mm wmb m m ms Gonseil communal Société les Infatigables. UN MONSIEUR État-Givil d'Ypres, AU Société des ex-Sous-officiers 13 7* Li Vrijzi 11 n ige Volksbond Un crime épouvantable a Warnêton. 1,800,000 en 1885. Elle importait, en 1880, 290,000 quintaux de coton brut contre 600,000 quintaux en 1886. Bien plus l'ltalie n'a ni combusti bles, ni minéraux, et elle fabriquait de l'acier et des machines pour 75 mil lions de francs en 1880. II y a 25 ans, l'Allemagne n'impor- taitque 8,300 tonnes métriques de co- ton brut, et en exportait 830 de coton- nades. En 1884, l'importation de coton brut, atteignait 180,000 tonnes, 1'ex- portation des cotonnades 25,000 ton nes. La France passa longtemps pour être prédestinée A la fabrication des soie- ries. L'Allemagne en fabrique annuel- lement pour 225 millions de francs. La Suisse (Bale et Zurich principalement) a, de 1872 a 1881, doublé sa fabrica tion l'ltalie a augmenté la sienne du tiers. La région de Lyon fabriquait pour 434 millionselle ne fabrique plus que pour 378 millionsson exporta tion est tombée de 460 millions (en 1874) a 232 millions de francs. L'ltalie exportait en France, en 1881, pour 3,300,000 francs de soieries. La Belgique et l'Angleterre ont eu le monopole de la fabrication des draps. L'Allemagne exporte annuelle- ment neuf fois plus de lainages que la Belgique. L'Autriche et la Russie fa- briquent elles-mêmes ce dont ils se fournissaient chez nous ll y a peu d'an- nées encore. Nous pourrions multiplier les exem- ples, pris parmi cent autres aussi ca- ractéristiques. La. récente guerre sino- japonaise, qui a ouvert a l'industrie du Japon les débouchés chinois, nous fait prévoïr a bref délai que la concurren ce de l'Extrême-Orient viendra s'aj ou ter a celle des autres pays. Déja le Japon a enlevé a la Belgique et a la Norwège le débouché des allumettes en Chine, et il envoie dans le Lim- bourg la paille pour la fabrication des chapeaux. La Chine entrera a son tour dans le mouvement. Pour qui connait l'extrê- me bon marché de la main d'ceuvre en Chine, il est facile de prévoir que le bouleversement sera énorme, pendant plusieurs années, jusqu'a ce que les Chinois aient acquis la conscience que leur travail vaut plus que la poignée de riz dont on le leur paie aujourd'hm. Refaisons ici une remarque faite a propos de la Russie C'est que dans tous les pays oil la concentration de la propriété mobilière est encore trop peu accentuée (comme en Chine), ce sont des capitaux des nations industriel- les qui fondent des industries le ca pital d'un pays fait baisser les salaires dans ce pays par l'exploitation des bras étrangers. Feuilleton du journalLa Lutte-D8 Strij d 22 JEAN CHALON Levant cette obstination inlassable, par mo ments il se de'courageait et en face d'une situa tion quasiment désespérée, le couvent ne lui paraissait pas beaucoup plus dangereux que le séjour de B. Par moments, une rage ïmpuis- sante le secouait il n'était plus maitre de lui, et seul dans son bureau des Laminoirs, ou marchant a grands pas le long des routes charbonneuses, il serrait les poings et les dents, cherchait quelque chose qu'il put briser, roulait en lui-même les projets les plus insen- sés... II avail comme alliés sa conscience, sa certitude scientifique, son amour paternel, une autorité légale suffisante pour trancher la situation, en un mot le droit sous toutes les formes, et devant Ia volonté d'Hélène et de Georgette.il échouait misérablement. Pacifique et bon, il fut vaincu par la tenacité, par les larmes et les mines lamentables de sa fille, de sa femme, et quelques jours avant la rentrée des classes, en Octobre, il