VRIJZINNIGE VOLKSBOND
Wwe DESfVlARETZ-JOOS,
A.JOOS-BREYNE.
Le procés du Conscrit.
La Chambre.
Le règlement des
catastrophes.
La cavalcade.
Les Mahdistes et le Congo
De ondergeteekende,
WweDesmaretz-Joos,
beschuitbakster, Dix-
mudestraat, nr 77, te
Ieperen, en A. Joos-
Breyne, beschuitbak
ker, Boterstraat, nr3,
te Ieperen, maken het
publiek kenbaar dat zij
alleen, als eenige opvol
gers van den overledenen
Gérard Joos, het reeht
hebben den handel der
lepersche beschuiten
onder de firma Gérard
Joos, uit te oefenen. Wie
gebruik zoude maken van
deze firma zou zich bloot
stellen tot rechterlijke ver
volgingen.
Laissant do cöte ceux a qui les injus
tices cléricales ont profité, combien y
a-t-il d'hommes dans le pays qui n'ont
ufl j°ur pensé ce qu'a dit M. Vander-
velde
Le débat a continué Jeudi.
M- Schollaert a prétendu que la dé-
putation permanente ne doit pas se
prononcer dans les 60 jours au sujet
d'une élection. II a accusé les libéraux
maliiiois de faits de corruption et a,
guivant la coutume de la droite, fait
dévier le débat en déclarant les socia-
Üstes indignes de toute confiance et de
toute nomination-, théorie a la P.Boom
contre laquelle les socialistes ont pro-
testé.
Puis M. Fris a défendu la décision
de la députation permanente, en para-
phrasant le discours du ministre.
La fin du débat a été remise a Ven-
dredi.
Lundi a été jugé par la Cour d'assises
du Brabant le procés intenté a MM. L.
de Brouckère et J. Lekeu pour des
articles parus dans Je Conscritjournal
de propagande antimihtariste publié
chaque année, a l'époque du tirage au
sort pour la rnilice, par le parti ouvrier
beige.
II s'agissait, dit la Réformesous la
signature de M. Féron de juger des
articles du journal le Conscritpublié a
l'occasion du tirage au sort et qui
n'étaient certes pas tendres pour notre
régime militaire, mais qui, en somme,
avaient le droit de ne pas l'être, puis-
que, s'il se trouve toujours des majori-
tés parlementaires pour le maintenir,
il est presqu'impossible de trouver
quelqu'un qui ose le défendre. Gr, il
s'est beaucoup plus agi, dans ces dé-
bats d'une Cour de justice, du parti
ouvrier, du socialisme et de la Commu
ne de Pans que de ce qu'avaient exac-
tement pensé et de ce qu'avaient écrit
MM. Lekeu et de Brouckère. Le repré
sentant du parquet s'est livré, cette
fois comme toujours, a une attaque
virulente du socialisme et, naturelle-
ment, il a ainsi appelé et provoqué, de
la part des accusés et de leurs défen-
seurs, des ripostes auxquelles il fallait
s'attendre.
n II est fort probable que le j ury qui
était, sans doute, assez mal disposé
pour les idéés socialistes, a beaucoup
trop prêté l'oreüle a ce débat qu'il
n'avait pas a juger et qu'il ne lui est
pas resté une attention suffisante pour
la solution de la seule et de la vraie
question du procés qui était, comme y
a insisté Me Picard, de savoir si les
écrits dénoncés par le parquet consti-
tuaient réellement une provocation
directe et méchante a la violation de la
loi. Et tout ce que le jury a su faire,
c'est de repousser au moins la préten-
tion du parquet de faire condamner
aussi les attaques dirigées contre le
remplacement militaire. II n'eüt d'ail-
leurs plus manqué que ceia Et, bien
que des trois articles dénoncés, celui
qui concernait le remplacement fut, a
coup sur, le plus violent, le jury, esti-
mant sans doute qu'il était impossible
de pousser trop loin la sévéritó d'ap-
préciation en cette matière, a reconnu
u'il ne pouvait faire autrement que
'acquitter.
