l'union fait la force.
Journal
libéral démocratique
cT Ypres et de FArrondissement
Vrijzinnig
volksgezind weekblad van
leporen en van het Arrondissement
Les élections d'Ypres
èi la Ghambre.
Enghien et Ypres:*
L'élection d'Alost.
Un mensonge de plus.
Samedi, 8 Février 1896
5 centimes Ie numéro.
N° 15.
Ph. de C.
Ph. de C.
incurie administrative.
Règlement des Ilospiees.
PRIX DE L'ABONNEMENT
'ar
Par
Annonces: 10 centimes la igne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
M'-araissant le Samedi.
WerscJujnentle des Zaterdags.
Administration cl Rédaction rne au Bcurrc, 20, Ypres.
EENDRACHT MAART MACHT-
C'est M. Heuse, députó progressiste
de Liège, qui s'était chargé de porter a
la tribune de la Ghambre la réclama-
tion des libéraux contre l'élection
d'Ypres du 17 Novembre.
M. Heuse l'a fait avec une modéra-
tion dont il est coutumier et dont M.
Schollaert l'a remercié (peut-être un
peu pour faire pièce a l'abbé Daens
qui, ayant a signaler des faits d'une
gravité exceptionnelle, avait eu un
langage plus énergique).
Le Journal cPYpres a trouvé que M.
Heuse n'était pas au courant des faits.
Gertes, comme l'a remarqué le Progrès
M. Heuse en connaissait moins que
MM. Colaert, Iweins et tutti quanli
mais M. Heuse n'a voulu retenir des
faits qu'il connaissait, que quelques-
uns, qui, seuls, auraient suffi a justifier
une enquête. Par courtoisie pour ses
collègues représentants d'Ypres, qui
auraient pu se trouver en posture dé
licate, M. Heuse n'a pas voulu faire
usage de certains faits dont il avait ce-
pendant les preuves.
M. Colaert s'est défendu en repar
ian! des élections de 1890, qui n'étaient
pas en cause. 11 a nié purement et sim-
plement les faits cités par M. Heuse. 11
a accusé de pression et de corruption
les libéraux d'Ypres, sans citer (Tail
leurs aucun fait, ce qu'il n'aurait pas
manqué de faire s'il en avait eu l'oc-
casion sa modération bien con-
nue nous en est garante.
Si M. Colaert a voulu citer un fait,
une histoire de veilleurs qui auraient
réclamé des libéraux, devant le Con-
seil des prud'hommes, et obtenu un
salaire supérieur a celui qu'ils avaient
regu. Inutile de dire que cette histoire
a dormir debout a été forgée de toutes
pièces par M. Colaert, dont nous avons
eu plusieur8 fois l'occasion de signaler
la candide véraci té
M. Iweins, dans le style calinotesque
dont il s'est fait une spécialité, a tenté
de défendre l'administration des hos
pices, accusée d'actes de pression, en
accusant les libéraux eux~mêmes d'a-
voir voulu circonvenir les vieillards.
Singulière manière de défendre ses
amis
II a accusé MM. Lapiere et Wydoo-
ghe d'avoir forcé l'entrée de l'hospice
du Nazareth en se disant munis d'une
autorisation du procureur du roi. Or,
MM Lapiere et Wydooghe, devant la
mauvaise volonté qu'on mettait a les
introduire quoiqne le directeur eut été
prévenu de leur visite, ont simplement
menacé de faire intervenir le procu
reur du roi si on continu ait a leur re
fuser, contre tout droit, l'accès auprès
des vieillards.
M. Iweins semble avoir pris auprès
de M. Colaert des legons sur la ma
nière de dénaturer les faits il en a
mieux profité que des legons d'ortho-
graphe qu'il a regus autrefois.
Nous n'insisterons pas sur le dis
cours de M. Iweins, que la presse
bruxelloise a été unanime a qualifier
comme il le méritaitfactum grotes
que, a dit ie Peupleemphatiquement
ridicule, a ajouté la Ckroniquequi a
provoqué les rires de l'assemblée.
M. Schollaert n'a prononcé que
quelques paroles vagues au sujet de
l'élection d'Ypres. II ne paraissait en
connaitre que ce que MM. Colaert et
Iweins en avaient ditil a repris leur
thèse les faits n'ont aucune pertinen
ce. Son argumentation a done la même
valeur que ceile de nos députés, que
nous avons appréciée plus haut.