déclara ne plus s'opposer au projet de pension. Georgette rangea son trousseau préparé d'avance sa mère étant depuis le premier jour süre du dénouement partit pourle couvent des ursulines de N., et Jacques n'ayant pas eu le courage de la conduire la gare, vit, de sa fenêtre le train s'éloigner, et le pa nache de vapeur se dissoudre graduellement. Delmas fut d'abord trés malheureux et de- Conclusion. II faut conclure. La production augmente chaque jour dans chaque pays, les débouchés se fermenttous les pays tendent a devenir prodncteurs industriels. La surabondance de produits croit jus qu'a devenir une calamité. Oü est le remède Ou bien il faut restreindre la produc tion, ce qui serait une sorte de malthu sianisme, pire peut-être que le mal. Ou bien augmenter la puissance de consommation de la masse travailleuse par toutes les mesures propres a rele- ver les salaires et a prolonger la vie des ouvriers. Ce second remède est celui qui sera appliqué. Minimum de salaire, maxi mum d'heures de travail, assurance ouvrière, pensions aux ouvriers, toutes les mesures de règlementation du tra vail qui figurent aux programmes des partis démocratiques en Belgique com me ailleurs,auront pour résultatd'ang- menter la puissance de consommation de la classe ouvrière, et sauveront en tin de compte l'industrie de la crise plus terrible que les autres qui la me nace a bref délai. Aveugles sont ceux qui ne le com- prennent pas. Souhaitons que l'expé- rience ne les oblige pas trop tard a voir clair. Philippe de Comines. de l'armée JESelsre. La société des ex-Sous-officiers de notre ville oflre, demain Samedi, a 8 heures du soir, a ses membres honorai- res, une soirée intime suivie de bal, dont nous publions, ci-après le pro- gramme. Cette fête aura lieu en son local A u Lion IVoir. programme: Première par tie. 1. Ouverture pour piano. 2. Vattaque du moulin, chanté par M. Vanderhaegen. 3. Romance chantée par Mlle Z. Devers. 4. Stella, morceau pour violon, par M. Degbomont. 5. Chans onnette par M. E. Lacasse. Deuxième par tie 1. Ouverture pour piano. 2. Romance chantée par M. E. Bartier. 3. Morceau pour violon, par M. Pelgrim. 4. Romance chantée par MlleZ. Devers. 5. Quatuor exécuté par MM. les musi- ciens du 3me Régiment de Ligne. vint plus taciturne que jamais. Puis il pensa aux vacatices de Noël, pendant lesquelles Georgette reviendrait h B. cbangée... peut- être. Parfois oh rarement les incessan- tes pratiques reljgieuses qu'on exige dans les couvents pensionnats, la mesquinerie des pe- tites prières et des saints dorés, les continuels froissements de la fierté humaine, provoquent de vivaces réactions, détournent et dégoütent les amies de l'idolatrie catholique Et Jacques, cherchant a se tromper lui-même, vécut sur cette espérance. Devant la grave et nouvelle détermination de son ami, Bertin, qu'on n'avait pas con sults, ne fit aucune observation, ni Annie. Mais l'ingénieur vit Claude plus sombre et gardant une sévère pensée derrière un pli de son front il ne pouvait etfacer de sa con science la notion du devoir, et Claude en re- présentait la vivante personnification. Quelques jours après l'entrée de la jeune fille chez les religieuses, le curé de B. sonnait au couvent il donna des explications h la sceur tourière, et celle-ci l'introduisit aussitöt dans un petit parloir. On salt que les Ursulines sont cloitrées les personnes non autorisées commettent péehé mortel si elles franchissent les saintes clotures d'ailleurs, il y a des por- tes, des verrous et des grilles. Sans doute, le curé était de ces privilégiés... II n'attendit pas longtemps. La mère supé rieure qu'il avait demandée, parut un instant après ses mains disparaissaient dans les lar- ges manches qu'elle croisait devant le prêtre elle s'inclina,pais elle s'assita quelque distance et attendit, immobile. Bévérende mère, dit-il sans préambule, voici ce qui m'amène je viens vous recom- mander une de mus paroissiennes, une demoi selle Delmas, récemment arrivée dans votre pensionnat. 