La condamnation de MM. de Brouc
kère et Lekeu n'aura certes pas pour
eflet d'enrayer la propagande antimih
tariste du parti ouvrier, laquelle, pour
n'être pas toujours d'une académique
modération de termes, n'en est pas
moins parfaitement légitime et fondée.
Au contraire, cette condamnation ser-
vira a. rehausser cette propagande et a
attirer sur les condamnés les sympa
thies de ceux qui repoussent notre
système de recrutement et surtout de
ceux qui en sont victimes.
C'est l'avis de la presse libérale en
généralc'est aussi celui des condam
nés eux-mêmes. Interwiervé par un
rédacteur de la RéformeM. de Brouc
kère lui a répondu
Ce procés comme tous ces procés
de ce genre d'ailleurs, ne peut que
profiter a notre cause et servir nos
idéés. Nous nous trouvions d'ailleurs
en excellente posture.
L'acquittement eut signifié qu'a
l'avenir on pouvait dire et écrire, sans
ménagement aucun, tout ce que nous
ne cessons de dire et d'écrire, et, en
cas de condamnation, la large publi-
cité donnée au procés, notamment par
fe compte-rendu des journaux démo-
cratiques et par la publication en bro
chure (c'est chose décidée) de l'admi-
rable plaidoirie de mon compagnon de
lutte, Vandervelde, devait constituer,
pour les idees qui nous sont chères, la
meilleure des propagandes.
Done, en tout état de cause, profit
pour le parti socialiste.
7> Certes, s'est empressé d'ajouter
notre interlocuteur, en souriant, il y a,
a cêtó de tout cela un petit inconve
nient personnel mais bah ce sera
si vite passé Et puis, ne sommes-nous
pas, dans notre parti, exposés tous,
chaque jour, a eet inconvénient-la
Nous le savons et nous devons nous y
attendre. II en a toujours été ainsi,
d'ailleurs, dans les partis jeunes, ar-
dents, persécutés... Notre parti est un
parti d'apostolattous nous sommes
prêts a tous les sacrifices personnels.
7i II faut reconnaitre qu'aujourd'hui
les persécutions, tout aussi mutiles que
naguère, sont devenues plus douces
Eh oui reprit-il d'un ton enjoué
six mois de prison, la belle affaire
Une saison estivale a passer a l'ombre,
dans la méditation On avait, autre
fois, d'autres procédés de persécu tion
Une remarque: il fallait douze hom
mes pour nous juger, pour nous con
damner on a procédé a un premier
tirago an sort parmi un certain nombre
de citoyens aisés puis on a procédé a
un nouveau tirage... La, le tirage au
sort se fait parmi les riches...
II se fait parmi les enfants du peuple,
parmi les pauvres, lorsqu'il s'agit du
service militaire, lorsqu'il s'agit d'alier
se faire trouer la peau, a l'occasion,
pour la défense des biens et des privi
leges des riches... On ne saurait trop
insister sur ce contraste choquant.
Les condamnations prononcées con
tre nous n'enrayeront pas le mouve
ment ni nos théories
Sur ce, nous prenons congé de M. de
Brouckère, dont la bonne humeur
communicative nous interdit absolu-
ment d'ofirir des consolations a celui
qui n'en aurait eu que faire
Que l'on juge, d'après l'opinion des
condamnés eux-mêmes (.VI. Lekeu par-
tage l'avis de M. de Brouckère) si la
condamnation des articles du Conscrit
atteindra le parti socialiste C'est ce-
pendant 1'efiet qu'on en attendait en
ordonnant des poursuites, l'efi'et qu'en
attendait sans doute l'avocat général
quand il reprochait aux accusés la
Commune de Paris et des choses écrites
avant leur naissance.
Ce ne sont pas les persécutions qui
enrayent la marche des idéés. Quand
le peuple commence a comprendre
qu'il est victime d'une organisation
sociale défectueuse, dure aux faibles,
douce aux forts il faut bon gré mal
gré que des réformes se fassent. Ce
n'est pas par des condamnations qu'on
en éludera la nécessité.
Ph. de C.
van Ieperen
RECHT VOOR A L L E N
ZONDAG 29° Maart 1896 om 2 1/2
uren in het lokaalHet Zilveren Hoofd
Rijselstraat, te Ieperen.
