Wwe DESIYIARETZ-JOOS,
A. JOOS-BREYNE.
La Commune de Paris.
De ondergeteekende,
WweDesmaretz-Joos,
beschuitbakster, Dix-
mudestraat, nr 77, te
Ieperen, en A. Joos-
Breyne, beschuitbak
ker, Boterstraat, nr3,
te Ieperen, maken het
publiek kenbaar dat zij
alleen, als eenige opvol
gers van den overledenen
Gérard Joos, het recht
hebben den handel der
Iepersche beschuiten
onder de firma Gérard
Joos, uit te oefenen. Wie
gebruik zoude maken van
deze firma zou zich bloot
stellen tot rechterlijke ver
volgingen.
Grand Concert
reconnu neutre et independant, d'un territoire
pris a bait de l'Angleterre et conquis sur les
Malidistesaccuse d'avoir dissimulé ce fait a
la Charabre et au pays au point d'avoir substi-
tué dans les documents officiels une ligne de
points au texte de la convention anglo-congo-
lane, et d'avoir distribué a la Chambre une
carte oil ce territoire est remplacé par I'adresse
de la maison Lebègue, le gouvernement beige,
représenté par M. de Smet, n'a répondu que
par un aveu implicite et cette plaisanterie
d'un goüt exquis Mais ces points suspensifs,
ils étaient destines a attirer votre attention
Le gouvernement est done en aveu et jamais
gouvernement ne se rendit coupable d'un pared
manque de bonne foi vis-a-vis d'un Parlement
et d'un peuple, car cette convention avec l'An
gleterre par laquelle l'Etat du Congo sortait
de ces limites et continue en sortir, peut
être la source des plus grandes difiicultés M.
Beernaert I'a reconnu en me priant, b la com
mission des XXI, de réserver la partie de mon
questionnaire relative a cette question, parce
qu'elle touchait b de graves questions interna-
tionales.
4" A cette démonstration que le roi, dans le
bassin du Nil, agit contrairement a 1'acte par
lequel les Chambres beiges l'ont autorisé a être
le chef d'un Etat indépendant et neutre dans
des limites déterminées et ne comprenant pas
un pouce de la vallée du Nil, et que par con
séquent Ie gouvernement est responsable de
toutes les conséquences de cette irrégularité
non seulement illegale, mais inconstitution-
nelle il n'a rien été répondu.
Or, c'est le fond de la question, puisque
e'est par cette violation des engagements de
1885 que la perspective d'une expédition con-
tre les Mahdistes a pu surgir, comme suite de
['occupation de la province équatoriale, sise
hors des limites de l'Etat du Congo. Et M. de
Favereau ne peut pas prétexter que celui qui
lui a rédigé d'avance la note qu'il nous a lue
ne savait pas que je parierais de cela je l'en
avertissais dans la lettre par laquelle je lui
demandais a l'interpeller.
Vingt-cinq ans sont presque ecou-
lés depuis lejouroü fut proclamée la
Commune de Parts, oü Parts tenta,
révolutionnairement, d'organtser pour
lui le self-governement municipal
absolu.
Un quart de siècle a passé presque
depuis que cette période de l'histoire
de France a eté close par une bataille
de rues qui dura sept jours (22 au 28
Mai) et des mitrailiades qui se pro-
Jongèrent pendant douze jours (28
Ma. au 8 Juin 1871).
Un quart de siècle I II semble que
ce soit assez pour que Ihistoire par-
vienne a juger impartialement un
fait le reeul parait sufïisant pour
que les intéréts personnels qui furent
engagés dans une période hislortque
aient cessé de dominer les intéré's
généraux dont el le fut l'expression.
Mais l'insurrection de 1871 et la
sanglante réaction qui la suivit eurent
pour résultat, mieux que tout autre
fait historique jusqu'alors, de creuser
plus profond le fossé qui separait les
partis, de grouper d'une part tous les
conservateurs, d'autre part leurs ad-
versatres.
C'est pourquoi les histortens, en
France, ne sont pas encore parvenus
a juger impartialement la Commune.
Presque toujours, les préventions de
parti ont dicté leurs jugements et leur
mantere de présenter des fails dont
plusicurs étaient encore imparfaite-
ment connus.
Mats, depuis quelques années, ceux
qui furent mèlés aux evènements de
1871 commencenta raconter cequ'ils
ont vu, Ia part qui Is ont prise aux
péripéties de la lutte. Les documents
samassent, la verite se fait jour petit
a petit. Le temps n'est pas loin oü un
historiën sans prevention pourra faire
une histoire déflnitive de la Commune
de Paris.
