l'ünion fait la force.
Journal
libéral démocratique
d'Ypres et de FArrondissement
Vrijzinnig
volksgezind weekblad van
leperen en van het Arrondissement
Vaders en moeders
Schoon voorbeeld.
Samedi, II Janvier 1896.
5 centimes le numéro.
2e année. N° II.
Mort de M. Frère-Orban.
De inkwisitie te Dixmude.
PRIX DE L'ABONNEMENT
Par an 3 francs.
Par an 3 fr. SO.
Annonces 10 centimes la ligne.
Réclames25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
M0araissanl le Hametli. Verschijnende des IZalerdiiffS.
Velen van u zien reeds van heden
met een angstig en beklemd hart naar
den dag der loting uit
Geen dag wordt meer in de hutten
der armen, in de huizen der kleine
burgers, in dorp en stad gevreesd, dan
die gevloekte ure, waarop het dwaze
en blinde toeval over de verloting van
menschenvleesch zal uitspraak doen.
IJselijke stonden voor hen die niets
of weinig bezittenuitverkoren oogen-
blik voor de rijken om met een hand
vol bankbrieven uit de geldkas van
vader op verpletterende wijze te be-
toonen, dat het goud machtiger is dan
de wet en zij met hunne verfijnde aris-
tokratieke ledematen in de kazerne
niet kunnen gaan aanvrij ven tegen de
ruwe bonken van onze volksjongens.
En in de Constitutie staat er Alle
Belgen zijn gelijk voor de met.
Daarom krijgt de rijke vier stem
men, de arme één stem.
Daarom koopt Jonker X zich van de
loting vrij en zet zijn leven van niets
doen of van losbandigheid voort,
terwijl het arme werkmanskind of de
zoon van den kleinen burger, welke
dikwijls de steun hunner ouders zijn,
aan de fabriek, aan het werkhuis, aan
het landwerk ontrukt worden, om
maanden en maanden soldaatje te gaan
spelen.
Eene schoone gelijkheid voorwaar
Maar, zegt men, het Vaderland heeft
zijne zonen noodig Ja, op voorwaarde
dat er geen troetel- en stiefkinderen ge
maakt worden.
Waarom moet dat gevloekt voorrecht
der plaatsvervanging hier bestaan
Waarom moet de arme klas alleen hier
het verpletterend gewicht van den sol-
datenlast dragen Waarom moeten
onze volksjongens alleen jaren in ka-
zerne's opgeslotea worden, op eenzame
en ongezonde forten liggen, dagen en
nachten voor de rijke woningen van
militaire overheden wandelen, of er
gens bij hondenweer de wallen bewa
ken om te zien of de mollen niet in op
roer komen
Waarom moeten zij alleen dikwijls
slecht eten binnen spelen en soms als
honden behandeld worden. Want zijn
de meeste onderofficieren en officieren
brave jongens, die niet vergeten wat
ze zelf eens waren, of wat hun oor
sprong is geweest, er zijn ook rossen
bijechte tyrannen, die aan onze volks
jongens maar al te onmenschelijk doen
verstaan dat zij maar soldatenvleesch
zijn.
Terwijl gaan onze fils a papa voort
met een liederlijk leven te leiden in
schouwburgen of in de pronkkamertjes
van voorname schoonen
En weet gij, Vaders en Moeders, wie
dat alles schoon vindt Weet gij wie
die gevloekte loting tot in den hemel
verheft, het monster dat uwen zoon
komt rooven Weet gij, wie in aan
bidding ligt voor de plaatsvervanging,
dat afschuwelijke voorrecht?
M. Woeste en zij ne sla-
venbende
De noodlottige Woeste heeft in de
Kamer de loting en de plaatsvervan
ging met hand en tand verdedigd
De noodlottige Woeste heeft het be
werkt, dat de arme jongens alleen aan
den krijgsdienst zouden onderworpen
worden
Administration et Redaction
De noodlottige Woeste vindt het
overheerlijk dat de plichten jegens het
Vaderland door een handvol goudstuk
ken kunnen afgekocht worden 1
La carrière
de M. Frère-Orban.
M. Erère-Orban a succombé le lr
Janvier au mal dont ïl soufl'rait depuis
iongtemps, et qui, depuis un mois, i'a-
vait terrassé au point de faire perdre
tout espoir de guérison.
M. Frère-Orban, autant, plus peut-
être qu'aucun autre homme d'Etat
beige, laissera son nom attaché a la pé
riode de notre lnstoire qui va de 1840
jusqu'aujourd'hui.
Rappelons brièvement sa longue car
rière politique et les actes qui l'ont
marquée.