6. Chansonnetie par M. E. Lacasse. Troisième partie. Orchestre spécial. ALGEMEENE VERGADERING, ZONDAG 2den Februari om 8 uren 's avonds in het Zilveren Hoofd. dagoede 1. Belangrijke mededeelingen. 2. Vernieuwing van een derde van het Bestuur. 3. Benaming van twee Commissaris sen. D'YPRES. Séance publique du Samedi 1 Fêvrier 1896 a 5 heures du soir. 1. Communications. 2. Ecoles primaires budget pour 1896. 3. Hospices vente d'immeubles dé- pendant de la succession Godtschalck. Un crime qui dénote chez son auteur une audace inouïe a été commis Mardi, vers une heure du matin, au hameau de St-Yvon, commune de Warnêton (Belgique). Un audacieux gredin a tenté de frac- turer Ia porte de la, ferme occupée par Mme veuve Célestin Despatures. N'y parvenant pas, il tit sauter une fenêtre et pénétra a l'intérieur de la maison. Le bruit de cette irruption réveilla le domestique de la maison, Romain Debailleul, qui se leva pour se rendre compte de ce qui se passait. Maisle voleur, l'ayantentendu, sejeta sur lui et lui porta plusieurs coups d'un instrument tranchant, coups qui occasiormèrent la mort. Aussitöt débarrassé de ce témoin gê nant, le voleur assassin pénétra dans la chambre de la propriétaire et le me- nagant de mort, se tit remettre son ar gent. Mmu Despatures lui remit 170 francs. En possession de cette somme, le dan gereux visiteur se retira. La supérieure regardait avec admiration eet homme dont les épaules semblait prêtes a porter un monde, dont la barbe bleuissait le menton gras, dont le nez rouge semblait trö- ner sur une large machoire, et elle se sentait petite devant lui. Père libre penseur, continua le curé, un veritable fléau pour notre village de B. Mère d'une intelligence moyenne, d'une dévotion moyenne... tout ceci, vous comprenez, confi- dentiellement La jeune personne est admira- blement douée, trés pieuse, trés soumise quelle excellente maitresse elle feraitdans un couvent comme le vótre par exemple. Et puis... une fortune colossale, un million je pense mademoiselle Delmas est enfant uni que... La religieuse écoutait fort attentivement ses joues s'étaient légèrement colorées, en son oeil passa une flamme Le curé continuait de sa grosse voix qui, dans le parloir un peu vide, résonnait comme la raucité d'un tambour Vous comprenez, révérende mère, si Ia vocation religieuse se développait chez made moiselle Delmas, quelle précieuse acquisition pour une communauté... enfin, ces choses-la arrivent la puissance de Dieu n'a pas de li- mites, et sa grace peut toucher bien des coeurs. Beata anima quae Dominum in se lo- quentem audit et de ore ejus consolationis verbum accipit, dit 1'Imitation Monsieur le curé, répliqua la religieuse, qui ouvrait la bouche pour la première fois, je ne sais comment je pourrai vous remercier de l'intérêt que vous portez a notre commu nauté... Ho Ho Hovoici dit le prêtre, en riant avec des éclats qui ébranlèrent les vitres du parloir et qui étalèrent ses grandes dents jaunes donnant, donnant, révérende mère. Vous avez souvent occasion de parler a mon seigneur le grand vicaire, et mêmea Sa Gran- La gendarmerie de Bizet ayant été avisée, le parquet d'Ypres vient de descendre sur les lieux. La Société les Iufatigables oflre, Dimanche prochain, a