Groote vergadering voor de afge
vaardigden der Gemeente en leden der
Maatschappij
dagorde
Aanstaande Kiezing.
La Chambre entrera en vacances
Mercredi, jusqu'au 14 Avril.
A la rentrée, on discutera les cinq
millionspour le chemin de ferdu Congo
et la loi d'électorat provincial. Quant
aux budgets, ils sont renvoyés aux
calendes grecques.
La loi sur les associations profession-
nelles, qui vient d'être mise a l'ordre
du jour, aura naturellement le même
sort, et les ouvriers pourront... se bros
ser le ventre.
Le P. Boom vient d'adresser a ses
fonctionnaires une circulaire leur or
donnant, lors d'une catastrophe de
chemin de fer, de faire chercher le
prêtre catholique le plus rapproché en
même temps que les médeems.
II n'y aurait pas grand'ehose a y re-
dire, si la mesure ne concernait exclu-
sivement les prêtres catholiques, ceux
des autres religions et leurs fidèles
n'existant pas, Bemble-t-il, pour le
P. Boom. S'il n'y a pas de religion
d'Etat en Belgique, y a tout au
moins une religion de l'administration.
Remarquez comment le P. Boom
règlemente minutieusement les catas
trophes, alors qu'il ne prend aucune
mesure pour en snpprimer celles des
causes sur lesquelles il peut agir dés-
organisation domimcale, trop longues
journées de travail des machinistes,
des aiguilleurs, etc.
-r» ■-
Dans un précédent numéro nous a-
vons fait clairement ressortir que si les
cléricaux voulaient se montrer logi-
ques avec la religion dont ils ont l'air
de se réclamer, il leur était de toute
impossibilité d'organiser une cavalcade
ou d'en favoriser l'éclosion au moyen
de subsides communaux.
Le Monsieur auelconque et après
lui, M. Colaert, qui promettait de re-
prendre pour son compte la proposi
tion du subside carnavalesque, se sont
done fourrés le doigt dans l'oeil jus
qu'au coude.
Notre saint clergé, qui nous snit fort
attentivement, a dare dare intimé au
Conseil communal l'ordre d'avoir a
abandonner immédiatement le projet
impie d'une cavalcademalheur a
ceux par qui le scandale arrive Aussi
Mons Colaert n'a eu garde d'en repar-
ler au Conseil communal, le Monsieur
quelconque non plus bref, le projet a
été enterré proprement.
II ressort de cette histoïre que du
moment que les cléricaux au pouvoir
veulent appliquer mtégralement leurs
principes, ils doivent fatalement faire
d'une ville une vaste capucinière. Eux
qui crient tant contre le collectivisme
qui abolirait sur cette main morte si
chère a leur cceur, ne feraient-ils pas
bien de se souvenir plus fréquemment
que leur idéal est un communisme mal-
sain. Certes, dans deux ou trois ans,
il fera gai a Ypres nos maitres n'ont
enoore fait que commencer a mettre la
main a la pate.
II y a quelques années, une sorte de
prophéte musuiman, le Mahdi, souleva
les populations musulmanes du Soudan
oriental contre l'Egypte qui occupait
alors cette partie de l'Afrique. Maigré
l'intervention anglaise, maigré les ef
forts de Gordon et Wolseley, les Mah
distes délivrèrent le Soudan de l'occu-
patioD égyptienne la prise retentis-
sante de Khartoum est encore pré
sente a toutes les mémoires.
Depuis lors, le Mahdi est mort, mais
ses partisans ont continué d'occuper le
Soudan oriental, et y ont constitué
une puissance dont on ne se rend pas
un compte bien exact, faute de rensei-
gnements, mais qui parait assez soiide-
ment assise. Les Mahdistes menacent
les possessions italiennes de la mer
Rouge, débordées déja par les Abys-
sins, qui ont infiigé aux troupes du roi
Humbert, il y a quatre semaines, un
retentissant échec.
Le désastre italien a fourni au gou
vernement conservateur anglais un
prétexte pour faire entreprendre une
expédition au Soudan, expédition dont
on ne peut préciser ni les moyens, ni
le but, ni l'importance.