M. Henry Bauer, rédacteur de
\Echo de Parisqui fut déporté a
dix-huit ans pour participation a la
Commune, a réceminent raconlé,
dans ses Mémoires dun jeune homme
ce qu'il sait des évènements de 1 ar
mee 1871. A propos de eet ouvrage,
M. Georges Lecomtea essayé, dans la
Societé nouvelle, (n° d Octobre 1895)
de caractériser brièvement et sans
passion la période de la Commune.
Nous croyons intéressant pour nos
lecteurs de leur mettre sous les yeux
quelques extraits de la Chronique
de M G. Lecomte. Ce sera un
document, au moment oü d'aucuns
vont célébrer le 25° anniversaire de la
Commune, tandis que d'autres ne
manqueront pas de leur en faire un
reproche.
L'Empire, que l'affolement avait jeté
dans une guerre ïmprudente, s'écroule. On
proclame la République tant souhabée. Le
peuplè se souiève en un magnifique élan
contre le Pi ussien et montre ainsi qu'il est
digne de la liberie. Mais les politiciens sans
croyances ferventes que, dans le désarroi
du premier moment, on a insta!lés au pou-
voir, semblent, trés imlécis sur le régime a
établir. Ils prennent visiblement conseil de
leur intérêt et de leur avenir. Leur ambition
tatonne. A leur tête, un vieillard finaud,
qui, après avoir doeilement servi les rois, se
demande s'il ne vaudrait pas mieux pour lui
prépar r adroitement leur restauration, pro-
nonce a peine le nom de République et, dans
tous les ras, n'applique aucun de ses prin
cipes. L'assemblée elue est sürement mo-
narchique et réactionnaire. Le gouverne
ment s'entoure de fonetionnaires bocapa»-
tistes et accepte avec joie le concours des
généraux de l'empire qui vraiment, pour la
plupart, n'étaient plus dignes de servir la
patrio Enfin, les hommes au pouvoir, que
l'étroitesse des luttes parlementaires avaient
rendus timorés et routiniers, avaient peur de
la moindre apparence des réformes.
Le peuple, qui était mür pour elles, qui
en attendait avec impatience la réalisation,
s'inquiétait. Averti par l'expérience, il com-
mencait a craindre que la dextérité des po
liticiens d-1 profession ne réussit encore une
fois a enrayer la marche de la Révolution, a
ramener de nouveaux maitres.
On est méfiant, surexcité. On voudrait
que ce gouvernement républicain donnat des
gages de S:i sincérité. II se réserve, il oppose
la force d'inertie. L'effervescence est gran
de. Les longues souffrances du siège ont
surexcité les nerfs, aigri les caractères. On
a cette tension, cette fatigue nerveuses qui
succèdent aux périodes de dur effort. De
puis la chute de l'empire, une vivifiante al-
légresse d'espoir règne sur Paris. Soudain,
l'inquiétude naït. La population s'irrite avec
une susceptibilité, excessive peut-être, mais
que son état de débilité et d'anémie, après
les misères du siège, rend trés compréhen-
sible. Tous les hommes, sincèrement atta
chés a la République, s'émeuvent, exigent
qu'on ne les leurre pas et, par amour de la
démocratie, sont hostiles a ce gouvernement
dont ils redoutent le mauvais vouloir ou la
traitrise. La lutte commence. Et c'est pour
la République que l'on bataille.
Le pouvoir, conscient de cette haine et
de cette méfiance, veut prendre des mesures
contre elles et en paralyser la force. II dé-
cide que, a cette population de Paris qui
vient de si patiemrnent lutter pour l'honneur
de la France, on reprendra ses armes. Pré-
caution malhabile et imméritée dont In
justice révolte. Le peuple se refuse a ce
désarmement vexatoire. Des républicains de
bon sens interviennent pour que ce désac-
cord aigu soit atténué. Us cherchent a per
suader au gouvernement de ne pas repren-
dre violemment les canons, a la garde na
tionale d'en faire la remise spontanée. Pit
tous les bafaillons de Paris en auront alter-
nativemeut la garde. Les deux partis con
sentent. Et Montmartre opérera la livrai-
son.
Mais le lendemain, le 18 Mars, l'attitu-
de des troupes envoyées montre bien qu'el-
les viennent non pas recevoir les canons,
mais les conquérir. Le gouvernement s'est,
dans la nuit, rétracté, et ne tient pas la
promesse faite la veille aux intermédiaires.
Le peuple sent qu'on le berne, qu'on veut le
maitriser, et trouve dans cette sournoise
manoeuvre la confirmation de toutes ses
craintes. II s'oppose a l'enlèvement, fait ap
pel a la troupe qui se rebelle contre l'auto-
rité. Deux géneraux sont pris et fusillés,
dans un moment d'irritation aveugle, par
leurs soldats plus encore que par la popula
tion, et malgré les efforts de quelques répu
blicains de sang-froid qui prévoyaient de
quelles luttes sanglantes ce meurtre serait
l'origine.
d Voici comment l'hostilité a un gouverne
ment sans franchise et sans foi devint tout
a coup exaspérée et farouche.