Né a Liège, le 24 Avril 1812, sorti
des rangs du peuple(son père était con
cierge d'une loge magonnique), devenu
indépendant a 22 ans par un brillant
manage, avocat éloquent, réputé dès
débuts, il entra dans ia politique en
1840, année oü il devint conseiller
communal de la ville de Liège.
L'attention du pays fut attirée sur
lui lors du Congrès libéral de 1846. 11
y défendit l'abaissementymfc<üdu eens
électoral des villes, contre la formule
qui l'emporta adjonction aux censi-
taires d'alors des capacitaires payant
42 fr. 32 d'impóts directs, et abaisse-
ment immédiat du eens aux limites
constitutionnelles.
Battu sur ce point, M. Frère eut sa
revanche en faisant voter a l'unanimité
une résolution portant révision de la
loi de 1842 sur l'enseignement pri
maire.
Élu député l'année suivante, il entra
d'emblée dans le premier ministère li
béral a qui le roi Léopold ler permis
de vivre quelques années. 11 y eut les
travaux publics.
Peu après éclata a Paris la révolution
de Févner 48.
Rogier nous évita notre part de la
tourmente qui éclata dans toute l'Eu-
rope, en laisant voter l'abaissement
immédiat du eens a 42 fr. 32, tant pour
les villes que pour les campagnes.
Dans ce premier ministère (qui dura
prés de 5 ans), M. Frère prit bientöt le
portefeuille des finances. II se distin-
gua par une activité admirable, une
rare faculté d'assimilation qui lui fai-
sait exposer avec une merveilieuse
clarté les sujets les plus divers, et enfin
par une éloquence passionnée qui en
fit l'un des orateurs les plus en vue du
Parlement beige.
II participa a la création de la Ban-
que nationale, a la loi sur l'enseigne
ment moyen, a la création de la caisse
de retraite, ceuvres qui valurent au
cabinet Rogier les plus violentes accu
sations de socialisme et de communisme
Le ministère Rogier était peu sym-
pathique au Bonaparte du 2 Décembre,
qui travaillait de concert avec les réac-
tionnaires beiges pour l'abattre. En
Juillet 1852,1e ministère Rogier tomba.
M. Frère voyagea deux ans, puis
vint reprendre son poste dans l'oppo-
sition. La loi des couvents proposée
par le ministère De Decker pour satis-
faire les avancés de son parti, souleva
le pays, nécessita une dissolution et
ruc nu Beucre, 20, Yprcs.
amena une forte majorité libérale aux
Ghambres.
M. Rogier reprit le pouvoir, avec
M. Frère au ministère des finances. II
fit malheureusement votor les fortifi
cations d'Anvers, qui dépopularisèrent
le parti libéral dans les Flandres.
Mais en revanche, il abolit les oc
trois, racheta le péage de l'Escaut, ré-
duisit les droits de douane.
Passé au ministère des affaires étran-
gères, M. Frère eut le mérite de résis-
ter au gouvernement, francais, qui, par
l'achat du chemin de fer du Luxem
bourg, voulait acquérir une ligne stra-
tégique en Belgique. M. Frère sut sau-
vegarder efficacement, en cette circon-
stance, la neutralité de son pays.
Rentré dans l'opposition en 1870. M.
Frère y combattit toute tentative de
marche en avant, et son obstination a
refuser toute satisfaction aux voeux
populaires fut pour beaucoup dans la
scission libérale et 1'orientation des
ouvriers vers le socialisme.
II revint au pouvoir en 1878 l'his-
toire du cabinet de 1878 et de ceux qui
le suivirent jusqu'aujourd'hui est trop
présente a ['esprit de tous pour que
nous la rappelions. Gonstatons seule-
ment que jusqu'au dernier moment
M. Frère s'opposa au vote du suffrage
universel, dont il fut l'une des premiè
res victimes, aux élections d'Octobre
1894. Mais il tomba avec dignité, refu-
sant, les voix de ces cléricaux qu'il avait
combattus toute sa vie.
Son existence politique entière fut
anticléricale, mais malheureusement
aussi antidémocratique. L'histoire, oü
il tiendra une grande place, le jugera
d'après ces deux grands caractères de
sa politique.
L'opinion publique.
S'il faut juger l'opinion publique
d'après ses organes les plus autorisés
les journaux, le pays tout entier s'est,
trouvé unanime a rendre hommage
aux brillantes qualités et aux éminents
services de M. Frère-Orban. Ceux mê-
mes qui l'ont le plus vivement combat-
tu sur l'un ou l'autre point de sa poli
tique ont été les premiers a apporter
sur sa tombe l'expression de leurs sin-
cères regrets et de leur estime demeu-
rée entière malgré des divergences de
vues parfois profondes. Citons, par
exemple, ces paroles de M. Féron {Bé-
forme des 2 et 3 Janvier)
M. Frère-Orban a été l'incarnation d'une
classe qui eut sa grandeur. II n'a pas suffi-
samment observe les déchéances qui s'y dé-
elaraient. Nous sommes en droit de déplorer
Terreur qui a emprisonné son puissant
esprit dans des conceptions auxquelles le
temps avait ravi leur justesse.