ses membres honoraires uue magnitique fête qui sera digne de ses devancières. Nous regrettons de ne pouvoir en publier le programme. oflre gratuite- ment de faire connaitre a, tous ceux qui sont atteints d'une maladie de peau, dartres, ec- zomas, boutons, démangeaisons, bron- chites chroniques, maladies de la poi- trine et, de l'estomac, de rhumatismes et de hernies, un moyen mfaillible de se guérir promptement ainsi qu'il l'a été radicalement lui-même après avoir soufl'ert et essayé en vain tous les re- mèdes préconisés. Cette ofl're, dont on appréciera le but humanitaire, est la conséquence d'un voeu. Ecrire par lettre ou carte postale a M. Vincent, 8, place Victor Hug;o, a Grenoble, qui répondra gratis et fran co par courrier, et enverra les indica tions demandées. du 24 au 31 Janvier 1896. Naissances: Sexe masculin, 5, id. féminin, 5. Décès Debusschere, Caroline, 78 ans, sans profession, veuve de Denys, Félix, rue Longue de Thourout. Messiaen, Louis, 46 ans, journalier, époux de De- ryeke, Nérine, rue de Menm. Dael, Sidome, 61 ans, dentellière, épouse de Ghys, Charles, rue Chevalier Jean. Roose, Edouard, 60 ans, magon, veuf de Legon, Virginie, rue de Menin. Croigny, Marie, 51 ans, sans profession, célibataire, rue des Chiens. Castelein, Cathérine, 79 ans, sans profession, veuve de Priem, Louis, rue de l'Hópi- tal S4-Jean. Coene Rosalie, 71 ans, sans profession, célibataire, rue de l'Höpital S4 Jean. Neyrinck, Pierre, 45 ans, sans profession, célibataire, rue Longue de Thourout. Dame de Gheus, Marie, 53 ans, sans profession, épouse de Messire Arthur Baron Sur- mont de Volsberghe, sénateur, Bourg- mestre de la ville d'Ypres, rue de Lille. Eufants au-dessous de 7 ans Sexe masculin, 3 id. féminin, 3. deur Ie révérendissime évêque... Oui, répondit la supérieure s'enflant un peu Sa Grandeur vient ici bientöt pour la confirmation de nos élèves... Hé bien, reprit-il, je voudrais être ap- pelé dans une paroisse urbaine, et votre re- commandation aurait srUement auprès de Sa Grandeur un poids énorme. Voila. Moi, je vais droit au but, c'est plus simple. Après quelques propos sans importance, le curé se retira, et la soeur tourière remarqua, dans la cour, qu'il se frottait les mains d'un air joyeux. Mademoiselle Delmas employait son temps comme on l'emploie dans tous les grands pen sionnats religieux. Les promenades se limi- taient aux al lees du jardin, entre les hautes muradles car ces dames, cloitrées, ne sor- taient jamais, ni leurs élèves, sans elles. De la journée, la plus large part était pour la messe du matin, les prières et les branches d'études ecclésiastiques telles que histoire de l'Eglise et catéchisme renforcé un prodigieux développement des matières seulement nom- mées a l'école primaire de B. sur S. Tenaient ensuite de longues heures, les dictées, la re mise au net des cahiers et la calligraphie, les lepons qu'il fallait apprendre des livres en tiers sans y changer une syllabe la musi- que, le dessin avec lepons payées h part et d'interminables oeuvres maDuelles des mètres et des mètres carrés de dentelles crochetées, pour lesquelles il fallait employer des mois k compter les points, k assoupir la dangereuse raison en un travail chinois. Ainsi venait vite l'heure de se coucher, avant que les jeunes fil- les aient eu le temps de forger une seule pau- vre petite pensée les matières qui font penser étant écartées avec une savante et trés atten tive expérience. KMS. jfgftffifr'MtfMBffll PAE SUITE. ..ftajQ.ji OEDEE DU JOUE: LA SUITE AU PROCHAIN NUMÉRO.

HISTORISCHE KRANTEN

De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1896 | | pagina 3