La moralité de l'aüaire, ceile qu'il
faut retenir, c'est que, malgró les faits
graves et nombreux affirmés par les
libéraux d'Ypres, avec offre de preu
ves, dans leurs réciamations contre les
élections du 17 Novembre, députation
permanente et gouvernement se sont
trouvés d'accord pour leur refuser
i'enquête qu'ils demandaient, et ac-
complir un criant déni de justice.
ür l'injustice ne profite jamais a
ceux qui la commettent. Jour viendra
qui toutpaiera.
La Lutte-De Stitijd.
Le Journal d' Ypres, avec son habi-
tuelle mauvaise foi, a tronqué, déna-
turó, falsifié compiètement ce que nous
avons éent au sujet de l'aüaire dite des
révocations d'Enghien Et il l'a
fait avec un tel aplomb que notre con
frère le Progrès (qui semble lire ie
Journal d'Ypres avec plus d'attention
qu'il ne nous lit), a cru que nous ap-
prouvions l'acte de l'administration
d'Enghien.
Le Progrès sait cependant mieux que
nous a quoi s'en tenir sur ia vaieur des
affirmations du pieux Journal.
Nous avons désapprouvé la mesure
générale prise par ie Conseil commu
nal d'Enghien. Le Journal soutient que
nous l'avons approuvée il ment.
Le Journal prétend que nous trou-
vons que M. S. doit être révoqué paree
qu'il était cassant envers ceux qui
avaient recours a lui. II ment encore
une foi3M. Paternoster a dit a propos
de ce M. S. (voir le Peuple du 23 Jan
vier)
Nous n'eussions eu contre lui que son
arrogance vis-a-vis des gensqu'il eüt été
révoqué.
Ce qui implique que l'administra
tion d'Enghien a d'autres griefs contre
M. S. D'après M. Yandenbranden, tous
les fonctionnaires font d'ailleurs ce
qu'ils peuvent pour enrayer la marche
de l'administration.
C'est en présence de cette situation
que, sans examiner le fond de la ques
tion, nous avons écrit
Pi M. S. méritait d'etre révoquéon
eut mieux fait de le révoquer par une
mesure particulière.
Est-ce la trouver que M.S. doit être
révoqué pour son arrogance envers les
gens
Pour tout homme qui sait lire, non.
Pour la mauvaise foi du Journal d'Y
presqui a intérêt a nous faire dire le
contraire de ce que nous avons dit,
peut-être.
Quel intérêt a le Journal a nous at-
tribuer le contraire de ce que nous
avons écrit
Voicinos maitres préparent une hé-
catombe de fonctionnaires commu-
naux, qui seront révoqués a cause de
leurs opinions politiques le Journal
l'a laissé entendre a deux reprises. II
veut nous enlever le droit de discuter
ces révocations quand elles se feront.
La malice est cousue de hi blanc; nous
ne nous y laisserons pas prendre.
Malgró le dégout que nous éprou-
vons a polémiquer avec un confrère
aussi cyniquement menteur que le
Journalnous saurons faire notre de
voir en toute occasion.
Dans la partie de son interpellation
relative aux elections communales d'A
lost, M. Heuse a fait preuve de la
même moderation que dans la partie
qui concernait Ypres.
Mais M. l'abbé Daens s'est mis de la
partie et a raconté, avec plus de détails
et dans un langage plus energique, ies
scandaleux faits de pression et de cor
ruption qui ont marqué l'élection
d'Alost. Les conservateurs d'Alost
sont d'ailleurs passés maitres en fait
de corruption electoralec'est chez
eux que ies ciericaux de tout le pays
sont allés prendre des legons. La cati-
linaire de l'abbé Daens aurait pu s'ap-
piiquer a ipres comme a Alost.
L'abbé Daens a tranché dans le vif
il a retourné sans pitié le fer dans la
plaie la droite a hurlé contre ce prê-
tre qui se permettait de dévoiler ies
turpitudes de certains clans conserva
teurs. Eile n'a trouvé rien de mieux
pour se défendre que de lancer i'mjure
a la face de l'abbé Daens et de s'eüor-
cer de salir sa robe de prêtre.
Le gouvernement, afiolé, par l'orga-
ne de M. Schollaert, s'est fait l'inter-
prête de la fureur de la droite. M. Schol
laert, dans un langage d'une violence
incroyable, a reproché a l'abbé Daens
d'avoir dévoilé les dessous de la politi
que conservatrice. II n'a pas trouvé un
mot pour biamer les pratiques usitées
a Alost mais il a prêché la morale
qui consiste a biamer celui qui pro-
teste contre le scandale, et non ceux
qui le commettent. Etrange moralité
M. Schollaert l'a résumée ainsi
Je lui rappel Ier ai (a M. Daens) ce
qu'il a pu lire dans la Bible Celui
qui a révêlé la faute de son père sera
puni dans sa descendance. (1)
La gauche a protesté, avec raison,
contre cette singulière. morale, qui
pourrait servir a couvrir toutes les in
famies, électorales ou autres.