Beaucoup de gens furent épouvantés de
la tournure que prenaient les choses. Ils au-
raient désiré que l'opposition restat légale et
pacifique. Mais si regrettables que soient les
faits, comme ils avaient la certitude de lut
ter pour la République compromise, ils ne
désarmèrent point. De bonne foi, ils rendi-
rent le gouvernement responsable du sang
versé. C'est lui qui, délibérément, avait
fourni le prétexte a la collision. D'abord il
eüt dü rester fidéle a la parole donnée aux
intermédiaires et, tout au moins, s'il croyait
politique de se déjuger, il devait être assez
prévoyant pour envoyer a Montmartre des
forces suffisantes pour empêcher la résis-
tance. Au contraire, les soldats ne sont
point en nombre les chevaux et le maté
rie! de transport ne suffisent pas non plus.
II y a des heures d'hésitation et de fausses
manoeuvres. Pendant ce temps, la foule
s'affole, s'irrite. Les fusils partent. Le mal
est fait. Le pouvoir faible et imprudent va,
par amour-propre plus encore que par né-
cessité, vouloir des représailles cruelles.
Mais, dès ce moment, l'idole Thiers était
plus coupable que tout autre. Et si ses ad-
versaires ont mille raisons de le haïr, les
hommes qui s étiquètent les hommes du
Parti de l'Ordre auraient dü le condam-
ner sévèrement aussi, car ce jour-la il fut
un homme de désordre et sa cassante impé-
ritie fut cause de tout. Nous verrons que,
durant toute la Commune, son étroitesse or-
gueilleuse envenirna sans cesse le conflit.
En particulier c'est lui qui, par sa fuite
éperdue sur Versailles, vraie désertion de
treinbleur affolé, permit a l'émeute de s'or-
ganiser. C'est sa grotesque lenteur a repren-
dre possession de Paris qui donna du répit
aux ineendiaires. C'est son entêternent a ne
vouloir écouter aucune parole de concilia
tion qui prolongea la guerre. De même, il
eut pu sauver les otages, mais. sous pré
texte qu'un gouvernement régulier ne de
vait pas traiter avec l'insurrection, il pré-
féra les abandonner au délire sanguinaire
de quelques brutes qui, comme dans toutes
les revolutions, réussissent a annuler l'in-
fluence sage et juste des honnêtes gens con-
vaincus. Vraiment, la responsabilité histo
rique de ce petit politicien est lourde, et la
statue qu'on lui édifia semble une provoca
tion. Mais laissons-le.
t Ce qui importe, c'est de montrer com
ment, par la simple évolution des choses,
des républicains sincères et de tres honnê
tes gens furent entrainés a la lutte armée
contre un gouvernement réactionnaire.
Ils ne pouvaient prévoir alors ce que le
mouvement deviendrait ni l'implacable cru-
auté que lui douneraient aussi bien les atro-
cités de l'armée de Versailles que la folie
meurtrière de quelques bandits de la Com
mune. lis luttaient pour que la République
ne füt pas confisquée et pour que des réfor
mes sociales s'accomplissent. C'est cette
grande honnêteté de la plupart, la noblesse
de ce motif que certains historiens de la
Commune n'orit jamais voulu reconnaitre.
Entêternent peu généreux, car l'opinion et
la justice ont été assez sévères a ceux qui
y prirent part pour que l'on cherche avec
clairvoyance et bonne foi toutes les raisons
qui jetèrent dans la mêlée tant d'êtres d'ori-
gines et de tempéraments si divers.
En outre des jeunes gens enthousiastes
et décus par la vie, dont nous avons parlé
(1), en outre des républicains inquiets et des
économistes épris de mieux, il y eut aussi
des patriotes ardents qui, en s'associant a la
Commune, voulaient protester contre ce
qu'iis appelaient le gouvernement de la ca
pitulation et contre le maintien au pouvoir
de généraux qui n'avaient pas été a la hau
teur du danger national. N'oublions pas
que c'est le motif invoqué par Rossel dans
son éloquente lettre de démission et que le
premier acte du comité central, dès sa con
stitution, fut d'appeler le peuple aux armes
pour marcher contre les Prussiens le jour
oü, selon le traité de paix, ils pénètreraient
dans Paris. Sans doute, les adhérents de
cette sorte n'étaient guère nombreux et la
Commune abandonna vite cette preoccupa
tion de lutte a outrance. Mais l'impartialité
veut qu'on mentionne eet appoint de patrio
tes.