On a parlé, a ce propos, d'une diver
sion que tenterait l'Etat du Congo, qui
attaquerait les Mahdistes par le Sud
pendant que l'Egypte, appuyé par
l'Angleterre, les attaquerait par le
Nord.
L'an dernier, lors du projet de re
prise du Congo, lorsque M. Lorand
demandait s'il n'existait pas un péril
mahdiste nos ministres éclataient de
rire.... et ne répondaient pas.
Lorsque, dernièrement, M. Lorand
demandait a M. de Favereau si l'Etat
du Congo ne méditait aucune entre-
prise contre les Mahdistes, M. de Fa
vereau ne répondait pas. Lorsque M.
Lorand voulait savoir oü se trouvait
M. Dhanis, qu'on désignait comme
chef de cette expédition, M. de Fave
reau ne répondait pas.
Aujourd'hui, l'Etat du Congo nie
qu'il ait l'intention de prendre les
Mahdistes a revers ce qui, étant don-
nées ses habitudes de mensonge, nous
porterait plutót a croire a la réalité de
{'expedition dont on parle.
Mais le Mouvement géographiquequi
est un ofheieux congolais, dit que les
troupes du Congo occupent sur l'Ouellé
quatre camps celui de Doungou avec
mille hommes et six canons, comman-
dés par douze Européensceux de
ISyangara, Ouené et Djabbir, avec des
garnisons de quatre a cinq cents hom
mes et cinquante officiers européens
ces camps sont reiiés pas des postes in-
termédiaires.
Pourquoi ces precautions et ces ac
cumulations de forces, s'il n'existe au
cun péril mahdiste ou si l'on ne médite
aucune expédition
La Gazette de Cologne rappelle des
déclarations faites l'an dernier par M.
Dhanis que les Beiges peuvent plus
facilement que n'importe qui briser la
puissance des Mahdistes qu'ils pour-
raient armer contre eux jusqu'a vingt
ou trente mille mdigènes qu'il suffi-
rait, pour anéantir les Mahdistes, de
procéder comme lui-même i'a fait avec
les Arabes.
Or, M. Dhanis vient de repartir
pour le Congo, avec une mission in-
connue. II a embarqué a Lagos 680
soldats haoussas exercés pour lui d'a
près les instructions de M. Chamber
lain, ministre des colonies d'Angle-
terre et la Gazette de Bruxelles an
nonce que M. Dhanis est allé rejoindre
M. Chaltin, commandant supérieur des
forces sur l'Ouellé.
II est a remarquer en outre que,
d'Aoüt a Avril, il s'est embarqué a
Anvers, d'après les listes officielies,
150 officiers et sous-officiers beiges,
que 23 autres partent le 6 Avr'ilsans
compter ceux qui ont pris la voie de
Lisbonne ou de Rotterdam.
Le budget de l'Etat du Congo pré-
voit pour cette année une augmenta
tion de force pubiique de 2500 hom
mes. Enfin, l'Etat du Congo a loué tous
les vapeurs naviguaut sur le Haut-
Congo, ce qui met 30 navires a sa dis
position.
II faut avouer que tout cela est
étrange, si l'on n'a aucun projet en
vue. Et le seul projet possible, c'est
une expédition en dehors de l'Etat du
Congo, contre les Mahdistes.
On finira par croire que, lorsque M.
de Favereau refusait de répondre a M.
Lorand, il avait de bonnes raisons pour
garder le silence.
Le gouvernement beige ne pariera
que quand il sera trop tard, et pour
présenter la note a payer. C'est
toujours ainsi qu'il a agi pour les affai
res du Congo. II est bon que le public
beige, qui paie les pots cassés, soit
averti de la nouvelle traite que l'on va
sans doute tirer sur lui sans son con-
sentement.
On croirait que les intéréts des con-
tribuables beiges intéressent peu les
journaux cléricaux Yprois, car ils ne
prennent pas la peine d'avertir leurs
lecteurs de ce qui les menace. P. de C.
SS*J <S\S\
ONDER KENSPREUK:
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