La réplique de M. Woeste n'a été
qu'une diatribe contre l'abbé Daens.
Quant aux faits révêlés, M. Woeste les
a laissés dans l'ombre.
M. Woeste n'a plus la même habileté
a entasser les sophismes l'un sur l'au-
tre de fagon a en faire un tout présen-
table. II baisse évidemment depuis son
quasi-échec a Alost. M. Colaert gagne-
rait a se faire le satellite d'un astre
moins déclinant.
L t droite a voté la cloture pour em-
pêcher l'abbé Daens de se défendre
contre les attaques personnelles de
MM. Schollaert et Woeste. Heureuse-
ment le règlement de la Chambre per
mettait a M. Daens de riposter. II l'a
fait avec une mesure et une dignité sur
lesquelles M. Woeste pourrait prendre
exemple. Nous y reviendrons dans
notre prochain numéro.
Faut croire que depuis quelque
temps le Collége de l'Union gêne sin-
gulièrement le Journal d'Yprespour
qui la liberté d'enseignement n'est
qu'un vain mot quand elle ne s'exerce
pas au profit de la domination cléri-
cale.
Dans son dernier numéro, il accuse
des professeurs du Collége de l'Union
d'avoir donné en ville des conférences
publiques collectivistes. C'est un men
songe de plus a l'actif du Journal
d' Ypres.
En fait de conférences faites par des
professeurs du Collége de l'Union,
nous ne connaissons qu'un cours public
de chimie, un cours public d'histoire
de Belgique et un cours public sur les
origines de la littérature frangaise.
Nous pouvons assurer au Journal d'Y
pres qu'il n'y est pas question de collec
tivisme ou de politique, comme il
pourrait s'en convaincre s'il avait la
moindre envie de s'instruire.
II y a au fond de ces attaques répé-
tées contre les cours publics une dou
ble manoeuvre leur faire tort en
essayant d'en éloigner les personnes
qui ne peuvent se mèler de politique et
couvrir du même coup les professeurs
du collége épiscopal qui s'occupent
activement de la rédaction du Nieuws
blad.
Notons en passant que les jolies
moeurs du Nieuwsblad consistent a atta-
quer les gens sans souffler mot de leur
défense et a polémiquer tout seul de
peur d'éclairer des lecteurs trop fana-
tisés pour oser lire dans un journal
libéral la réfutation des articles du
Nieuwsblad.
La descendance de l'abbé DaensOh
la lk (N. D. L. R.)
On a trouvé trés intelligent mainte-
nant de laisser le soir sans lumière de
gros tuyaux en fonte sur le chemin en
cendre qui mène au Café des Boule
vards prés de la gare.
Ce chemin par lui-mêrne est déja
dangereux le soir. Les cafés des envi
rons sont beaucoup fréquentés par des
libéraux dans l'avant-soirée.
On ne l'ignore sans doute pas.
Déja des personnes se sont contu-
sionnées.
Dan al die geuzen kosten kunne nekke
kraken en nê
Nous avions toujours cru qu'il exis-
tait dans le règlement des Hospices
certain article qui défend aux pension-
naires d'exercer un commerce ou une
industrie quelconque pour le bon mo
tif qu'étant nourris, logés et habillés
aux frais des hospices, les vieillards ne
doivent pas faire une concurrence oné-
reuse aux Yprois qui doivent vivre de
leur métier.
II parait qu'il n'en est pas ainsi. II se
peut aussi que nos maitres aient revisé
cet article du règlementOu. il y a de
la gêne....
Toutefois est-il qu'un nommé R
continue a exercer son commerce de
dentelles dans son ancienne maison
rue Carton, quoiqu'il soit entré a
l'hospice fin Novembreaprès avoir pos-
tulé la place pendant cinq ans.
POTJE. LA VILLE,
an 3 francs.
POTJE LA PEOVINCE,
an 3 fr. 50.
Pour les annonces de France eb de Belgique (excepté les
deuxFlandres)s,adresser a YAgence Havas, Bruxel-
les rue de la Madeleine, 32, et a Paris,
S, Place de la Bourse.