II y avait aussi les humbles gens, petits
boutiquiers, employés, etc., que les ma-
ladroits décrets sur les loyers,sur les échéan-
ces consternèrent et qui, désespérés de l'ira-
passe oü on les acculait, ne pouvaient plus
attendre leur salut que de la révolution.
Paris, sortant a peine du siège, n'avait pas
encore repris, dans cette atmosphère de
bataille, son activité de travail et de négoce,
et voila que, de tous ces malheuroux a peine
éveillés du douloureux cauchemar, on exige
le paiement presque immédiat des loyers et
des dettes. C'était d'une imbécillité odieuse
et vraiment le parti de l'ordre, qui glorifia
Thiers pour son génie pacificateur, a l'ad-
miration bien complaisante.
Même hate impolitiqua en ce qui con-
cerne la suppression de la solde de la garde
nationale. Les trente sous quotidiens sont
l'unique ressource des pauvres gens. Le tra
vail n'a pas encore recommence. C'est sur la
maigre solde que vivent la femme et les en-
farits. Ét subitement ce gouvernement^ pro
clame que la situation est redevenue nor
male et qu'il faut supprimer le subside de
guerre. C'est comme si l'on avait décrété
la faim et la misère. Et naturellement les
bataillons de la Commune s'augmentèrent
de tous ceux qui n'avaient pas d'autres
moyens d'existence que la solde allouée par
elle a ses défenseurs. Ces derniers motifs
sont d'ordre purement matériel. il est vrai,
mais ce peuple qui venait de si magnifique-
ment souffrir avait droit a la vie et l'homme
providentiel avait dü le comprendre. Comme
les gens de son parti devraient le haïr
(1) Dans un passage qui précède ceux que
nous reproduisons. (N. D. L. R.)
Tds sont les principaux élément» de
l'armée insurreetionnelle Ajoutons-y l'iné-
vitable cortège des fainéants envieux, des
brutes malfaisantes qui, d'instinct, sans
conviction, s'assoeieut a tout mouvement
révolutionnaire, parce qu'iis ont S'espoir d'y
satisfaire leurs appetits de jouissance et leur
passion du mal. Hélas ce sont ceux-la
qui, parlant plus violemment que tous au
tre^, flattant les passions viles, finissent
toujours par exeiver le plus d'influence.
C'est a leur folie de sang que nous dtvons
les inutiles tueries de gens désarmés et la
férocité des heures dernières.
[La fin au prochain numéro).
Ville die Poperinghe.
SOC/ÉTÉ PHILHARMONIQUE
Ancienne Musique des Sa-peurs Pompiers).
donné sous la direction de M. Eug.
Van Elslande, avec le concours de
MIle Léa Destrebecq, Cantatrice
MM. Louis Folie, Baryton, Dekem-
per,Chanteur de genre, J.-E. Strau-
wen, Pianiste accompagnateur,
LE DIMANCHE 15 MARS 1896,
a 6 heures du soir,
en la Salie des Concerts de la Société.
PROGRAMME.
Première Par tie.
1. Allegro Militaire. (VanPerck).
2. Fantaisie sur les Dragons
de Villars. (Maillard).
3. La Jolie Fille de Perth,
chantée par M. Folie. (Deslibes).
4. Giriméo, duetto pour Cla-
rinettes exécuté par MM.
LambrechtH.et SaloméE.
Membres de la Société. (Gatti).
5. Une Nuit a Venise, duo
par Mlle Léa Destrebecq et
M. Folie. (Lacantani).
6. Chansonnette par M. De-
kemper.
7. Ouverture de Tannhau-
ser (lre exécution) (Trom-
pettes Thébaines dans le
Choeur des Pélérins). (R. Wagner).
Deuxième Par tie.
1. Lakmé, Fantaisie sur l'o-
péra de Deslibes arr. (Cannivez).
2. Chansonnette.
3. Grand Air de la Reine de
Saba, chanté par Mlle Léa
Destrebecq. (Gounod).
4. Duo Concertant pour
Trombone et Bugle, exé
cuté par MM. Flamey A.
et Blanckaert A. Membres
de la Société. (Cannivez).
5. La Flüte Enchantée, Duo
par Mlle Léa Destrebecq
et M. Folie. (Mozart).
6. Chansonnette par M. De-
kemper.
7. Les Pandectes, Grande
Valse de Gung'l. (E Van Elslande).
A 9 1/2 heures du soir,
GR^ND BAL.
Lire le mouvement de l'état-civil du
6 au 13 Mars 1896, a la fin de la 4e page.
2ti~-üzrZï~y^L