Elle
devint trés rouge et reprit sa chaise, sans
répondre.
En effet, la conversation s'étendit sur ces
questions d'abslinences, de privations, d'é-
preuves. Jacques traita ie bon Dieu de mysti-
ficateur s'amusant a couper du erin dans les
liits, pour voir...
Georgette, dit Hélène, allez vous cou-
cher. C'est votre heure habituelle.
L'enfant ne se le fit pas répéter et disparut
sans embrasser père et mère, corame elle en
avait la douce et affectueuse coutume.
Tu as observé la petite ce soir demai11'3
Jacques. Elle part sans nous embrasser.
Sa mère voulait la rappeler.
Non, répliquale père je n'aime gu^re
les amities par ordre. 11 y faut une entière
spontanéité.
Vous l'effarouchez aussi, reprit Hélène,
avec une conversation de libres penseurs
prépare sa première communion, cette enfin1
et elle a des sentiments trés religieux.
PAK
SUITE.
«at
(1) Catéchisme expliqué par l'abbé Lenfaut, Paris 1872,1,
page 350 et II, page 212.
Imitation de Jésus-Christ, livre III, chapitre 12 et 56.
Perfection chrétienne, par Ie R. P. Alphonse Rodriguez
S. J. Tout lo cliapitre IX,
IJ USC/Ut
t35E5BtBSBBBSS&Ba&
LA SUITE AU PROCUAIN NUMÉRO-