Mais cette erreur a été une erreur de
bonne foi et la carrière de 1'homme qui dis-
parait aujourd'hui, conserve le droit a notre
respect et a notre veneration. S'il n'a pas
compris la démocratie, il a passionnément
aimé la cause de la liberté. Le libéralisme
lui doit d'admirables élansde fiertéet l'exem-
ple d'une fidélité qu'aucune lacheté n'est ja
mais venue souiller.
Tombé fièrement dans la lutte, il refusait,
il y a un an, la revanche que lui offraient
les suffrages des cléricaux. II n'était pas de
ceux qui s'effondrent dans de pareilles dé
chéances, et au jour du relèvement de ce
libéralisme qu'avec raison il proclamait im-
mortel, son nom sera au premier rang de
ceux dont 1c parti libéral honorera le sou
venir.
EENDRACHT MAART MACHT-
Nous signalous particulièrement a
nos lecteurs l'article de la Rèforme (n°
spécial paru le 2 Janvier), oü M. G.
Lorand a retracé la carrière de M.
Frère. C'est un chapitre d'histoire, et
de la meilleure.
Les funérailles.
Le ministère que nous subissons a
eu la mesquinene de refuser a M.
Frère-Orban les funérailles nationales
auquel il avait droit, semble-t-il quand
on passe en revue sa longue carrière
si bien remplie. II n'y a pas de précé
dent, parait-il Oh le formalisme
des hommes saus grandeur et sans ini
tiative
Mais si les funérailles n'ont pas été
organisées par l'Etat, elles ont été
vraiment nationales par le sentiment
public qui s'y est manifesté.
Nous ne pouvons reproduire les pa
roles remarquables qui y ont été pro-
noncées mais nous signalons a nos
lecteurs le discours de M. Bara qui,
dans les termes qu'il convenait, a dit
au nom du parti libéral, les titres que
le grand mort avait a la reconnaissance
de la Belgique.
On a pu dire que M. Frère-Orban
était entré vivant dans l'histoire. La
place qu'il y occupera ne fera que
grandir, a mesure que disparaitront
dans l'ombre les petits hommes qui se
sont agités autour de lui
Ph. de C.
Om onze lezers een gedacht te geven
over het doen en laten der papenbende
en om aan te toonen dat wij geen het
minste geloof hechten aan hunne
spreuk Er zou niets veranderenalles
zou blijven zooals vroegerlaten wij hier
een artikel volgen uit de Dixmuidenaar
van Zondag laatst.
Schandelijke politieke vervolgingen
door den nieuwen tap gemeenteraad.
Ze gaan goed de mannen van sacris
tie en tap. Ah zij zouden recht en
vrijheid en overtuigingen eerbiedigen;
de liberalen zoowel als de klerikalen
zouden bescherming en gelijke rech
ten genieten Ja wij zijn er reeds
verre af, de eerste daden van den
nieuwen gemeenteraad zijn ellendige
politieke wraaknemingen geweest, die
de verontwaardiging verwekken van
eiken burger met hart en vrijheids
liefde. 't Is een eerloos schrikbewind
dat ingericht wordt en iedereen vraagt
zich af' welke slachtoffers zullen moe
ten vallen.
Vrijdag 27 December hield de boe-
regemeenteraad zijne eerste zitting,
na talrijke bijeenkomsten in tap, kol
lege en dekenijwaar de iokwisiteurs
der stad Dixmude de les gespeld wor
den en gekneed en gedwongen om de
verfoeilijkste daden van politieke
wraakneming te begaan en een schrik
bewind in te huldigen in de altoos
zoo vrije stad Dixmude.
Drie afstellingen zijn in de eerste
zitting van den gemeenteraad beslist
geworden, namelijk
1° Mej. Marie Serlez, de bekwame
leermeesteres in het naaiwerk ter ste
delijke meisjesschool, wier benoe
ming reeds vijf jaren telt, is hare be
diening ontnomen geworden, onder
voorwendsel dat de onderwijzeressen
POUR LA YILLE,
POUR LA PROVINCE,
Pour les annonces de France et de Belgique (exceptó les
deux Flandresjs'adresser a YAgence Hcivas, Bruxcl-
les rue de la Madeleine, 32, et a Paris,
8, Place de la Bourse.
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